<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Introduction</span></span></span></span></h2>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Le potentiel de la bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les conclusions du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GEIC) dépeignent une réalité préoccupante. Les effets et les conséquences du réchauffement climatique se font désormais de plus en plus ressentir (2022). Le contexte climatique soulève des interrogations sur la durabilité des systèmes. Il est nécessaire de repenser l’exploitation des ressources et les comportements humains dans le but pour réduire les dommages causés à l’environnement. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La bioéconomie est une approche en réponse à ces enjeux et “vise à améliorer et à développer l'utilisation durable des ressources renouvelables pour relever les défis mondiaux et locaux, tels que le changement climatique et le développement durable” (Commission européenne, 2018). Plus concrètement, la bioéconomie implique une pluralité de secteurs d’activité comme l’agroalimentaire, la santé, l’énergie ou encore, les biomatériaux. L’objectif commun est de rompre la dépendance aux ressources fossiles (pétrole, charbon, gaz) en privilégiant des ressources biosourcées, avec une faible empreinte carbone, pour répondre de manière équivalente aux différents besoins de l’Homme. </span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Des territoires de la bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Progressivement, la bioéconomie est devenue le nouveau paradigme des stratégies « politiques et économiques de nombreux pays, avec un potentiel d’innovation, de recherche et de développement significatif » (Auteure et al., 2022). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dans l’applicatif, il est difficile de concevoir une approche globale de la bioéconomie sur les territoires (Colonna et al., 2019) dans la mesure où la mise en œuvre d’une telle stratégie repose sur des degrés d’ancrage différentiels, parfois complémentaires. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La mise en œuvre d’une stratégie en bioéconomie s’établit selon les réalités qui composent le territoire, qu’elles soient économiques, sociales ou encore culturelles (Benoît, 2021). Par conséquent, « chaque type de bioéconomie entretient un rapport particulier au territoire et bénéficie d’un ancrage productif propre » (Benoît, 2021, p.88).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">En ce sens, l’État français mène depuis 2018 un plan d’action pour déployer une stratégie nationale de la bioéconomie. En conférant aux régions un soutien et des compétences dans ce domaine, ces dernières répondent, de manière cohérente, aux enjeux rencontrés sur leur propre territoire. Finalement, cette stratégie nationale « définit un cadre de développement durable de la bioéconomie, cohérent avec les ressources de notre territoire et ses besoins en évitant toute surexploitation » (Ministère de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire, 2018). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dans ce cadre, la région Hauts-de-France a lancée en 2018 une stratégie en faveur de la bioéconomie. Une feuille de route a été adoptée et identifie les actions prioritaires en recherche et développement, notamment dans les domaines des protéines végétales, la chimie du végétal ou encore des matériaux biosourcés (Région Hauts-de-France, 2018)</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Quels sont les acteurs impliqués dans la bioéconomie ?<b> </b></span><span style="color:black">Comment s’organisent-ils pour communiquer et valoriser les résultats de la recherche et du développement dans ce domaine ? Comment est structuré le transfert des données, des informations et des connaissances ? Ces interrogations ont été le point de départ de ce projet de recherche.</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">État de la question</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ces questions se posent d’autant plus depuis que la science ouverte est devenue une préoccupation mondiale dans le monde de la recherche scientifique, en particulier, à l’aube de la pandémie de la Covid-19 (Chartron, 2022). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Depuis 2018, la France mène une politique nationale en faveur de la science ouverte qui vise l’application de différents principes, dont l’intégrité, la transparence, l’accessibilité et la réutilisation des résultats de la recherche. L’ouverture des publications scientifiques et des données de la recherche est devenue une priorité majeure pour l’écosystème français de l’enseignement supérieur et de la recherche.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cette politique engage l’ensemble des établissements scientifiques publics et les organismes de recherche. Elle concerne également une partie des recherches menées avec des acteurs privés dans la mesure où cette politique oblige l’ouverture des résultats issus de recherches financées sur fonds publics. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La finalité de cet article est double : non seulement de comprendre comment les parties prenantes de la bioéconomie s’organisent pour produire et disséminer les résultats des projets en recherche et développement. Mais aussi, d’identifier les stratégies d’ouverture et de partage de l’information scientifique en contexte de recherche et développement dans le domaine de la bioéconomie.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour atteindre de tels objectifs, </span><span style="color:black">une étude de terrain a été menée pour analyser les modes de collaboration et de communication des parties prenantes en bioéconomie sur la région Hauts-de-France. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Après un court état de l’art consacré à l’impact de la science ouverte dans le domaine du développement durable, la méthodologie et les résultats seront présentés. La discussion portera en partie sur la nécessité d’être nuancé dans l’ouverture des résultats en recherche et développement en vue d’ouvrir, dans la conclusion, la réflexion sur l’impact de ces stratégies informationnelles dans la mise en œuvre des principes de la science ouverte. </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Science ouverte et développement durable</span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’écosystème scientifique reconnaît de plus en plus le potentiel de la reproductibilité, de la transparence et de l’accessibilité des résultats de la recherche dans le domaine du développement durable (Ellison, 2010 ; Reichman et al., 2011 ; Hampton et al., 2015 ; Poisot et al., 2015 ; Borregaard et Hart, 2016 ; Lowndes et al., 2017 ; Powers et Hampton, 2018 ; Tai et Robinson, 2018). Certains échanges scientifiques aboutissent à des déclarations comme la Déclaration pour le partage et l’ouverture des données de la recherche pour le développement durable (Ndjido et al., 2019) qui proclame l’intérêt d’ouvrir les publications et les données de la recherche relatives aux problématiques écologiques. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">En concomitance, les lignes directrices des politiques internationales, européennes et nationales en matière de science ouverte soulignent la nécessité d’appliquer les principes de la science ouverte dans le domaine du développement durable. À une plus grande échelle, la Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte (2021) annonce, dès son préambule, que la contribution de la science ouverte permettrait d’« accélérer les progrès en vue de réaliser les objectifs de développement durable (ODD) et de mettre en œuvre le Programme de développement durable à horizon 2030 » (p.2). </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Méthodologie</span></span></span></span></h2>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Recensement des parties prenantes en bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La première étape de la recherche a été d’identifier et de connaître le rôle et les missions des différents acteurs de la bioéconomie sur la région Hauts-de-France. Pour parvenir à ces résultats, une étude sur Internet a été menée pour identifier les projets de recherche menés en bioéconomie, avec leurs porteurs et partenaires, ainsi que d’autres résultats descriptifs. Plusieurs méthodes ont été mobilisées pour faciliter cette étape exploratoire de la recherche mais surtout, délimiter les contours de la bioéconomie.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’utilisation d’une terminologie a été nécessaire pour identifier ce qui relève de la bioéconomie. Une liste de termes spécialisés a été produite en français et en anglais. Dans la mesure où la terminologie reste un construit (L’Homme, 2004), ces résultats ont demandé une vérification dans un dictionnaire spécialisé et une validation par des experts en bioéconomie. La liste des termes est disponible en annexe 1. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour orienter la collecte de données, un outil d’aide à la décision a été conçu pour définir différents critères de sélection : être localisé dans la région Hauts-de-France, présence d’un discours orienté en bioéconomie et actions concrètes en cours ou terminées en recherche et développement en bioéconomie. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Deux jeux de données ont été produits sur les acteurs de la bioéconomie et sur les projets en recherche et développement. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les données relatives aux parties prenantes ont été capitalisées à travers un fichier tableur au format .csv pour garantir, en amont, un certain niveau d’interopérabilité. Les données ont été structurées en différentes variables (coordonnées géographiques, statut, domaine d’implication, lien URL) et en plusieurs feuilles selon la typologie produite (voir annexe 2).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les données recueillies sur les projets de recherche ont été référencées dans un second fichier tableur structuré selon différentes variables (nom du projet, partenaires, domaines de recherche, type de partenariat, description, URL, avancement du projet, programme de recherche, type de financement). Ce fichier a également été produit au format .csv. </span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Structurer le recensement des acteurs</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Une première typologie a été réalisée par le pôle de compétitivité Bioeconomy for Change (ex-IAR) dans le cadre d’un projet de portail numérique sur la bioéconomie pour la région Hauts-de-France (2020). Avec leur accord, il a été possible de réutiliser ce travail pour qualifier l’ensemble des parties prenantes de la bioéconomie sur la région Hauts-de-France. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La typologie est une méthode qui doit être considérée, pour reprendre les mots de Didier Demazière (2013) « comme une production intermédiaire plutôt que comme un résultat, comme une étape d’analyse plutôt que comme une forme finale ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cette étape assure une certaine intelligibilité dans la présentation des résultats en les structurant, dans des catégories pour décrivre l'ensemble des acteurs de la bioéconomie (voir annexe 2).</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Analyser par la cartographie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La méthode de la cartographie a été privilégiée pour représenter et analyser le jeu de données produit sur les parties prenantes de la bioéconomie. Cette technique permet de donner une représentation des phénomènes parfois complexes d’un territoire et contribue à la structuration et à la dynamique spatiale de ce dernier (Zanin et Lambert, 2012). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’outil Umap a été choisi pour représenter les acteurs de la bioéconomie de la région Hauts-de-France. Ce logiciel de cartographie en ligne, qui plus est open source, permet de créer des cartes interactives en accès libre sur Internet. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’utilisation des repères géographiques répond à plusieurs volontés : celle d’identifier les catégories d’acteurs à partir d’une palette colorimétrique (figure 1) et celle de situer précisément, à l’aide des repères sous forme de point, la position géographique et de matérialiser la répartition spatiale des acteurs sur le territoire des Hauts-de-France. </span></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><i><span style="color:black">Figure 1. Légende de la cartographie des acteurs de la bioéconomie</span></i></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-1.jpeg" style="width: 300px; height: 302px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour finir, la possibilité d’interagir avec la carte donne au lecteur la possibilité d’accéder à l’ensemble des données recueillies sur les parties prenantes de la bioéconomie. La figure 2 illustre cette fonctionnalité en prenant comme exemple “TEAM2”. Identifié comme « réseaux et organisations socioéconomiques », il s’agit d’un pôle de compétitivité dans le domaine de l’économie circulaire. Dans une fenêtre <i>popup</i>, différentes informations sont disponibles, dont un lien en surbrillance qui donne accès au site Internet de cet acteur.</span></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><i><span style="color:black">Figure 2. <span style="background:white">Cartographie et fenêtre popup d’informations de l’acteur</span></span></i></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-2.png" style="width: 300px; height: 182px;" /></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cette première étape de la recherche, relativement exploratoire, a permis d’étudier les dynamiques territoriales en bioéconomie sur la région Hauts-de-France, mais surtout, d’amorcer l’<span style="background:white">enquête de terrain auprès des porteurs de projet. </span></span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Enquête par entretien</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">L’enquête par entretien semi-directif est une méthode qui a été privilégiée pour appréhender les discours et les pratiques des parties prenantes de la bioéconomie sur la région Hauts-de-France. </span></span><span style="color:black">La démarche semi-directive prodigue davantage d’ouverture dans le recueil des résultats auprès des personnes interrogées. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Un premier échantillon composé de six porteurs de projet, explicitement identifiés en bioéconomie, a été constitué. Ces entretiens avaient comme vocation d’être exploratoire et ont permis de vérifier la pertinence des questions posées par la grille d’entretien. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cet outil, évolutif tout au long de l’enquête, a servi d’appui dans les échanges pour orienter les interlocuteurs à s’exprimer sur des sujets d’intérêt pour cette recherche. Le guide d’entretien se compose de sept thématiques et de trente-cinq questions relativement ouvertes. Différents aspects y sont abordés comme les modes de collaboration et de communication en réseau ou encore, les enjeux autour de la diffusion et de l’accès aux résultats scientifiques en bioéconomie. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Pour constituer le panel, plus de cent vingt porteurs de projet ont été contactés par mail pour participer à cette enquête. S</span></span><span style="color:black">eize porteurs de projet ont répondu favorablement et se sont exprimés sur les moyens mobilisés pour diffuser et accéder à l’information scientifique et technique dans le domaine de la bioéconomie. <span style="background:white">L’ensemble des entretiens s’est déroulé à distance, les conditions sanitaires ne permettaient pas de rencontrer les personnes interrogées.</span></span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Analyse des entretiens</span></span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les entretiens ont été nettoyés et structurés dans une grille thématique de contenu. Puis, une analyse sémantique a été mise en œuvre pour dégager les significations dans les propos rapportés. Cette analyse s’inscrit dans un cadre info-communicationnel et plus particulièrement, celui des pratiques informationnelles qui consiste à analyser “la manière dont l’ensemble des dispositifs (...), des sources (...), des compétences cognitives et habiletés informationnelles sont effectivement mobilisées dans les différentes situations de production, de recherche et de traitement de l’information” (Ihadjadene et Chaudiron, 2009). Ici, les entretiens ont été examinés dans ce cadre en vue d’analyser les moyens et les pratiques des porteurs de projet en situation de partage et d’accès à l’information scientifique et technique en bioéconomie. </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Résultats</span></span></span></span></h2>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les recherches en bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La bioéconomie est un sujet porteur qui « a été approprié que récemment » dans le monde de la recherche. Dans les entretiens, peu d’acteurs mobilisent explicitement le concept de bioéconomie pour présenter leurs travaux : « l'aspect bioéconomie peut être loin dès lors que les recherches sont fondamentales, on est très en amont ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Une chercheuse explique qu’« il y a encore des scientifiques qui ne savent pas vraiment ce que ça veut dire la bioéconomie ». Pourtant, la majorité des parties prenantes emploient d’autres concepts très connexes comme “biomasse”, “bioressource” ou encore “biosourcé”. Toutefois, « il y a énormément de confusion aujourd'hui sur ces termes » et notamment sur leur signification. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">De plus, dans les échanges, des ambiguïtés conceptuelles ont été rencontrées à plusieurs reprises, par exemple, pour définir un objet de recherche : « les biopesticides, nous, on préfère les appeler agents biocontrôles parce qu'il n'y a pas le côté “cides” justement que l'on retrouve dans les pesticides ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les personnes interrogées s’accordent pour dire qu’« un grand effort de communication (est nécessaire) pour que nous puissions tous parler le même langage et nous comprendre ».</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Acteurs de la bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Le recensement a permis d’identifier plus de quatre-cents parties prenantes dans le domaine de la bioéconomie. Les résultats confirment la présence d’une pluralité d’acteurs du pouvoir public, de l’industrie, de la formation, de la recherche, du transfert, du monde de l’exploitation agricole. Des réseaux et des organisations socioéconomiques sont particulièrement actives dans le développement de la bioéconomie sur le territoire (tableau 1).</span></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><i><span style="color:black">Tableau 1. Acteurs recensés en bioéconomie sur la région Hauts-de-France (N=416)</span></i></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-3.png" style="width: 300px; height: 205px;" /></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La figure 3 donne à voir une répartition spatiale des acteurs de la bioéconomie sur la région Hauts-de-France. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><i><span style="color:black">Figure 3. Cartographie des acteurs de la bioéconomie sur la région Hauts-de-France</span></i></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-4.png" style="width: 600px; height: 452px;" /></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Collaborations interorganisationnelles</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Certaines parties prenantes comme les pôles de compétitivité ou encore les associations ou les structures de transfert sont à l’interface entre « le pouvoir public, les agriculteurs, les chercheurs et d’autres entreprises du territoire pour faciliter l’ancrage des projets sur le territoire ». Le fait d’ «</span> <span style="color:black">associer le monde industriel avec le monde agricole et le monde de la recherche est tout simplement une source de développement économique qui est énorme pour la région”.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Leurs missions en tant qu’intermédiaire, en particulier, entre le monde de la recherche, l’industrie et le monde de l’exploitation agricole se définissent à travers : la gestion de l’information parfois en mettant à disposition « un espace, comme un intranet, pour stocker toutes les données » ; la transmission de l’information, c’est-à-dire « une vulgarisation à la fois des messages et des résultats de la recherche académique pour pouvoir les adapter et les utiliser dans le quotidien de l’agriculteur », mais aussi, la traduction de l’information « pour comprendre ce que chacun émet derrière et de pouvoir trouver une définition commune qui convienne aux différentes parties ».</span> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les entretiens montrent que les collaborations entre les acteurs prennent leur origine de différentes manières.</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Collaborations entre les acteurs</span></span></span></h3>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif">La proximité</span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La proximité est souvent un argument pour collaborer avec d’autres parties prenantes sur un territoire : « dans les partenariats, il y a des raisons de proximité autour de la matière première. Nous, on travaille essentiellement avec le lin et le chanvre par exemple […] on travaille surtout avec des gens qui sont dans la chaîne de valeur du lin ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">La figure 4 est une carte thermique qui représente la concentration des acteurs sur le territoire des Hauts-de-France. On observe trois niveaux de concentration : une concentration très accentuée autour des métropoles de Lille et d’Amiens, une concentration modérée autour des agglomérations et un éparpillement sur le reste de la région. À l’avenir, la question serait de savoir si les projets de recherche en bioéconomie émergent plus facilement au niveau des concentrations d’acteurs que sur le reste du territoire.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><i><span style="color:black">Figure 4. Carte thermique de la répartition spatiale des acteurs en bioéconomie sur la région Hauts-de-France</span></i></span></span></p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img height="372" src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-5.jpeg" width="677" /></p>
<h4 style="text-align:justify; text-indent:35.45pt; margin-top:16px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><span style="color:black">Les compétences</span></span></span></span></span></h4>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Toutefois, la proximité ne définit pas nécessairement les relations entre les acteurs. Un chercheur souligne que la proximité géographique, « n’est pas essentiellement le moteur qui détermine les collaborations scientifiques […] l’aspect collaboration est vraiment définit par ce qu’il y a dans l’aspect scientifique du projet ». Il explique que « si les meilleures compétences sont présentes sur la région Hauts-de-France, c’est très bien. En revanche, si c'est à l'échelon national ou à l'échelon international, on ne se freine pas car ces types de collaborations permettent de compléter nos approches scientifiques et d’ouvrir sur d'autres champs thématiques ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Souvent, ce sont les besoins en compétence qui définissent les partenaires d’un projet de recherche.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour un industriel, le fait d’avoir un partenaire académique « c’est un passage obligatoire pour les projets collaboratifs. Ils ont plus de moyens, plus de temps pour effectuer la recherche fondamentale. En revanche, si c'est un projet avancé dans la partie recherche et développement, là, on passe sur des partenaires industriels. Cela dépend du degré de maturité du projet ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour définir le niveau de maturité d’un projet, ce dernier peut être classifié « en fonction de l’échelle de TRL ». L’échelle <i>Technology Readliness Level</i> (TRL) est un système de mesure qui catégorie les projets de recherche et permet de « déterminer le besoin d’une collaboration académique pour débroussailler l'amont ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cette échelle est « très importante par rapport à la communication et la dissémination des résultats. En effet, il est possible que dans certains projets, on ne puisse absolument pas disséminer pour des raisons de confidentialité » explique un chercheur. Dans ce cas, il ajoute qu’il fait le choix de « répondre à des choses où clairement, dès le départ, c'est annoncé, où l'on sait que l'on ne va pas publier ». </span></span></span></p>
<h4 style="text-align:justify; text-indent:35.45pt; margin-top:16px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="font-weight:normal"><span style="font-style:italic"><span style="color:black">Les thématiques</span></span></span></span></span></h4>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour d’autre, ce sont les thématiques de recherche qui peuvent être à l’origine des collaborations. Par exemple, au sein des structures de recherche, il peut y avoir « une très grosse thématique de recherche [comme] l’arabidopsis thaliana [qui] est une plante de laboratoire. Elle nous permet de travailler avec n'importe qui ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dans certains cas, les prétextes peuvent également se croiser : « la méthanisation est apparue comme une évidence car on a reçu vraiment beaucoup de demandes autour de nous, en région ». Finalement, pour un chercheur, le fait de « se positionner [sur ce genre de thématique de recherche], c’est rendre un service au territoire, parce que ça fait aussi partie de nos missions ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Bien qu’il existe différentes raisons de générer des relations entre des acteurs privés et publics dans le cadre de projets en recherche et développement, comment les acteurs s’organisent pour gérer l’information scientifique et technique en bioéconomie ?</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Partager l’information en bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les intérêts autour du partage de l’information en bioéconomie semblent divergents entre les parties prenantes. Pour le chercheur, « c'est la possibilité de publier des résultats […] et ce qu'on peut apporter, ce sont des connaissances supplémentaires ». Pour l’industriel, « ce (qu’il) veut c'est avoir de la connaissance pour développer un procédé pour derrière pouvoir le vendre » et pour l’exploitant agricole, l’enjeu est de « montrer tout le sérieux du produit, que les évaluations ont bien été réalisées parce que ce sera un argument de vente ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Souvent, les relations s’établissent « dès le début, avec un accord de consortium » où les parties prenantes se structurent autour d’ « un organe centralisateur ou décisionnaire qui peut être soit une assemblée générale, soit un comité de direction. Ces entités sont « là pour regarder l'adéquation et le respect par les partenaires des engagements et des accords de consortium qui contiennent ça ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ces accords permettent surtout de savoir « comment partager la propriété intellectuelle et la valorisation des résultats ». Les chercheurs comprennent la nécessité de ces accords : « quand vous travaillez avec des acteurs socioéconomiques dont c'est leur gagne-pain de vendre du matériel ou des procédés, oui, il faut bien comprendre que l'on ne peut pas tout mettre sur la place publique ».</span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Stratégies d’ouverture et enjeux sur le territoire</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’ouverture totale des résultats scientifiques produits dans le cadre d’un partenariat entre le privé et le public n’est pas forcément envisageable car “tout ouvrir, cela peut être contre-productif pour le développement de la bioéconomie en région. Le souci, c’est qu’il peut y avoir quelque chose de vraiment original qui puisse servir à un industriel dans le sens où cela peut produire un développement économique dans la région”. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Concernant le processus de publication, « pour le chercheur, c’est du stress d'une certaine manière [...] en fonction de ce qu'on va évoquer et divulguer dans la communauté scientifique, il y a tout un travail en amont de vérification, de validation. Cela prend du temps et ça contraint le processus de communication qui quelquefois nous fait passer un peu plus de temps ». </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Comme l’explique un industriel, « la négociation, elle se situe sur le timing parce qu'en fonction de si on veut breveter ce qu'on est en train de développer ou pas, ça va changer un peu les rapports ». La question qui se pose est « quelle partie de la connaissance nous laissons ouverte et quelle partie de la connaissance nous souhaitons fermer ».</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Pour l’ensemble des parties prenantes, il est possible de « communiquer efficacement sur des résultats sans exposer la recette, le secret d'un procédé ». Ce qui peut être mis en avant dans une publication, « ce n'est pas une recette, mais plutôt l'incidence, d'une modification des proportions ou encore sur le comportement du produit que l'on souhaite développer”. </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Discussion</span></span></span></span></h2>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Les contours de la bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Il est difficile d’avoir une représentation claire de la bioéconomie et encore plus, d’évaluer efficacement les moyens mis en œuvre pour diffuser la production scientifique dans ce domaine. Les études scientométriques réalisées dans le cadre de ce projet de recherche soulignaient déjà cette limite (Auteure et al., 2020 ; Auteure et al., 2022). Les entretiens nous apportent deux éléments d’explication : le concept de bioéconomie n’est pas explicitement utilisé dans les publications scientifiques et sa signification reste encore flou, même pour la communauté scientifique. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La vastitude du domaine rend la tâche d’identification des parties prenantes et des activités de recherche et développement en bioéconomie non exhaustive. Dans la mesure où la bioéconomie doit être considérée plutôt comme un paradigme qu’un domaine de recherche, il est nécessaire de mettre en œuvre d’autres méthodes, comme la terminologie, pour délimiter les contours de ce terrain de recherche. </span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Collaborations ouvertes</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La coordination est possible entre le secteur privé et le secteur public dans le domaine de la bioéconomie. Pour établir les relations, certains acteurs provoquent les interactions et assurent une certaine efficience dans la gestion, le transfert et la traduction de l’information entre les catégories d’acteurs de la recherche, de l’industrie et du monde de l’exploitation agricole. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Le partage de l’information est un enjeu central dès la mise en collaboration entre les partenaires d’un même projet de recherche en bioéconomie. Les accords de consortium sont nécessaires pour définir et structurer les intérêts de chaque partenaire sur le partage des connaissances scientifiques et techniques. Par ailleurs, ces accords contrarient le partage des résultats en bioéconomie en ajoutant de nouvelles étapes de vérification au processus de publication scientifique. </span></span></span></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ouvrir autant que possible, fermer autant que nécessaire</span></span></span></h3>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L'ouverture des données, des méthodes ou encore des protocoles de recherche en bioéconomie se fait au regard des intérêts des partenaires autour du partage d’information. Par ailleurs, les pratiques soulèvent davantage la présence d’injonctions contradictoires (Dillaerts, 2017) entre ouverture et valorisation des connaissances. Ces collaborations laissent transparaître des ambivalences sur l’ouverture des résultats en « misant de façon plus floue sur la “créativité collective” » (Chartron, 2018). </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Par conséquent, les acteurs ont recours à des stratégies plus ou moins ouvertes pour partager les résultats de la recherche en bioéconomie. L’accessibilité se joue principalement sur la teneur informationnelle – c’est-à-dire, sur la richesse du contenu diffusé dans la publication que ce soit sur les données produites, sur les conclusions, mais aussi, sur les méthodes mobilisées dans la recherche. </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Conclusion</span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:#fdfdfd"><span style="color:black">L’enjeu de cet article était double : d’une part, de comprendre comment les catégories d’acteurs s’organisent pour produire des connaissances en bioéconomie et d’autre part, d’analyser le partage des résultats scientifiques et techniques (publications scientifiques, données de la recherche) entre les parties prenantes impliquées.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">La question de l’accessibilité aux recherches en bioéconomie semble pertinente dans la mesure où l’ensemble de la société commence à s’interroger sur les effets et les conséquences écologiques à l’aube d’une nouvelle crise mondiale. </span></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dès le début et tout au long du projet, des enjeux informationnels sont décelés autour du partage des résultats de la recherche et du développement entre les partenaires privés et publics. La présence d’acteurs intermédiaires en amont et en aval du processus de recherche est observée et semble nécessaire pour la conduire des projets, mais surtout, pour la valorisation de l’information scientifique en bioéconomie. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’enquête révèle que la mise en œuvre de la science ouverte doit se faire de façon nuancée en bioéconomie pour assurer le développement de la stratégie régionale des Hauts-de-France en bioéconomie. Le fait de ne pas exposer « la recette » permet d’assurer un certain niveau de fermeture nécessaire pour garder le secret industriel mais cela occulte d’une certaine manière comment les résultats de la recherche ont été produits et ne répond pas aux principes de la science ouverte.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’appui d’un professionnel de l’information permettrait de répondre plus concrètement aux nouvelles exigences des financeurs publics sur l’ouverture des publications et des données de la recherche. Mais aussi, d’assurer, dans le respect des intérêts des partenaires du projet, la pérennité et l’accessibilité sur le long terme des résultats partagés en contexte de recherche et développement. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Dans son ensemble, cette recherche doctorale met en œuvre une approche composite. En plus des entretiens mobilisés dans cet article, des études scientométriques ont été réalisées pour mesurer l’ouverture des publications scientifiques dans différentes bases de données documentaires (Auteure et al., 2020 ; Auteure et al., 2022 ; Auteure, sous presse). Une analyse transversale des résultats qualitatifs et quantitatifs est en cours et interroge à la fois les pratiques de publication et d’accès à l’information, mais aussi, la réalité sur l’accès aux publications partagées. Finalement, cette approche composite couplée à la granularité du terrain pourrait être un atout pour appréhender plus concrètement les enjeux de gestion et de partage de l’information scientifique et technique dans le domaine de la bioéconomie. </span></span></span></p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Remerciements</span></span></span></span></h2>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Cette recherche doctorale est financée par le projet RECABIO du Programme Gradué de l’I-Site<span style="background:white"> « Science pour une planète en mutation »</span> qui est soutenu par le gouvernement français à travers le Programme d'Investissements d'Avenir (I-SITE ULNE / ANR-16-IDEX-0004 ULNE) géré par l'Agence Nationale de la Recherche. Je remercie le pôle de compétitivité Bioeconomy for Change (ex-IAR) pour l'aide apportée au cours de la recherche exploratoire.</span></span></span></p>
<h2 align="left" style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Bibliographie</span></span></span></span></h2>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Benoit, S. (2021). Bioéconomie et diversité des ancrages territoriaux. <i>Economie rurale</i>, <i>376</i>(2), 77‑91. </span><a href="https://www.cairn.info/revue-economie-rurale-2021-2-page-77.htm" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://www.cairn.info/revue-economie-rurale-2021-2-page-77.htm</span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Borregaard, M. K., et Hart, E. M. (2016). </span><span lang="EN-US" style="color:black">Towards a more reproducible ecology. </span><i><span style="color:black">Ecography</span></i><span style="color:black">, <i>39</i>(4), 349‑353. </span><a href="https://doi.org/10.1111/ecog.02493" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.1111/ecog.02493</span></a></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Chartron, G. (2018). L’Open science au prisme de la Commission européenne. <i>Éducation et sociétés</i>, 41, 177-193. </span></span><a href="https://doi.org/10.3917/es.041.0177" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="background:white"><span style="color:black">https://doi.org/10.3917/es.041.0177</span></span></a></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Chartron</span></span><span style="background:white"><span style="color:black">, G. (2022). Chapitre 28. Covid-19 et science ouverte, premiers reculs. Dans : Laurent Cappelletti éd., <i>Crise de la connaissance et connaissance de la crise: Les points de vue du Conservatoire national des arts et métiers</i> (pp. 289-305). Caen: EMS Editions. </span></span><a href="https://doi.org/10.3917/ems.cappe.2022.01.0289" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="background:white"><span style="color:black">https://doi.org/10.3917/ems.cappe.2022.01.0289</span></span></a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Chaudiron, S., et Ihadjadene, M. (2010). De la recherche de l’information aux pratiques informationnelles. <i>Études de communication</i>, (35), 13-30. </span><a href="https://doi.org/10.4000/edc.2257" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.4000/edc.2257</span></a></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Colonna, P., Axelos, M., Beckert, M., Callois, J.-M., Dugué, J., Esnouf, C., Herbinet, B., et Valceschini, E. (2019). Nouvelles questions de recherche en bioéconomie. <i>Natures Sciences Sociétés</i>, <i>27</i>(4), 433‑437. </span><a href="https://doi.org/10.1051/nss/2020003" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.1051/nss/2020003</span></a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif">Commission européenne. (2018). <i>Une nouvelle stratégie en matière de bioéconomie pour une Europe durable</i>. <a href="https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_18_6067" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/IP_18_6067</a></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">Ellison, A. M. (2010). </span></span><span lang="EN-US" style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">Repeatability and transparency in ecological research. </span></span><i><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">Ecology</span></span></i><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">, <i>91</i>(9), 2536–2539. </span></span><a href="http://www.jstor.org/stable/27860827" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">http://www.jstor.org/stable/27860827</span></span></a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Demazière, D. (2013). Typologie et description. À propos de l'intelligibilité des expériences vécues. <i>Sociologie</i>, <i>4</i>(3), 333-347. </span></span><a href="https://doi.org/10.3917/socio.043.0333" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="background:white"><span style="color:black">https://doi.org/10.3917/socio.043.0333</span></span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="background:white"><span style="color:black">Dillaerts, H. (2017). Ouverture et partage des résultats de la recherche dans l’économie de la connaissance européenne : quelle(s) liberté(s) de circulation pour l’IST ?. <i>Communication & management</i>, <i>14</i>(1), 39-54. </span></span><a href="https://doi.org/10.3917/comma.141.0039" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="background:white"><span style="color:#0563c1">https://doi.org/10.3917/comma.141.0039</span></span></a></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. (2022, 22 février). <i>Une nouvelle alerte face au réchauffement climatique</i>. Greenpeace. </span><a href="https://www.greenpeace.fr/lhumanite-peut-elle-sadapter-a-la-crise-climatique-les-reponses-du-giec" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://www.greenpeace.fr/lhumanite-peut-elle-sadapter-a-la-crise-climatique-les-reponses-du-giec</span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span lang="EN-US" style="color:black">Hampton, S. E., Anderson, S. S., Bagby, S. C., Gries, C., Han, X., Hart, E. M., Jones, M. B., Lenhardt, W. C., MacDonald, A., Michener, W. K., Mudge, J., Pourmokhtarian, A., Schildhauer, M. P., Woo, K. H., et Zimmerman, N. (2015). The Tao of open science for ecology. <i>Ecosphere</i>, <i>6</i>(7), art120. https://doi.org/10.1890/ES14-00402.1</span></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ihadjadene, M., et Chaudiron, S. (2009). Des processus aux pratiques : Quels modèles informationnels pour analyser l’accès à l’information en contexte professionnel ? In GRESEC (Éd.), <i>Évolutions technologiques et information professionnelle : Pratiques, acteurs et documents</i> (p. 1‑12). </span><a href="https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00468728" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00468728</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Kane, N., Songoti, H., Ciss, M., Sinsin, B., Dacos, M., Dzale-Yeumo, E., Aventurier, P., Bonnet, P., et Desconnets, J.-C. (2019). <i>Déclaration pour le partage et l’ouverture des données de la recherche pour le développement durable</i>. Zenodo. </span><a href="https://doi.org/10.5281/zenodo.3529679" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.5281/zenodo.3529679</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">L’Homme, M.-C. (2018). 1. Terminographie, terminologie et terminotique. In <i>La terminologie : Principes et techniques</i> (p. 21‑51). Presses de l’Université de Montréal. </span><a href="http://books.openedition.org/pum/10704" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">http://books.openedition.org/pum/10704</span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span lang="EN-US" style="color:black">Lowndes, J. S. S., Best, B. D., Scarborough, C., Afflerbach, J. C., Frazier, M. R., O’Hara, C. C., Jiang, N., et Halpern, B. S. (2017). Our path to better science in less time using open data science tools. </span><i><span style="color:black">Nature Ecology & Evolution</span></i><span style="color:black">,<i> 1</i>(6), 1‑7. </span><a href="https://doi.org/10.1038/s41559-017-0160" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.1038/s41559-017-0160</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif">Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. (2018). <i>Une stratégie bioéconomie pour la France - Plan d'action 2018-2020</i>. <a href="https://agriculture.gouv.fr/une-strategie-bioeconomie-pour-la-france-plan-daction-2018-2020" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://agriculture.gouv.fr/une-strategie-bioeconomie-pour-la-france-plan-daction-2018-2020</a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. (2021). <i>Deuxième plan national pour la science ouverte. </i>Ouvrir la science. </span><a href="https://www.ouvrirlascience.fr/deuxieme-plan-national-pour-la-science-ouverte-pnso/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://www.ouvrirlascience.fr/deuxieme-plan-national-pour-la-science-ouverte-pnso/</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Poisot, T., Gravel, D., Leroux, S., Wood, S. A., Fortin, M., Baiser, B., Cirtwill, A. R., Araújo, M. B., et Stouffer, D. B. (2016). </span><span lang="EN-US" style="color:black">Synthetic datasets and community tools for the rapid testing of ecological hypotheses. </span><i><span style="color:black">Ecography</span></i><span style="color:black">, <i>39</i>(4), 402‑408. </span><a href="https://doi.org/10.1111/ecog.01941" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.1111/ecog.01941</span></a></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Powers, S. M., et Hampton, S. E. (2019). </span><span lang="EN-US" style="color:black">Open science, reproducibility, and transparency in ecology. </span><i><span style="color:black">Ecological Applications</span></i><span lang="EN-US" style="color:black">, <i>29</i>(1). </span><a href="https://doi.org/10.1002/eap.1822" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" style="color:black">https://doi.org/10.1002/eap.1822</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Reichman, O. J., Jones, M. B., et Schildhauer, M. P. (2011). </span><span lang="EN-US" style="color:black">Challenges and opportunities of open data in ecology. </span><i><span style="color:black">Science</span></i><span style="color:black">, 331(6018), 703‑705. </span><a href="https://doi.org/10.1126/science.1197962" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.1126/science.1197962</span></a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Région Hauts-de-France. (2018). <i>Faire des Hauts-de-France, la région de la bioéconomie</i>. </span><a href="https://www.hautsdefrance.fr/categorie/dossiers/bioeconomie/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://www.hautsdefrance.fr/categorie/dossiers/bioeconomie/</span></a> </span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Région Hauts-de-France. (2020). <i>Portail officiel de la bioéconomie en région Hauts-de-France</i>. </span><a href="https://www.bioeconomie-hautsdefrance.fr/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://www.bioeconomie-hautsdefrance.fr/</a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Tai, T. C., et Robinson, J. P. W. (2018). </span><span lang="EN-US" style="color:black">Enhancing climate change research with open science. </span><span style="color:black">Frontiers in <i>Environmental Science</i>, <i>6</i>, 115. </span><a href="https://doi.org/10.3389/fenvs.2018.00115" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="color:black">https://doi.org/10.3389/fenvs.2018.00115</span></a> </span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">UNESCO. (2021) Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre </span></span></span></p>
<p align="left" style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Zanin, C., et Lambert, N. (2012). La multireprésentation cartographie. Exemple de l’Atlas interactif des régions européennes. Comité Français de Cartographie, 213, 39-64. http://www.lecfc.fr/new/articles/213-article-5.pdf</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<div style="page-break-after: always"><span style="display: none;"> </span></div>
<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"> </p>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:14pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Annexes</span></span></span></span></h2>
<h2 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:13px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Annexe 1. Liste de termes relatifs à la bioéconomie</span></span></span></h2>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-6.png" style="width: 600px; height: 1156px;" /></p>
<h3 style="text-align:justify; margin-top:24px; margin-bottom:16px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Arial, sans-serif"><span style="color:black">Annexe 2. Grille typologie des acteurs du domaine de la bioéconomie</span></span></span></h3>
<p style="margin-top: 8px; margin-bottom: 8px; text-align: center;"><img src="https://www.numerev.com/img/ck_2691_1_image-20221123190621-7.png" style="width: 600px; height: 883px;" /></p>