<p>&nbsp;</p> <p><strong>Abstract :&nbsp;</strong>Evaluating an Online Information Retrieval System (SRIL) traditionally comes down to questioning its acceptability, or even its use. The acceptability of an SRIL has traditionally been defined by the more or less positive perception about its usefulness and usability. To these two traditional dimensions we add desirability, that is to say the necessity of the system and the desire for use that it arouses. We therefore postulate to evaluate an SRIL, we must be interested in its utility, its usability and its desirability. The utility of the system encompasses its performance and the relative advantage it provides. Usability relates to the efficiency of the system, its learnability, its memorability and its ability to handle errors. Finally, desirability refers to the aesthetic appearance of the system and its integration into the context of the user. We also argue that any relationship between these three dimensions is a priori possible and that these probable relationships can be interpreted according to the rigor required by an assessment of an SRIL.</p> <p><strong>Keywords :</strong>&nbsp;human-machine interaction, digital library, UX design, User experience, usability, evaluation, web ergonomics,&nbsp;information retrieval system.</p> <p>&nbsp;</p> <h2>INTRODUCTION</h2> <p>&Eacute;valuer un Syst&egrave;me de Recherche d&rsquo;Information en Ligne (SRIL) c&rsquo;est-&agrave;-dire&nbsp;une&nbsp;&nbsp;<q>collection en ligne d&rsquo;objets num&eacute;ris&eacute;s (&hellip;) cr&eacute;&eacute;e, rassembl&eacute;e, g&eacute;r&eacute;e (&hellip;) et rendue accessible d&rsquo;une mani&egrave;re coh&eacute;rente et permanente, aid&eacute;e par des services n&eacute;cessaires &agrave; la recherche et &agrave; l&rsquo;exploitation de ses ressources</q>&nbsp;(IFLA, 2010) revient traditionnellement &agrave; interroger son acceptabilit&eacute;, voire son utilisation. L&rsquo;acceptabilit&eacute;&nbsp;d&rsquo;un SRIL&nbsp;se d&eacute;finit g&eacute;n&eacute;ralement par&nbsp;la perception (attitudes, opinions, etc.) plus ou moins positive &agrave; propos de son utilit&eacute;&nbsp;(le but qu&rsquo;il permet d&rsquo;atteindre)&nbsp;et de son utilisabilit&eacute; (facilit&eacute; d&rsquo;utilisation). Cependant, nous constatons avec Buchanan &amp; Salako (2009) et Chen &amp; Gross (2017) que la majorit&eacute; des &eacute;tudes d&rsquo;&eacute;valuation des SRIL porte sur leur utilisabilit&eacute;. Bien que l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL pourrait am&eacute;liorer sa prise en main, nous soutenons que sans tenir compte de son utilit&eacute;, il pourrait s&rsquo;av&eacute;rer bien con&ccedil;u, facile d&rsquo;utilisation, mais fonctionnellement limit&eacute; voire inutile. Aussi, on peut&nbsp;interroger la raison d&rsquo;&ecirc;tre d&rsquo;un dispositif, qui bien qu&rsquo;&agrave; la fois utile et utilisable, n&rsquo;est pas d&eacute;sirable c&rsquo;est-&agrave;-dire ni attendu ni suscite l&rsquo;envie d&rsquo;utilisation. Nous postulons que l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL revient donc &agrave; estimer son&nbsp;utilit&eacute;,&nbsp;son&nbsp;utilisabilit&eacute;&nbsp;et sa&nbsp;d&eacute;sirabilit&eacute;. Que recouvrent exactement ces trois dimensions&nbsp;? Comment les op&eacute;rationnaliser?</p> <p>Certains auteurs affirment qu&rsquo;un &laquo;&nbsp;bon&nbsp;&raquo; SRIL doit obligatoirement remplir ces trois dimensions. Ainsi, il devrait <q>&agrave; la fois servir &agrave; quelque chose, &ecirc;tre ais&eacute; d&rsquo;acc&egrave;s et donner envie de l&rsquo;utiliser</q>&nbsp;(Schmidt &amp; Etches, 2016&nbsp;:p.18). M&ecirc;me si nous partageons cet avis, nous n&#39;occultons pas le fait qu&#39;un dispositif peut &ecirc;tre utile, mais pas facile &agrave; prendre en main et par cons&eacute;quent ne suscitera pas un engouement quant &agrave; son utilisation. En outre, il peut &ecirc;tre d&eacute;sirable, mais pas facile &agrave; pratiquer et par ricochet pas utile &agrave; l&rsquo;utilisateur. Il y a donc un ensemble de sc&eacute;narios possibles dont l&rsquo;interpr&eacute;tation permettrait de mieux comprendre l&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>Dans ce papier, nous &eacute;voquons de fa&ccedil;on d&eacute;taill&eacute;e, mais pas exhaustive les composantes et les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL en les r&eacute;partissant suivant deux grandes approches m&eacute;thodologiques que sont&nbsp;: l&rsquo;empirisme et l&rsquo;heuristique. L&rsquo;&eacute;valuation heuristique&nbsp;est r&eacute;alis&eacute;e par un &laquo;&nbsp;expert&nbsp;&raquo; et vise &agrave; inspecter une interface suivant des principes et des crit&egrave;res ergonomiques de base reconnus. Ce type d&rsquo;&eacute;valuation pr&eacute;sente l&rsquo;avantage de la d&eacute;tection rapide des probl&egrave;mes ergonomiques &agrave; moindre cout (financier, mat&eacute;riel et humain).&nbsp;Toutefois, il lui est reproch&eacute; des biais possibles li&eacute;s &agrave; la subjectivit&eacute; des &eacute;valuations : les probl&egrave;mes identifi&eacute;s pour le m&ecirc;me syst&egrave;me pouvant varier consid&eacute;rablement d&rsquo;un &eacute;valuateur &agrave; un autre.&nbsp;L&rsquo;&eacute;valuation empirique quant &agrave; elle, consiste &agrave; soumettre &agrave; un &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif des usagers r&eacute;els ou potentiels une s&eacute;rie de tests dans le but d&rsquo;identifier des probl&egrave;mes d&rsquo;utilisabilit&eacute;, de v&eacute;rifier la conformit&eacute; du dispositif avec leurs t&acirc;ches et besoins informationnels, mais plus globalement &agrave; observer et &agrave; interpr&eacute;ter leurs comportements, attitudes, opinions vis-&agrave;-vis du syst&egrave;me. Ces deux approches bien que distinctes restent compl&eacute;mentaires. Nous n&rsquo;&eacute;voquerons pas les conditions de leur mise en &oelig;uvre (elles sont d&eacute;j&agrave; bien document&eacute;es , cf. Nielsen, 1993&nbsp;; Boutin &amp; Martial, 2001), mais montrerons que les trois dimensions de l&rsquo;&eacute;valuation (utilit&eacute;, utilisabilit&eacute; et d&eacute;sirabilit&eacute;) se pr&ecirc;tent &agrave; ces deux approches.&nbsp;</p> <p>Pour les besoins de cette &eacute;tude, nous avons adopt&eacute; une m&eacute;thodologie fond&eacute;e sur l&rsquo;examen de la litt&eacute;rature concernant l&rsquo;analyse ergonomique des syst&egrave;mes d&rsquo;information, l&rsquo;utilisabilit&eacute; des biblioth&egrave;ques num&eacute;riques (crit&egrave;res et m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation) et l&rsquo;acceptation des technologies. Le recours &agrave; l&#39;examen de la litt&eacute;rature avait deux objectifs&nbsp;: premi&egrave;rement, faire l&rsquo;&eacute;tat des connaissances sur le sujet en &eacute;valuant et en r&eacute;sumant les concepts cl&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;tude &agrave; savoir l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et la d&eacute;sirabilit&eacute;&nbsp;; et deuxi&egrave;mement, identifier les composantes et les crit&egrave;res &eacute;tablis pour chacune des trois dimensions &agrave; l&rsquo;&eacute;tude afin de concevoir notre cadre d&rsquo;&eacute;valuation et &eacute;tablir des liens interpr&eacute;tatifs.&nbsp;</p> <p>&Agrave; partir du corpus collect&eacute; (non pas en fonction de la port&eacute;e temporelle des articles, mais bien de l&rsquo;impact de leur contribution dans le domaine &agrave; travers les indices de citations)&nbsp;et tenant compte des questions de recherche, nous avons subdivis&eacute; notre papier en deux parties. Ainsi, dans la premi&egrave;re partie, nous d&eacute;crivons et analysons les composantes, les crit&egrave;res ainsi que les mesures d&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL. Puis, dans la seconde partie, nous &eacute;tablissons, de fa&ccedil;on rudimentaire, un cadre interpr&eacute;tatif des liens possibles entre les diff&eacute;rentes dimensions de l&rsquo;&eacute;valuation que sont l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et la d&eacute;sirabilit&eacute;.&nbsp;</p> <h2>COMPOSANTES, CRITERES ET MESURES DE L&#39;UTILITE, DE L&#39;UTILISABILITE ET DE LA DESIRABILITE</h2> <h3>Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;</h3> <p>Le concept d&rsquo;utilit&eacute; renvoie &agrave; la capacit&eacute; offerte par le syst&egrave;me &agrave; l&rsquo;utilisateur pour atteindre ses objectifs (Senach, 1990).&nbsp;Davis&nbsp;(1989)&nbsp;dans son Mod&egrave;le d&rsquo;Acceptation des Technologies (TAM) le d&eacute;finit comme&nbsp;<q>le degr&eacute; auquel une personne croit que l&rsquo;utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me pourrait accroitre sa performance au travail</q>.&nbsp;Nielsen (1993), lui, appr&eacute;hende l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;sous un double angle th&eacute;orique et pratique. L&rsquo;utilit&eacute; th&eacute;orique renverrait aux objectifs potentiellement atteignables avec le syst&egrave;me. L&rsquo;utilit&eacute; pratique, elle, aux objectifs effectivement atteints. Il y aurait donc une utilit&eacute; per&ccedil;ue comme Davis l&rsquo;&eacute;voque et une autre que nous qualifierons de tangible. Nous n&rsquo;&eacute;tablirons pas de distinction entre ces deux angles de l&rsquo;utilit&eacute;. Quelle qu&rsquo;en soit la conception, nous consid&eacute;rons l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;d&rsquo;un syst&egrave;me&nbsp;comme se rapportant &agrave; l&rsquo;ad&eacute;quation entre son contenu, ses fonctionnalit&eacute;s et les besoins de l&rsquo;utilisateur. Par cons&eacute;quent, l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL consiste &agrave; v&eacute;rifier s&rsquo;il y a bien ad&eacute;quation entre les besoins informationnels d&eacute;finis par l&rsquo;utilisateur &agrave; travers sa requ&ecirc;te et le contenu du syst&egrave;me perceptible par le biais des r&eacute;sultats obtenus. Aussi, elle recouvre l&rsquo;apport du syst&egrave;me dans la r&eacute;solution du probl&egrave;me informationnel. &Agrave; partir de l&agrave;, nous avan&ccedil;ons que l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL repose sur deux composantes&nbsp;: <em>la performance du syst&egrave;me</em> (Senach, 1990) et <em>l&rsquo;avantage relatif</em> (Rogers, 1995).&nbsp;</p> <p>La performance d&rsquo;un SRIL se rapporte &agrave; son efficacit&eacute;, c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; la capacit&eacute; du syst&egrave;me &agrave; ramener des r&eacute;ponses pertinentes &agrave; la demande de l&rsquo;utilisateur. Elle se r&eacute;f&egrave;re &agrave; la comparaison entre les r&eacute;sultats obtenus et les r&eacute;sultats qui doivent &ecirc;tre id&eacute;alement obtenus. La question qui se pose est de savoir comment appr&eacute;hender ces r&eacute;sultats id&eacute;als. Il est clair que la performance est tributaire d&rsquo;une part de la structure informatique et de l&rsquo;organisation des index du syst&egrave;me et d&rsquo;autre part des connaissances implicites de l&rsquo;utilisateur (Lef&egrave;vre, 2000). Ainsi, le syst&egrave;me peut ramener des documents en parfaite r&eacute;ponse &agrave; la requ&ecirc;te formul&eacute;e et conform&eacute;ment aux algorithmes donc logiquement pertinents, alors que l&rsquo;utilisateur peut les trouver moins pertinents par rapport &agrave; ses acquis ant&eacute;rieurs. En revanche, des documents consid&eacute;r&eacute;s par le syst&egrave;me comme relativement loin de la requ&ecirc;te (classement &agrave; l&rsquo;affichage des r&eacute;sultats), peuvent &ecirc;tre trouv&eacute;s par l&rsquo;utilisateur comme pertinents.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;avantage relatif, lui se rapporte &agrave; la perception par l&rsquo;utilisateur que le syst&egrave;me est meilleur ou plus performant que les syst&egrave;mes existants. Cette &laquo;&nbsp;performance&nbsp;&raquo; est d&eacute;pendante des besoins particuliers &agrave; chaque groupe d&rsquo;utilisateurs et concerne le gain cognitif et la r&eacute;duction de l&rsquo;incertitude. En effet, les utilisateurs dans leur qu&ecirc;te d&rsquo;information identifient un probl&egrave;me sp&eacute;cifique et d&eacute;terminent le manque qu&rsquo;ils souhaitent voir le syst&egrave;me combler. Un SRIL utile et pr&eacute;sentant un avantage est celui qui permet aux utilisateurs de combler leurs lacunes cognitives, de r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins informationnels et/ou de r&eacute;duire leurs incertitudes sur un sujet, un probl&egrave;me donn&eacute;&nbsp;; et cela dans un laps de temps relativement court,&nbsp;&nbsp;&agrave; un cout moindre avec des efforts techniques et cognitifs tr&egrave;s r&eacute;duits.</p> <p style="text-align: center;"><img height="218" src="https://www.numerev.com/img/ck_6_1_Capture d’écran 2021-04-07 à 11.54.05.png" width="711" /></p> <address style="text-align: center;">Tableau 1. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</address> <p>Le tableau 1 ci-dessus indique que l&rsquo;&eacute;valuation empirique de l&rsquo;utilit&eacute; repose d&rsquo;une part sur la comparaison de l&rsquo;apport cognitif &agrave; des groupes de sujets soumis &agrave; des t&acirc;ches avant et apr&egrave;s l&rsquo;utilisation d&rsquo;un SRIL ou plusieurs SRIL (Tricot et al., 2003)&nbsp;; et d&rsquo;autre part, elle passe par l&rsquo;&eacute;valuation des taux de rappel<span style="font-size: 12pt;"><a href="#Lien_Nbp_1" name="Lien_Nbp_1">[1]</a>&nbsp;</span>et de pr&eacute;cision<a href="#Lien_Nbp_2" name="Lien_Nbp_2">[2]</a>. Un SRIL utile est id&eacute;alement celui qui pr&eacute;sente des taux de pr&eacute;cision et de rappel &eacute;gaux &agrave; 1. En clair, il s&rsquo;agit d&rsquo;un syst&egrave;me qui retourne &agrave; la suite d&rsquo;une requ&ecirc;te tous les documents pertinents (rappel =1), et seulement tous les documents pertinents (pr&eacute;cision =1). Rappelons que ces deux mesures ne doivent pas &ecirc;tre calcul&eacute;es et interpr&eacute;t&eacute;es sous un angle binaire, selon lequel un syst&egrave;me serait totalement performant ou pas du tout.&nbsp;&nbsp;Ce serait tr&egrave;s simpliste dans la mesure o&ugrave; les taux de rappel et de pr&eacute;cision sont fortement li&eacute;s au contenu et &agrave; la requ&ecirc;te. C&rsquo;est pourquoi l&rsquo;&eacute;valuation de la performance est caract&eacute;ris&eacute;e par des courbes&nbsp;pr&eacute;cision-rappelqui indiquent les variations conjointes de ces deux indices compl&eacute;mentaires (Lef&egrave;vre, 2000).</p> <p>Pour l&rsquo;approche heuristique, nous proposons quatre crit&egrave;res (tableau 1) tir&eacute;s de la norme ISO 9241-110 (2006), notamment ses principes (1) ad&eacute;quation &agrave; la t&acirc;che et (3) conformit&eacute; aux attentes des utilisateurs. Ces crit&egrave;res se rapportent globalement &agrave; la correspondance entre la requ&ecirc;te formul&eacute;e et les r&eacute;ponses fournies par le syst&egrave;me, d&rsquo;une part; et &agrave; l&rsquo;ad&eacute;quation entre les besoins informationnels et les ressources disponibles dans le SRIL, d&rsquo;autre part. Par ailleurs, nous voulons souligner que l&rsquo;&eacute;valuation ici prend en compte la mise en &oelig;uvre des processus cognitifs et m&eacute;tacognitifs sollicit&eacute;s dans la r&eacute;solution du probl&egrave;me initial.</p> <h3>Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute;</h3> <p>L&rsquo;utilisabilit&eacute; renvoie &agrave; la facilit&eacute; d&rsquo;utilisation, c&rsquo;est-&agrave;-dire au degr&eacute; de facilit&eacute; associ&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me. En d&rsquo;autres termes, un dispositif utilisable est celui qui offre des <q>interactions simples et efficaces&nbsp;qui tiennent compte des modes de raisonnement [des utilisateurs], de leur charge de travail et de leurs contraintes [t&acirc;che, environnement, poste] et astreintes [fatigue] &hellip; [et qui] garantit un haut niveau de performance humaine et technique</q>&nbsp;(Brangier et al, 2015).&nbsp;Un syst&egrave;me utilisable est donc celui qui est facile &agrave; prendre en main, qui guide l&rsquo;utilisateur au cours de ses interactions et qui anticipe, tol&egrave;re les erreurs &eacute;ventuelles de l&rsquo;utilisateur.&nbsp;Il est traditionnellement associ&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisabilit&eacute; cinq composantes: l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute;, la m&eacute;morabilit&eacute;, la gestion d&rsquo;erreurs, la satisfaction&nbsp;(Nielsen, 1993, Brangier &amp; Barcenilla, 2003).&nbsp;La satisfaction ne nous est pas apparue comme une composante pertinente de l&rsquo;utilisabilit&eacute;. En effet, l&rsquo;utilisateur peut &ecirc;tre insatisfait pour des raisons diverses m&ecirc;me si le syst&egrave;me lui permet d&rsquo;accomplir facilement sa t&acirc;che. Elle est donc moins li&eacute;e &agrave; la facilit&eacute; utilisation, qu&acute;&agrave; la perception de l&rsquo;avantage offert par le syst&egrave;me c&rsquo;est-&agrave;-dire son utilit&eacute;. Ainsi, nous avons retenu comme composantes de l&rsquo;utilisabilit&eacute;&nbsp;: <em>l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute;, la gestion des erreurs et la m&eacute;morabilit&eacute;</em>.</p> <p>L&rsquo;efficience est la capacit&eacute; du syst&egrave;me de permettre &agrave; l&rsquo;utilisateur d&rsquo;accomplir une t&acirc;che sp&eacute;cifique en mobilisant un minimum d&rsquo;efforts (Brangier &amp; Barcenilla, op.cit.).&nbsp;L&rsquo;efficience est li&eacute;e&nbsp;aux efforts &agrave; la fois techniques et cognitifs fournis par l&rsquo;utilisateur dans son interaction avec le syst&egrave;me : plus l&rsquo;effort est faible, plus l&rsquo;efficience est &eacute;lev&eacute;e.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;apprenabilit&eacute; se r&eacute;f&egrave;re d&rsquo;une part &agrave; la facilit&eacute; avec laquelle l&rsquo;utilisateur peut accomplir des t&acirc;ches relativement basiques d&egrave;s sa premi&egrave;re interaction avec le syst&egrave;me ; et d&rsquo;autre part, elle recouvre la prise en main ais&eacute;e du syst&egrave;me (Seffah et al, 2006).&nbsp;</p> <p>La gestion des erreurs d&eacute;signe quant &agrave; elle, les fonctionnalit&eacute;s permettant d&rsquo;&eacute;viter ou de r&eacute;duire les erreurs, et de facilement les corriger lorsqu&rsquo;elles surviennent (Bastien &amp; Scapin, 1993). Ainsi, le syst&egrave;me devrait aider &agrave; reconnaitre, &agrave; diagnostiquer et &agrave; rem&eacute;dier ais&eacute;ment aux erreurs en sugg&eacute;rant une solution appropri&eacute;e.</p> <p>La m&eacute;morabilit&eacute; qui est souvent prise en m&ecirc;me temps que l&rsquo;apprenabilit&eacute; fait r&eacute;f&eacute;rence au degr&eacute; de facilit&eacute; pour un utilisateur peu fr&eacute;quent du syst&egrave;me d&rsquo;accomplir &agrave; nouveau une t&acirc;che apr&egrave;s une p&eacute;riode d&rsquo;inactivit&eacute; plus ou moins longue. En clair, un utilisateur qui apr&egrave;s un long temps d&rsquo;inutilisation du syst&egrave;me &agrave; l&rsquo;impression d&rsquo;effectuer un nouvel apprentissage, il est tr&egrave;s probable que le syst&egrave;me pr&eacute;sente une mauvaise m&eacute;morabilit&eacute;.&nbsp;</p> <p>Pour ce qui concerne le comment &eacute;valuer ces diff&eacute;rentes composantes de l&rsquo;utilisabilit&eacute;, le tableau 2 ci-dessous montre que pour l&rsquo;&eacute;valuation empirique, les indicateurs sont relatifs au temps d&rsquo;accomplissement des t&acirc;ches, &agrave; l&rsquo;affordance, ainsi qu&rsquo;au taux, &agrave; la nature et &agrave; la gravit&eacute; des erreurs.</p> <p>&nbsp;</p> <address style="text-align: center;"><img height="690" src="https://www.numerev.com/img/ck_6_1_Capture d’écran 2021-04-07 à 11.58.00.png" width="711" /></address> <address style="text-align: center;">Tableau 2. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</address> <p>&nbsp;</p> <p>L&rsquo;indicateur temps d&rsquo;accomplissement d&rsquo;une t&acirc;che ne peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; qu&rsquo;en fonction de la nature des informations recherch&eacute;es et du contexte d&rsquo;utilisation. En effet, pour un SRIL, les contraintes temporelles sont diff&eacute;rentes lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de rechercher des informations pratiques sur les horaires de la biblioth&egrave;que ou de trouver des r&eacute;f&eacute;rences bibliographiques dans le catalogue. Aussi, le temps d&rsquo;ex&eacute;cution peut &ecirc;tre influenc&eacute; par la vitesse de la connexion de l&rsquo;utilisateur et la densit&eacute; du trafic sur le syst&egrave;me au moment de la r&eacute;alisation de la t&acirc;che. Le temps est &eacute;galement utile pour &eacute;valuer&nbsp;la complexit&eacute; de l&rsquo;interaction avec le syst&egrave;me en termes de nombre de commandes, d&rsquo;op&eacute;rations ou de proc&eacute;dures requises. Nous proposons en outre de mesurer le nombre de clics et de raccourcis n&eacute;cessaires pour acc&eacute;der &agrave; une information, un formulaire, ou &agrave; une ressource.</p> <p>L&rsquo;approche empirique concerne &eacute;galement l&rsquo;affordance du SRIL&nbsp;c&rsquo;est-&agrave;-dire sa capacit&eacute; &agrave; proposer des fonctionnalit&eacute;s tellement &eacute;videntes que l&rsquo;utilisateur au cours de son interaction (m&ecirc;me pour sa premi&egrave;re) identifie correctement ce qu&rsquo;il doit faire (Brangier &amp; Barcenilla, 2003). En outre, le syst&egrave;me s&rsquo;il propose des aides, celles-ci sont faciles &agrave; appr&eacute;hender et le processus d&rsquo;apprentissage est ais&eacute;, ne n&eacute;cessitant pas &laquo;&nbsp;trop&nbsp;&raquo; d&rsquo;efforts cognitifs et techniques.</p> <p>Pour l&rsquo;&eacute;valuation heuristique, les crit&egrave;res propos&eacute;s sont largement emprunt&eacute;s &agrave; Chowdhury (2004),&nbsp;Silvis, Bothma et De Beer (2019). Ces crit&egrave;res reposent sur l&rsquo;inspection des options de navigation et de raccourcis, des fonctionnalit&eacute;s de recherche et de celles d&rsquo;aide fournies par le syst&egrave;me. Les fonctionnalit&eacute;s de recherche recouvrent trois &eacute;tapes fondamentales de la recherche d&rsquo;information&nbsp;: la s&eacute;lection des bases de donn&eacute;es, la formulation des requ&ecirc;tes et la manipulation des r&eacute;sultats. Les diff&eacute;rentes possibilit&eacute;s et options de recherche et d&rsquo;affinement des r&eacute;sultats propos&eacute;es ont un impact significatif sur l&#39;utilisabilit&eacute; du syst&egrave;me (Chowdhury, op.cit.). En outre, au cours de sa recherche d&rsquo;informations, le syst&egrave;me devrait proposer diff&eacute;rentes aides &agrave; l&rsquo;utilisateur. Ces aides se traduisent par la mise &agrave; disposition d&rsquo;outils du type guide ou tutoriel &agrave; la pr&eacute;vention et &agrave; la correction d&rsquo;erreurs &eacute;ventuelles.</p> <h3>Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de la d&eacute;sirabilit&eacute;</h3> <p>La d&eacute;sirabilit&eacute; correspond aux affects personnels que l&rsquo;utilisateur peut ressentir &agrave; l&rsquo;&eacute;gard d&rsquo;un syst&egrave;me. Pour &eacute;tablir un lien entre un syst&egrave;me et un utilisateur, il faudrait que ce dernier soit en ait besoin soit veuille l&rsquo;utiliser ou id&eacute;alement les deux (Schmidt et Etches, 2016). Un syst&egrave;me, bien qu&rsquo;utile et utilisable, peut &ecirc;tre largement sous-utilis&eacute; s&rsquo;il n&rsquo;est pas plaisant &agrave; utiliser. En effet, les utilisateurs sont des &ecirc;tres &agrave; la fois rationnels et &eacute;motifs. Ils recherchent des syst&egrave;mes qui en plus des aspects fonctionnels et pratiques procurent du plaisir et des &eacute;motions &agrave; l&rsquo;utilisation.&nbsp;&Agrave; partir de l&agrave;, un&nbsp;syst&egrave;me d&eacute;sirable est donc un syst&egrave;me pour lequel l&rsquo;utilisateur a une certaine attirance, un plaisir &agrave; son utilisation et qui est conforme en termes fonctionnels &agrave; ses attentes. En partant des travaux de Norman (2012),&nbsp;Desmet, Hekkert et Hillen (2004) et Hassenzahl &amp; Tractinsky (2006), nous avan&ccedil;ons que la d&eacute;sirabilit&eacute; est per&ccedil;ue &agrave; deux niveaux d&rsquo;&eacute;motions. Premi&egrave;rement, il s&rsquo;agit de l&rsquo;&eacute;motion ant&eacute;c&eacute;dente &agrave; l&rsquo;utilisation du syst&egrave;me. Elle est &eacute;prouv&eacute;e &agrave; partir d&rsquo;un jugement &agrave; priori fond&eacute; sur l&rsquo;apparence du syst&egrave;me. Ce qui induit l&rsquo;existence d&rsquo;une relation &laquo;&nbsp;directe&nbsp;&raquo; entre la mani&egrave;re de concevoir le syst&egrave;me, c&rsquo;est-&agrave;-dire le design, l&rsquo;esth&eacute;tique et les &eacute;motions qu&rsquo;il peut susciter. Deuxi&egrave;mement, l&rsquo;&eacute;motion est la r&eacute;sultante de l&rsquo;interaction avec le syst&egrave;me. Elle apparait &agrave; post&eacute;riori et se fonde sur l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;utilisation. Elle implique une relation entre les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;utilisateur et celles du syst&egrave;me.&nbsp;Deux composantes se d&eacute;gagent donc pour mesurer la d&eacute;sirabilit&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me&nbsp;: <em>l&rsquo;apparence esth&eacute;tique et l&rsquo;ad&eacute;quation contexte-utilisateur.</em></p> <p>L&rsquo;apparence esth&eacute;tique se rapporte aux aspects visuels du syst&egrave;me pr&eacute;sent&eacute;s de mani&egrave;re attrayante afin de susciter des affects positifs (amusement, plaisir, joie, etc.) chez l&rsquo;utilisateur. Elle est &eacute;galement per&ccedil;ue sous l&rsquo;angle de l&rsquo;agencement interface-contenu. Les interfaces de recherche et de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats sont pr&eacute;sent&eacute;es de mani&egrave;re &agrave; inciter l&rsquo;utilisateur soit &agrave; compl&eacute;ter les formulaires de recherche, soit &agrave; cliquer sur les liens hypertextuels ou hyperm&eacute;dias &agrave; la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats. Ainsi, un SRIL pr&eacute;sentant une apparence esth&eacute;tique acceptable est celui qui d&rsquo;une part, incite &agrave; son utilisation de par son attrait visuel et d&rsquo;autre part, &eacute;tablit chez le chercheur d&rsquo;information,&nbsp;une attitude affective&nbsp;(au travers des interfaces conviviales et agr&eacute;ables), au moment o&ugrave; ce dernier mobilise ces capacit&eacute;s cognitives et techniques pour trouver l&rsquo;information (Tricot et al., 2003).</p> <p>L&rsquo;ad&eacute;quation contexte-utilisateur est issue du construit &laquo;&nbsp;compatibilit&eacute;&nbsp;&raquo; de Rogers (1995) et se traduit par le degr&eacute;&nbsp;auquel le syst&egrave;me est consid&eacute;r&eacute; comme &eacute;tant conforme aux valeurs existantes, aux exp&eacute;riences ant&eacute;rieures ainsi qu&rsquo;aux besoins des utilisateurs potentiels. En clair, le SRIL doit parfaitement s&rsquo;imbriquer dans les pratiques courantes de l&rsquo;utilisateur. L&rsquo;ad&eacute;quation passe &eacute;galement par&nbsp;la perception que le syst&egrave;me et son contenu sont importants, attendus ou souhait&eacute;s par l&rsquo;utilisateur dans ses activit&eacute;s.</p> <address style="text-align: center;"><img height="293" src="https://www.numerev.com/img/ck_6_1_Capture d’écran 2021-04-07 à 12.00.33.png" width="713" /></address> <address style="text-align: center;">Tableau 3. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de la d&eacute;sirabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</address> <p><br /> <span style="font-size: 12pt;">L&rsquo;&eacute;valuation empirique, ici, se fonde en g&eacute;n&eacute;ral sur l&rsquo;affect, le sentiment des utilisateurs par rapport au design du syst&egrave;me, et l&rsquo;enjouement ressenti &agrave; son utilisation. Il s&rsquo;appuie &eacute;galement sur le degr&eacute; de satisfaction de l&rsquo;utilisateur par rapport &agrave; son besoin informationnel initial. Ces indicateurs sont mesurables &agrave; partir d&rsquo;une enqu&ecirc;te de satisfaction par questionnaire, par entrevue ou tout simplement &agrave; travers l&rsquo;observation des attitudes et gestes de l&rsquo;utilisateur au cours de son interaction avec le syst&egrave;me.&nbsp;</span></p> <p><br /> L&rsquo;&eacute;valuation heuristique quant &agrave; elle concerne la capacit&eacute; du dispositif &agrave; prendre en compte les caract&eacute;ristiques socio-techniques des utilisateurs (perceptions, habitudes, attentes, etc.) et &agrave; s&#39;int&eacute;grer dans leur activit&eacute; r&eacute;elle. Pour ce faire, les crit&egrave;res fonctionnalit&eacute;s de l&rsquo;interface de Chowdhury (2004), l&rsquo;aspect esth&eacute;tique de Buchanan &amp; Salako (2009) et&nbsp;&nbsp;la compatibilit&eacute; de Bastien &amp; Scapi (op.cit.) semblent pertinents.</p> <h2>INTERPRETATION DES RELATIONS ENTRE LES TROIS DIMENSIONS DE L&rsquo;EVALUATION D&rsquo;UN SRIL</h2> <p>Dans cette partie, nous &eacute;tudions les relations entre utilit&eacute;, utilisabilit&eacute; et d&eacute;sirabilit&eacute; pour en proposer un mod&egrave;le conceptuel. Nous partons du fait que l&rsquo;&eacute;valuateur est libre de ne choisir que quelques crit&egrave;res ou indicateurs de chacune des composantes avec pour but de d&eacute;terminer le niveau de satisfaction de chaque dimension. Les mod&egrave;les ant&eacute;rieurs ont consid&eacute;r&eacute; que l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me &eacute;tait essentiellement fonction de l&rsquo;utilit&eacute; et de l&rsquo;utilisabilit&eacute;. Ils n&rsquo;ont donc examin&eacute; que quelques relations standards entre l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et l&rsquo;acceptabilit&eacute;. Contrairement &agrave; ces mod&egrave;les, celui (figure 1) que nous proposons int&egrave;gre la d&eacute;sirabilit&eacute; (l&rsquo;un des piliers du design thinking selon Schmidt &amp; Etches, 2016&nbsp;) et consid&egrave;re l&rsquo;acceptabilit&eacute; comme une &eacute;tape de l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisation qui s&rsquo;inscrit dans le continuum de l&rsquo;adoption de la technologie (Kouakou, 2015&nbsp;). L&rsquo;originalit&eacute; de notre mod&egrave;le repose &eacute;galement sur le fait qu&rsquo;il associe &agrave; chacune des dimensions, diff&eacute;rentes&nbsp;composantes, pour lesquelles il propose diff&eacute;rents crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p style="text-align: center;">&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><img height="295" src="https://www.numerev.com/img/ck_469_1_image4.png" width="690" /></p> <address style="text-align: center;">Figure 1. Mod&egrave;le conceptuel des relations formellement possibles entre l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute;&nbsp;et la d&eacute;sirabilit&eacute;</address> <address>&nbsp;</address> <address>&nbsp;</address> <h3>Relations entre les composantes des trois dimensions&nbsp;</h3> <p>&Agrave; l&rsquo;instar de plusieurs &eacute;tudes (Xu &amp; Du, 2018 ; Tsakonas &amp; Papatheodorou, 2008&nbsp;; Brangier &amp; Barcenilla, 2003) nous postulons que les diff&eacute;rentes composantes de notre mod&egrave;le sont li&eacute;es les unes des autres. Pour l&rsquo;utilisabilit&eacute;, des recherches (Xu, op.cit.&nbsp;; Buchanan &amp; Salakko, 2009) ont montr&eacute; qu&rsquo;il existe une corr&eacute;lation entre l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute; et la gestion des erreurs. G&eacute;n&eacute;ralement, ces relations peuvent se formuler comme suit&nbsp;:</p> <ul> <li>Un syst&egrave;me facile &agrave; apprendre et qui apporte une aide &agrave; la pr&eacute;vention et &agrave; la correction des erreurs est n&eacute;cessairement efficient.</li> <li>Un syst&egrave;me efficient pr&eacute;sente n&eacute;cessairement une bonne gestion des erreurs.</li> <li>Un syst&egrave;me offrant une aide &agrave; la correction des erreurs n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement m&eacute;morisable.</li> <li>Un syst&egrave;me m&eacute;morisable n&rsquo;est pas forcement efficient.</li> <li>Un syst&egrave;me efficient et facile &agrave; apprendre n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement m&eacute;morisable.</li> </ul> <p>En ce qui concerne l&rsquo;utilit&eacute;, il est &agrave; noter que seule la performance du syst&egrave;me est prise en compte par les &eacute;tudes (Xu &amp; Du, 2019) comme &eacute;tant significativement associ&eacute;e &agrave; la qualit&eacute; du syst&egrave;me. Dans notre mod&egrave;le, nous admettons qu&rsquo;un syst&egrave;me performant ne pr&eacute;sente pas syst&eacute;matiquement un avantage relatif au besoin informationnel de l&rsquo;utilisateur. En effet, un syst&egrave;me peut retourner en r&eacute;ponse &agrave; une requ&ecirc;te une grande partie des ressources contenues dans la base de donn&eacute;es donc avoir un bon taux de rappel et de pr&eacute;cision sauf que ces r&eacute;ponses peuvent ne pas satisfaire le besoin informationnel de l&rsquo;utilisateur. Dans ce cas, les r&eacute;sultats doivent &ecirc;tre interpr&eacute;t&eacute;s en tenant compte des param&egrave;tres tels que le contenu global de la base de donn&eacute;es et la qualit&eacute; de l&rsquo;indexation.&nbsp;</p> <p>Enfin pour la d&eacute;sirabilit&eacute;, rappelons que jusqu&rsquo;ici aucune &eacute;tude ne l&rsquo;a int&eacute;gr&eacute;e comme dimension de l&rsquo;&eacute;valuation des SRIL. Contrairement aux deux autres dimensions, il n&rsquo;existe pas de corr&eacute;lation entre les deux composantes. En effet, un syst&egrave;me esth&eacute;tiquement bien &eacute;labor&eacute; ne signifie pas qu&rsquo;il s&rsquo;int&egrave;gre parfaitement dans le contexte de l&rsquo;utilisateur. En clair, un syst&egrave;me pr&eacute;sentant un aspect visuel attrayant n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement celui attendu par l&rsquo;utilisateur. Il n&rsquo;y a donc pas de relation de causalit&eacute; entre les deux composantes. L&rsquo;&eacute;valuateur doit donc les appr&eacute;hender s&eacute;par&eacute;ment, mais de fa&ccedil;on compl&eacute;mentaire en gardant &agrave; l&rsquo;id&eacute;e le caract&egrave;re subjectif de la composante aspect esth&eacute;tique.</p> <h3>Utilit&eacute; &ndash; utilisabilit&eacute; &ndash; d&eacute;sirabilit&eacute; : le tryptyque de l&#39;acceptation d&#39;un SRIL</h3> <p>Il pourrait apparaitre que les trois dimensions d&rsquo;&eacute;valuation (utilit&eacute; &ndash; utilisabilit&eacute; &ndash; d&eacute;sirabilit&eacute;)&nbsp;sont relativement simples et se r&eacute;sument pour chacune d&rsquo;entre elles &agrave; l&rsquo;addition de leurs composantes respectives. En tenant compte de fa&ccedil;on sommaire de ces composantes et de leurs crit&egrave;res associ&eacute;s, nous pouvons &ecirc;tre tent&eacute;s d&rsquo;affirmer qu&rsquo;il serait ais&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL. Cependant, le fait de satisfaire les crit&egrave;res ne garantit en rien l&rsquo;acceptabilit&eacute;. Il convient de noter que malgr&eacute; les relations de proximit&eacute; qui s&rsquo;&eacute;tablissent entre elles, l&rsquo;utilit&eacute; n&rsquo;est pas l&rsquo;utilisabilit&eacute;, pas plus que l&rsquo;utilisabilit&eacute; n&rsquo;est la d&eacute;sirabilit&eacute;. Ainsi, un SRIL utile et utilisable n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement d&eacute;sirable ou encore un SRIL d&eacute;sirable n&rsquo;est pas forcement utile ni m&ecirc;me utilisable. Aussi, la facile utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me ne garantit pas de son utilit&eacute;. En effet, un SRIL dont la prise en main est ais&eacute;e, mais ne permet pas aux utilisateurs de combler leur besoin informationnel parce que ne ramenant pas de r&eacute;ponses pr&eacute;cises aux requ&ecirc;tes sera difficilement accept&eacute; et par ricochet moins utilis&eacute;.&nbsp;</p> <p>Par ailleurs, bien que l&rsquo;utilit&eacute; soit une dimension n&eacute;cessaire pour l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL, elle n&rsquo;est pas suffisante si l&rsquo;individu n&rsquo;arrive pas &agrave; l&rsquo;utiliser ou encore doit fournir beaucoup d&rsquo;efforts cognitifs et techniques pour l&rsquo;utiliser ou tout simplement s&rsquo;il n&rsquo;appr&eacute;cie pas l&rsquo;aspect visuel de l&rsquo;interface. Dans cette perspective, l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL d&eacute;pendra de la relation entre les fonctionnalit&eacute;s du syst&egrave;me et leur facilit&eacute; d&rsquo;utilisation. Cependant, &eacute;valuer l&rsquo;acceptabilit&eacute; ne peut tenir qu&rsquo;&agrave; ce seul crit&egrave;re de facile prise en main des fonctionnalit&eacute;s. Le SRIL peut proposer les fonctions de recherche et de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats, ainsi que l&rsquo;indexation requise, qui par ailleurs seraient facilement utilisables, pourtant, il peut ne pas &ecirc;tre accept&eacute; par l&rsquo;utilisateur. Le syst&egrave;me doit au pr&eacute;alable satisfaire les besoins informationnels, mais &eacute;galement doit &ecirc;tre bon, n&eacute;cessaire, profitable, indispensable, voire salutaire, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&eacute;sirable. Ainsi, l&rsquo;utilisation de certains syst&egrave;mes peut se faire de fa&ccedil;on &laquo;&nbsp;naturelle&nbsp;&raquo; parce que s&rsquo;int&eacute;grant dans le contexte de l&rsquo;utilisateur (son cadre de vie) ou se situant dans la continuit&eacute; des syst&egrave;mes existants et que par ailleurs leur utilit&eacute; &laquo;&nbsp;va de soi&nbsp;&raquo; (&agrave; titre d&rsquo;exemple, l&rsquo;OPAC de la biblioth&egrave;que d&rsquo;une universit&eacute; pour un &eacute;tudiant, celui de la m&eacute;diath&egrave;que d&rsquo;une commune pour un r&eacute;sident, celui du centre de documentation d&rsquo;une institution pour un employ&eacute;, etc.). En revanche, quand il s&rsquo;agit d&rsquo;un syst&egrave;me dit &eacute;mergent pour lequel l&rsquo;utilisateur n&rsquo;y a pas r&eacute;guli&egrave;rement recours, m&ecirc;me s&rsquo;il int&egrave;gre le contexte de travail, son acceptabilit&eacute; se fera progressivement au fur et &agrave; mesure que l&rsquo;utilit&eacute; du syst&egrave;me se construira.</p> <p>Au total,&nbsp;notre mod&egrave;le dispose que l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL ne repose pas sur une relation binaire entre les dimensions, mais bien sur un ensemble de relations discr&egrave;tes et continues entre elles et en leur sein.&nbsp;</p> <h3>&laquo;&nbsp;Quand&nbsp;&raquo; s&rsquo;applique notre mod&egrave;le&nbsp;?&nbsp;</h3> <p>Notre mod&egrave;le est applicable &agrave; diff&eacute;rentes&nbsp;&eacute;tapes de la &laquo;&nbsp;vie&nbsp;&raquo; du syst&egrave;me&nbsp;:&nbsp;&nbsp;en partant de la conception (&agrave; priori) au d&eacute;ploiement (&agrave; post&eacute;riori) en passant par l&rsquo;exp&eacute;rimentation (en fin de conception). L&rsquo;&eacute;valuation en phase de conception vise &agrave; faire v&eacute;rifier par les concepteurs que le syst&egrave;me permettra aux utilisateurs d&rsquo;atteindre sans grande difficult&eacute; le but pour lequel il est construit. &Agrave; ce stade, l&rsquo;&eacute;valuation permet de corriger rapidement et &agrave; moindre cout les &eacute;ventuels probl&egrave;mes qui pourraient &ecirc;tre on&eacute;reux techniquement et financi&egrave;rement, voire impossibles &agrave; corriger &agrave; la fin de la conception (Tricot et al., 2003). L&rsquo;&eacute;valuation en fin de conception, c&rsquo;est-&agrave;-dire au moment de l&rsquo;exp&eacute;rimentation du syst&egrave;me s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; sa version b&ecirc;ta. Durant cette &eacute;tape, l&rsquo;&eacute;valuation se fait avec des utilisateurs-testeurs qui n&rsquo;ont aucun lien avec l&rsquo;&eacute;quipe de conception. Ces derniers seront conduits d&rsquo;une part &agrave; ex&eacute;cuter des t&acirc;ches que les utilisateurs destinataires du syst&egrave;me seraient amen&eacute;s &agrave; r&eacute;aliser&nbsp;; et d&rsquo;autre part &agrave; &eacute;valuer la performance du syst&egrave;me. &Agrave; ce stade, il s&rsquo;agit &eacute;galement de v&eacute;rifier le temps d&rsquo;apprentissage du syst&egrave;me et les &eacute;motions ressenties &agrave; la vue et &agrave; l&rsquo;utilisation du syst&egrave;me. Les r&eacute;sultats permettent d&rsquo;apporter des corrections avant la mise en service du syst&egrave;me. Enfin, apr&egrave;s le d&eacute;ploiement, il est question d&rsquo;&eacute;valuer le produit fini et en cours d&rsquo;utilisation. &Agrave; cette &eacute;tape, il est question de v&eacute;rifier en situation r&eacute;elle comment le syst&egrave;me r&eacute;pond aux besoins des utilisateurs, comment ils l&rsquo;appr&eacute;hendent et comment le syst&egrave;me s&rsquo;int&egrave;gre dans leur contexte. Les r&eacute;sultats issus de cette &eacute;valuation permettent d&rsquo;apporter des am&eacute;liorations au syst&egrave;me. Toutefois, quand les probl&egrave;mes soulev&eacute;s sont tr&egrave;s importants, une telle &eacute;valuation peut n&eacute;cessiter une refonte plus ou moins compl&egrave;te du syst&egrave;me.</p> <h2>CONCLUSION</h2> <p>Dans cet article, nous avons postul&eacute; que pour &eacute;valuer l&rsquo;utilisation ou pas d&rsquo;un SRIL, il faut s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; ses conditions d&rsquo;acceptabilit&eacute; c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; son utilit&eacute;, &agrave; son utilisabilit&eacute; et &agrave; sa d&eacute;sirabilit&eacute;. L&rsquo;utilit&eacute; du syst&egrave;me recouvre sa performance et l&rsquo;avantage relatif qu&rsquo;il procure. L&rsquo;utilisabilit&eacute; se rapporte quant &agrave; elle, &agrave; l&rsquo;efficience du syst&egrave;me, &agrave; son apprenabilit&eacute;, &agrave; sa m&eacute;morabilit&eacute; et &agrave; sa capacit&eacute; de gestion des erreurs. Enfin, la d&eacute;sirabilit&eacute; renvoie &agrave; l&rsquo;apparence esth&eacute;tique du syst&egrave;me et &agrave; son int&eacute;gration dans le contexte de l&rsquo;utilisateur. Nous avan&ccedil;ons &eacute;galement que toute relation entre ces trois dimensions est&nbsp;&agrave; priori&nbsp;possible et que ces probables relations sont interpr&eacute;tables suivant la rigueur que requiert une &eacute;valuation d&rsquo;un SRIL. Il nous apparait &eacute;galement que l&rsquo;&eacute;valuation suivant une approche it&eacute;rative au cours des diff&eacute;rentes phases de d&eacute;veloppement du syst&egrave;me partant du processus de conception au d&eacute;ploiement en passant par l&rsquo;exp&eacute;rimentation permet de pr&eacute;venir ou de corriger une part importante des &eacute;ventuels d&eacute;fauts du SRIL.&nbsp;</p> <p>Finalement, consid&eacute;rant la nouveaut&eacute; de l&rsquo;association de la dimension d&eacute;sirabilit&eacute; aux dimensions traditionnelles de l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL que sont l&rsquo;utilit&eacute; et l&rsquo;utilisabilit&eacute;, nous admettons que notre proposition de cadre conceptuel et interpr&eacute;tatif est rudimentaire. Il m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre affin&eacute;, en prenant en compte les inf&eacute;rences statistiques, mais aussi en int&eacute;grant des dimensions culturelles et sociales.</p> <h2>BIBLIOGRAPHIE</h2> <p>Bastien, J.M.C. &amp; Scapin, D. (1993).&nbsp;<em>Ergonomic Criteria for the &Eacute;valuation of Human&nbsp;Computer interfaces.</em> Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique.&nbsp;Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://hal.inria.fr/inria-00070012/document">https://hal.inria.fr/inria-00070012/document</a></p> <p>Boutin, M. &amp; Martial, O. (2001).&nbsp;&Eacute;<em>valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute; d&rsquo;un site web: tests d&rsquo;utilisabilit&eacute; versus &eacute;valuation heuristique</em>.&nbsp;Communication pr&eacute;sent&eacute;e au 36e Congr&egrave;s annuel de la SELF et au 32e Congr&egrave;s annuel de l&rsquo;ACE.&nbsp;Montr&eacute;al. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;:&nbsp;<a href="https://www.crim.ca/Publications/2001/documents/plein_texte/ERG_BouMal_0101-08.pdf">https://www.crim.ca/Publications/2001/documents/plein_texte/ERG_BouMal_0101-08.pdf</a>&nbsp;</p> <p>Brangier, E., Desmarais, M., Alexandra, N. et Tep, S. P. (2015). &Eacute;volution de l&rsquo;inspection heuristique : vers une int&eacute;gration des crit&egrave;res d&rsquo;accessibilit&eacute;, de praticit&eacute;, d&rsquo;&eacute;motion et de persuasion dans l&rsquo;&eacute;valuation ergonomique.&nbsp;<em>Journal d&rsquo;Interaction Personne-Syst&egrave;me</em>, AFIHM, 2015, 4 (1), pp.69-84.</p> <p>Brangier, E. &amp; Barcenilla, J. (2003).&nbsp;Concevoir un produit facile &agrave; utiliser : Adapter les technologies &agrave; l&rsquo;homme. Paris : &Eacute;ditions d&rsquo;Organisation.&nbsp;Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://www.acifr.org/ressources/livres_production_qualite/concevoir_un_produit_extraits.pdf">https://www.acifr.org/concevoir_un_produit_extraits.pdf</a></p> <p>Buchanan, S. &amp; Salako A. Evaluating the usability and usefulness of a digital library. <em>Library Review</em>, 58(9),638-651. <a href="http://doi.10.1108/00242530910997928">doi.10.1108/00242530910997928 </a></p> <p>Chen, T. &amp; Gross, M. (2017, July). Usability modeling of academic search user interface. In A. Marcus and W. Wang (Eds.): International Conference of Design, User Experience, and Usability, 2017, Part III, LNCS 10290, 16&ndash;30, 2017. Springer, Cham. <a href="http://DOI: 10.1007/978-3-319-58640-3_2">DOI: 10.1007/978-3-319-58640-3_2</a></p> <p>Chowdhury, G., G. (2004) Access and usability issues of scholarly electronic publications, in Gorman, G.E. and Rowland, F. (Eds): <em>International Yearbook of Library and Information Management, 2004/2005 (</em>Scholarly Publishing in an Electronic Era, 77-98)<em>. </em>London: Facet Publishing.</p> <p>Davis, F. D. (1989). Perceived usefulness, Perceived ease of use, and User acceptance of Information technology.&nbsp;<em>MIS Quarterly</em>, 13(3), 319-339.</p> <p>Desmet, P. M. A, Hekkert, P. et Hillen, M. G. (2004). <em>Values and emotion</em>.&nbsp;In Proceedings of the Fifth European Academy of Design Conference. Barcelona, Spain.</p> <p>Hassenzahl, M. &amp; Tractinsky, N. (2006). User experience &ndash; a research agenda.&nbsp;<em>Behavior &amp; Information Technology</em>, 25, 91-97.</p> <p style="text-align: left;">ISO 9241-110 (2006).&nbsp;Ergonomics of human-system interaction &ndash; part 110: dialogue principles. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="http://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:9241:-110:ed-1:v1:fr">www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:9241:-110:ed-1:v1:fr.</a></p> <p style="text-align: left;">ISO 2789 (2013) Information and documentation-International library statistics. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:2789:ed-5:v1:en">https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:2789:ed-5:v1:en</a></p> <p>Kouakou, K. S. (2015). Adoption des r&eacute;seaux sociaux num&eacute;riques par les biblioth&eacute;caires des universit&eacute;s ivoiriennes.&nbsp;<em>Les Cahiers du num&eacute;rique</em>,&nbsp;11(2), 167-202. <a href="http://doi.org/10.3166/lcn.11.2.167-202">doi.org/10.3166/lcn.11.2.167-202</a></p> <p>Lefèvre, P. (2000).&nbsp;<em>La recherche d&#39;informations: Du texte intégral au thésaurus</em>. Paris: Hermès Science publications.</p> <p>Nielsen, J. (1993),&nbsp;<em>Usability Engineering</em>. Boston MA: Academic Press.</p> <p>Norman, D. A. (2012)&nbsp;<em>Design &eacute;motionnel, Pourquoi aimons-nous ou d&eacute;testons-nous les objets&nbsp;qui nous entourent&nbsp;?</em>&nbsp;Bruxelles&nbsp;: De Boeck.</p> <p>Schmidt, A. &amp; Etches, A. (2016).&nbsp;Utile, utilisable, d&eacute;sirable : Redessiner les biblioth&egrave;ques pour leurs utilisateurs. (traduit par N. Clot). Villeurbanne : Presses de l&rsquo;ENSSIB, cop. 2016. &ndash; 1 vol. (258 p.) Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/utile-utilisable-desirable.pdf">https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/utile-utilisable-desirable.pdf</a> &nbsp; &nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>Seffah, A., Donyaee, M., Kline, R. B. et Padda, H.K. (2006). Usability measurement and metrics: A consolidated model. <em>Software Quality Journal</em>,14, 159&ndash;178. <a href="http://doi.org/10.1007/s11219-006-7600-8">doi.org/10.1007/s11219-006-7600-8</a></p> <p>Senach, B. (1990). Evaluation ergonomique des interfaces homme-machine : une revue de la litt&eacute;rature. [Rapport de recherche]. Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://hal.inria.fr/inria-00075378/document">https://hal.inria.fr/inria-00075378/document</a></p> <p>Silvis I. M., Bothma T.J.D. et De Beer K.J.W. (2019). Evaluating the usability of the information architecture of academic library websites.&nbsp;<em>Library Hi Tech</em>, 37(3), 566-590. <a href="https://doi.org/10.1108/LHT-07-2017-0151">doi.org/10.1108/LHT-07-2017-0151</a>&nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;</p> <p>Tricot, A., Pl&eacute;gat-Soutjis, F., Camps, J. F., Amiel, A., Lutz, G. et Morcillo, A. (2003, avril). <em>Utilit&eacute;, utilisabilit&eacute;, acceptabilit&eacute;: interpr&eacute;ter les relations entre trois dimensions de l&#39;&eacute;valuation des EIAH</em>.&nbsp;In&nbsp;colloque EIAH, Strasbourg (pp. 391 - 402). Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000154/document">https://edutice.archives-ouvertes.fr/edutice-00000154/document</a></p> <p>Tsakonas, G. &amp; Papatheodorou, C. (2008). Exploring usefulness and usability in the evaluation of open access digital libraries.&nbsp;<em>Information Processing &amp;Management</em>, 44(3),1234&ndash;1250. Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;<a href="https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306457307001318">https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306457307001318</a></p> <p>Xu, F. &amp; Du, T. J. (2018). Factors influencing users&rsquo; satisfaction and loyalty on digital libraries in Chinese universities.&nbsp;<em>Computers in Human Behaviour</em>, 83(6), 64&ndash;72. <a href="https://doi.org/10.1016/j.chb.2018.01.029">doi.org/10.1016/j.chb.2018.01.029</a></p> <p>Xu, F. &amp; Du, T. J. (2019). Examining differences and similarities between graduate and undergraduate students&#39; user satisfaction with digital libraries.&nbsp;<em>The Journal of Academic Librarianship</em>, 45, 1-8. <a href="https://doi.org/10.1016/j.acalib.2019.102072">doi.org/10.1016/j.acalib.2019.102072</a></p> <hr /> <p><a href="#" name="Nbp_1">[1]</a>&nbsp;Il d&eacute;signe le nombre de documents pertinents ramen&eacute;s &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une requ&ecirc;te en rapport avec le nombre de documents pertinents disponibles dans le syst&egrave;me.&nbsp;Un rappel de 1 signifie que tous les documents pertinents apparaissent dans le r&eacute;sultat. Un rappel nul indique&nbsp;que le r&eacute;sultat ne contient aucun document pertinent.</p> <p><a href="#" name="Nbp_2">[2]&nbsp;</a>Elle se r&eacute;f&egrave;re &agrave; la capacit&eacute; du syst&egrave;me &agrave; ramener que des r&eacute;sultats pertinents. La pr&eacute;cision permet donc d&rsquo;&eacute;valuer la proportion de documents pertinents&nbsp;&nbsp;parmi l&rsquo;ensemble de ceux trouv&eacute;s par le syst&egrave;me. Une pr&eacute;cision de 1 indique une absence totale de documents inutiles. Une pr&eacute;cision &eacute;gale &agrave; 0 signifie&nbsp;qu&rsquo;il n&rsquo;y a aucun document pertinent dans le r&eacute;sultat.</p>