<h1 style="text-align:justify; margin-top:8px"><span style="font-size:9pt"><span style="break-after:avoid"><span style="font-family:"Arial", "sans-serif""><span style="text-transform:uppercase"><span style="font-weight:bold"><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt">INTRODUCTION </span></span></span></span></span></span></h1>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Le cadre géographique de notre étude est la vallée du M’Zab, une région située dans la Wilaya de Ghardaïa, à 600 km d’Alger, occupée initialement par les Mozabites — des Berbères Zénètes relevant religieusement de l’Ibadisme — la région est surtout connue pour ses <i>ksour </i>historiques, d’un caractère architectural et paysager exceptionnel, classés patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.<b><sup><span style="color:red">(1)</span></sup></b>La solidarité promue et sanctionnée par des institutions propres aux Mozabites a également contribué à la notoriété du M’Zab.<b><sup><span style="color:red"> (2) </span></sup></b>Cette solidarité et des modes d’auto-organisation multiséculaires ont joué un rôle primordial dans la survie du groupe ainsi que dans la création des « nouveaux<i> ksour »</i>. La construction de ces nouveaux <i>ksour</i> — pensés comme des extensions des cités anciennes — a été entreprise à partir des années 1990. <span style="color:black">Parmi ces projets, nous citons Tinemmirine, Tafilelt et<em> </em>Tawenza, qui sont un prolongement de <em><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ksar</span></em> de Béni Isguen et celui de Tinaâm annexé à Bounoura (Gueliane, 2017; 2018; 2019a ; et 2019 b; Dris, 2012). </span>L’idée était de trouver une solution à la crise du logement aussi bien au plan quantitatif que qualitatif. La particularité de ces projets réside dans<span style="color:black"> la démarche citoyenne participative qui les a accompagnés dès l’apparition de l’idée. Une démarche qui a conduit à la création de promoteurs de statut particulier (promoteur Fondation, promoteur association, SARL) afin de s’adapter – et exploiter – les ressources sociales et financières de la communauté mozabite. Un</span> constat qui nous a amené à nous interroger sur la particularité de ces projets, et avancé l’hypothèse qu’ils soient socialement durables. Un aspect qui peut être d’une importance extrême notamment en matière de politique de logement. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Il s’agit dans cet article d’approcher — d’un point de vue social — cette expérience parfaitement originale et sans équivalent au Maghreb, nommée les « nouveaux <em><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ksour </span></em>». Pour ce faire, nous avons d’abord accumulé des ressources documentaires, puis nous avons entrepris une enquête de terrain en réalisant de nombreux entretiens avec les promoteurs et les bénéficiaires de ces projets ainsi qu’avec divers intervenants,<strong> </strong>des spécialistes du bâtiment, des administrateurs, des notables, mais également de simples citoyens. L’analyse de l’ensemble de ces sources – entretiens et documents — a permis d’obtenir les différentes visions sur les nouveaux <em><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ksour</span></em>.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">APPARITION DE L’IDÉE DES PROJETS</span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Bien que de taille modeste —<span style="letter-spacing:.1pt">70 logements — Tinemmirine (199</span></span></span><span dir="RTL" lang="AR-SA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">5</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">-2005) est le premier projet des nouveaux <i>ksour</i>. </span></span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">L’expérience de Tinemmirine était unique de son genre, une architecture sans architecte faite par et pour les pauvres. Le projet était né du néant et, quand Ahmed Babammi (président de l’association Twiza, promoteur du projet) a entrepris l’aventure avec les 70 bénéficiaires du projet, personne n’avait aucune certitude sur la possibilité de sa réalisation. </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Plusieurs architectes de la région considèrent Tinemmirine comme un “bijou”. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Un bijou de par sa philosophie, sa créativité, et son processus de financement et de réalisation. B</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ien qu’il soit peu luxueux, ce projet avait pour seul atout de départ l’effort et la volonté de ses habitants et de son promoteur</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">. </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Il a également été fidèle au <i>‘orf </i><b><sup><span style="color:red">(3) </span></sup></b>de la construction de la région, aux valeurs sociales mozabites et au savoir-faire local.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">À la suite de la réussite de Tinemmirine, Béni Isguen a entrepris l’expérience une autre fois, avec un projet encore plus grand Tafilelt (1997) 1050 logements. Contrairement à Tinemmirine, Tafilelt avait plus de soutien et de moyens financiers à sa disposition. Tafilelt était destiné essentiellement à la classe moyenne et aisée de cette ville – sans totalement exclure les pauvres qui ont bénéficié d’un traitement particulier et des ajustements dans le paiement de leurs tranches. Avec moins de contraintes financières, le projet a connu un parcours plutôt souple ; une rapidité dans l’exécution des travaux ; des délais de réalisation corrects ; une qualité de travaux très acceptable. C’est dire que nous avons pu vérifier la satisfaction des bénéficiaires concernant la qualité et l’efficacité de la gestion de leur projet. Une efficacité qui perdure jusqu’à nos jours, car le promoteur du projet se charge encore de la gestion du quotidien du <i>ksar</i>. La situation est donc incomparable avec le périple de titan qu’ont dû parcourir les bénéficiaires de Tinemmirine pour achever leur projet. Pour toutes ces raisons, il n’est pas donc étonnant que Tafilelt ait la réputation du nouveau<i> ksar</i> le plus réussi et le plus abouti du M’Zab. Cela explique également les nombreux prix et récompenses nationaux et internationaux obtenus par le projet.<b><sup><span style="color:red"> (4)</span></sup></b> </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Contrairement à Tafilelt et Tinemmirine occupés depuis une vingtaine d’années, nos deux autres cas sont en cours de réalisation. </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Le nouveau <i>ksar </i>de Tinaâm (2008) d’un programme de 600 logements annexé à Bounoura a été entamé à la demande des habitants de Bounoura qui avaient témoins de la réussite de Tinemmirine et de Tafilelt. Réussite qui suscita l’envie et l’émulation des Mozabites des autres <i>ksour. </i><span style="color:black">Tawenza (2004) d’un programme de 400 logements annexé lui aussi à Béni Isguen a démarré sous la forme d’un lotissement social et s’est reconvertie en un nouveau <i>ksar </i>afin de résoudre un problème de gravures rupestres.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">Le point commun nos quatre cas c’est que la naissance même de l’idée des projets obéis </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">à une organisation particulière, ce sont les notabilités qui ont suggéré et encouragé leur création. C’est au sein des <i>‘achiras </i>(fractions) que le choix des bénéficiaires s’est fait, et ce sont également elles qui ont organisé des réunions afin de présenter les projets aux habitants et les encourager à y participer. À Tinaâm ce sont les notabilités qui ont soulevé la nécessité même de la création d’un <i>ksar</i> et sa réalisation était précédée par une enquête sociale auprès des<i> ‘achiras</i>, afin de maitriser parfaitement la composante humaine et la situation sociale et économique de chacun des bénéficiaires.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><img height="461" src="https://www.numerev.com/img/ck_209_1_image-20191007185157-1.jpeg" width="615" /><img height="375" src="https://www.numerev.com/img/ck_209_1_image-20191007185157-2.jpeg" width="726" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><img height="486" src="https://www.numerev.com/img/ck_209_1_image-20191007185157-3.jpeg" width="811" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"> </p>
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-family:"Arial","sans-serif"">Figure 1,2, 3 : Les nouveaux <i>ksour. </i>En haut, à gauche Tinemmrine (2016), à droite Tafilelt (2016), en bas Tawenza (2016). Source : Nora Gueliane.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">NATURE PARTICULIÈRE DES PROMOTEURS </span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">La naissance de l’idée des projets a été suivie par la création de promoteurs d’un statut assez particulier. À Tafilelt, la Fondation Amidoul a été créée et cofinancée par six hommes d’affaire et notables de la ville de Béni Isguen. Amidoul avait parmi ses services un comité social composé des élus de différents<i> ‘achiras</i>, dont le rôle principal était de valoriser la dimension sociale du projet et d’assurer le rôle d’intermédiaire entre promoteur et habitants. À Tinemmirine et Tawenza le promoteur a pris la forme <span style="letter-spacing:.1pt">d’une association “l’association Twiza”, présidée par Ahmed Babaammi, dont les membres ne sont autres que les bénéficiaires eux-mêmes.</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Les responsabilités de celle-ci comprennent : l’acquisition des terrains, l’organisation du travail avec les architectes et les ouvriers, la collecte des fonds pour les propriétaires à faibles revenus, l’achat des matériaux de construction et la participation aux différentes réunions avec les autorités locales et les habitants (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Adad, Aiche, 2014, p. 50). </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">À Tinaâm, le promoteur était la SARL Tinaâm, formée, non seulement, de professionnels, mais aussi d’un Conseil administratif reproduisant la composition lignagère de Bounoura. Cela afin d’assurer un esprit de concertation, de transparence, de représentation de la population dans la gestion du projet. Le Conseil devait également assurer la communication entre les gérants et les bénéficiaires et, surtout, faire face à une administration très peu collaborative. De fait la SARL était à la fois promoteur du projet, porte-parole des habitants, et reflet d’un projet communautaire, surtout sous le rapport de son organisation spécifique. Puisque les gérants de ce projet ont très bien su exploiter toutes les ressources de la communauté afin d’assurer le bon déroulement du projet. Ils présentaient qu’un Conseil administratif éviterait au service technique de la SARL de perdre du temps (et de l’énergie) dans la gestion sociale du projet. Ils ont alors légué cette tâche aux représentants des fractions qui sont les mieux placés pour une telle mission. Ils étaient également conscients que l’administration locale sera plus attentive et bienveillante si le projet était soutenu par une communauté qui, il ne faut pas l’oublier, est très cohésive sur le plan électoral</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Ce statut assez particulier des promoteurs des projets a renforcé leur cachet communautaire. Les habitants, et surtout les administrateurs, ont compris qu’il ne s’agissait pas d’une simple entreprise de construction, mais de la réalisation d’un projet de société. Le c</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">hoix du promoteur a été fait de façon à garantir un esprit de concertation et de transparence auprès des habitants, une force et une unité face aux administrations, qui a permis d’assurer une durabilité et une permanence dans la gestion des projets après leur occupation.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">CHOIX DE LA POPULATION</span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">L’opération de construction des projets a été précédée par un travail social important de la part des <i>‘achiras</i> et des promoteurs concernant le choix des habitants et leur adaptation au programme. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">À Tinemmirine, l</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">a</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt"> population a été sélectionnée par l’ensemble des<i> ‘achairs</i> de Béni Isguen, suivant la situation financière de chaque famille. L’idée était donc de sélectionner les dix plus vulnérables familles de chaque <i>‘achira</i> – Béni Isguen en compte sept —.</span></span></span></span> <span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">La liste des 70 bénéficiaires a été remise au président de l’association Twiza et une réunion a été organisée afin de leur expliquer en détail le processus de la réalisation du projet et le rôle qui incombe à chacun, ainsi que les engagements financiers qu’ils doivent prendre. </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Dans le cas de Tafilelt, l</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">e vice-président de la Fondation Amidoul a attesté que quand l’idée de Tafilelt était née en 1997, elle a été exposée aux habitants de Béni Isguen. Une liste a été établie — comportant les gens désirant avoir un logement — et un comité social a été créé afin de sélectionner les plus nécessiteux d’entre eux. Le comité était attaché à la Fondation Amidoul et constitué de notables de la ville de Béni Isguen et présidé par [le défunt] Mahammed Belidi, qui a pour mission la sélection des futurs habitants par ordre de priorité. Le bénéficiaire devait répondre à plusieurs conditions. Il devait être marié et, si c’est une femme, elle devait avoir plus de 30 ans et avoir des enfants ou des parents à charge. Les bénéficiaires ne devaient pas avoir de propriétés et ne devaient avoir reçu aucune aide financière pour le logement.</span></span></span> <span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">Le choix des bénéficiaires se fait par consensus entre les différentes <i>‘achiras</i>, qui sont les mieux informées des conditions socio-économiques de leurs membres. Le comité social intervient aussi en cas d’incapacité du bénéficiaire à payer la part qu’il doit. Dans ce cas, soit il essaye d’établir un calendrier de paiement adapté à la situation du bénéficiaire, soit il intervient auprès de donateurs, ou des <i>‘achiras </i>afin de trouver une solution. Dans ce dernier cas, le comité est une garantie auprès des préteurs et favorise l’échange social entre les concernés et leurs proches aisés. Enfin, le comité joue aussi le rôle de médiateur entre les habitants et le service technique de la Fondation chargé de la conception, de la réalisation et de la gestion du projet, et assure de ce fait le partage de l’information. Dans le même logique, à Tinaâm c’était à la commission des notables de la SARL de traiter les dossiers, au cas par cas, en sélectionnant les plus nécessiteux de chaque <i>‘achira</i> tout en essayant d’assurer une certaine mixité sociale (avoir toutes les couches sociales dans le projet).</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">RÉALISATION DES TRAVAUX </span></span></span></b></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">Après le choix de la population</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"> de Tinemmirine</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">, une réunion a été organisée lors de laquelle </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">le promoteur </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">a précisé aux bénéficiaires qu’en plus d’une participation financière, chaque vendredi, ils seraient amenés à faire des <i>twizas</i>.</span></span></span><b><sup><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red"> (5) </span></span></span></sup></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">Ce n’est qu’après l’accumulation de 60 <i>twizas</i> (60 vendredis), qu’un bénéficiaire aurait le droit de choisir l’emplacement de sa maison. Puis, après le choix, il continuerait les travaux avec 60 autres <i>twizas</i>. Après quoi, seulement, il aurait le droit d’occuper la maison. Le travail du bénéficiaire ne s’arrête pas là, car, même après l’occupation de sa maison, il doit accomplir 30 autres <i>twizas </i>au profit de ses voisins. C’est donc un total de150<i> twizas</i> [150 jours de travail]. </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Lors des <i>twizas</i>,</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> les habitants non qualifiés se sont chargés des tâches simples</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">. Celles-ci</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> impliquaient un travail collectif minimum d’une journée par semaine (8 h), afin de limiter le recours aux ouvriers, qui, eux, sont rémunérés. De cette façon, « les bénéficiaires pouvaient réaliser des gains financiers de l’ordre de 25 % du coût total » (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Adad, Aiche, 2013, p. 54). Lors des <i>twizas</i>, les </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">bénéficiaires avaient la possibilité de se faire remplacer. Si bien que, parfois, tous les membres d’une famille et autres amis ont participé au processus de construction. Le secrétaire de l’association Twiza a confirmé que l’objectif des<i> twizas</i> n’était pas, uniquement d’ordre économique. L’objectif principal était de mettre le bénéficiaire en contact avec ses nouveaux voisins. Ils avaient ainsi l’occasion de travailler ensemble, et de se côtoyer. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">L’organisation de la <i>twiza</i> sous cette forme permettait de créer, avant même d’occuper le <i>ksar,</i> une dynamique citoyenne entre les habitants. Ce qui permet de faciliter le contact entre eux et de faciliter l’organisation des futures <i>twizas</i>, puisqu’ils se connaissent tous et ont l’habitude de travailler en commun. </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Ce qui fait que le projet a été réalisé « selon un système collaboratif d’entraide, dans lequel chaque membre apportait sa propre contribution et l’aidait de la manière la<span style="color:black"> plus appropriée et la plus utile. Ce système d’entraide mutuelle a été stimulé socialement et a exprimé la coopération sociale de la communauté et un sentiment de solidarité, de voisinage et un fort sentiment de fierté d’appartenance » (</span>Adad, Aiche, 2013, p. 54). </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Quand il s’agit d’une femme, d’un handicapé, d’un vieux, et de catégories de la population incapables d’effectuer un travail physique, le bénéficiaire est soit remplacé par un membre de sa famille (des enfants, des frères, des oncles, des cousins… etc.), soit, il est désengagé de la <i>twiza</i>, à condition qu’il aide du mieux qu’il peut. Dans le pire des cas, il assiste aux <i>twizas</i>, afin d’apporter un soutien moral au projet. Les femmes, quant à elles, « ne pouvaient pas participer directement aux travaux de construction. Elles ont coopéré en préparant et en finançant des repas pour les participants » (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Adad, Aiche, 2013, p. 55). </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">À Tafilelt, u</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">ne fois la liste des bénéficiaires fixée, la Fondation Amidoul est passée aux procédures administratives et l’élaboration des dossiers (permis de construire, demande d’aides financières). Salah Bekeli (architecte) nous a expliqué que la société SETA Tafilelt chargée de la mission d’étude a procédé à l’élaboration des plans du projet en étroite relation avec le promoteur et sa cellule sociale, mais qu’elle n’a pas de relation directe avec les habitants. Ainsi, les plans de Tafilelt sont issus des anciens plans de la ville de Beni Isguen (plan type des résidences traditionnelles du M’Zab), réadaptés au contexte actuel (insertion des patios d’aération, introduction des garages et des cours, élargissement des dimensions des pièces… etc.). Le projet a été entrepris prudemment avec une tranche de 50 logements. Une fois sur le terrain, le projet a pris une nouvelle forme, la variante de départ était adaptée suivant les contraintes réelles du site. Pour cela il fallait une étude de cas pour chacune des maisons. C’est sur le terrain que le choix des matériaux et du système constructif ont été faits. Après la réalisation de la première tranche, le promoteur a lancé une campagne d’évaluation concernant les logements réalisés, de telle sorte que les résultats ont permis d’effectuer des améliorations sur le projet. Durant tout le chantier, la Fondation a mis en place une sorte d’école pour l’enseignement des techniques de construction et de la préparation de la main d’œuvre. Les choix des matériaux et du système constructif n’étaient pas classiques, et la plupart des jeunes maçons ne maitrisaient pas les anciennes techniques. Il a donc fallu former la main-d’œuvre sur le chantier. Cette expérience nous semble très intéressante, car elle est une manière de transmettre et de valoriser le savoir-faire mozabite. Par ailleurs, durant tout le chantier, le promoteur avait mis à la disposition des bénéficiaires les canaux de communications nécessaires afin de mieux communiquer et partager l’information durant la réalisation du projet. En revanche, ces efforts ne semblaient pas capter l’intérêt de la totalité des bénéficiaires. Ces derniers, faute de temps, ou à cause de leur travail en dehors de la vallée ou en raison de leur confiance en la personne du promoteur, n’utilisaient pas forcement ces canaux. </span></span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">En tout état de cause nous pensons que la confiance qui régnait a probablement joué un rôle majeur expliquant la non-utilisation des canaux de communications avec le promoteur. Les institutions traditionnelles se portaient, en quelque sorte, comme garantes du promoteur. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">À Tinaâm<b> </b></span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">après la distribution des lots, une dizaine de variantes de cellules ont été affichées dans les locaux de la SARL. L’habitant choisit la variante qui lui convient, puis il la consulte avec les architectes afin d’adapter l’unité choisie à ses besoins personnels. Les architectes modifient la variante suivant les exigences du client et estiment le prix du logement. Le promoteur a souligné à notre intention que les architectes avaient fait un énorme travail avec les bénéficiaires. L’un d’eux était présent de façon permanente dans les locaux de la SARL à Bounoura. Ainsi, et, chaque jour, ce dernier était disponible pour recevoir des habitants et retravailler avec eux les plans de leurs maisons. Est-il nécessaire de souligner que ce procédé de conception est inédit — du moins en Algérie — dans les projets de réalisation de logements en masse. Dans ce type de projet, le promoteur propose une ou plusieurs variantes et le bénéficiaire en choisit une adaptée à ses moyens financiers, et la collaboration s’arrête à ce niveau. Contrairement au cas de Tinaâm, où les bénéficiaires se sont approprié le projet puisqu’il ne s’agit pas pour eux d’un simple projet de logement, mais d’un<i> ksar</i>. Alors, le promoteur, les architectes et les habitants en ont tenu compte. Par ailleurs, pour valider définitivement les conceptions des cellules, des va-et-vient entre le travail au bureau et celui du terrain étaient indispensables – le terrain était accidenté —. Sans ce travail le coût d’aménagement aurait été trop élevé pour un promoteur déjà en difficulté financière. Tout au long du projet, le promoteur organisait des réunions sur le terrain afin de permettre aux gens de suivre de près l’évolution des travaux. Les bénéficiaires pouvaient également se rendre à titre individuel ou avec leur famille sur le chantier. Une fois par an, le promoteur organisait une réunion durant laquelle il faisait un récapitulatif du projet. Il expliquait le déroulement des travaux, les problèmes et contraintes rencontrées et les solutions envisagées. Par ailleurs et puisque la majorité des bénéficiaires travaillent et vivent à Alger, le promoteur organisait aussi des réunions à <i>dar el ‘achira</i> (la maison de la communauté) de Bounoura située à Alger.</span></span><b><sup><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red"> (6) </span></span></span></sup></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Ce qui a permis de mieux organiser la population, de transmettre les messages de la SARL et de l’association du quartier. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">À Tawenza, d</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ès le début des travaux de réalisation, le promoteur a anticipé et a procédé à la résolution du problème des gravures rupestres. Cela en leur proposant des aménagements qui leur assuraient une conservation convenable. Entre temps, l’élaboration des conceptions des cellules se faisait en collaboration avec la population. Le promoteur proposait une première esquisse pour le bénéficiaire, puis celui-ci la modifiait suivant ses besoins. L’esquisse modifiée passe alors à l’architecte de l’association qui se chargeait de finaliser la variante et de la présenter pour une dernière fois au bénéficiaire. Une fois validé, le plan définitif revenait encore une autre fois vers le promoteur, qui vérifiait le respect du <i>‘orf </i>de la construction, puis élaborait le système structurel de la maison. Enfin, la variante passe à l’exécution sur le chantier. Sur le terrain, le chef de chantier engageait l’implantation de la maison et la réalisation des fondations. Une fois, celles-ci réalisées, l’association convoquait le bénéficiaire pour une première tranche de paiement. Puis une deuxième à la fin de la réalisation de la dalle, et enfin une dernière tranche lors de la remise du logement. Il n’était pas prévu ici d’échéancier, le paiement dépendait de l’avancement des travaux de réalisation sur le chantier. De fait, si le promoteur n’avance pas dans les travaux, le propriétaire n’a pas à faire des avances et, inversement, si le bénéficiaire ne payait pas, sa maison resterait inachevée. <span style="color:black">Au cours de la réalisation, les bénéficiaires avaient le droit de visiter à tout moment le chantier, inspecter les travaux et émettre des remarques. Concernant le contact entre le promoteur et les habitants, l</span>e secrétaire de l’association Twiza nous a informés que l’association réunissait les bénéficiaires une fois chaque six à huit mois. Ainsi, quand le besoin se faisait sentir, le promoteur prévoyait une réunion d’urgence, par exemple en cas de changement de réglementation qui risque de tarder le projet. Dans ce cas, le président de l’association déclare une réunion d’urgence et explique aux gens les raisons des choix faits et leurs implications sur le projet.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">DIMENSION SOCIALE DU MONTAGE FINANCIER DES PROJETS</span></span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Les financements de ces projets reflètent également une grande ingéniosité dans la gestion et l’exploitation adéquate à la fois des ressources de la communauté et ceux de l’État.</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">À Tinemmirine, étant le premier projet, la situation était assez complexe pour le promoteur. D’une part, s’il avait adopté les procédures habituelles de financement, la somme aurait été beaucoup trop élevée pour la quasi-totalité des habitants. D’autre part, le cadre réglementaire de l’époque (années 1990) ne lui donnait pas beaucoup de choix, soit c’était l’État qui produisait du logement (dans le cadre de programmes pilotés à distance), soit c’est le particulier qui le fait par le biais de l’autoconstruction (les lotissements). Le promoteur proposa une formule mixte reliant habitant et État pour le financement de Tinemmirine, un cas inédit sur le territoire national. Il n’y avait donc pas de schéma précis à suivre et il fallait être créatif sans oublier les contraintes morales et religieuses dans le cadre duquel le projet avait été conçu : le respect de l’éthique musulmane impliquait de proscrire le recours à l’emprunt bancaire — L’emprunt lui-même n’est pas prohibé, mais c’est l’intérêt aléatoire sur un emprunt qui est considéré comme usure —.</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Plusieurs acteurs ont participé au financement du projet, ce qui a permis d’avoir un logement bon marché (</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">, 2008, p.71)</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">. Une somme de 200 000 da (1111 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">) par logement était attribuée par l’État, dans le cadre du programme de logements évolutifs</span></span></span></span><b><sup><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red">(7)</span></span></span></sup></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">, ce qui représente (38,78 %) de la somme totale du projet. C’est ainsi que le ministère de la Solidarité a contribué à hauteur de 19,39 % à la totalité du budget et le filet social de 4 %. Quant au bénéficiaire, celui-ci a contribué par une somme de 60 000 da (333 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">), payés sur plusieurs tranches suivant ses capacités financières et non pas en une seule fois. Cette somme représente donc 11,64 % du budget. Une partie représentant 8,74 % de la somme générale du projet a été payée par le biais de twizas (<i>150 twizas</i>/participant), l’équivalent de 45 000 da/personne (250 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">) payé sous forme d’effort physique. La viabilisation, quant à elle, était à la charge de la commune (l’APC).</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Nous tenons ici à préciser que le m² en 1995 avoisinait les 20 000 00 da (111 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">/m²) dans les autres projets. Ce qui représente environ quatre fois plus que le m² à Tinemmirine. D’ailleurs, « en ce qui concerne les procédures normales, afin d’acheter un petit appartement, les gens devaient payer au moins 2 000 000</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> da [11 100 €] </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">de dinars (salaire d’un simple travailleur autour de 10 000 da [</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">55 €]</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt"> dinars par mois, année 2003). Cette somme n’était pas à la portée de tous. Les procédures d’octroi des logements sociaux étaient lourdes et très exigeantes. Par conséquent, aucune personne à faible revenu ne pourrait être logée rapidement et décemment. » (</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Adad, Aiche, 2013, p. 51).</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"> </p>
<table class="MsoTableGrid" style="margin-left:7px; border-collapse:collapse; border:none">
<tbody>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Type d’aide</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">La somme (da)</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:1px solid black; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">La somme (</span></span></span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">)</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Aide de l’État transmise par le biais de la commune et livrée sous forme de matériaux de construction</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">200 000</span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"> </p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">1111</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Participation du bénéficiaire </span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">60 000</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">333</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Filet social </span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">20 000</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">111</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Ministère de l’Habitat</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">9 000</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">500</span></span></span></span></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Total</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">400 000</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt"> 2222</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:328px; padding:0cm 7px 0cm 7px; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:1px solid black" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Prix du mètre carré</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:129px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt"> 5600 </span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
<td style="border-bottom:1px solid black; width:148px; padding:0cm 7px 0cm 7px; background-color:#d9d9d9; border-top:none; border-right:1px solid black; border-left:none" valign="top">
<p align="center" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">31</span></span></span></span></b></span></span></span></p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Tableau 1 :<b> </b>Montage financier pour un logement individuel de 83 m²<b>. Source : </b>Amrouche, Babaammi, Souami, 2016, p. 43.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">Enfin, il est également important de signaler que le travail du promoteur était fait dans le cadre du volontariat, donc l’étude et le suivi ainsi que la gestion du projet durant toutes ses longues années se faisaient gratuitement. Il semble également que les notables et les <i>‘achiras</i> de Béni Isguen aient pris en charge les gens très pauvres (ceux qui ne peuvent rien payer, comme les handicapés et les veuves, selon les dire de Ahmed Babaammi (</span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Adad, Aiche, 2014, p. 50). C’est d’ailleurs, ce qu’a confirmé le secrétaire de l’association Twiza. <span style="color:black">C’est dire qu’il nous importe de souligner le fait</span><span style="color:black"> que le montage financier est parmi les particularités de ce projet. Un logement à Tinemmirine revenait aux gens à environ 1111 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">. Ce qui est une somme très faible par rapport à la norme nationale de l’époque, qui est aux environs de 10 000 </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">, soit dix fois moins. </span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">À Tafilelt, l</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">e vice-président de la Fondation Amidoul a confirmé que pour démarrer le projet de Tafilelt, la Fondation avait eu recours à des prêts sans intérêts de la part d’hommes d’affaires mozabites « un fonds de roulement » </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(Adad, 2011, p. 28),</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> le temps de recevoir une partie de l’aide étatique et de la contribution des habitants. À l’exception de ce fonds, le montage financier de Tafilelt est basé essentiellement sur deux acteurs. D’une part, les bénéficiaires « généralement les ¾ de la somme de la maison sont payés par le bénéficiaire lui-même ». D’autre part, la Caisse Nationale de Logement (CNL)</span></span><b><sup><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red"> (8) </span></span></span></sup></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">qui a contribué en moyenne à ¼ de la somme du logement. « Il est important de signaler que l’aide de l’État fut précieuse dans ce projet qui a vu financer certains logements jusqu’à la moitié de leur coût »</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (Bouali-Messahel, 2011, p.7). </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">L’aide étatique est allée de 300 000 da (1660 </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">) dans les premières tranches pour augmenter petit à petit au fil des années pour arriver à 700 000 da (3880 </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">€</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">) dans les derniers quotas. La somme de l’aide dépend des revenus de chaque foyer.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Pour faciliter le paiement de la maison, surtout pour les familles à bas revenu, le montant est souvent réparti sur 4 tranches, voire plus, dans certains cas sociaux. Les tranches sont réparties comme suit : ¼ de la somme totale à la signature du contrat de réservation, un autre ¼ à la fin des gros œuvres, puis, ¼ à la remise des clés et enfin ¼ sera échelonné selon le revenu de l’acquéreur. Ce procédé de paiement a été adopté avec les bénéficiaires qui ont des revenus stables et fixes. Alors que pour une famille n’ayant pas des revenus fixes la situation pouvait être encore plus complexe. Au cas où<i> « </i>Les bénéficiaires seraient incapables de verser la première tranche de 1/4 de la somme globale, la commission sociale de la société Amidoul intervient auprès des bienfaiteurs pour demander de l’aide. La dernière tranche (versée par l’acquéreur) est d’abord prise en charge par le promoteur. L’usager est ensuite appelé à s’acquitter de cette somme suivant un échéancier établi selon son revenu<i> » </i>(Adad, 2011, p. 29). C’est le cas d’une de nos interlocutrices, 48 ans, divorcée et ayant deux filles à charge et n’exerçant aucun travail salarié. Sa seule source de revenu est le tissage traditionnel avec des revenus imprévisibles [et très modestes]. Cette femme a témoigné de sa propre expérience :</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">« (…) Je payais à chaque fois que j’avais une somme d’argent, même toute petite. Je la versais chez Hajj M. Blidi. Jusqu’au jour où il m’a dit c’est bon, le paiement de la maison est achevé. Il a patienté avec moi environ 6 ans, comme s’il s’agissait d’un loyer. J’ai fini le paiement en 2009, je l’ai commencé en 2002. J’ai occupé le logement en 2006, avant même que j’achève le paiement de mon logement… » </span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(ar.). </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Notre interlocutrice a ajouté également qu’elle avait bénéficié, en plus, du calendrier assez souple, d’aides financières de la part de bienfaiteurs <i>« (...) D’ailleurs, je n’ai pas payé la totalité de la somme, il y a des gens qui m’ont donné la zakat</i></span></span><b><sup><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red">(9)</span></span></span></sup></b><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">. Lui-même, Hajj M. Blidi, je pense qu’il m’a aidé avec sa propre zakat. Je ne suis pas certaine, parce qu’ici on ne parle pas de ce genre de choses. J’ai eu aussi une aide de l’État comme tout le monde, environ 300 000 da (1660 €)… »</span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (ar.).</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Les <i>‘achiras</i> et des bienfaiteurs ont également pris en charge des gens nécessiteux. Néanmoins, compte tenu de la confidentialité qui règne à ce sujet, nous n’avons pas jugé convenable d’outrepasser les bons usages en profitant des confidences des uns et des autres pour donner ainsi à notre enquête un caractère intrusif malséant. </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Enfin, une partie du projet a été réalisée par le biais de <i>twizas</i>. Elle concerne les parties communes ; le boisement et des espaces verts, le nettoyage. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">À </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">Tinaâm, à </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">part l’aide financière de l’État, variant entre 500 000 da et 700 000 da (2777 € à 3888 € par maison), ce sont les habitants, eux-mêmes, qui payent leurs logements. Le paiement se fait en plusieurs tranches, la première représente la somme la plus importante — 300 000 da [1666 €] — afin de démarrer le projet. Le reste de la somme est répartie sur trois ans et les règlements se font selon le choix du client ; mensuellement ou trimestriellement ou autre. En effet, le promoteur a fait du cas par cas, suivant les ressources économiques de chaque bénéficiaire. Ainsi, le calendrier de paiement reste modifiable, si le bénéficiaire souffre au cours du projet d’un problème financier. À propos de l’aide des <i>‘achiras</i>, ce n’est pas au bénéficiaire de formuler la demande d’aide, mais la procédure se fait automatiquement – c’est d’ailleurs une des raisons de l’élection d’un membre de chaque <i>'achira </i>dans le conseil administratif de la SARL. Avant de commencer le projet, le promoteur avait réalisé une enquête sociale sur tous les bénéficiaires : leurs situations économiques, sociales, allant jusqu’à obtenir les noms des employeurs des bénéficiaires. Car dans certains cas, c’est l’employeur lui-même qui peut s’engager à payer les versements périodiques de son employé. </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Dans ce cas, c’est le promoteur lui-même qui, en s’avisant que l’employeur d’un bénéficiaire est membre de la communauté mozabite, le contacte avec l’appui du Conseil administratif de la SARL et négocie avec lui la possibilité qu’il verse lui-même le paiement des tranches à temps. Après quoi l’employeur se rembourse en échelonnant sur le long terme des prélèvements sur le salaire de son employé. C’est ce dispositif qui a permis à de simples employés de s’acquitter avec dignité de leurs versements sans même avoir recours aux aides des <i>‘achiras</i>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="vertical-align:baseline"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Toujours au sujet des modalités pratiques </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">des aides</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, le promoteur nous a expliqué que dans certains cas un donateur vient le voir, sans être sollicité, et lui verse directement une somme d’argent, un don ou une <i>zakat</i>. Certains revendiquent la discrétion étant donné qu’il s’agit d’un don <i>au visage de Dieu</i>. Dans ce cas le don est perçu plutôt comme un acte de foi, que le donateur tient à accomplir sans publicité et que tout le monde ignore à part le promoteur. Dans d’autres cas, c’est une institution (la SARL ou une <i>‘achira</i>) qui contacte quelqu’un de noirement riche afin de lui demander de faire un don pour un cas social de sa fraction.</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> L</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">e promoteur a consenti à nous donner un ordre de grandeur à propos de la hauteur des dons. Sur la foi de son témoignage, le montant total des dons versés par les ‘<i>achiras</i> s’élèverait à environ 5 000 000 da [27 777 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">€</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">] pour les cas sociaux de Tinaâm. À cette somme vient s’ajouter plus de 20 000 000 da [111 111 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">€</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">], donnés par les fractions de Bounoura. Cette somme était destinée à combler la différence résultant de l’inégalité d’attribution des aides étatiques. En effet, sur les 600 bénéficiaires de Tinaâm uniquement 500 ont eu une aide étatique de 3888 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">€</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">/personne, les 100 autres ont seulement obtenu des aides de 2777 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">€</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">/personne. Afin de compenser cette différence — et dans le souci d’éviter que les récriminations et le ressentiment ne gagne la communauté — la SARL a lancé une campagne de collecte d’aides auprès des <i>‘achiras</i>. De fait, la collecte a été fructueuse et a permis aux <i>‘achiras </i>de Bounoura de pallier les diminutions des aides étatiques. </span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Enfin à Tawenza, les habitants</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> ont effectué les paiements en deux étapes. La première et comme nous l’avons bien expliqué précédemment, concernait l’acquisition du lot de terrain, et qui s’était effectué sur 12 tranches. Puis, la deuxième étape consistait à payer les tranches des maisons, suivant l’avancement des travaux de réalisation. Par ailleurs, afin de répondre aux besoins des bénéficiaires et à leurs moyens économiques limités, deux variantes ont été proposées.</span></span> <span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Une première variante d’une surface de 95 m² était destinée exclusivement aux veuves, aux handicapés, et aux familles très démunies qui bénéficieraient de l’aide promise par le ministère de la Solidarité, en plus de celle de la caisse nationale du logement (CNL). Dans ce cas, la participation du bénéficiaire était limitée à, uniquement, 50 000 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Da</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (270 €). La deuxième variante de cellules est d’une surface plus élevée (110 m²) et qui engageait une participation du bénéficiaire s’élevant à 250 000 </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Da</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (1340 €). Celle-ci est destinée aux familles a revenus moyens. Nous tenons ici à préciser que les prix sont fixés à la base d’une surface de 70 m², en structure traditionnelle (mur porteur). L’aide étatique varie entre 450 000 et 500 000 da (2500 – 2777 €) suivant les revenus du bénéficiaire. Ainsi, ceux qui ont eu une aide étatique de 450 000 Da doivent dans ce cas ajouter eux-mêmes la différence, 50 000 da (270 €). Ce qui fait qu’ils ont contribué avec une somme totale de 300 000 da (1600 €) et non pas 250 000 da (1380 €). Cependant, les sommes totales des cellules étaient basiques, pour une surface de 70 m² et un système de murs porteurs qui dispose uniquement d’un minimum de confort. Pour les habitants qui aspiraient à plus d’options en termes de structure, de finitions, ou de menuiseries et d’équipements, la différence de prix était alors considérée relevant de travaux supplémentaires à la charge du bénéficiaire. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">La participation des bénéficiaires servait uniquement à l’achat des matériaux, la rémunération des ouvriers (chargés de la réalisation des travaux), ainsi qu’à l’encadrement technique (un chef de chantier, un technicien…). Aucun bénéfice n’était visé par la réalisation du projet. Les travaux rémunérés étaient le génie civil du rez-de-chaussée, mur-terrasse, cloisonnement et enduit rez-de-chaussée, et second œuvre. D’autres travaux étaient destinés à être réalisés par le biais de <i>twiza</i>. Il s’agissait du hérissonnage ; la réalisation de la plate forme et de l’étanchéité. Chaque bénéficiaire était tenu de réaliser un nombre déterminé de journées de <i>twiza,</i> estimé à 60 jours. Mais, afin d’éviter la perte de temps avec la gestion des groupes, le chef de projet avait échangé les 60 jours de travail physique contre une somme de 25 000 da (220 €). </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Par ailleurs, en plus des aides étatiques, les plus défavorisés, les veuves et les femmes sans tuteurs légaux étaient soutenus par les dons de bienfaiteurs. Dans ce cas, c’est </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">le président de l’association Twiza</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, lui-même, qui s’orientait vers les riches de la <i>‘achira</i> du concerné et sollicitait auprès d’eux des aides afin que le bénéficiaire puisse payer ses tranches.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">CONCLUSION</span></span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Les nouveaux <i>ksour </i>sont nés d’une décision murie au sein même des institutions et des espaces de délibération du groupe. Décision qui a par la suite était encadrée par les notabilités et les bénéficiaires eux-mêmes. C’est dire que la nature du rapport entretenu par les bénéficiaires avec ces projets leur a donné l’occasion de se les s’approprier réellement. Cela a donné des bénéficiaires intéressés et actifs bien décidés à assurer la réussite de leurs projets, tandis que l’administration n’était qu’un acteur secondaire à solliciter seulement en cas de besoin. Quoiqu’il s’agisse de quatre cas d’étude différents, tous les cas étudiés se rejoignent par certains aspects – ou par des ressemblances qui peuvent expliquer leur réussite ou leur échec. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">L’origine de l’idée : </span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Les projets aboutis sont ceux qui ont été le résultat d’une réflexion par les intéressés eux-mêmes dans le cadre de leurs institutions. Ce furent les habitants qui portaient les projets tandis que les ressources de la communauté étaient mises à sa disposition et mobilisées en cas de problèmes. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Le statut du promoteur : </span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">La nature du lien qu’entretien la communauté avec le promoteur du projet avait un rôle déterminant dans sa réussite. Les promoteurs avaient des statuts divers : SARL, promoteur sous couverture associative et Fondation. Un point commun caractérisait néanmoins toutes ces formes : l’existence d’un comité social composé des représentants des fractions et des présidents/promoteurs qui étaient tous des notables reconnus dans leur ville. </span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Le montage financier : </span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">La nature et les modalités du financement fournissent également des indices importants quant au degré de collaboration des différents acteurs des projets. Le système de financement témoigne en effet directement de la capacité des promoteurs à mobiliser les ressources de l’État et ceux de la communauté afin de mener correctement les projets – donc de réduire le plus que possible le prix du m², mais aussi de la capacité à prendre en charge les couches vulnérables de la société —. De fait, sans le soutien de la communauté, le projet et/ou le promoteur disposaient de beaucoup moins de ressources pour son financement ou, plus simplement, pour faire face aux inévitables aléas des chantiers de cette ampleur. Outre les aides publiques qui relèvent des programmes de logements partout en Algérie, nous avons vu dans le cas de Tinaâm les <i>‘achiras </i>ont participé à la résolution de problèmes financiers.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Concernant la satisfaction — ou non — des habitants des nouveaux <i>ksour </i>– du moins ceux qui sont déjà occupés —, nos enquêtés se sont accordés à dire que la démarche des nouveaux<i> ksour</i> est originale et sans équivalant au M’Zab. Certains ont néanmoins déclaré qu’il était encore trop tôt pour juger globalement l’expérience. De fait, uniquement deux de ces projets sont occupés tandis que les autres sont soit à l’arrêt, soit en cours de réalisation. Toujours est-il que le résultat constaté à Tafilelt et Tinemmirine a beaucoup motivé les habitants et créé une réelle dynamique sociale dont l’image positive s’est largement diffusée dans le pays. À la différence de tous les programmes de construction impulsés par l’État algérien depuis 1962, les nouveaux <i>ksour </i>représentent la solution la plus adaptée au mode de vie mozabite et aux mœurs, ainsi qu’au patrimoine matériel et immatériel de la région (Gueliane, 2019 b). Quant à ceux qui ont encadrés la réalisation des nouveaux <i>ksour</i>, tous se sont accordés sur l’importance de l’enjeu et les difficultés rencontrées. Tous ont également souligné le rôle décisif de la qualité de la coordination avec les bénéficiaires et les différents intervenants. La question du choix de la variété architecturale de leur maison par les bénéficiaires illustrera ici l’un des exemples de difficultés auxquelles ont été confrontées les équipes qui encadraient les projets. Soit le cas de Tinaâm où l’idée de laisser toute latitude au choix des bénéficiaires faisait partie du projet de départ. Si le principe représentait une solution idéale sous tous les rapports — personnaliser l’offre du logement ; assurer une variété architecturale et éviter la monotonie étouffante des programmes de logement — elle a créé d’énormes problèmes lors de la réalisation de l’étude architecturale et de l’étude de génie civil à cause des variations des dimensions et des formes. Le recours à un ou quelques modèles auraient évidemment facilité la gestion du chantier et représenté une économie de temps et d’argent.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:16px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">BIBLIOGRAPHIE</span></span></span></b></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="SQ" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Abderrezek, K. ; Fournier, M. (2016), « Réseau migratoire et intégration des nouveaux migrants : exemple des communautés mozabites d’El Eulma (Algérie) et de Marseille (France) », colloque, s</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">essionMigration :<i> réseaux d’acteurs et accueil de nouvelles populations</i>, Gatineau : Canada.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="SQ" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Abderrezek, K.</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">2017), <i>Migrations, territorialités, dynamiques interculturelles. L’exemple de la minorité mozabite en Algérie et en France,</i> thèse de doctorat, Clermont-Ferrand : Université Blaise Pascal.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad, <span style="background:white">M. C. (</span>2012), <i>entraide et participation dans l’habitat, cas de Biskra et du M’Zab,</i> Algérie : Bahaeddine. </span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad, M. C. (2008), « </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Origines et avatars de la crise de logement en Algérie », Journée scientifique :<i>Ville et Habitat</i>, Université d’Oum El Bouaghi, </span></span><a href="https://www.academia.edu/28516065/ORIGINES_ET_AVATARS_DE_LA_CRISE_DE_LOGEMENT_EN_ALGERIE.docx" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">https://www.academia.edu/28516065/ORIGINES_ET_AVATARS_DE_LA_CRISE_DE_LOGEMENT_EN_ALGERIE.docx</span></span></a></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad, M. C. ; </span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Aiche, M. (2013), « L’influence des pratiques sociales mozabites sur l’organisation de l’espace ksourien », <i>Faire la ville</i>, n° 3. Université d’Oum El Bouaghi, pp. </span></span><span dir="RTL" lang="AR-SA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">19-30</span></span><b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">. </span></span></b></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad, M. C. ; Mazzouz, T. (2013), « L</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">es anciens et nouveaux ksour : étude comparative cas du M’Zab », <span style="background:white">Workshop international :<i> l’espace architectural et urbain, concepts et méthodes</i>, Labo lacomofa, Université de Biskra. </span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Adad, M. C. (2011), « Les éco-ksour au M’Zab : Tentative de faire la ville en référence au développement durable : cas du ksar Tafilelt ». Séminaire international<i> : Biskra architecture and sustainability</i>, Biskra.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="letter-spacing:.1pt">Amrouche, A. ; Babaammi A. ; Souami, A. (2016), « un habitat durable en Algérie, c’est possible ! La belle démonstration de l’association Touiza », <i>Vies de Villes</i>, n° 24, pp.38-51. </span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Assamaoui, S. (2008), <i>les azzabas : leur rôle dans la société ibadite du M’Zab</i> (arabe), Matba’at al fenoun al jamila : Alger.</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (Texte en langue arabe)</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Berque, J. (2001), <i>opéra minora</i>,</span></span><a href="https://www.lalibrairiedelouviers.fr/personne/alain-mahe/712007/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none"> Mahé</span></span></span></span></a><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, A., <a href="https://www.lalibrairiedelouviers.fr/personne/gianni-albergoni/574926/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Albergoni</span></span></a>, G., </span></span><a href="https://www.lalibrairiedelouviers.fr/personne/francois-pouillon/81621/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Pouillon</span></span></span></span></a><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, F. <i>(dir.), </i>Vol.3, Saint- Denis : Bouchène.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Bouali-Messahel, M. (2011), « Tafilelt, un projet communautaire pour la sauvegarde de la vallée du M’Zab. Centre de recherches sur l’habitat, Paris : ENSA Paris val de seine</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Capot-Rey, R. (1954), <i>l’Afrique blanche française. II. Le Sahara français, </i>Paris :PUF.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Chekhab-Abudaya,M. (2018), “The Use of Earth in the Construction of the Qsur in Southeastern Algeria”, pp.84-103, in : Pradines, S. <i>Earthen Architecture in Muslim Cultures</i>, Leaiden/Biston: Brill</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Chekhab-Abudaya,M. (2012), </span></span><a href="http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=3/CLK?IKT=1016&TRM=Patrimoine+architectural+du+Sud+alge%CC%81rien" style="color:blue; text-decoration:underline"><i><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">patrimoine architectural du Sud algérien</span></span></span></span></i></a><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> : le « qsar », type d’implantation humaine au Sahara, </span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">thèse de doctorat, Paris :</span></span><a href="http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=1/TTL=3/REL?PPN=027361802" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Université Panthéon-Sorbonne</span></span></span></span></a><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Cherifi, B. (2015), <i>le M’Zab : études d’anthropologie historique et culturelle</i>, Paris : Ibadica.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Côte, M. (2005), <i>la ville et le désert le bas-Sahara algérien</i>, Paris : Karthala.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Cuperly, P. (1987), « la cité Ibadite, urbanisme et vie sociale au XIème siècle : d’après un document inédit, le Kitab Talkhis al-qiisma et le Kitab Usul al-aradin d’Abu l’Abbas Ahmad », <i>Cahiers d’études berbères Awal</i>, n° : 3, p. 89-114.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Delheure, J. (1984), <i>a</i></span></span></span><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">ǧraw n yiwalen tumẓabt t-tfransist dictionnaire mozabite-français</span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">. Paris : Société d’études linguistiques et anthropologiques de France.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Dray, M. (1998), <i>dictionnaire Français-Berbère dialecte des Ntifa,</i><span style="background:white">Paris ; Montréal : L’harmattan.</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Dris, N. (2012), <i>patrimoine et développement durable ressources ­ enjeux — lien social,</i>Rennes : Presses Universitaires de Rennes</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gourine, M. (2013), <i>Enjeux et performance socio-economique d’actions proactives et innovantes de gestion des risques qui s’appuient sur la tradition de solidarité</i>, thèse de doctorat, Paris : Cnam, </span></span><a href="https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00841610" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00841610</span></span></a></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gravari Barbas, M. (2005), <i>Habiter le patrimoine, enjeux — approche — vécus</i>. Rennes : Presse universitaire de Rennes</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2017), « Les problèmes de la production urbaine : Le cas du nouveau ksar d’Ioumed dans la vallée du M’Zab », <i>International Journal of Spaces and Urban Territory</i>, n° 3, pp. 143-171.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2018), « Hamrayat : la naissance prématurée d’un nouveau ksar », pp. 271-327, in : Chetateha. O-K.<i> (dir.), les mutations de la ville saharienne algérienne</i>, Algérie : Centre de recherche en sciences islamiques et civilisation de Laghouat.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2019), "Qu’est-ce qu’un ksar pour un Mozabite ?" <i>Le carnet du Centre Jacques Berque</i>, </span></span><a href="https://cjb.hypotheses.org/698" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://cjb.hypotheses.org/698</span></span></span></span></a><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2019a), <i>Les nouveaux ksour de la vallée du M’Zab (1995-2016) : De la permanence et des mutations de la solidarité sociale dans leurs réussites et leurs échecs, thèse de Doctorat, Paris : EHESS</i></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2019b), « </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Les nouveaux ksour du M’Zab, quels enseignements pour l’étude de l’urbain en Algérie ?<i> », </i>pp. 75-88<i>, </i>in, Direche, K.<i> (dir.), L’Algérie au présent. Entre résistances et changements, </i>Paris : Karthala<i>.</i></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2019 c), « Les <i>oumanas</i> : Le corps exécutif du <i>orf</i> de la construction au M’Zab<b> </b>(Algérie) », <i>Asinag</i>, </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> n° 14, 2019, pp. 95-110.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Gueliane, N. (2019 d), « </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">“L’insertion des Mozabites d’Algérie dans les territoires d’accueil, Organisation et solidarité de la communauté mozabite hors du M’Zab : l’exemple de la jma’a de Bordj Bou Arreridj “, <i>Sociétés plurielles</i>, n°3.</span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Mahrour, I. (2011), « Contribution à l’élaboration d’une typologie ‘umranique’ des ksour dans le Gourara », <i>Inssaniyat</i>, n° : 51-52, pp. 197-219.</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Maunier, R. (1926), <i>la construction collective de la maison en Kabylie, étude sur la coopération économique chez les Berbères du Djurjura</i>, Paris : Institut d’ethnologie. </span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Mercier, M. (1922), <i>la civilisation urbaine au M’Zab. Étude de sociologie africaine</i>, Alger : Émile Pfister</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Mimouni, M. (2003), « La Twiza : entraide d’hier et d’aujourd’hui »,<i> </i>Colloque :<i> Transmission, mémoire et traumatisme, </i></span></span><a href="http://www.parole-sans-frontiere.org/spip.php?article108" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">http://www.parole-sans-frontiere.org/spip.php?article108</span></span></a></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Morand,M. (1903), <i>les kanouns du M’Zab</i>, Alger : Adolphe Jourdan</span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Müller, C. (2012), « Us, coutumes et droit coutumier dans le fiqh malikite », pp. 35-54, in : </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Nef, A. ; Voguet, É. <i>(dir.),la légitimation du pouvoir au Maghreb médiéval, De l’orientalisation à l’émancipation politique, </i></span></span><a href="https://books.openedition.org/cvz/96" style="color:blue; text-decoration:underline" title="Collection de la Casa de Velázquez"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Collection de la Casa de Velázquez</span></span></span></span></a><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, </span></span></span><a href="http://books.openedition.org/cvz/1597?lang=fr" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">http://books.openedition.org/cvz/1597?lang=fr</span></span></a></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Scott Lepkin, M. (2004), <i>“birds of paradise” : the discourse semiotics of co-operative work in pre-Saharan Morocco,</i> doctorat theses, Arizona: The University of Arizona, </span></span><a href="http://hdl.handle.net/10150/290140" style="color:blue; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">http://hdl.handle.net/10150/290140</span></span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">NOTES</span></span></b></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(1)</span></span></b><i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Kar</span></span></i><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> (Ksour), village saharien fortifié (Gravari Barbas, 2005 ; Chekhab‑Abudaya, 2012 et 2018</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> ;</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Côte, 2005 ; Mahrour, 2011 ; Gueliane, 2019). </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Au M’Zab, nous enregistrons </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">l’emploi du mot <i>aghrem </i>pour désigner ces ensembles. En berbère, <i>aghrem</i> signifie à la fois ville et village fortifié (Dray, 1998 ; <span style="background:white">Delheure, 1984 ;</span> Mercier, 1922 ; Capot‑Rey, 1953 ; Gueliane, 2019). La vallée en compte cinq <i>:</i> Taghardayt, At Yezjen, At Melichet, At Bounour, et Tagnint</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(2)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Le M’Zab est caractérisé par la présence d’un ensemble d’institutions : religieuses liées à l’Ibadisme, et coutumières liées à l’appartenance berbère. Concernant les institutions religieuses, nous citons les <i>imessourda</i> et <i>irwan</i>, les étudiants des sciences religieuses, dont le rôle est de régénérer l’élite religieuse. Puis nous avons les <i>‘azzabas</i>, l’instance qui se charge de la gestion de la vie spirituelle, morale, et sociale de la ville. L’ensemble des <i>‘azzabas</i> des <i>ksour</i> du M’Zab forme un Conseil confédéral, le Conseil de ‘Ammi Saïd qui est le porte‑parole de tous les Mozabites et les Ibadites algériens (Assamaoui, 2008). Pour les institutions laïques, nous avons la <i>taddart</i> (le conseil de la famille) composé des membres d’une même famille. Les <i>toddart</i> forment les fractions – <i>‘achiras</i>–, qui, à leur tour, forment le Conseil des notables (<i>jma’a</i>) d’une ville. Les notables de l’ensemble des cités mozabites sont réunis dans un seul Conseil confédéral : Ba Abdarahmen el Korti, dont le rôle est la gestion de la vie sociale, économique et politique au M’Zab</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(3)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Le <i>‘</i></span></span><i><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">orf </span></span></i><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">de la construction est le droit coutumier qui codifie la construction des<i> ksour</i> au M’Zab. Voir : (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Müller, 2012 ; Morand, 1903 ; Berque, 2001 <span style="background:white"><span style="color:black">;</span></span> Cuperly, 1987, Gueliane, 2019 c)</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(4)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt"> Tafilelt a reçu le prix du meilleur projet « habitat » en Algérie, le prix d’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour les projets leader dans le développement durable, le prix du meilleur projet urbain, écologique et social offert par l’organisation arabe du développement administratif ou Arab Administrative Development Organization (ARADO), enfin, en 2016, Tafilelt a reçu le premier prix à l’occasion de la 22e session de la Conférence des Parties (COP 22) sur le changement climatique. Le projet a également </span></span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">impressionné bon nombre de personnalités comme les ambassadeurs de l’UNESCO, de Corée du Sud, d’Allemagne, de France, d’Espagne, de Turquie, de Hongrie, des États-Unis, d’Oman, de Bahreïn, ainsi que le Président du comité mondial de l’eau et bien d’autres personnalités, plus d’une centaine, qui l’ont visité. (Gueliane, 2019a)</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(5)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"> La<i> twiza</i> (<i>thiwizi</i> en berbère) est une forme d’entraide, de corvée, de volontariat propre aux sociétés berbères du Maghreb. Voir : (</span></span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Mimouni, 2003 ; Maunier, 1926 ; Scott Lepkin, 2004 ; Gourine, 2013 ; Adad, 2012; Gueliane, 2019a)</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(6)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"> Dans les villes algériennes ou à l’étranger, là où les Mozabites sont implantés, un ensemble d’institutions et de bien collectifs les accompagne. Ce réseau d’institutions garantit l’organisation et la coordination des membres de la communauté, entre eux et avec leur vallée. Voir : (<span style="background:white">Abderrezek, 2017; Abderrezek, </span></span></span></span><span lang="SQ" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Fournier</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black">, 2016 ; Gueliane, 2019 a; 2019 d)</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(7)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> Il s’agit d’un des programmes d’habitat développé par les acteurs publics. Il a été régi par l’instruction ministérielle n° 008 du 1 août 1995 relative aux mesures d’amélioration des conditions du cadre de vie à travers les zones d’habitat insalubre et qui vise les ménages vivant entièrement dans des bidonvilles.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(8)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> La </span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Caisse Nationale de Logement (</span></span><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">CNL) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) né, en 1991. Voir le site officiel de la CNL : </span></span><a href="https://www.cnl.gov.dz/page/aboutus" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">https://www.cnl.gov.dz/page/aboutus</span></span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", "serif""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">(9)</span></span></b><span lang="FR-CA" style="font-size:11.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:black"> Le troisième pilier de l’Islam, une aumône légale obligatoire à toute personne (sans distinction d’âge ou de sexe) dont la fortune a atteint le <i>niṣab </i>(le taux à partir duquel la <i>zakat</i> devient obligatoire). La <i>zakat</i> est calculée une fois par an et redistribuée aux pauvres du pays de résidence. Elle est en quelque sorte un impôt de solidarité sur la fortune, où les plus aisés sont dans le devoir de donner une partie de leur argent aux plus pauvres (elle est leur droit).</span></span></span></span></span></p>