<p><strong>Abstract&nbsp;:</strong>&nbsp;The analysis of a hundred or so photographs of Documentation and Information Centers (french secondary school library) submitted by documentary professors on social networks supports Fabre&#39;s (2017, p.5) proposition that &quot;documentalists attempt to apprehend the documentary space by dividing it into specific names, attributions and activities&quot; and move in the direction of a sacralization of space in the sense of Moulin (2004). The theoretical framework takes three approaches, namely the categorization of the practice space, spatial affordances, action and cognition situated in situation. The corpus of data was blindly encoded by two researchers and the results submitted to professionals. Following a statistical analysis, a researcher-professional co-interpretation work was implemented to interpret the results and identify new perspectives, whose relationship between the practice of documentation and the learning process would be put into perspective of the characteristics of the places.</p> <p><strong>Keywords&nbsp;:</strong>&nbsp;spatial organization, professional practice, relationship to practice space, affordance, school space, school libraries</p> <p>&nbsp;</p> <h2><a id="t1"></a>INTRODUCTION</h2> <p>Dans l&rsquo;optique de questionner la m&eacute;diation documentaire mise en place par les professeurs documentalistes, &agrave; l&rsquo;heure des tiers lieux et des learning center (Fabre, 2017), nous nous sommes interrog&eacute;s sur les repr&eacute;sentations des professeurs documentalistes inh&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;agencement spatial de leurs cadres de pratiques. Nous avons construit un corpus d&rsquo;images de leurs espaces au sens de dispositif m&eacute;diateur (Fabre, 2013) que 100 professeurs documentalistes en exercice ont publi&eacute;es sur Internet.</p> <p>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t que nous avons port&eacute; au mode de publication d&rsquo;images via Instagram&reg; a &eacute;t&eacute; renforc&eacute; par deux constats, &agrave; savoir, la mont&eacute;e en puissance des ouvertures de compte par les professeurs documentalistes, et la publication r&eacute;cente d&rsquo;articles &agrave; destination de la profession prescrivant cette pratique. Dans le &ldquo;ce que donne &agrave; voir&rdquo; le professeur documentaliste se d&eacute;gage la proposition du CDI en tant que lieu d&rsquo;accueil et donc des affordances offertes consciemment et inconsciemment par l&rsquo;organisation du lieu. Nous &eacute;voquerons la question du CDI au travers de l&rsquo;analyse et nous &eacute;largirons nos propos aux probl&eacute;matiques des 3C (Centre de culture et de Connaissances) et des Learning Center.</p> <p>Les deux objectifs de cet article sont de fonder des hypoth&egrave;ses sur le rapport &agrave; l&rsquo;espace des professeurs documentalistes dans ce qui est donn&eacute; &agrave; voir et d&rsquo;examiner si comme pour l&rsquo;enseignant disciplinaire, celui-ci dispose de territoires sacralis&eacute;s pour sa pratique en classe (Moulin, 2004).</p> <h2><a id="t2"></a>QUESTIONS DE RECHERCHE</h2> <p>Nous sommes partis de la question suivante, &agrave; savoir, quelle organisation de leurs espaces de pratique professionnelle est rendue visible par les professeurs documentalistes&nbsp;? Ce rapport &agrave; l&rsquo;espace que nous habitons n&rsquo;est pas nouveau. Fisher (1997) dans son ouvrage&nbsp;<i>Psychologie sociale de l&rsquo;environnement</i>&nbsp;traite des relations entre l&rsquo;espace et le comportement humain. Pour lui &laquo;&nbsp;<i>l&rsquo;homme organise et produit son milieu en fonction de multiples facteurs d&rsquo;apprentissages et en raison de la pr&eacute;gnance d&rsquo;un ensemble de normes sociales&nbsp;&raquo;</i>(ibid., p. 48). Il y est donc question de s&rsquo;adapter pour habiter un lieu. Il mentionne &eacute;galement que &laquo;&nbsp;<i>tout espace comporte des caract&eacute;ristiques mat&eacute;rielles et fonctionnelles qui r&eacute;pondent de mani&egrave;re plus ou moins satisfaisante aux besoins des groupes qu&rsquo;il abrite&nbsp;&raquo;</i>&nbsp;(ibid., p. 48). Pour Fisher, nous nous adaptons dans le but d&rsquo;habiter un espace qui a &eacute;t&eacute; pens&eacute; par un tiers, donc nous adaptons notre activit&eacute; &agrave; sa repr&eacute;sentation des conditions mat&eacute;rielles et fonctionnelles. Dans cette perspective, notre question &eacute;volue dans le sens suivant&nbsp;: si les professeurs documentalistes rendent visible une partie de l&rsquo;am&eacute;nagement de leur espace de pratique, alors ils exposent une part de leurs repr&eacute;sentations des conditions mat&eacute;rielles et fonctionnelles n&eacute;cessaires aux &eacute;l&egrave;ves pour habiter le lieu, ici le CDI. Existe-t-il une d&eacute;marche des professeurs documentalistes de rendre visible tout ou partie du CDI, en tant qu&rsquo;espace de leur pratique professionnelle&nbsp;? Si oui, que propose-t-elle de voir&nbsp;?</p> <h2><a id="t3"></a>CADRAGE TH&Eacute;ORIQUE</h2> <p>Pour travailler ces questions, nous &eacute;laborons un cadrage th&eacute;orique &agrave; quatre dimensions, &agrave; savoir&nbsp;: l&rsquo;espace scolaire, l&rsquo;apprentissage, la pratique professionnelle et les affordances. Ce dernier vise &agrave; construire une grille de lecture par ce que propose l&rsquo;image dans sa repr&eacute;sentation d&rsquo;action. La pratique professionnelle charger &agrave; cadrer les composants ou sch&egrave;mes accessibles de la pratique de professionnel en action. L&rsquo;espace scolaire et l&rsquo;apprentissage dans un rapport au contrat didactique (Chevallard, 1985) induit par les lieux, ses codes et ses valeurs.</p> <p>Dans la perspective de Fisher (op. cit.), il est n&eacute;cessaire d&rsquo;analyser le rapport du sujet &agrave; l&rsquo;espace dans une approche entropique entre ce qui est con&ccedil;u, per&ccedil;u et habit&eacute;. Comment percevons-nous un espace construit par une autre personne&nbsp;? Comment l&rsquo;habitons-nous&nbsp;? Comment nous adaptons-nous sous contraintes d&rsquo;un espace&nbsp;? Ou encore, comment cet espace nous propose-t-il un champ des possibles qui nous permette de nous exprimer&nbsp;? Et plus particuli&egrave;rement dans notre cas, comment l&rsquo;am&eacute;nagement spatial propos&eacute; peut-il guider le comportement des &eacute;l&egrave;ves (Shein, 2010)&nbsp;?</p> <h3>L&rsquo;espace</h3> <p>L&rsquo;espace se charge de codes qui, &agrave; la fa&ccedil;on d&rsquo;un langage, communiquent des informations sur celui qui l&rsquo;habite, celui qui y travaille, sur ce que l&rsquo;on y fait, le milieu social auquel on appartient&hellip; une sorte de biographie sociale et individuelle des occupants r&eacute;guliers d&rsquo;un espace (Fischer, op. cit.). Quelle biographie sociale, le professeur documentaliste propose-t-il aux &eacute;l&egrave;ves&nbsp;? Ajoutons toutefois que dans ce rapport, Merleau-Ponty (1976) soulignait d&eacute;j&agrave; l&rsquo;importance de cette dimension en postulant que le corollaire de l&rsquo;univers spatial est le sujet corporel. Ce concept, bas&eacute; sur la subjectivit&eacute; humaine, est appel&eacute; &agrave; varier en fonction de l&rsquo;identit&eacute; individuelle. Ainsi, un lieu peut renvoyer &agrave; des significations distinctes en fonction du point de vue de celui qui s&rsquo;y trouve. Pour Merleau-Ponty (1976) c&rsquo;est le corps qui donne &laquo;&nbsp;sens&nbsp;&raquo; &agrave; son entourage, qui ouvre l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; un milieu de pratique et y fait na&icirc;tre des &laquo;&nbsp;significations nouvelles, tout &agrave; la fois motrices et perceptives&nbsp;&raquo;. Dans l&rsquo;espace de pratique du CDI/3C/Learning Center, organis&eacute; pour que les &eacute;l&egrave;ves puissent r&eacute;aliser au mieux des t&acirc;ches d&rsquo;apprentissages, adoss&eacute;es &agrave; des pratiques documentaires, l&rsquo;agencement de l&rsquo;environnement de travail est confi&eacute; aux professeurs documentalistes, ce qui n&rsquo;est pas le cas pour d&rsquo;autres enseignants, m&ecirc;me si la tendance tend &agrave; &eacute;voluer vers une plus grande appropriation de l&rsquo;espace classe. Du point de vue de l&rsquo;environnement d&rsquo;apprentissage, la notion de milieu (Brousseau, 1998) en didactique renvoie &eacute;galement &agrave; cette relation entre le sujet apprenant et les ressources qui lui sont rendues disponibles pour construire du sens, ressources qui peuvent &ecirc;tre mat&eacute;rielles ou sociales. Le processus inverse est aussi d&eacute;crit par Eleb-Vidal (1987) qui cherche &agrave; montrer que, par un jeu d&rsquo;imitation, de renforcement social, d&rsquo;identification, de valorisation ou d&rsquo;inhibition, la structure spatiale de l&rsquo;habitation participe &agrave; l&rsquo;acquisition &laquo; des techniques du corps &raquo;, des pratiques corporelles dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;espace &eacute;taye, rappelle par son organisation, les valeurs, normes, r&egrave;gles et codes privil&eacute;gi&eacute;s par un groupe. Le corps tout autant que l&rsquo;espace se structurent, se d&eacute;finissent l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;autre dont Maury (2011, p.3) &eacute;nonce que &laquo;&nbsp;<i>le rapport &agrave; l&rsquo;information-documentation est d&rsquo;abord physique, d&rsquo;autant plus que les usagers sont jeunes, la construction du sens s&rsquo;effectuant du sensible vers l&rsquo;intelligible</i>.&nbsp;&raquo;</p> <p>Pour Leibniz selon (Brunet, 1979), le temps et l&#39;espace n&#39;existent que relativement aux objets. L&#39;espace n&#39;est que l&#39;arrangement des choses qui se succ&egrave;dent. En termes modernes, l&#39;opposition se retrouve entre synchronie et diachronie. De m&ecirc;me pour Kant (1781, p. 78), l&#39;espace n&#39;a pas d&#39;existence r&eacute;elle : &laquo;&nbsp;<i>L&#39;espace est une repr&eacute;sentation n&eacute;cessaire a priori qui sert de fondement à toutes les perceptions ext&eacute;rieures. On ne peut jamais se repr&eacute;senter qu&#39;il n&#39;y ait pas d&#39;espace, quoique l&#39;on puisse bien penser qu&#39;il n&#39;y ait pas d&#39;objets dans l&rsquo;espace. Il est consid&eacute;r&eacute;́ comme la condition de la possibilit&eacute;́ des ph&eacute;nom&egrave;nes, et non pas comme une d&eacute;termination qui en d&eacute;pende, et il est une repr&eacute;sentation a priori qui sert de fondement, d&#39;une mani&egrave;re n&eacute;cessaire, aux ph&eacute;nom&egrave;nes ext&eacute;rieurs</i>&nbsp;&raquo;. Le concept de Behavior Setting d&eacute;velopp&eacute; par Barker (1968) reprend cette id&eacute;e en instaurant une part de d&eacute;terminisme entre le comportement et le cadre spatial dans lequel il est produit. En fonction de l&rsquo;espace et de qui on y met on peut pr&eacute;voir des groupes/cat&eacute;gories de comportements.</p> <h3>L&rsquo;espace scolaire</h3> <p>Dans le cas de l&rsquo;espace scolaire, s&rsquo;ajoute l&rsquo;exploitation spatiale de l&rsquo;environnement de pratique du professeur documentaliste et ses comportements, qui font partie du milieu de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, et impactent son comportement en situation d&rsquo;apprentissage. Dans sa pratique, le professeur documentaliste orchestre l&rsquo;espace d&rsquo;apprentissage comme un lieu d&rsquo;expression de l&rsquo;interaction, de la gestion des conditions d&rsquo;apprentissage et de la r&eacute;gulation interactive (Altet, 1994). Selon Moulin (op. cit.), il est des places strat&eacute;giques pour l&rsquo;enseignant(e) dans sa classe, de fa&ccedil;on &agrave; g&eacute;rer l&rsquo;agitation ou les comportements de certains &eacute;l&egrave;ves : se placer au fond de l&rsquo;espace pour surveiller, placer les &eacute;l&egrave;ves turbulents devant, ou encore se placer en vue de tous lorsqu&rsquo;il/elle &eacute;nonce une consigne. Cette th&egrave;se sous-entend qu&rsquo;il/elle est seul ma&icirc;tre des d&eacute;placements dans l&rsquo;espace classe, et donc qu&rsquo;il r&egrave;gne sur le territoire d&rsquo;enseignement et d&rsquo;apprentissage. De fait, toutes les postures qu&rsquo;il/elle peut prendre seront v&eacute;cues vraisemblablement comme une obligation, voire une intrusion par les &eacute;l&egrave;ves. Entre une classe et un CDI, il y a une nette diff&eacute;rence dans la prise en charge de l&rsquo;agencement spatial de l&rsquo;environnement de pratique de l&rsquo;enseignant et des &eacute;l&egrave;ves. Il est parfois impossible pour l&rsquo;enseignant de changer la configuration spatiale de la classe qui lui a &eacute;t&eacute; attribu&eacute;e pour une s&eacute;ance d&rsquo;enseignement, alors que dans le cas du CDI, le professeur documentaliste dispose d&rsquo;une plus grande latitude pour mettre en forme son environnement professionnel que Maury (2011, p. op. cit., p.3) d&eacute;cline en un &laquo;&nbsp;<i>&laquo;&nbsp;accent spatial&nbsp;&raquo; rendant compte de l&rsquo;empreinte marqu&eacute;e du documentaliste&nbsp;&raquo;.</i>&nbsp;Dans cette perspective, est-ce que les places strat&eacute;giques d&eacute;crites par Moulin (op. cit.) dans la salle de classe se retrouvent dans le CDI&nbsp;? La configuration spatiale du CDI n&rsquo;est pas la m&ecirc;me que le classique rectangle de la salle de classe, alors que l&rsquo;enseignant disciplinaire peut se d&eacute;placer &agrave; sa guise dans l&rsquo;espace classe, il/elle est cependant contraint par les murs et les pr&eacute;dispositions des espaces dans lesquels il travaille (Bissell, 2004, Sarrade 2018). Le r&eacute;sultat est donc que les enseignants(es), adultes subissent leurs espaces, et sont contraints &agrave; certains types d&rsquo;am&eacute;nagements, r&eacute;sultant des choix architecturaux : la place du tableau, des &eacute;tag&egrave;res, des prises, ou du mobilier. En est-il de m&ecirc;me au sein du CDI&nbsp;? Existe-t-il des contraintes architecturales qui peuvent contraindre la pratique du professeur documentaliste ? Et ainsi avoir une influence sur les modalit&eacute;s d&rsquo;apprentissage des &eacute;l&egrave;ves&nbsp;?</p> <h3>La pratique professionnelle, apprendre est une action situ&eacute;e</h3> <p>Trois hypoth&egrave;ses sous-tendent notre d&eacute;marche pour prendre en compte la pratique au sein d&rsquo;un espace d&eacute;termin&eacute;.</p> <ol> <li>L&rsquo;action s&rsquo;inscrit dans un espace v&eacute;cu et prox&eacute;mique (Moles et Rhomer, 1998).</li> <li>Les actions sont socialement et physiquement situ&eacute;es (Suchman, 1987&nbsp;; Visetti, 1989).</li> <li>Dans toute relation &agrave; l&rsquo;espace mettant en jeu soi et les autres, il y a une articulation entre le priv&eacute;/individuel et le collectif (Moles et Rhomer, 1998).</li> </ol> <p>Outre cette action situ&eacute;e, et socialement structurante, il est par ailleurs possible de distinguer les espaces de type sociofuge de ceux de type sociop&egrave;te (Hall, 1966). Les premiers renvoient aux espaces organis&eacute;s de mani&egrave;re &agrave; favoriser la communication entre les sujets. Les seconds font au contraire r&eacute;f&eacute;rence aux espaces favorisant l&rsquo;isolement, le recueillement. Il existe en outre des espaces dits interstitiels. Ce sont des espaces marginaux au sein desquels&nbsp;<i>&laquo;&nbsp;se d&eacute;veloppe toute une vie parall&egrave;le qui &eacute;chappe au mode de fonctionnement formel, normal et accept&eacute; par un syst&egrave;me</i>&nbsp;&raquo; (Fischer, 2011, p. 205). Ces espaces interstitiels sont le fruit d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<i>processus de r&eacute;appropriation quotidienne du temps, des espaces et des objets&nbsp;</i>&raquo; (Ibid.). Dans ces lieux de socialisation informelle, les &eacute;changes se r&eacute;alisent de mani&egrave;re relativement clandestine et constituent des micro-&eacute;v&egrave;nements issus d&rsquo;une s&eacute;rie de micro-appropriations (Ibid.). Elles constituent des formes de catachr&egrave;ses ergonomiques et spatio-temporelles. Pour d&eacute;finir l&rsquo;espace social, nous faisons appel &agrave; la notion de prox&eacute;mie d&eacute;finie par Hall (1966) comme &laquo;&nbsp;l&rsquo;ensemble<i>&nbsp;des observations et des th&eacute;ories concernant l&#39;usage de l&#39;espace par l&#39;homme.&quot;</i>&nbsp;(p.129). L&rsquo;enseignant se d&eacute;place dans l&rsquo;environnement d&rsquo;apprentissage, s&#39;approchant d&#39;un groupe, s&#39;&eacute;loignant d&#39;un autre, en oscillant dans plusieurs espaces prox&eacute;miques, en passant de la sph&egrave;re publique &agrave; la sph&egrave;re sociale, en entrant dans les sph&egrave;res personnelles des &eacute;l&egrave;ves. Pour Forest (2006), l&#39;enseignant, dans sa classe, utilise la prox&eacute;mie dans les interactions didactiques en se d&eacute;pla&ccedil;ant selon une gestuelle complexe et en r&eacute;servant des lieux sp&eacute;cifiques pour une typologie d&rsquo;interactions&nbsp;: l&rsquo;&eacute;nonciation, le questionnement &agrave; la classe, l&rsquo;institutionnalisation... Forest (ibid) identifie et cartographie des lieux que l&#39;enseignant utilise pr&eacute;f&eacute;rentiellement quand il s&#39;adresse &agrave; la classe enti&egrave;re. Cette utilisation strat&eacute;gique de l&#39;espace est &eacute;galement rep&eacute;r&eacute;e par Moulin (op. cit.), qui consid&egrave;re que les d&eacute;placements et placements permettent &agrave; l&#39;enseignant de contr&ocirc;ler les comportements et de mobiliser l&#39;attention dans une communication non-verbale partag&eacute;e avec les &eacute;l&egrave;ves. Il identifie &eacute;galement des emplacements privil&eacute;gi&eacute;s utilis&eacute;s par l&#39;enseignant lors de rituels comme l&#39;accueil en classe.</p> <h3>Ce qui est rendu visible, les affordances</h3> <p>&laquo;&nbsp;<i>L&rsquo;affordance est un n&eacute;ologisme proposé par le psychologue am&eacute;ricain James Jerome Gibson, traduit fid&egrave;lement cette facult&eacute;́ de l&rsquo;homme, et de l&rsquo;animal en g&eacute;n&eacute;ral, à guider ses comportements en percevant ce que l&rsquo;environnement lui offre en termes de potentialit&eacute;s d&rsquo;actions&nbsp;</i>&raquo; (Luyat et Regia-Corte, 2009, p.2). Ainsi un environnement ouvre-t-il un champ des possibles que chacun peut emprunter comme bon lui semble. Contrairement &agrave; la classe et &agrave; son organisation tr&egrave;s souvent lin&eacute;aire, le CDI/3C/Learning Center peut proposer &agrave; l&rsquo;imagination de ses habitants d&rsquo;autres &laquo;&nbsp;potentialit&eacute;s d&rsquo;actions&nbsp;&raquo;. Dans ce sens, Paquelin (2017) reprenant la taxonomie de Gaver (1991) propose une cat&eacute;gorisation de l&rsquo;affordance spatiale en trois points&nbsp;:</p> <ul> <li><i>&laquo;&nbsp;l&rsquo;affordance perceptible demande un acte d&rsquo;identification, de reconnaissance de la part du sujet&nbsp;;</i></li> <li><i>l&rsquo;affordance dissimul&eacute;e demande un acte de cr&eacute;ativit&eacute; de la part du sujet&nbsp;;</i></li> <li><i>l&rsquo;affordance trompeuse laisse croire qu&rsquo;une action est possible sans l&rsquo;&ecirc;tre de mani&egrave;re effective&nbsp;&raquo;.</i></li> </ul> <p>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de cette distinction r&eacute;side dans le fait qu&rsquo;elle propose de questionner ce qui a &eacute;t&eacute; pens&eacute; par un tiers, ce qui peut &ecirc;tre naturellement perceptible, ce qui est dissimul&eacute; au sens de l&rsquo;&eacute;vidence de la pratique, et ce qui peut desservir la pratique. Deux types de donn&eacute;es sont n&eacute;cessaires pour r&eacute;aliser cette m&ecirc;me distinction. La premi&egrave;re pr&eacute;sente l&rsquo;espace sans pratique, permettant donc de construire des hypoth&egrave;ses entre ce qui a &eacute;t&eacute; pens&eacute;, ce qui peut &ecirc;tre per&ccedil;u, et comment cela est habit&eacute; (par exemple, une photo). La seconde permet de rendre compte d&rsquo;une pratique effective, et ainsi de confronter les intentions compr&eacute;hensibles, perceptibles et leurs ad&eacute;quations avec les pratiques d&rsquo;habitants (par exemple, une vid&eacute;o).</p> <h2><a id="t4"></a>PROBL&Eacute;MATIQUE</h2> <p>L&rsquo;apport des notions port&eacute;es au cadrage th&eacute;orique infl&eacute;chit notre question de recherche. Dans ce qui est rendu visible par les professeurs documentalistes, quelles sont les affordances perceptibles, reflet de leurs perceptions quant aux besoins des &eacute;l&egrave;ves pour r&eacute;pondre &agrave; des t&acirc;ches d&rsquo;apprentissages adoss&eacute;es &agrave; la recherche documentaire&nbsp;? En questionnant les repr&eacute;sentations, nous cherchons &agrave; acc&eacute;der &agrave; une partie du noyau dur de la pratique professionnelle, reflet de la qualit&eacute; professionnelle, et des r&egrave;gles d&rsquo;actions qui lui permettent d&rsquo;agir, en fonction de sa capacit&eacute; &agrave; identifier et &agrave; aller chercher les r&egrave;gles dans le bon r&eacute;pertoire d&rsquo;intervention (Grangeat, 2010). Au regard des pratiques professionnelles des professeurs documentalistes, nous faisons l&rsquo;hypoth&egrave;se que nous pourrons acc&eacute;der &agrave; leurs repr&eacute;sentations de l&rsquo;organisation du travail collaboratif.</p> <h2><a id="t5"></a>CORPUS DE DONN&Eacute;ES</h2> <p>Nous avons eu acc&egrave;s &agrave; un groupe Instagram&reg; de plusieurs centaines de professeurs documentalistes qui s&rsquo;&eacute;changeaient des informations et des images. Nous avons retenu un premier lot de 100 photos mises en ligne entre 2016 et 2019 sur ce r&eacute;seau social num&eacute;rique. Notre crit&egrave;re de s&eacute;lection de l&rsquo;image est qu&rsquo;elle devait &ecirc;tre la plus repr&eacute;sentative de l&rsquo;ensemble de l&rsquo;environnement que proposait &agrave; voir le professeur documentaliste. Nous avons travaill&eacute; sur 100 images pour constituer un premier &eacute;chantillon et ainsi permettre de r&eacute;aliser des tests statistiques. L&rsquo;id&eacute;e directrice de notre m&eacute;thodologie est de ne pas avoir un r&eacute;sultat g&eacute;n&eacute;ralisable directement, mais de construire des hypoth&egrave;ses scientifiquement fond&eacute;es qui pourront &ecirc;tre test&eacute;es sur un plus grand corpus avec le plus possible une automatisation du traitement. Le premier constat est que 95% des comptes sont institutionnels et 5% sont personnels.</p> <p>Sans &ecirc;tre exhaustif, les comptes retenus sont les plus visibles sur le r&eacute;seau social Instagram&reg;, leur identification a &eacute;t&eacute; rendue possible via le moteur interne d&rsquo;Instagram&reg; en utilisant des mots cl&eacute;s du type &ldquo;CDI&rdquo;, &ldquo;centre documentaire&rdquo;, etc., par le moteur de prescription d&rsquo;Instagram&reg;, et la consultation des abonn&eacute;es des comptes d&eacute;j&agrave; identifi&eacute;s.</p> <p>Diff&eacute;rents crit&egrave;res ont guid&eacute; le choix des photographies. En premier lieu, il s&rsquo;agissait d&rsquo;obtenir des images qui permettent une identification, tout ou partie, du mobilier et du cadre. Les plans d&rsquo;ensemble ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;f&eacute;r&eacute;s lorsqu&rsquo;ils existaient. Lorsque les comptes comportaient de nombreuses photographies exploitables, celles proposant une diversit&eacute; de postures ont &eacute;t&eacute; privil&eacute;gi&eacute;es. Quand le choix s&rsquo;est pr&eacute;sent&eacute;, les sc&egrave;nes vivantes ont &eacute;t&eacute; choisies. Enfin face &agrave; deux situations, la plus originale a &eacute;t&eacute; retenue. Cette collection de photographies n&rsquo;a pas pour objectif d&rsquo;&ecirc;tre repr&eacute;sentative de ce que sont les CDI aujourd&rsquo;hui, mais de ce qui est rendu visible pour un premier &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif au moment de la prise de donn&eacute;es, &agrave; savoir entre novembre 2018 et mars 2019.</p> <p>&Agrave; l&rsquo;instar des publications issues des r&eacute;seaux sociaux en g&eacute;n&eacute;ral, on peut subodorer que les photographies propos&eacute;es par les professeurs documentalistes font l&rsquo;objet d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<i>toilettage social</i>&nbsp;&raquo; (Lee &amp; Kim, 2016, p.52). Ainsi les personnels cherchent-ils &laquo;<i>&nbsp;&agrave; produire chez l&rsquo;autre l&rsquo;&eacute;valuation attendue</i>&nbsp;&raquo;&nbsp;? En ce sens il n&rsquo;est pas incoh&eacute;rent de penser que l&rsquo;objectif poursuivi et de mettre en avant&nbsp;le caract&egrave;re innovant ou tout du moins gratifiant de sa d&eacute;marche, s&rsquo;inscrire dans un respect des standards, faire la d&eacute;monstration du bien-&ecirc;tre des &eacute;l&egrave;ves, de la conformit&eacute; aux attentes institutionnelles donc, pur nous, d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; une part de ses repr&eacute;sentations qui fondent son noyau dur d&rsquo;acteur professionnel de l&rsquo;&eacute;ducation. En cela, les photographies retenues portent un caract&egrave;re original et personnel que n&rsquo;offrent pas les images officielles pr&eacute;sent&eacute;es sur les sites Internet d&rsquo;&eacute;tablissement.</p> <p>Du point de vue de l&rsquo;analyse descriptive du corpus, trois photos sont de 2016, douze de 2017, soixante-huit de 2018 et sur le seul mois de janvier 2019, treize. Sans &ecirc;tre un crit&egrave;re de s&eacute;lection au d&eacute;part, nous observons que le nombre de publications est croissant et se r&eacute;v&egrave;le peut-&ecirc;tre comme un premier signe de la volont&eacute; des professeurs documentalistes de donner de la visibilit&eacute; &agrave; leur environnement de travail.</p> <p>Du point de vue du type d&rsquo;&eacute;tablissements, 59% des photographies sont issues d&rsquo;un CDI de coll&egrave;ge, contre 34% pour un Lyc&eacute;e et 5% pour des &eacute;tablissements fran&ccedil;ais &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Il y a 5&nbsp;294 coll&egrave;ges et 2 521 lyc&eacute;es publics en France (DEPP, 2017). Le corpus est le reflet de 1% des coll&egrave;ges et 1,4% des lyc&eacute;es. Du point de vue des acad&eacute;mies repr&eacute;sent&eacute;es, nous avons des &eacute;tablissements dans 22 acad&eacute;mies.</p> <p>En termes d&rsquo;activit&eacute; des comptes, nous observons un nombre moyen de publications de messages par compte avec un &eacute;cart-type de sd=262, un nombre moyen d&rsquo;abonn&eacute;s par compte de avec un &eacute;cart-type de sd=119 et un nombre moyen d&rsquo;abonnements avec un &eacute;cart-type de sd=129.</p> <p>La description des photos montre que 46% d&rsquo;entre elles repr&eacute;sentent une activit&eacute; au sein du CDI, 80% repr&eacute;sentent des espaces dits formels (Paquelin, 2017), 58% montrent un espace central du CDI, 28% un espace en p&eacute;riph&eacute;rie et 14% une vue d&rsquo;ensemble d&rsquo;un espace comprenant le centre et les p&eacute;riph&eacute;ries.</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2019 revue Jeannin Malessard Ibnelkaid" src="https://www.revue-cossi.info/images/2019-revue-Jeannin-Malessard-Ibnelkaid.png" /></p> <p style="text-align: center;"><em>L&eacute;gende 1 : Exemple d&rsquo;images analys&eacute;es&nbsp;</em></p> <h2><a id="t6"></a>M&Eacute;THODOLOGIE DE TRAITEMENT ET D&rsquo;ANALYSE DES DONN&Eacute;ES</h2> <p>Nous avons appliqu&eacute; une grille d&rsquo;encodage au contenu des photographies&nbsp;:</p> <ul> <li>Le type d&rsquo;activit&eacute;, si activit&eacute; il y a&nbsp;: sieste, travail individuel, travail collectif, lecture&nbsp;;</li> <li>Les personnes visibles&nbsp;: &eacute;l&egrave;ves, adultes, &eacute;l&egrave;ves et adultes ;</li> <li>Leur position&nbsp;: assis, debout, couch&eacute;&nbsp;;</li> <li>Le type d&rsquo;espace&nbsp;: formel, informel ou formel et informel&nbsp;;</li> <li>Le mobilier&nbsp;: chaise ou fauteuil sans table, table individuelle, table collective, nombre de chaises &agrave; la table collective, banquette, banc, chaise, table haute pour travailler debout&nbsp;;</li> <li>Centre, p&eacute;riph&eacute;rie, centre et p&eacute;riph&eacute;rie&nbsp;;</li> <li>Surface de collaboration horizontale, verticale&nbsp;;</li> <li>Circulation lin&eacute;aire, non-lin&eacute;aire&nbsp;;</li> <li>Pr&eacute;sence d&rsquo;artefacts num&eacute;riques&nbsp;;</li> <li>Espace a&eacute;r&eacute; ou surcharg&eacute;&nbsp;;</li> <li>Lumi&egrave;re&nbsp;: par les fen&ecirc;tres, au mur, sur la table, personnalisable ;</li> <li>Un affichage au mur&nbsp;: des affiches ou des travaux d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves.</li> </ul> <p>Deux chercheurs ont r&eacute;alis&eacute; un encodage en aveugle, puis nous avons confront&eacute; les r&eacute;sultats. Cette m&eacute;thode a un double objectif. Le premier est de confronter la grille &agrave; des chercheurs qui ne l&rsquo;ont pas r&eacute;alis&eacute;e, et donc de v&eacute;rifier sa compr&eacute;hension, et le deuxi&egrave;me est de s&rsquo;assurer qu&rsquo;au moins 95% des deux encodages &eacute;taient identiques. Apr&egrave;s analyse des r&eacute;sultats, nous avons conserv&eacute; les codes qui ne posaient pas de probl&egrave;me et retravaill&eacute;s ceux qui n&rsquo;avaient pas l&rsquo;adh&eacute;sion des chercheurs-encodeurs, afin d&rsquo;obtenir une grille qui faisait consensus au d&eacute;triment parfois de perte d&rsquo;informations.</p> <p>L&rsquo;analyse des donn&eacute;es a consist&eacute;́ en une comparaison entre les codages des photographies et leur contexte au moyen d&rsquo;une analyse statistique descriptive et du test statistique : khi2. Il a &eacute;t&eacute; choisi pour les types de donn&eacute;es manipul&eacute;es, par sa robustesse vis-&agrave;-vis des faibles effectifs et son application possible dans le cas d&rsquo;une distribution qui ne respecte pas la loi normale. L&rsquo;ensemble des analyses ont &eacute;t&eacute;́ r&eacute;alis&eacute;es sous le logiciel R (version&nbsp;3.5.3).</p> <h2><a id="t7"></a>ANALYSE</h2> <p>Le premier traitement statistique vise &agrave; rendre compte de l&rsquo;existence d&rsquo;un lien entre le type d&rsquo;&eacute;tablissement et la pr&eacute;sence ou non d&rsquo;activit&eacute;, afin de d&eacute;terminer s&rsquo;il existe une culture m&eacute;tier en lien avec le type d&rsquo;&eacute;tablissement et le public.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;1&nbsp;: Type d&rsquo;&eacute;tablissement et activit&eacute; ou non activit&eacute;</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="192">&nbsp;</td> <td valign="top" width="192">Coll&egrave;ge</td> <td valign="top" width="192">Lyc&eacute;e</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="192">Pas en activit&eacute;</td> <td valign="top" width="192">34</td> <td valign="top" width="192">15</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="192">En activit&eacute;</td> <td valign="top" width="192">23</td> <td valign="top" width="192">20</td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="top" width="575">Khi2 = 2.4562, p-value = 0.1171, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il n&rsquo;y a pas de lien statistique entre le type d&rsquo;&eacute;tablissement et la pr&eacute;sence ou non d&rsquo;une activit&eacute; sur les photographies.</p> <p>Pour analyser le rapport entre la typologie des espaces et l&rsquo;organisation spatiale, nous r&eacute;alisons ce deuxi&egrave;me test statistique, afin d&rsquo;observer si une fonction de l&rsquo;espace va de pair avec sa localisation dans l&rsquo;espace CDI.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;2 : Typologie d&rsquo;espaces et organisation spatiale</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="146">&nbsp;</td> <td valign="top" width="88">Formel</td> <td valign="top" width="86">Informel</td> <td valign="top" width="132">Formel + Informel</td> <td valign="top" width="123">Total</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="146">Centre</td> <td valign="top" width="88">48</td> <td valign="top" width="86">3</td> <td valign="top" width="132">6</td> <td valign="top" width="123">57</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="146">P&eacute;riph&eacute;rie</td> <td valign="top" width="88">19</td> <td valign="top" width="86">1</td> <td valign="top" width="132">7</td> <td valign="top" width="123">27</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="146">Centre et p&eacute;riph&eacute;rie</td> <td valign="top" width="88">8</td> <td valign="top" width="86">1</td> <td valign="top" width="132">1</td> <td valign="top" width="123">10</td> </tr> <tr> <td colspan="5" valign="top" width="575">Khi2 = 4.0818, p-value = 0.395, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il n&rsquo;y a pas de lien statistique entre les typologies d&rsquo;espaces, &agrave; savoir formel ou informel et l&rsquo;organisation spatiale au centre et/ou en p&eacute;riph&eacute;rie de l&rsquo;espace CDI, m&ecirc;me si les donn&eacute;es du tableau nous indiquent que 51% des espaces formels sont au centre. Est-ce que le mobilier aura un lien avec leur localisation ? Tel est l&rsquo;objectif du troisi&egrave;me test statistique (tableau n&deg;&nbsp;3).</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;3 : mobilier et localisation spatiale</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="bottom" width="147">&nbsp;</td> <td valign="bottom" width="212">banquette/fauteuil/pouf/fatboy&reg;</td> <td valign="bottom" width="141">uniquement chaise</td> <td valign="bottom" width="76">vide</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Centre</td> <td valign="bottom" width="212">26</td> <td valign="bottom" width="141">25</td> <td valign="bottom" width="76">6</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Centre et p&eacute;riph&eacute;rie</td> <td valign="bottom" width="212">7</td> <td valign="bottom" width="141">6</td> <td valign="bottom" width="76">0</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">P&eacute;riph&eacute;rie</td> <td valign="bottom" width="212">17</td> <td valign="bottom" width="141">9</td> <td valign="bottom" width="76">1</td> </tr> <tr> <td colspan="4" valign="bottom" width="576">Khi2 = 3.9306, p-value = 0.4155, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il n&rsquo;y a pas de lien statistique entre le type de mobilier et sa localisation dans l&rsquo;espace. Est-ce qu&rsquo;il en est de m&ecirc;me vis-&agrave;-vis des typologies d&rsquo;espaces (tableau n&deg;&nbsp;4) ?</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;4 : mobilier et typologie d&rsquo;espaces</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="135">&nbsp;</td> <td valign="bottom" width="203">banquette/fauteuil/pouf/fatboy&reg;</td> <td valign="bottom" width="132">uniquement chaise</td> <td valign="bottom" width="68">vide</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="135">Formel</td> <td valign="top" width="203">33</td> <td valign="top" width="132">38</td> <td valign="top" width="68">5</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="135">Informel</td> <td valign="top" width="203">10</td> <td valign="top" width="132">2</td> <td valign="top" width="68">2</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="135">Formel et Informel</td> <td valign="top" width="203">5</td> <td valign="top" width="132">0</td> <td valign="top" width="68">0</td> </tr> <tr> <td colspan="4" valign="top" width="538">Khi2 = 11.538, p-value = 0.02114, * significatif: *: p &lt; 0,05; ** : p &lt; 0,01; *** : p &lt; 0,001</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il y a un lien statistiquement significatif entre le mobilier et les typologies d&rsquo;espaces. Dans les espaces formels, le mobilier &ldquo;classique&rdquo; est plus souvent pr&eacute;sent, avec une forte pr&eacute;sence aussi de mobilier &ldquo;plus confortable&rdquo;, au sens o&ugrave; il permet de prendre plus facilement une position agr&eacute;able, et pour plus longtemps. Dans les espaces informels, nous observons plus fr&eacute;quemment du mobilier &ldquo;confortable&rdquo;. Les professeurs documentalistes montrent donc &agrave; voir que le type d&rsquo;espace va de pair avec le mobilier, tout en conservant une dualit&eacute; pour l&rsquo;espace formel.</p> <p>Le cinqui&egrave;me test statistique vise &agrave; &eacute;tudier la relation entre le type d&rsquo;espaces et la sensation d&eacute;gag&eacute;e, &agrave; savoir un espace a&eacute;r&eacute; ou surcharg&eacute;.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;5 : typologie d&rsquo;espaces et sensation</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="bottom" width="147">&nbsp;</td> <td valign="bottom" width="80">A&eacute;r&eacute;</td> <td valign="bottom" width="207">Surcharg&eacute;</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Formel</td> <td valign="bottom" width="80">37</td> <td valign="bottom" width="207">39</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Informel</td> <td valign="bottom" width="80">3</td> <td valign="bottom" width="207">2</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Formel et Informel</td> <td valign="bottom" width="80">5</td> <td valign="bottom" width="207">9</td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="bottom" width="434">Khi2 = 1.135, p-value = 0.5668, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il n&rsquo;y a pas de lien statistique entre la typologie de l&rsquo;espace et la sensation qu&rsquo;il d&eacute;gage. Nous observons m&ecirc;me une r&eacute;gularit&eacute;, &agrave; savoir que nous avons autant de chance de trouver un espace formel a&eacute;r&eacute; que surcharg&eacute;, et il en est de m&ecirc;me pour les espaces informels.</p> <p>Le test statistique suivant (tableau n&deg;&nbsp;6) vise &agrave; &eacute;prouver le lien entre les typologies d&rsquo;espaces et les modalit&eacute;s de circulation dans l&rsquo;espace, &agrave; savoir lin&eacute;aire ou non-lin&eacute;aire.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;6 : typologie d&rsquo;espaces et circulation</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="bottom" width="147">&nbsp;</td> <td valign="bottom" width="80">Lin&eacute;aire</td> <td valign="bottom" width="308">Non-Lin&eacute;aire</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Formel</td> <td valign="bottom" width="80">53</td> <td valign="bottom" width="308">20</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Informel</td> <td valign="bottom" width="80">3</td> <td valign="bottom" width="308">8</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Formel et Informel</td> <td valign="bottom" width="80">2</td> <td valign="bottom" width="308">3</td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="bottom" width="535">Khi2 = 10.132, p-value = 0.006308, ** significatif, * : p &lt; 0,05; ** : p &lt; 0,01; *** : p &lt; 0,001</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il y a un lien statistiquement significatif entre les typologies de l&rsquo;espace et les modalit&eacute;s de circulation. Tr&egrave;s majoritairement, les espaces formels offrent la possibilit&eacute; de d&eacute;placements lin&eacute;aires, &agrave; l&rsquo;inverse des espaces informels qui proposent principalement une circulation non-lin&eacute;aire. Nous avons un lien statistiquement significatif entre les typologies d&rsquo;espaces et le mobilier (tableau n&deg;&nbsp;4) et entre les typologies d&rsquo;espaces et les modalit&eacute;s de circulation (tableau n&deg;&nbsp;6). Est-ce que les principes de confort pour les espaces informels imposent une circulation non-lin&eacute;aire (tableau n&deg;&nbsp;7) ?</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;7 : type de mobilier et modalit&eacute;s de circulation</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="121">&nbsp;</td> <td valign="top" width="298">Banquette/fauteuil/pouf/fatboy&reg;</td> <td valign="top" width="114">Chaise</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="121">lin&eacute;aire</td> <td valign="top" width="298">25</td> <td valign="top" width="114">30</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="121">non lin&eacute;aire</td> <td valign="top" width="298">21</td> <td valign="top" width="114">9</td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="top" width="533">Khi2 = 4.71, p-value = 0.02999, * significatif, * : p &lt; 0,05; ** : p &lt; 0,01; *** : p &lt; 0,001</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il y a un lien statistiquement significatif entre le type de mobilier et les modalit&eacute;s de circulation, cependant nous ne pouvons pas dire lequel influence l&rsquo;autre. Est-ce que la sensation, qui renvoie aussi &agrave; la surface disponible, a un impact sur les modalit&eacute;s de circulation (tableau n&deg;&nbsp;8) ? Cette approche renvoie aux travaux des actions emp&ecirc;ch&eacute;es (Gu&eacute;rin, Laville, Daniellou, Duraffourg, &amp; Kerguelen, 1991; Sarrade, 2018), &agrave; savoir qu&rsquo;il y a un ensemble de contraintes qui peuvent ne pas faciliter l&rsquo;action de l&rsquo;enseignant en situation, et donc qui peut modifier sa gestion de classe. Ici, nous en avons un exemple : le professeur documentaliste montre que le mobilier &ldquo;confortable&rdquo; est plus propice pour des espaces informels, tout en restant dans un doute qui s&rsquo;exprime pour un partage &eacute;quitable entre les types de mobilier et les espaces formels, qui conditionnent les types de d&eacute;placements, et donc qui peuvent apporter de la complexit&eacute; dans la lecture de l&rsquo;espace et rendre moins accessible des espaces, et donc une non-rationalisation de l&rsquo;espace disponible.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;8 : modalit&eacute;s de circulation et sensation</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="bottom" width="147">&nbsp;</td> <td valign="bottom" width="80">Lin&eacute;aire</td> <td valign="bottom" width="311">Non-Lin&eacute;aire</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">A&eacute;r&eacute;</td> <td valign="bottom" width="80">33</td> <td valign="bottom" width="311">10</td> </tr> <tr> <td valign="bottom" width="147">Surcharg&eacute;</td> <td valign="bottom" width="80">24</td> <td valign="bottom" width="311">21</td> </tr> <tr> <td colspan="3" valign="bottom" width="538">Khi2 = 5.2816, p-value = 0.02155, * significatif, * : p &lt; 0,05; ** : p &lt; 0,01; *** : p &lt; 0,001</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il y a un lien statistique entre les modalit&eacute;s de circulation et la sensation d&rsquo;occupation de l&rsquo;espace. En l&rsquo;absence d&rsquo;information sur les dimensions r&eacute;elles des espaces, qualifier ces derniers d&rsquo;a&eacute;r&eacute;s ou de surcharg&eacute;s tient de l&rsquo;ordre du ressenti. Cette r&eacute;serve exprim&eacute;e, il appara&icirc;t que les espaces a&eacute;r&eacute;s sont majoritairement associ&eacute;s &agrave; une circulation lin&eacute;aire, &agrave; l&rsquo;inverse des espaces surcharg&eacute;s.</p> <p>Les pr&eacute;c&eacute;dents tests nous ont permis de travailler &agrave; la relation entre les typologies d&rsquo;espaces et leurs configurations, qu&rsquo;en est-il des activit&eacute;s r&eacute;alis&eacute;es dans ces m&ecirc;mes espaces ?. Le test statistique suivant vise &agrave; &eacute;tudier la relation entre les activit&eacute;s et les typologies d&rsquo;espaces.</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;9: typologie d&rsquo;espaces et type d&rsquo;activit&eacute;s</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="72">&nbsp;</td> <td valign="top" width="116">Travail individuel</td> <td valign="top" width="109">Travail collectif</td> <td valign="top" width="52">&Eacute;coute</td> <td valign="top" width="56">Lecture</td> <td valign="top" width="49">Sieste</td> <td valign="top" width="72">Exposition</td> <td valign="top" width="50">Projet</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="72">Formel</td> <td valign="top" width="116">14</td> <td valign="top" width="109">3</td> <td valign="top" width="52">6</td> <td valign="top" width="56">5</td> <td valign="top" width="49">1</td> <td valign="top" width="72">2</td> <td valign="top" width="50">0</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="72">Informel</td> <td valign="top" width="116">3</td> <td valign="top" width="109">1</td> <td valign="top" width="52">1</td> <td valign="top" width="56">3</td> <td valign="top" width="49">2</td> <td valign="top" width="72">0</td> <td valign="top" width="50">1</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="72">For. et Inf.</td> <td valign="top" width="116">0</td> <td valign="top" width="109">0</td> <td valign="top" width="52">0</td> <td valign="top" width="56">0</td> <td valign="top" width="49">0</td> <td valign="top" width="72">0</td> <td valign="top" width="50">0</td> </tr> <tr> <td colspan="8" valign="top" width="576">Khi2 = 7.7577, p-value = 0.2564, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il n&rsquo;y a pas de lien statistiquement significatif entre le type d&rsquo;activit&eacute;s et les typologies d&rsquo;espaces. De m&ecirc;me, il n&rsquo;y a pas de lien statistiquement significatif entre le type d&rsquo;activit&eacute;s et le ressenti face &agrave; l&rsquo;espace (tableau n&deg;&nbsp;10).</p> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;10: ressenti et type d&rsquo;activit&eacute;s</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="77">&nbsp;</td> <td valign="top" width="112">Travail individuel</td> <td valign="top" width="98">Travail collectif</td> <td valign="top" width="55">&Eacute;coute</td> <td valign="top" width="58">Lecture</td> <td valign="top" width="50">Sieste</td> <td valign="top" width="77">Exposition</td> <td valign="top" width="48">Projet</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="77">A&eacute;r&eacute;</td> <td valign="bottom" width="112">6</td> <td valign="bottom" width="98">0</td> <td valign="bottom" width="55">2</td> <td valign="bottom" width="58">8</td> <td valign="bottom" width="50">0</td> <td valign="bottom" width="77">1</td> <td valign="bottom" width="48">0</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="77">Surcharg&eacute;</td> <td valign="bottom" width="112">13</td> <td valign="bottom" width="98">1</td> <td valign="bottom" width="55">5</td> <td valign="bottom" width="58">4</td> <td valign="bottom" width="50">3</td> <td valign="bottom" width="77">1</td> <td valign="bottom" width="48">1</td> </tr> <tr> <td colspan="8" valign="top" width="575">Khi2 = 7.9863, p-value = 0.2391, ns (non significatif &agrave; hauteur de 5%)</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Le nombre de places disponibles pour du travail collaboratif&nbsp;: places par compte avec un &eacute;cart-type de sd=1,53. En termes d&rsquo;affordances, les espaces examin&eacute;s proposent aux &eacute;l&egrave;ves, dans le cadre d&rsquo;un travail en collaboration, des tables &agrave; 2, 3 ou 4 places. Il est plus rare d&rsquo;observer dans le corpus des configurations diff&eacute;rentes. Nous avons trois cas &agrave; 6, 9 et 10 sur 52 configurations. Le test statistique suivant (tableau n&deg;&nbsp;11) &eacute;prouve la relation entre les typologies d&rsquo;espaces et les configurations possibles avec les chaises&nbsp;:</p> <ul> <li>Chaise sans table uniquement (C)&nbsp;: 29</li> <li>Table individuelle avec chaise uniquement (TI)&nbsp;: 0</li> <li>Table collective uniquement (TC)&nbsp;: 29</li> <li>Chaise sans table + table individuelle (CTI)&nbsp;: 2</li> <li>Chaise sans table + table collective (CTC)&nbsp;: 17</li> <li>Table individuelle + table collective (TITC)&nbsp;: 6</li> <li>Chaise sans table + table individuelle + table collective (CTITC)&nbsp;: 3</li> </ul> <p><em>Tableau n&deg;&nbsp;11 : configuration avec les chaises et typologies d&rsquo;espaces</em></p> <table border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top">&nbsp;</td> <td valign="top">C</td> <td valign="top">CTC</td> <td valign="top">CTI</td> <td valign="top">CTITC</td> <td valign="top">TC</td> <td valign="top">TITC</td> <td valign="top">Autre</td> </tr> <tr> <td valign="top">Formel</td> <td valign="top">21</td> <td valign="top">15</td> <td valign="top">2</td> <td valign="top">2</td> <td valign="top">27</td> <td valign="top">5</td> <td valign="top">6</td> </tr> <tr> <td valign="top">Informel</td> <td valign="top">7</td> <td valign="top">0</td> <td valign="top">0</td> <td valign="top">0</td> <td valign="top">1</td> <td valign="top">1</td> <td valign="top">5</td> </tr> <tr> <td valign="top">Formel + Informel</td> <td valign="top">1</td> <td valign="top">2</td> <td valign="top">0</td> <td valign="top">1</td> <td valign="top">1</td> <td valign="top">0</td> <td valign="top">0</td> </tr> <tr> <td colspan="8" valign="top">Khi2 = 24.245, p-value = 0.01883, * significatif, * : p &lt; 0,05; ** : p &lt; 0,01; *** : p &lt; 0,001</td> </tr> </tbody> </table> <p><br /> Il y a un lien statistique entre les configurations organis&eacute;es avec les chaises et les typologies d&rsquo;espaces. Il y a trois configurations majoritaires dans un espace formel, &agrave; savoir des tables collectives uniquement, des chaises sans table et des chaises sans tables avec des tables collectives.</p> <p>Du point de vue de l&rsquo;analyse descriptive, nous retenons &eacute;galement ces r&eacute;sultats :</p> <ul> <li>1 unique photographie pr&eacute;sente une surface de collaboration verticale&nbsp;; <ul> <li>aucune image ne pr&eacute;sente des tables hautes pour travailler debout&nbsp;;</li> <li>30% des images pr&eacute;sentent au moins un &eacute;quipement num&eacute;rique&nbsp;;</li> <li>5 photographies, soit 5% ont des travaux d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves aux murs&nbsp;;</li> <li>aucune image ne pr&eacute;sente des lumi&egrave;res sur les tables&nbsp;;</li> <li>aucune image ne pr&eacute;sente des dispositifs avec des lumi&egrave;res personnalisables&nbsp;;</li> <li>4, soit 4% disposent de lumi&egrave;re au plafond et sur les murs ;</li> <li>17, soit 17% disposent d&rsquo;au moins 1 mur en fen&ecirc;tre par des bais vitr&eacute;s avec un fort apport en lumi&egrave;re naturelle.</li> </ul> </li> </ul> <h2><a id="t8"></a>DISCUSSION</h2> <p>Il n&rsquo;y a pas de lien statistiquement significatif (tableau n&deg;&nbsp;1, Khi2=2.4562, ns) entre le type d&rsquo;&eacute;tablissements, &agrave; savoir coll&egrave;ge ou lyc&eacute;e et la pr&eacute;sence ou non d&rsquo;activit&eacute;s sur les photographies. Nous pouvons donc supposer que la culture m&eacute;tier ne s&rsquo;exprime pas ou peu par son appartenance &agrave; une cat&eacute;gorie d&rsquo;&eacute;tablissement. Ce premier r&eacute;sultat renvoie &agrave; la notion d&rsquo;individu, c&rsquo;est elle/lui qui d&eacute;cide de montrer un CDI en activit&eacute; ou pas. Pour ent&eacute;riner ce r&eacute;sultat, il serait n&eacute;cessaire d&rsquo;avoir un corpus repr&eacute;sentatif des &eacute;tablissements fran&ccedil;ais, avec un ensemble de variables qui les caract&eacute;risent, afin aussi d&rsquo;annihiler la question de l&rsquo;ancrage territorial et donc d&rsquo;une politique acad&eacute;mique.</p> <p>Les cat&eacute;gories d&rsquo;espaces, &agrave; savoir formel et informel, ne pr&eacute;sentent pas de lien statistiquement significatif avec leur positionnement dans l&rsquo;espace, &agrave; savoir le centre ou les p&eacute;riph&eacute;ries (tableau n&deg;&nbsp;2, khi2=4.0818, ns). Moulin (op. cit.) parlait de sacralisation de l&rsquo;espace et de ma&icirc;trise du territoire, par l&rsquo;enseignant au sein de sa classe. Ici, il faut prendre en consid&eacute;ration le type d&rsquo;espace maintenu sous contr&ocirc;le. Est-ce que l&rsquo;espace informel, qui par d&eacute;finition est hors cadre de gestion &laquo;&nbsp;classique&nbsp;&raquo; de la classe doit se situer au centre, donc sous contr&ocirc;le, ou en p&eacute;riph&eacute;rie et cons&eacute;quemment offrir une plus grande libert&eacute; per&ccedil;ue par les occupants&nbsp;? &Agrave; cette question, les photographies retenues n&rsquo;apportent pas de r&eacute;ponse claire, ce qui renvoie &eacute;galement &agrave; la question du choix personnel de l&rsquo;adulte r&eacute;f&eacute;rent de l&rsquo;espace. Le choix du mobilier n&rsquo;est pas corr&eacute;l&eacute; &agrave; sa localisation dans l&rsquo;espace, au centre ou en p&eacute;riph&eacute;rie (tableau n&deg;&nbsp;3, khi2=3.9306, ns). Chacun constitue le mobilier des diff&eacute;rentes zones de son espace en fonction de crit&egrave;res qui lui semblent &ecirc;tre personnels. Au contraire, quand nous observons ce m&ecirc;me mobilier au regard des typologies d&rsquo;espaces, formel ou informel, il y a l&agrave; un lien statistiquement significatif (tableau n&deg;&nbsp;4, khi2=11.538, p&lt;0,05). Si la r&eacute;partition entre les chaises et tables, et le mobilier de confort (banquette, fatboy&reg;, fauteuil) est globalement &eacute;quilibr&eacute;e en ce qui concerne l&rsquo;espace informel, du point de vue de l&rsquo;espace informel, nous observons une probabilit&eacute; plus importante de trouver des &eacute;l&eacute;ments de confort. Un mobilier plus confortable est donc privil&eacute;gi&eacute; dans les espaces informels. Du point de vue de la perception d&rsquo;un espace a&eacute;r&eacute; ou surcharg&eacute;, qu&rsquo;il soit question d&rsquo;espace formel ou informel, il n&rsquo;y a pas de lien statistiquement significatif (tableau n&deg;&nbsp;5, Khi2=1.135, ns). Cette consid&eacute;ration est intimement li&eacute;e &agrave; la surface disponible pour g&eacute;rer le CDI, et les diff&eacute;rents types d&rsquo;espaces, information que nous ne poss&eacute;dons pas. Cependant, au regard des modalit&eacute;s et typologies de circulation, il y a un lien statistiquement significatif entre les espaces formels et informels et la lin&eacute;arit&eacute; ou pas de l&rsquo;organisation spatiale et donc des d&eacute;placements (tableau n&deg;&nbsp;6, khi2=10.132, p&lt;0.01). Si la perception de l&rsquo;occupation de l&rsquo;espace est en lien avec la surface et donc est ind&eacute;pendante de l&rsquo;enseignant, il n&rsquo;en est pas de m&ecirc;me pour son organisation, son adaptation &agrave; un cadre de contraintes. Le formel est majoritairement lin&eacute;aire, alors que l&rsquo;informel n&rsquo;est pas aussi tranch&eacute;. Majoritairement aussi, quand la perception de l&rsquo;espace est a&eacute;r&eacute;e, l&rsquo;organisation propos&eacute;e est lin&eacute;aire (tableau n&deg;&nbsp;8, khi2=5.2816, p&lt;0,05). Am&eacute;nager son CDI, et donc son adaptation &agrave; son syst&egrave;me de contraintes spatiales est une d&eacute;marche personnelle, sans lien avec le type d&rsquo;&eacute;tablissement, mais avec des principes concernant les postures de travail, et donc le mobilier dans des espaces formels et informels, dans un rapport lin&eacute;aire aux d&eacute;placements possibles quand il est question de formel.</p> <p>Du point de vue du type d&rsquo;activit&eacute;s, aucun lien statistique entre les typologies d&rsquo;espaces (tableau n&deg;&nbsp;9, Khi2=7.7577, ns) et la perception de l&rsquo;occupation de l&rsquo;espace (tableau n&deg;&nbsp;10, Khi2=7.9863, ns). Nous pouvons donc supposer que ce n&rsquo;est pas uniquement l&rsquo;espace et la perception de son organisation qui en font une fonction&nbsp;: travailler, lire, &eacute;couter, se reposer&hellip; La sc&eacute;narisation mise en place par l&rsquo;adulte joue un r&ocirc;le dans la fonctionnalisation de l&rsquo;espace. Comme pour l&rsquo;enseignant dans sa salle de classe, il y a sacralisation de l&rsquo;espace (Moulin, op. cit.), pas uniquement par son existence propre, mais par ce que l&rsquo;adulte organise. Ce dernier propose donc, par sa gestion spatiale des diff&eacute;rents espaces, un cadre de pratiques qu&rsquo;il pilote et qui n&rsquo;est pas laiss&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve sans contr&ocirc;le.</p> <p>Un des marqueurs de la relation entre l&rsquo;organisation spatiale et les typologies d&rsquo;espace est l&rsquo;agencement entre les tables individuelles et collectives (tableau n&deg;&nbsp;11, Khi2=24.245, p&lt;0.05). La probabilit&eacute; de trouver une multiplicit&eacute; de configurations dans les espaces formels est plus importante que dans les informels. Les espaces informels sont, dans le corpus, caract&eacute;ris&eacute;s par une organisation qui oscille entre chaise individuelle sans table et table collective.</p> <h2><a id="t9"></a>CONCLUSION</h2> <p>Les r&eacute;sultats de l&rsquo;analyse sont coh&eacute;rents avec la proposition de Fabre (op. cit, p.5)<i>, &agrave; savoir que&nbsp;</i>&laquo;&nbsp;<i>les documentalistes tentent d&rsquo;appr&eacute;hender l&rsquo;espace documentaire via le d&eacute;coupage de l&rsquo;espace en d&eacute;nominations, attributions et activit&eacute;s sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;&nbsp;</i>et vont dans le sens d&rsquo;une sacralisation des espaces au sens de Moulin (op. cit.). Il y a un lien statistiquement significatif (tableau n&deg;&nbsp;4, khi2=11.538, p&lt;0,05) entre le type de mobilier et les typologies d&rsquo;espaces, &agrave; savoir formel ou informel. L&rsquo;analyse des images propos&eacute;es par 100 professeurs documentalistes laisse imaginer une repr&eacute;sentation partag&eacute;e des types de mobilier qui permettent aux &eacute;l&egrave;ves d&rsquo;habiter le ou les lieux en fonction d&rsquo;une typologie d&rsquo;espace formel ou informel. Tr&egrave;s peu d&rsquo;espaces sont personnalisables par les &eacute;l&egrave;ves, donc n&eacute;cessitant de la cr&eacute;ativit&eacute; pour se l&rsquo;approprier. Un travail sur la lumi&egrave;re comme facteur de confort, d&rsquo;intimit&eacute;, de rapport &agrave; soi et aux autres pourrait, par exemple, &ecirc;tre men&eacute;. Enfin, comme dans la classe, le type de mobilier est facteur de r&eacute;gularit&eacute; du point de vue des modalit&eacute;s de circulation possible&nbsp;: lin&eacute;aire ou non-lin&eacute;aire.</p> <p>Selon Vol&eacute;ry (2015), l&rsquo;&eacute;cole accueille et fabrique un second type de corps, celui de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, un corps public qui &eacute;crit, compte, raisonne et est astreint &agrave; l&rsquo;organisation spatiotemporelle de la salle de classe. Le Conseil national finlandais de l&rsquo;&eacute;ducation a organis&eacute; en 2006 une conf&eacute;rence internationale : &laquo;&nbsp;<i>L&rsquo;&eacute;cole de demain, environnement d&rsquo;apprentissage, p&eacute;dagogie et architecture</i>&nbsp;&raquo;. Il fait le lien entre les bonnes performances aux &eacute;tudes internationales PISA et d&rsquo;autres facteurs, par exemple&nbsp;: le bien-&ecirc;tre des &eacute;l&egrave;ves dans des &eacute;coles attentives &agrave; l&rsquo;architecture et &agrave; l&rsquo;environnement imm&eacute;diat. Il mentionne que ce qui est essentiel dans un b&acirc;timent scolaire, c&rsquo;est la qualit&eacute; des espaces, et plus particuli&egrave;rement celui de la biblioth&egrave;que, qui doit &ecirc;tre un vrai centre de recherches pour les &eacute;l&egrave;ves, les enseignants et les habitants du quartier. Plus largement, l&rsquo;&eacute;cole finlandaise est un lieu de vie, de ressources, o&ugrave; tout le monde apprend, se forme, se documente, fait du sport, partage. D&rsquo;un point de vue plus g&eacute;n&eacute;ral, la structuration de l&rsquo;espace scolaire est embl&eacute;matique d&rsquo;un ordre institutionnel qui place d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; des adultes, se tenant debout, en surplomb, et face &agrave; tous, et de l&rsquo;autre des &eacute;l&egrave;ves en position assise, arrim&eacute;s &agrave; un bureau, assign&eacute;s aux regards, aux gestes et &agrave; la mobilit&eacute; des adultes. L&rsquo;ordonnancement spatial et la r&eacute;partition in&eacute;gale de la motricit&eacute; d&eacute;limitent les statuts et les r&ocirc;les de chacun. Cet espace de pratique p&eacute;dagogique, Pujade-Renaud le con&ccedil;oit &laquo;&nbsp;<i>comme un champ de bataille avec ses places fortes &agrave; occuper et tenir, ses territoires &agrave; d&eacute;fendre, ses zones de clivage et ses lignes de tension</i>&nbsp;&raquo; (Pujade-Renaud, 1983, p.31).</p> <p>La posture debout est absente en tant que station, territoire r&eacute;serv&eacute; de l&rsquo;adulte. Les adultes lorsqu&rsquo;ils sont pr&eacute;sents, adoptent principalement la position du ma&icirc;tre, de l&rsquo;orateur, de la personne que l&rsquo;on &eacute;coute. Les photographies de lecture ne montrent pas de mixit&eacute; des populations (un adulte lisant une revue au c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un adolescent par exemple). Les d&eacute;placements sont limit&eacute;s dans le temps (lin&eacute;arit&eacute; des d&eacute;placements) et par l&agrave; m&ecirc;me limite les interactions. Les postures d&eacute;contract&eacute;es sont admises dans des temps et espaces circonscrits avec un type de mobilier et de circulation. De m&ecirc;me les cr&eacute;ations des &eacute;l&egrave;ves sont peu affich&eacute;es au mur, mais expos&eacute;es de mani&egrave;re organis&eacute;e, suivant des th&eacute;matiques d&eacute;termin&eacute;es et dans des zones d&eacute;di&eacute;es. Plus globalement les images laissent transpara&icirc;tre un id&eacute;al de calme, de s&eacute;r&eacute;nit&eacute;, de silence.</p> <p>Paradoxalement, l&rsquo;organisation des espaces semble privil&eacute;gier les caract&eacute;ristiques sociofuges sur celles sociop&egrave;tes (Hall, 1966). Les exp&eacute;riences individualis&eacute;es, de retrait, de concentration, de recueil sont rel&eacute;gu&eacute;es au rang d&#39;exception. En outre les groupes eux-m&ecirc;mes restent expos&eacute;s aux regards dans une n&eacute;gation du rapport d&rsquo;intimit&eacute;. Dans la pratique, les adolescents sont amen&eacute;s &agrave; faire na&icirc;tre des espaces interstitiels (Fisher, op.&nbsp;cit.) pour se procurer l&rsquo;isolement souhait&eacute;, que ce soit pour &eacute;changer sans public ou simplement s&rsquo;isoler.</p> <p>Serait-ce une extrapolation de penser que lors de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, marqu&eacute;es principalement par la revendication d&rsquo;une mission p&eacute;dagogique plus affirm&eacute;e, ont orient&eacute; les professeurs documentalistes se sont orient&eacute;s vers un rapport &agrave; l&rsquo;espace se rapprochant de celui des enseignants de discipline au d&eacute;triment d&rsquo;une culture professionnelle singuli&egrave;re ? Est-ce que le CDI/3C/Learning Center, pourrait &ecirc;tre un lieu d&rsquo;expression du rapport au corps dans l&rsquo;espace avec un cadre de contraintes diff&eacute;rent de celui de la classe&nbsp;? Est-ce que, par exemple, la station debout pourrait ne plus &ecirc;tre r&eacute;serv&eacute;e &agrave; l&rsquo;adulte&nbsp;? L&rsquo;arriv&eacute;e du num&eacute;rique peut permettre au sens de Maury (op. cit.), une &laquo;&nbsp;flexibilit&eacute;&nbsp;&raquo; engageant une nouvelle organisation, permettant de mieux r&eacute;pondre aux besoins des &eacute;l&egrave;ves, exprim&eacute;s par Roth (in Forster, 2004) : &laquo;&nbsp;<i>la jeunesse ne demande aucun luxe mais de l&rsquo;espace&nbsp;</i>&raquo;.</p> <h2><a id="t10"></a>BIBLIOGRAPHIE</h2> <p>Altet, M. (1994). Note de synth&egrave;se [Comment interagissent enseignant et &eacute;l&egrave;ves en classe&nbsp;?].&nbsp;<i>Revue fran&ccedil;aise de p&eacute;dagogie</i>,&nbsp;<i>107</i>(1), 123-139.</p> <p>Barker, R. (1968). Ecological psychology: Concepts and methods for studying the environment of human behavior. Stanford,&nbsp;<i>CA: Stanford University Press</i>.</p> <p>Bissell, J. (2004). 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