<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Depuis la Conférence de Rio en 1993, beaucoup de pays de la Méditerranée ont consolidé leur engagement en faveur du développement durable. Cette problématique, quand elle est connue, est perçue comme un mouvement d'amélioration persistante dans le prolongement des démarches qualité et management environnemental. En plus, elle n'a pas fini de diviser les opinions et plus particulièrement celles des entreprises. Quoi qu'il en soit, les entreprises ont réellement un rôle à jouer dans la mise en place de ce concept. En ce sens, pour les entreprises, engager une démarche de développement durable revient à rechercher une performance non seulement financière, mais aussi sociale et environnementale. Les questions environnementales s'imposent constamment comme une justesse auprès des parties prenantes, et plus particulièrement à l'industrie financière, considéré comme le moteur indispensable de l'économie dans la mondialisation, souvent très dénigrée. Cet aspect est aussi ce qu'on appelle la responsabilité sociale de l’entreprise et qui constitue de véritables enjeux. Ce sont d’abord, les organismes affiliés à l’ONU comme l’Organisation Mondiale du Commerce ou encore le Sommet Mondial de la Société de l’Information qui sont au premier plan de cette nouvelle tendance. Le dernier organisme annoncé est catégorique dans ses textes : <em>« il faudrait accroître les capacités nationales en matière de recherche-développement dans le secteur des TIC. En outre, un rôle essentiel revient aux partenariats, en particulier entre pays développés et pays en développement, y compris les pays à économie en transition, dans les domaines de la recherche-développement, du transfert de technologies, de la production et de l'utilisation des produits et services TIC pour favoriser le renforcement des capacités et la participation à</em></span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">La société de l'information à l'échelle mondiale. La fabrication de produits TIC ouvre de vastes perspectives de création de richesses. » </span></span></em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Déclaration de principes SMSI. Genève 2003, Tunis 2005.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Au Maroc, en Tunisie et un peu partout autour de la Méditerranée cette politique se traduit par l’autonomie économique, le développement du capital humain, la vie saine et les services de base. En plus, elle met, de plus en plus, l’accent sur la création de partenariats stratégiques avec les autorités administratives, les organisations locales et internationales de développement, les communautés locales et autres parties prenantes comme les mouvements associatifs.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">De plus en plus dans des entreprises, surtout, financières cette initiative prend forme. Elle entretient des relations à long terme avec les communautés au sein desquelles elle opère. En ce sens, un programme de microcrédit a été mis sur pied pour encourager la création de petites et moyennes entreprises.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">De même, nous notons une valorisation des compétences locales par leur participation aux activités de l'entreprise. Cette implication traduit une réelle volonté pour la création d’une valeur ajoutée considérable qui actionne le levier du bien-être des bénéficiaires et renforce la paix sociale dans les groupes humains concernés. Sous ce rapport, la problématique devient un engagement à respecter ou mieux un ensemble de fondements qui surpasse la simple précaution des reconnaissances légales. Ces idéaux sont le plus souvent fondés sur des dispositifs internationaux universellement reconnus comme les conventions de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Déclaration de Rio sur le développement durable... La notion de responsabilité sociale des entreprises (RSE) dénote une prise de conscience encore plus importante quant aux conséquences négatives que les activités des entreprises peuvent avoir sur la communauté humaine et l'environnement. Autrement dit, l’organisation doit contribuer au développement de la communauté locale, il est tout aussi essentiel que ses opérations se fassent dans le respect des cultures locales. Par ici, nous voulons dire que le développement est un processus multidimensionnel, une conquête permanente. Il ne se résume pas uniquement à son aspect économique mais implique aussi un volet social et culturel.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Dans ce même ordre d’idées, la participation des acteurs locaux ne sera effective et efficace que dans la mesure où celle-ci intègre la dimension culturelle à toute sa politique. Il s'agit non seulement de respecter les spécificités locales, nationales, mais aussi de les promouvoir.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Beaucoup d'entreprises ou responsables d'entreprises, très peu au fait des réalités locales veulent appliquer des principes de gestion qui tiennent à la seule rationalité. Beaucoup d'entreprises auraient hérité du code de conduite du groupe ou de la maison mère du fait de l'obligation d'être en conformité avec la stratégie ou la politique du groupe. Il semblerait que les entreprises ne disposent pas de stratégie ni de politique RSE autonome et là où on en trouve, il s'agit de la mise en oeuvre de stratégies ou politiques du groupe ou de la maison mère.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">La Méditerranée est investie à la fois par des entreprises nationales, qui sont à la recherche d'une insertion dans le marché international, et de filiales d'entreprises multinationales soucieuses de la préservation de l'image de groupe. La RSE s'inscrit de plus en plus dans une dynamique de normalisation. Par l'adoption de démarches RSE, les entreprises locales se donnent les moyens de prendre part au marché international qui se complique davantage avec l'émergence de la RSE. En effet, le véritable défi actuel dans cette partie du monde est moins de faire face à des réglementations et normes érigées par des Etats pour protéger des entreprises ou des secteurs au niveau national, que répondre à des exigences et normes posées séparément ou simultanément par des entreprises occidentales désormais très peu enclines à traiter avec des partenaires qui constitueraient un risque potentiel pour leur image.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">En effet, le développement de la RSE supposerait la propagation et l’amplification de bonnes pratiques. Un des enjeux, selon nous, est de favoriser la contribution du secteur privé au développement durable, autrement dit, c'est d'introduire l'acteur privé dans un domaine qui a longtemps relevé de la sphère publique6, pour écrire comme les auteurs de <em>« la responsabilité sociale d’entreprise </em>» (Capron Michel et all, La découverte 2007)</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Elle constitue une composante du lien social et de la solidarité. L'entreprise, comme nous l’avons évoqué et la société ne sont pas des communautés différentes qui s'ignorent. Bien au contraire, il apparaît clairement que les pays où les entreprises étrangères sont très présentes et où le secteur privé est très organisé sont des terreaux favorables à l'éclosion d'initiatives RSE parce que les entreprises mères ou têtes de groupes disposent de stratégie ou politique RSE à la mise en oeuvre de laquelle participent leurs filiales locales.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Bibliographie<br />
Boltanski, Luc, Thévenot, Laurent</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">. <em>De la justification</em>, <em>Les économies de la grandeur</em>,</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Paris, Gallimard, 1991.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Bouillon, Jean Luc</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, <em>« l’impensé communicationnel » dans la coordination des activités socio-économique. Les enjeux des approches communicationnelles des organisationnelles </em>» In Science de la Société.n° 74, 2008.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">BOURDIN Sylvie. </span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">«Interroger l’efficacité du discours performatif sur la société de l’information à partir de l’exemple des TICE ». In : <em>Interroger la « société de l’information », </em>17-18 mai 2006, Montréal. Montréal: Université McGill., GT 13 Sociologie de la communication, de l’AISLF.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">CAPRON Michel </span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">et <strong>QUAIREL - LANOIZELEE Françoise</strong>, <em>La responsabilité sociale d'entreprise</em>, collection repères, La découverte, 2007</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Delcambre Pierre, </span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">« Pour une théorie de la communication en contexte de travail appuyée sur des théories de l’action et de l’expression »<strong>, </strong><em>Revue, </em>« <em>Communication & Organisation </em>», 2007/1 (n° 31).</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">El Mouhoub Mouhoud, </span></span></strong><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Mondialisation et délocalisation des entreprises</span></span></em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, La Découverte, Paris, 2008</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Françoise Bernard, Catherine Loneux, Arlette Bouzon, </span></span></strong><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">« Technologies de l’information et de la communication dans les organisations - Théories et pratiques », Octarès Editions, 2005.</span></span></em></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Grosjean Sylvie</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, «Saisir la dynamique organisationnelle : quand l’intersubjectivité et l’interobjectivité s’entrelacent », « <em>Sciences de la société </em>», n° 74 - mai 2008.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Habermas Jürgen,</span></span></strong><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Théorie de l’Agir communicationnel</span></span></em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, Tome1, <em>Rationalité de l’Agir et rationalité de la société</em>, Tome2, <em>Critique de la raison fonctionnaliste</em>, Paris, Fayard, 1987.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#323232">Broise (de la), P. et Lamarche, T</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#323232">. (2006). Responsabilité sociale, vers une nouvelle communication des entreprises, Lille, Septentrion.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">Hans Kelsen</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, <em>Théorie générale des normes</em>, Puf, 1996.<br />
<strong>Henri Amblard, Philippe Bernoux, Gilles Herreros, Y ves-Fréderic Livian</strong>,</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">nouvelles approches sociologiques des organisations </span></span></em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">», 1996, Éditions du seuil.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">« <em>Les</em></span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">HUET Romain</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, <strong>LONEUX Catherine</strong>. « Une analyse communicationnelle des écrits de la RSE : le cas des chartes et codes de conduite ». <em>Revue de l’Organisation Responsable</em>, 2009, n° 1 vol. 4.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">LONEUX.Catherine, « </span></span></strong><em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">L’éthique entrepreneuriale et managériale comme dispositif communicationnel : analyse des enjeux et pratiques – problématisations ». </span></span></em><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">HDR Tome1</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">LONEUX Catherine</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">, <strong>HUET Romain</strong>. « Le tournant institutionnel de la RSE à l’épreuve de l’analyse communicationnelle ». <em>Revue Fran</em>çaise de Socioéconomie, 2009, n° 4.</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">LONEUX Catherine,</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">« Enjeux de gouvernance à l’épreuve des discours de la RSE ».<em>Revue, </em>« <em>Communication & Organisation </em>», 2010/1 (n° 37).</span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria"><strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">M. Callon / B. Latour</span></span></strong><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:#222222">. <em>La science telle qu'elle se fait</em>. Ed. La Découverte, 1991. <strong>Morin, Edgar</strong>, <em>La Méthode 6, Ethique</em>, Seuil, Paris, 2004.<br />
<strong>WOLTON, Dominique, </strong><em>Informer n’est pas communiquer</em>, CNRS Editions. 2009. </span></span></span></span></p>
<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"> </p>