<h2>Introduction&nbsp;</h2> <p>&Eacute;valuer un Syst&egrave;me de Recherche d&rsquo;Information en Ligne (SRIL) c&rsquo;est-&agrave;-dire&nbsp;&laquo;&nbsp;une&nbsp;&nbsp;collection en ligne d&rsquo;objets num&eacute;ris&eacute;s (&hellip;) cr&eacute;&eacute;e, rassembl&eacute;e, g&eacute;r&eacute;e (&hellip;) et rendue accessible d&rsquo;une mani&egrave;re coh&eacute;rente et permanente, aid&eacute;e par des services n&eacute;cessaires &agrave; la recherche et &agrave; l&rsquo;exploitation de ses ressources&nbsp;&raquo;&nbsp;(IFLA, 2010) revient traditionnellement &agrave; interroger son acceptabilit&eacute;, voire son utilisation. L&rsquo;acceptabilit&eacute;&nbsp;d&rsquo;un SRIL&nbsp;se d&eacute;finit traditionnellement par&nbsp;la perception (attitudes, opinions, etc.) plus ou moins positive &agrave; propos de son utilit&eacute;&nbsp;(le but qu&rsquo;il permet d&rsquo;atteindre)&nbsp;et de son utilisabilit&eacute; (facilit&eacute; d&rsquo;utilisation). Cependant, nous constatons avec Xie (2008), Buchanan &amp; Salako (2009) et Chen (2017) que la majorit&eacute; des &eacute;tudes d&rsquo;&eacute;valuation des SRIL porte sur leur utilisabilit&eacute;. Bien que l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL pourrait am&eacute;liorer sa prise en main, nous soutenons que sans tenir compte de son utilit&eacute;, il pourrait s&rsquo;av&eacute;rer bien con&ccedil;u, facile d&rsquo;utilisation, mais fonctionnellement limit&eacute; voire inutile. Aussi, on peut&nbsp;interroger la raison d&rsquo;&ecirc;tre d&rsquo;un dispositif, qui bien qu&rsquo;&agrave; la fois utile et utilisable, n&rsquo;est pas d&eacute;sirable c&rsquo;est-&agrave;-dire qui n&rsquo;est ni attendu ni ne suscite l&rsquo;envie d&rsquo;utilisation. Nous postulons que l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL revient donc &agrave; estimer son&nbsp;utilit&eacute;,&nbsp;son&nbsp;utilisabilit&eacute;&nbsp;et sa&nbsp;d&eacute;sirabilit&eacute;. Que recouvrent exactement ces trois dimensions&nbsp;? Comment les op&eacute;rationnaliser?.</p> <p>Certains auteurs affirment qu&rsquo;un &laquo;&nbsp;bon&nbsp;&raquo; SRIL doit obligatoirement remplir ces trois dimensions. Ainsi, il devrait &laquo;&nbsp;&agrave; la fois servir &agrave; quelque chose, &ecirc;tre ais&eacute; d&rsquo;acc&egrave;s et donner envie de l&rsquo;utiliser&nbsp;&raquo; (Schmidt &amp; Etches, 2016&nbsp;:p.18). M&ecirc;me si nous partageons cet avis, nous avan&ccedil;ons que les relations entre les dimensions ne sont pas binaires, elles peuvent &ecirc;tre vari&eacute;es et diverses. En effet, un dispositif peut &ecirc;tre utile, mais pas facile &agrave; prendre en main et par cons&eacute;quent ne suscitera pas un engouement quant &agrave; son utilisation. En outre, il peut &ecirc;tre d&eacute;sirable, mais pas facile &agrave; pratiquer et par ricochet pas utile &agrave; l&rsquo;utilisateur. Il y a un ensemble de sc&eacute;narios possibles dont l&rsquo;interpr&eacute;tation permettrait de mieux comprendre l&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>Dans ce papier, nous &eacute;voquons de fa&ccedil;on d&eacute;taill&eacute;e, mais pas exhaustive les composantes et les crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL en les r&eacute;partissant suivant les deux grandes approches m&eacute;thodologique que sont&nbsp;: l&rsquo;empirisme et l&rsquo;heuristique. L&rsquo;&eacute;valuation heuristique&nbsp;est r&eacute;alis&eacute;e par un &laquo;&nbsp;expert&nbsp;&raquo; et vise &agrave; inspecter une interface suivant des principes et des crit&egrave;res ergonomiques de base reconnus. Ce type d&rsquo;&eacute;valuation pr&eacute;sente l&rsquo;avantage de la d&eacute;tection rapide des probl&egrave;mes ergonomiques &agrave; moindre cout (financier, mat&eacute;riel et humain).&nbsp;Toutefois, il lui est reproch&eacute; des biais possibles li&eacute;s &agrave; la subjectivit&eacute; des &eacute;valuations, c&#39;est-&agrave;-dire les probl&egrave;mes identifi&eacute;s peuvent pour le m&ecirc;me syst&egrave;me varier d&rsquo;un &eacute;valuateur &agrave; un autre.&nbsp;L&rsquo;&eacute;valuation empirique quant &agrave; elle, consiste &agrave; soumettre &agrave; un &eacute;chantillon repr&eacute;sentatif des usagers r&eacute;els ou potentiels une s&eacute;rie de tests dans le but d&rsquo;identifier des probl&egrave;mes d&rsquo;utilisabilit&eacute;, de v&eacute;rifier la conformit&eacute; du dispositif avec leurs t&acirc;ches et besoins informationnels, mais plus globalement &agrave; observer et &agrave; interpr&eacute;ter leurs comportements, attitudes, opinions vis-&agrave;-vis du syst&egrave;me.</p> <p>Ces deux approches bien que distinctes restent compl&eacute;mentaires. Nous n&rsquo;&eacute;voquerons pas les conditions de leur mise en &oelig;uvre (elles sont d&eacute;j&agrave; bien document&eacute;es , cf. Nielsen, 1993&nbsp;; Boutin &amp; Martial, 2001), mais montrerons que les trois dimensions de l&rsquo;&eacute;valuation (utilit&eacute;, utilisabilit&eacute; et d&eacute;sirabilit&eacute;) se pr&ecirc;tent &agrave; ces deux approches.&nbsp;</p> <p>Pour les besoins de cette &eacute;tude, nous avons adopt&eacute; une m&eacute;thodologie fond&eacute;e sur l&rsquo;examen de la litt&eacute;rature concernant l&rsquo;analyse ergonomique des syst&egrave;mes d&rsquo;information, l&rsquo;utilisabilit&eacute; des biblioth&egrave;ques num&eacute;riques (crit&egrave;res et m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation) et l&rsquo;acceptation des technologies. Le recours &agrave; examen de la litt&eacute;rature avait deux objectifs&nbsp;: premi&egrave;rement, faire l&rsquo;&eacute;tat des connaissances sur le sujet en &eacute;valuant et en r&eacute;sumant les concepts cl&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;tude &agrave; savoir l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et la d&eacute;sirabilit&eacute;&nbsp;; et deuxi&egrave;mement, trouver les composantes et les crit&egrave;res &eacute;tablis pour chacune des trois dimensions &agrave; l&rsquo;&eacute;tude afin de cr&eacute;er un cadre d&rsquo;&eacute;valuation et &eacute;tablir des liens interpr&eacute;tatifs.&nbsp;</p> <p>&Agrave; partir du corpus collect&eacute; (non pas en fonction de la port&eacute;e temporelle des articles, mais bien de l&rsquo;impact de leur contribution dans le domaine &agrave; travers les indices de citations)&nbsp;et tenant compte des questions de recherche, nous avons subdivis&eacute; notre papier en deux parties. Ainsi, dans une premi&egrave;re partie, nous proposons les composantes, les crit&egrave;res et les mesures d&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL. Puis, dans une seconde partie, nous &eacute;tablissons, de fa&ccedil;on rudimentaire, un cadre interpr&eacute;tatif des liens possibles entre les diff&eacute;rentes dimensions de l&rsquo;&eacute;valuation que sont l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et la d&eacute;sirabilit&eacute;.&nbsp;</p> <h2>1.&nbsp;Composantes, crit&egrave;res et mesures des trois dimensions&nbsp;de l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL</h2> <h3>1.1. Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;</h3> <p>Le concept d&rsquo;utilit&eacute; renvoie &agrave; la capacit&eacute; offerte par le syst&egrave;me &agrave; l&rsquo;utilisateur pour atteindre ses objectifs (Senach, 1990).&nbsp;Davis&nbsp;(1989)&nbsp;dans son Mod&egrave;le d&rsquo;Acceptation des Technologies (TAM) d&eacute;finit l&rsquo;utilit&eacute; comme&nbsp;&laquo;&nbsp;le degr&eacute; auquel une personne croit que l&rsquo;utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me pourrait accroitre sa performance au travail&nbsp;&raquo;.&nbsp;Nielsen (1993) appr&eacute;hende l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;sous le double angle th&eacute;orique et pratique. L&rsquo;utilit&eacute; th&eacute;orique renverrait aux objectifs potentiellement atteignables avec le syst&egrave;me. L&rsquo;utilit&eacute; pratique, elle, aux objectifs effectivement atteints. Il y aurait donc une utilit&eacute; per&ccedil;ue comme Davis l&rsquo;&eacute;voque et une autre que nous qualifierons de tangible. Nous n&rsquo;&eacute;tablirons pas de distinction entre ces deux angles de l&rsquo;utilit&eacute;. Quelle qu&rsquo;en soit la conception, nous consid&eacute;rons l&rsquo;utilit&eacute;&nbsp;d&rsquo;un syst&egrave;me&nbsp;comme se rapportant &agrave; l&rsquo;ad&eacute;quation entre son contenu, ses fonctionnalit&eacute;s et les besoins de l&rsquo;utilisateur.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL consiste donc &agrave; v&eacute;rifier s&rsquo;il y a bien ad&eacute;quation entre les besoins informationnels d&eacute;finis par l&rsquo;utilisateur &agrave; travers sa requ&ecirc;te et le contenu du syst&egrave;me perceptible par le biais des r&eacute;sultats obtenus. Aussi, elle recouvre l&rsquo;apport du syst&egrave;me dans la r&eacute;solution du probl&egrave;me informationnel. En partant de l&agrave;, nous avan&ccedil;ons que l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL repose sur deux composantes&nbsp;: la performance du syst&egrave;me (Senach, 1990) et l&rsquo;avantage relatif (Rogers, 1995).&nbsp;</p> <p>La performance d&rsquo;un SRIL se rapporte &agrave; son efficacit&eacute;, c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; la capacit&eacute; du syst&egrave;me &agrave; ramener des r&eacute;ponses pertinentes &agrave; la demande de l&rsquo;utilisateur. Elle se r&eacute;f&egrave;re &agrave; la comparaison entre les r&eacute;sultats obtenus et les r&eacute;sultats qui doivent &ecirc;tre id&eacute;alement obtenus. La question qui se pose est de savoir comment appr&eacute;hender ces r&eacute;sultats id&eacute;als. Il est clair que la performance est tributaire d&rsquo;une part de la structure informatique et de l&rsquo;organisation des index du syst&egrave;me et d&rsquo;autre part des connaissances implicites de l&rsquo;utilisateur (Lef&egrave;vre, 2000). Ainsi, le syst&egrave;me peut ramener des documents en parfaite r&eacute;ponse &agrave; la requ&ecirc;te formul&eacute;e et conform&eacute;ment aux algorithmes donc logiquement pertinents, alors que l&rsquo;utilisateur peut les trouver moins pertinents par rapport &agrave; ses acquis ant&eacute;rieurs. En revanche, des documents consid&eacute;r&eacute;s par le syst&egrave;me comme relativement loin de la requ&ecirc;te (classement &agrave; l&rsquo;affichage des r&eacute;sultats) peuvent &ecirc;tre trouv&eacute;s par l&rsquo;utilisateur comme pertinents.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;avantage relatif, lui se rapporte &agrave; la perception par l&rsquo;utilisateur que le syst&egrave;me est meilleur ou plus performant que les syst&egrave;mes existants. Cette &laquo;&nbsp;performance&nbsp;&raquo; est d&eacute;pendante des besoins particuliers &agrave; chaque groupe d&rsquo;utilisateurs et concerne le gain cognitif et la r&eacute;duction de l&rsquo;incertitude. En effet, les utilisateurs dans leur qu&ecirc;te d&rsquo;information identifient un probl&egrave;me sp&eacute;cifique et d&eacute;terminent le manque qu&rsquo;ils souhaitent voir le syst&egrave;me combler. Un SRIL utile et pr&eacute;sentant un avantage est celui qui permet aux utilisateurs de combler leurs lacunes cognitives, de r&eacute;pondre &agrave; leurs besoins informationnels et/ou de r&eacute;duire leurs incertitudes sur un sujet, un probl&egrave;me donn&eacute;&nbsp;; et cela dans un laps de temps relativement court,&nbsp;&nbsp;&agrave; un cout moindre avec des efforts techniques et cognitifs tr&egrave;s r&eacute;duits.</p> <table align="left" border="1" cellpadding="1" cellspacing="1" style="width:700px;"> <caption>Tableau 1. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</caption> <thead> <tr> <th scope="col">Composantes</th> <th scope="col">Indicateurs empiriques</th> <th scope="col">Crti&egrave;res heuristiques</th> </tr> </thead> <tbody> <tr> <td> <p>Performance du syst&egrave;me</p> </td> <td> <ul> <li>Taux de rappel</li> <li>Taux de pr&eacute;cision&nbsp;</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Ad&eacute;quation r&eacute;ponses /requ&ecirc;tes&nbsp;</li> <li>Atteinte des objectifs&nbsp;de recherche</li> </ul> </td> </tr> <tr> <td>Avantage relatif</td> <td> <ul> <li>Diff&eacute;rence entre niveau de connaissance initial et terminal.</li> <li>Comparaison &agrave; l&rsquo;apport cognitif d&rsquo;autre SRIL.</li> </ul> </td> <td> <ul> <li style="text-align: left;">Ad&eacute;quation contenus / besoins informationnels.</li> <li style="text-align: left;">Processus cognitifs et m&eacute;ta cognitifs de&nbsp;r&eacute;solution de probl&egrave;me</li> </ul> </td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>Le tableau 1 ci-dessus indique que l&rsquo;&eacute;valuation empirique de l&rsquo;utilit&eacute; repose d&rsquo;une part sur la comparaison de l&rsquo;apport cognitif &agrave; des groupes de sujets soumis &agrave; des t&acirc;ches avant et apr&egrave;s l&rsquo;utilisation d&rsquo;un SRIL ou plusieurs SRIL (Tricot et al., 2003)&nbsp;; et d&rsquo;autre part, elle passe par l&rsquo;&eacute;valuation des taux de rappel[1]&nbsp;et de pr&eacute;cision[2]. Un SRIL utile est celui qui pr&eacute;sente des taux de pr&eacute;cision et de rappel &eacute;gaux &agrave; 1. En clair, il s&rsquo;agit d&rsquo;un syst&egrave;me qui retourne &agrave; la suite d&rsquo;une requ&ecirc;te tous les documents pertinents (rappel =1), et seulement tous les documents pertinents (pr&eacute;cision =1). Rappelons que ces deux mesures ne doivent pas &ecirc;tre calcul&eacute;es et interpr&eacute;t&eacute;es sous un angle binaire, selon lequel un syst&egrave;me serait totalement performant ou pas du tout.&nbsp;&nbsp;Ce serait tr&egrave;s simpliste dans la mesure o&ugrave; les taux de rappel et de pr&eacute;cision sont fortement li&eacute;s au contenu et &agrave; la requ&ecirc;te. C&rsquo;est pourquoi l&rsquo;&eacute;valuation de la performance est caract&eacute;ris&eacute;e par des courbes&nbsp;pr&eacute;cision-rappelqui indiquent les variations conjointes de ces deux indices compl&eacute;mentaires (Lef&egrave;vre, 2000).</p> <p>Pour l&rsquo;approche heuristique de l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL, nous proposons quatre crit&egrave;res (tableau 1) tir&eacute;s de la norme ISO 9241-110 (2006), notamment ses principes (1) ad&eacute;quation &agrave; la t&acirc;che et (3) conformit&eacute; aux attentes des utilisateurs. Ces crit&egrave;res se rapportent globalement &agrave; la correspondance entre la requ&ecirc;te formul&eacute;e et les r&eacute;ponses fournies par le syst&egrave;me, d&rsquo;une part; et &agrave; l&rsquo;ad&eacute;quation entre les besoins informationnels et les ressources disponibles dans le SRIL, d&rsquo;autre part. Par ailleurs, nous voulons souligner que l&rsquo;&eacute;valuation ici prend en compte la mise en &oelig;uvre des processus cognitifs et m&eacute;tacognitifs sollicit&eacute;s dans la r&eacute;solution du probl&egrave;me initial.</p> <h3>1.2. Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute;</h3> <p>L&rsquo;utilisabilit&eacute; renvoie &agrave; la facilit&eacute; d&rsquo;utilisation, c&rsquo;est-&agrave;-dire au degr&eacute; de facilit&eacute; associ&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me. En d&rsquo;autres termes, un dispositif utilisable est celui qui offre des &laquo;&nbsp;interactions simples et efficaces&nbsp;qui tiennent compte des modes de raisonnement&nbsp;(des utilisateurs), de leur charge de travail et de leurs contraintes (t&acirc;che, environnement, poste) et astreintes (fatigue) &hellip; (et qui) garantir un haut niveau de performance humaine et technique.&nbsp;&raquo; (Brangier et al, 2015).&nbsp;Un syst&egrave;me utilisable est donc celui qui est facile &agrave; prendre en main, qui guide l&rsquo;utilisateur au cours de ses interactions et qui anticipe, tol&egrave;re les erreurs &eacute;ventuelles de l&rsquo;utilisateur.&nbsp;Il est traditionnellement associ&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisabilit&eacute; cinq composantes&nbsp;:l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute;, la m&eacute;morabilit&eacute;, la gestion d&rsquo;erreurs, la satisfaction&nbsp;(Nielsen, 1993, Brangier &amp; Barcenilla, 2003).&nbsp;La satisfaction ne nous est pas apparue comme une composante pertinente de l&rsquo;utilisabilit&eacute;. En effet, l&rsquo;utilisateur peut &ecirc;tre insatisfait pour des raisons diverses m&ecirc;me si le syst&egrave;me lui permet d&rsquo;accomplir facilement sa t&acirc;che. Elle est donc moins li&eacute;e &agrave; la facilit&eacute; utilisation, qu&acute;&agrave; la perception de l&rsquo;avantage offert par le syst&egrave;me c&rsquo;est-&agrave;-dire son utilit&eacute;. Ainsi, nous avons retenu comme composantes de l&rsquo;utilisabilit&eacute;&nbsp;: l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute;, la gestion des erreurs et la m&eacute;morabilit&eacute;.</p> <p>L&rsquo;efficience est la capacit&eacute; du syst&egrave;me de permettre &agrave; l&rsquo;utilisateur d&rsquo;accomplir une t&acirc;che sp&eacute;cifique en mobilisant un minimum d&rsquo;efforts (Brangier &amp; Barcenilla, op.cit.).&nbsp;L&rsquo;efficience est li&eacute;e&nbsp;aux efforts &agrave; la fois techniques et cognitifs fournis par l&rsquo;utilisateur dans son interaction avec le syst&egrave;me : plus l&rsquo;effort est faible, plus l&rsquo;efficience est &eacute;lev&eacute;e.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;apprenabilit&eacute; se r&eacute;f&egrave;re d&rsquo;une part &agrave; la facilit&eacute; avec laquelle l&rsquo;utilisateur peut accomplir des t&acirc;ches relativement basiques d&egrave;s sa premi&egrave;re interaction avec le syst&egrave;me ; et d&rsquo;autre part, elle recouvre la prise en main ais&eacute;e du syst&egrave;me (Seffah et al, 2006).&nbsp;</p> <p>La gestion des erreurs d&eacute;signe quant &agrave; elle, les fonctionnalit&eacute;s permettant d&rsquo;&eacute;viter ou de r&eacute;duire les erreurs, et de facilement les corriger lorsqu&rsquo;elles surviennent (Bastien &amp; Scapi., 1993). Ainsi, le syst&egrave;me devrait aider &agrave; reconnaitre, &agrave; diagnostiquer et &agrave; rem&eacute;dier ais&eacute;ment aux erreurs en sugg&eacute;rant une solution appropri&eacute;e.</p> <p>La m&eacute;morabilit&eacute; qui est souvent prise en m&ecirc;me temps que l&rsquo;apprenabilit&eacute; fait r&eacute;f&eacute;rence au degr&eacute; de facilit&eacute; pour un utilisateur peu fr&eacute;quent du syst&egrave;me d&rsquo;accomplir &agrave; nouveau une t&acirc;che apr&egrave;s une p&eacute;riode d&rsquo;inactivit&eacute; plus ou moins longue. En clair, un utilisateur qui apr&egrave;s un long temps d&rsquo;inutilisation du syst&egrave;me &agrave; l&rsquo;impression d&rsquo;effectuer un nouvel apprentissage, il est tr&egrave;s probable que le syst&egrave;me pr&eacute;sente une mauvaise m&eacute;morabilit&eacute;.&nbsp;</p> <p>Pour ce qui concerne le comment &eacute;valuer ces diff&eacute;rentes composantes de l&rsquo;utilisabilit&eacute;, le tableau 2 ci-dessous montre que pour l&rsquo;&eacute;valuation empirique, les indicateurs sont relatifs au temps d&rsquo;accomplissement des t&acirc;ches, &agrave; l&rsquo;affordance, ainsi qu&rsquo;au taux, &agrave; la nature et &agrave; la gravit&eacute; des erreurs.</p> <table align="left" border="1" cellpadding="1" cellspacing="1" style="width:700px;"> <caption>Tableau 2. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</caption> <thead> <tr> <th scope="col">Composantes</th> <th scope="col">Indicateurs empiriques</th> <th scope="col">Crit&egrave;res heuristiques</th> </tr> </thead> <tbody> <tr> <td>Efficience</td> <td> <ul> <li>le nombre de fonctions utilis&eacute;es pour r&eacute;aliser une t&acirc;che.</li> <li>le nombre de modes op&eacute;ratoires ex&eacute;cut&eacute;s pour accomplir une t&acirc;che donn&eacute;e.</li> <li>les ressources cognitives n&eacute;cessaires pour atteindre les objectifs de recherche.</li> <li>le temps mis par l&rsquo;utilisateur pour r&eacute;aliser la t&acirc;che.</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Fonctionnalit&eacute;s de raccourcis et de navigation&nbsp;</li> <li>Fonctionnalit&eacute;s de recherche: <ul> <li>S&eacute;lection de bases de&nbsp;&nbsp;&nbsp;donn&eacute;es</li> <li>Op&eacute;rateurs de recherche</li> <li>Formulation de requ&ecirc;tes.</li> <li>Index et langage&nbsp;d&rsquo;interrogation</li> </ul> </li> <li>Affichage/Affinement et exploitation des r&eacute;sultats</li> </ul> </td> </tr> <tr> <td>Apprenabilit&eacute;</td> <td> <ul> <li>la capacit&eacute; du&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;&agrave; &ecirc;tre d&eacute;couvert naturellement (affordance).</li> <li>la nature des&nbsp;difficult&eacute;s rencontr&eacute;es par les utilisateurs.</li> <li>la disponibilit&eacute; et accessibilit&eacute;&nbsp;de la documentation d&rsquo;utilisation</li> <li>la facilit&eacute; d&rsquo;usage de l&rsquo;aide informatis&eacute;e</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Guidance du nouvel utilisateur</li> <li>Feedback</li> <li>Contr&ocirc;labilit&eacute;&nbsp;</li> <li>Aide &agrave; la recherche et &agrave; l&rsquo;exploitation des r&eacute;sultats</li> </ul> </td> </tr> <tr> <td>M&eacute;morabilit&eacute;</td> <td> <ul> <li>le nombre de fois o&ugrave; l&rsquo;usager a recours &agrave; une aide interne ou externe</li> <li>le nombre d&rsquo;erreurs commises,</li> <li>le temps d&rsquo;ex&eacute;cution d&rsquo;une t&acirc;che pr&eacute;alablement accomplie&nbsp;</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Sauvegarde des requ&ecirc;tes et r&eacute;sultats de recherche</li> <li>M&eacute;morisation</li> </ul> </td> </tr> <tr> <td>Gestion des erreurs</td> <td> <ul> <li>le nombre d&rsquo;erreurs commises par l&rsquo;utilisateur et le nombre de r&eacute;cup&eacute;rations.</li> <li>&Eacute;valuer la compr&eacute;hension des messages de correction</li> <li>les temps n&eacute;cessaires &agrave; la correction des erreurs.</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Pr&eacute;vention des erreurs&nbsp;</li> <li>Exactitude et clart&eacute; des messages d&#39;erreur</li> <li>R&eacute;cup&eacute;ration d&rsquo;erreur&nbsp;</li> </ul> </td> </tr> </tbody> </table> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>L&rsquo;indicateur temps d&rsquo;accomplissement d&rsquo;une t&acirc;che ne peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; qu&rsquo;en fonction de la nature et du contexte d&rsquo;utilisation. En effet, pour un SRIL, les contraintes temporelles sont diff&eacute;rentes lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de rechercher des informations pratiques sur les horaires de la biblioth&egrave;que ou de trouver des r&eacute;f&eacute;rences bibliographies dans le catalogue.&nbsp;</p> <p>Aussi, le temps d&rsquo;ex&eacute;cution peut &ecirc;tre influenc&eacute; par la vitesse de la connexion de l&rsquo;utilisateur et la densit&eacute; du trafic sur le syst&egrave;me au moment de la r&eacute;alisation de la t&acirc;che. Le temps est &eacute;galement utile pour &eacute;valuer&nbsp;la complexit&eacute; de l&rsquo;interaction avec le syst&egrave;me en termes de nombre de commandes, d&rsquo;op&eacute;rations ou de proc&eacute;dures requises. Nous proposons en outre de mesurer le nombre de clics et de raccourcis n&eacute;cessaires pour acc&eacute;der &agrave; une information, un formulaire, ou &agrave; une ressource.</p> <p>L&rsquo;approche empirique concerne &eacute;galement l&rsquo;affordance du SRIL&nbsp;c&rsquo;est-&agrave;-dire sa capacit&eacute; &agrave; proposer des fonctionnalit&eacute;s tellement &eacute;videntes que l&rsquo;utilisateur au cours de son interaction (m&ecirc;me pour sa premi&egrave;re) identifie correctement ce qu&rsquo;il doit faire (Brangier &amp; Barcenilla, 2003). En outre, le syst&egrave;me s&rsquo;il propose des aides, celles-ci sont faciles &agrave; appr&eacute;hender et le processus d&rsquo;apprentissage est ais&eacute;, ne n&eacute;cessitant pas &laquo;&nbsp;trop&nbsp;&raquo; d&rsquo;efforts cognitifs et techniques.</p> <p>Pour l&rsquo;&eacute;valuation heuristique, les crit&egrave;res propos&eacute;s sont largement emprunt&eacute;s &agrave; Chowdhury, 2004,&nbsp;Silvis, Bothma et De Beer (2018). Ces crit&egrave;res reposent sur l&rsquo;inspection des options de navigation et de raccourcis, des fonctionnalit&eacute;s de recherche et de celles d&rsquo;aide fournies par le syst&egrave;me. Les fonctionnalit&eacute;s de recherche recouvrent trois &eacute;tapes fondamentales de la recherche d&rsquo;information&nbsp;: la s&eacute;lection des bases de donn&eacute;es, la formulation des requ&ecirc;tes et la manipulation des r&eacute;sultats. Les diff&eacute;rentes possibilit&eacute;s et options de recherche et d&rsquo;affinement des r&eacute;sultats propos&eacute;es ont un impact significatif sur l&#39;utilisabilit&eacute; du syst&egrave;me (Chowdhury, op.cit.). Au cours de sa recherche d&rsquo;informations, le syst&egrave;me devrait donc proposer diff&eacute;rentes aides &agrave; l&rsquo;utilisateur. Ces aides se traduisent par la mise &agrave; disposition d&rsquo;outils du type guide ou tutoriel &agrave; la pr&eacute;vention et &agrave; la correction d&rsquo;erreurs &eacute;ventuelles.</p> <h3>1.3. Composantes, crit&egrave;res et mesures d&rsquo;&eacute;valuation de la d&eacute;sirabilit&eacute;</h3> <p>La d&eacute;sirabilit&eacute; correspond aux affects personnels que l&rsquo;utilisateur peut ressentir &agrave; l&rsquo;&eacute;gard d&rsquo;un syst&egrave;me. Pour &eacute;tablir un lien entre un syst&egrave;me et un utilisateur, il faudrait que ce dernier soit en ait besoin soit veuille l&rsquo;utiliser ou id&eacute;alement les deux (Schmidt et Etches, 2016). Un syst&egrave;me, bien qu&rsquo;utile et utilisable, peut &ecirc;tre largement sous-utilis&eacute; s&rsquo;il n&rsquo;est pas plaisant &agrave; utiliser. En effet, les utilisateurs sont des &ecirc;tres &agrave; la fois rationnels et &eacute;motifs. Ils recherchent des syst&egrave;mes qui en plus des aspects fonctionnels et pratiques d&rsquo;utilisation procurent du plaisir et des &eacute;motions &agrave; l&rsquo;utilisation.&nbsp;&Agrave; partir de l&agrave;, un&nbsp;syst&egrave;me d&eacute;sirable est donc un syst&egrave;me pour lequel l&rsquo;utilisateur a une certaine attirance, un plaisir &agrave; son utilisation et qui est conforme en termes fonctionnels aux attentes de l&rsquo;utilisateur. En partant des travaux de Norman (2012),&nbsp;Desmet, Hekkert et Hillen (2004) et Hassenzahl &amp; Tractinsky (2006), nous avan&ccedil;ons que la d&eacute;sirabilit&eacute; est per&ccedil;ue &agrave; deux niveaux d&rsquo;&eacute;motions. Premi&egrave;rement, il s&rsquo;agit de l&rsquo;&eacute;motion ant&eacute;c&eacute;dente &agrave; l&rsquo;utilisation du syst&egrave;me. Elle est &eacute;prouv&eacute;e &agrave; partir d&rsquo;un jugement &agrave; priori fond&eacute; sur l&rsquo;apparence du syst&egrave;me. Ce qui induit l&rsquo;existence d&rsquo;une relation &laquo;&nbsp;directe&nbsp;&raquo; entre la mani&egrave;re de concevoir le syst&egrave;me, c&rsquo;est-&agrave;-dire le design, l&rsquo;esth&eacute;tique et les &eacute;motions qu&rsquo;il peut susciter. Deuxi&egrave;mement, l&rsquo;&eacute;motion est la r&eacute;sultante de l&rsquo;interaction avec le syst&egrave;me. Elle apparait &agrave; post&eacute;riori et se fonde sur l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;utilisation. Elle implique une relation entre les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;utilisateur et celles du syst&egrave;me.&nbsp;Deux composantes se d&eacute;gagent donc pour mesurer la d&eacute;sirabilit&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me&nbsp;: l&rsquo;apparence esth&eacute;tique et l&rsquo;ad&eacute;quation contexte-utilisateur.</p> <p>L&rsquo;apparence esth&eacute;tique se rapporte aux aspects visuels du syst&egrave;me pr&eacute;sent&eacute;s de mani&egrave;re attrayante afin de susciter des affects positifs (amusement, plaisir, joie, etc.) chez l&rsquo;utilisateur. Elle est &eacute;galement per&ccedil;ue sous l&rsquo;angle de l&rsquo;agencement interface-contenu. Par exemple, les interfaces de recherche et de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats sont pr&eacute;sent&eacute;es de mani&egrave;re attractive afin d&rsquo;inciter l&rsquo;utilisateur soit &agrave; compl&eacute;ter les formulaires de recherche, soit &agrave; activer les liens hypertextuels ou hyperm&eacute;dias &agrave; la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats. Ainsi, un SRIL pr&eacute;sentant une apparence esth&eacute;tique acceptable est celui qui d&rsquo;une part, incite &agrave; son utilisation de par son attrait visuel et d&rsquo;autre part, &eacute;tablit chez le chercheur d&rsquo;information,&nbsp;une attitude affective&nbsp;(au travers des interfaces conviviales et agr&eacute;ables), au moment o&ugrave; ce dernier mobilise ces capacit&eacute;s cognitives et techniques pour trouver l&rsquo;information (Tricot et al., 2003).</p> <p>L&rsquo;ad&eacute;quation contexte-utilisateur est issue du construit &laquo;&nbsp;compatibilit&eacute;&nbsp;&raquo; de Rogers (1995) et se traduit par le degr&eacute;&nbsp;auquel le syst&egrave;me est consid&eacute;r&eacute; comme &eacute;tant conforme aux valeurs existantes, aux exp&eacute;riences ant&eacute;rieures ainsi qu&rsquo;aux besoins des utilisateurs potentiels. En clair, le SRIL doit parfaitement s&rsquo;imbriquer dans les pratiques courantes de l&rsquo;utilisateur. L&rsquo;ad&eacute;quation passe &eacute;galement par&nbsp;la perception que le syst&egrave;me et son contenu sont importants, attendus ou souhait&eacute;s par l&rsquo;utilisateur dans ses activit&eacute;s.</p> <table border="1" cellpadding="1" cellspacing="1" style="width:700px;"> <caption>Tableau 3. Indicateurs et crit&egrave;res pour l&rsquo;&eacute;valuation de la d&eacute;sirabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL</caption> <thead> <tr> <th scope="col">Composantes</th> <th scope="col">Indicateurs empiriques</th> <th scope="col">Crit&egrave;res heuristiques</th> </tr> </thead> <tbody> <tr> <td>Apparence esth&eacute;tique</td> <td> <ul> <li>les remarques positives et/ou commentaires n&eacute;gatifs&nbsp;sur l&rsquo;aspect esth&eacute;tique du syst&egrave;me&nbsp;;</li> <li>le degr&eacute; d&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;agr&eacute;abilit&eacute; du syst&egrave;me.</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Fonctionnalit&eacute;s g&eacute;n&eacute;rales de l&rsquo;interface <ul> <li>Type d&rsquo;interface et langue</li> <li>Options de navigation</li> <li>Couleurs, typographie,&nbsp;</li> <li>Mise en page et les graphiques.</li> </ul> </li> </ul> </td> </tr> <tr> <td>Ad&eacute;quation contexte-utilisateur</td> <td> <ul> <li>le nombre de fois qu&rsquo;un utilisateur exprime de la frustration et/ou de la satisfaction.</li> <li>le degr&eacute; de satisfaction du besoin informationnel par le syst&egrave;me</li> </ul> </td> <td> <ul> <li>Adaptabilit&eacute;&nbsp;du syst&egrave;me&nbsp;&nbsp;;</li> <li>Compatibilit&eacute;&nbsp;fonctionnalit&eacute;s syst&egrave;me /caract&eacute;ristiques socio-techniques des utilisateurs</li> </ul> </td> </tr> </tbody> </table> <p>L&rsquo;&eacute;valuation empirique en g&eacute;n&eacute;rale se fonde sur l&rsquo;affect, le sentiment des utilisateurs par rapport au design du syst&egrave;me, et l&rsquo;enjouement ressenti &agrave; son utilisation. Il s&rsquo;appuie &eacute;galement sur le degr&eacute; de satisfaction de l&rsquo;utilisateur par rapport &agrave; son besoin informationnel initial. Ces indicateurs sont mesurables &agrave; partir d&rsquo;une enqu&ecirc;te de satisfaction par questionnaire ou entrevue ou tout simplement &agrave; travers l&rsquo;observation des attitudes et gestes de l&rsquo;utilisateur au cours de son interaction avec le syst&egrave;me.&nbsp;</p> <p>L&rsquo;&eacute;valuation heuristique quant &agrave; elle concerne la capacit&eacute; du dispositif &agrave; prendre en compte les caract&eacute;ristiques socio-techniques des utilisateurs (perceptions, habitudes, attentes, etc.) et &agrave; s&#39;int&eacute;grer dans leur activit&eacute; r&eacute;elle. Pour ce faire, nous proposons les crit&egrave;res fonctionnalit&eacute;s de l&rsquo;interface de Chowdhury (2004), l&rsquo;aspect esth&eacute;tique de Buchanan &amp; Salako (2009) et&nbsp;&nbsp;la compatibilit&eacute; de Bastien &amp; Scapi (op.cit.).</p> <h2>2. Interpr&eacute;tation des relations entre les trois dimensions de l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL</h2> <p>Dans cette partie, nous &eacute;tudions les relations entre utilit&eacute;, utilisabilit&eacute; et d&eacute;sirabilit&eacute; pour en proposer un mod&egrave;le conceptuel. Nous partons du fait que l&rsquo;&eacute;valuateur est libre de ne choisir que quelques crit&egrave;res ou indicateurs de chacune des composantes avec pour but de d&eacute;terminer le niveau de satisfaction de chaque dimension. Les mod&egrave;les ant&eacute;rieurs ont consid&eacute;r&eacute; que l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me &eacute;tait essentiellement fonction de l&rsquo;utilit&eacute; et de l&rsquo;utilisabilit&eacute;. Ils n&rsquo;ont donc examin&eacute; que quelques relations standards entre l&rsquo;utilit&eacute;, l&rsquo;utilisabilit&eacute; et l&rsquo;acceptabilit&eacute;. Contrairement &agrave; ces mod&egrave;les, celui (figure 1) que nous proposons int&egrave;gre la d&eacute;sirabilit&eacute; (consid&eacute;r&eacute; comme l&rsquo;un des piliers du design thinking selon Schmidt &amp; Etches, 2016&nbsp;) et consid&egrave;re l&rsquo;acceptabilit&eacute; comme une &eacute;tape de l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;utilisation qui s&rsquo;inscrit dans le continuum de l&rsquo;adoption de la technologie (Kouakou, 2015&nbsp;). L&rsquo;originalit&eacute; de notre mod&egrave;le repose &eacute;galement sur le fait qu&rsquo;il associe &agrave; chacune des dimensions, diff&eacute;rentes&nbsp;composantes, pour lesquelles il propose diff&eacute;rents crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>(Figure 1 &agrave; inserer)</p> <h3>2.1. Relations entre les composantes des trois dimensions&nbsp;</h3> <p>A l&rsquo;instar de plusieurs &eacute;tudes (Xu, 2018 ; Tsakonas, 2008&nbsp;; Brangier &amp; Barcenilla, 2003) nous postulons que les diff&eacute;rentes composantes de notre mod&egrave;le sont li&eacute;es les unes des autres.</p> <p>Pour l&rsquo;utilisabilit&eacute;, des recherches (Xu, op.cit.&nbsp;; Buchanan &amp; Salakko, 2009) ont montr&eacute; qu&rsquo;il existe une corr&eacute;lation entre l&rsquo;efficience, l&rsquo;apprenabilit&eacute; et la gestion des erreurs. G&eacute;n&eacute;ralement, ces relations peuvent se formuler comme suit&nbsp;:</p> <ul> <li>Un syst&egrave;me facile &agrave; apprendre et qui apporte une aide &agrave; la pr&eacute;vention et &agrave; la correction des erreurs est n&eacute;cessairement efficient.</li> <li>Un syst&egrave;me efficient pr&eacute;sente n&eacute;cessairement une bonne gestion des erreurs</li> <li>Un syst&egrave;me offrant une aide &agrave; la correction des erreurs n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement m&eacute;morisable</li> <li>Un syst&egrave;me m&eacute;morisable n&rsquo;est pas forcement efficient.</li> <li>Un syst&egrave;me efficient et facile &agrave; apprendre n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement m&eacute;morisable.</li> </ul> <p>En ce qui concerne l&rsquo;utilit&eacute;, il est &agrave; noter que seule la performance du syst&egrave;me est prise en compte par les &eacute;tudes (Xu, op.cit. ; 2019) comme &eacute;tant significativement associ&eacute;e &agrave; la qualit&eacute; du syst&egrave;me. Dans notre mod&egrave;le, nous admettons qu&rsquo;un syst&egrave;me performant ne pr&eacute;sente pas syst&eacute;matiquement un avantage relatif au besoin informationnel de l&rsquo;utilisateur. En effet, un syst&egrave;me peut retourner en r&eacute;ponse &agrave; une requ&ecirc;te une grande partie des ressources contenues dans la base de donn&eacute;es donc avoir un bon taux de rappel et de pr&eacute;cision sauf que ces r&eacute;ponses peuvent ne pas satisfaire le besoin informationnel de l&rsquo;utilisateur. Dans ce cas, les r&eacute;sultats doivent &ecirc;tre interpr&eacute;t&eacute;s en tenant compte des param&egrave;tres tels que le contenu global de la base de donn&eacute;es et la qualit&eacute; de l&rsquo;indexation.&nbsp;</p> <p>Enfin pour la d&eacute;sirabilit&eacute;, rappelons que jusqu&rsquo;ici aucune &eacute;tude ne l&rsquo;a int&eacute;gr&eacute; comme dimension de l&rsquo;&eacute;valuation des SRIL. Contrairement aux deux autres dimensions, il n&rsquo;existe pas de corr&eacute;lation entre les deux composantes. En effet, un syst&egrave;me esth&eacute;tiquement bien &eacute;labor&eacute; ne signifie pas qu&rsquo;il s&rsquo;int&egrave;gre parfaitement dans le contexte de l&rsquo;utilisateur. En clair, un syst&egrave;me pr&eacute;sentant un aspect visuel attrayant n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement celui attendu par l&rsquo;utilisateur. Il n&rsquo;y a donc pas de relation de causalit&eacute; entre les deux composantes. L&rsquo;&eacute;valuateur doit donc les appr&eacute;hender s&eacute;par&eacute;ment, mais de fa&ccedil;on compl&eacute;mentaire en gardant &agrave; l&rsquo;id&eacute;e le caract&egrave;re subjectif de la composante aspect esth&eacute;tique.</p> <h3>2.2. Relations entre les trois dimensions utilit&eacute; &ndash; utilisabilit&eacute; &ndash; d&eacute;sirabilit&eacute;&nbsp;</h3> <p>Il pourrait apparaitre que les trois dimensions d&rsquo;&eacute;valuation (utilit&eacute; &ndash; utilisabilit&eacute; &ndash; d&eacute;sirabilit&eacute;)&nbsp;sont relativement simples et se r&eacute;sument pour chacune d&rsquo;entre elles &agrave; l&rsquo;addition de leurs composantes respectives. En tenant compte de fa&ccedil;on sommaire de ces composantes et de leurs crit&egrave;res associ&eacute;s (voir point 2), nous pouvons &ecirc;tre tent&eacute;s d&rsquo;affirmer qu&rsquo;il serait ais&eacute; d&rsquo;&eacute;valuer l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL. Cependant, le fait de satisfaire les crit&egrave;res ne garantit en rien l&rsquo;acceptabilit&eacute;. Il convient de noter que malgr&eacute; les relations de proximit&eacute; qui s&rsquo;&eacute;tablissent entre elles, l&rsquo;utilit&eacute; n&rsquo;est pas l&rsquo;utilisabilit&eacute;, pas plus que l&rsquo;utilisabilit&eacute; n&rsquo;est la d&eacute;sirabilit&eacute;.&nbsp;</p> <p>Ainsi, un SRIL utile et utilisable n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement d&eacute;sirable ou encore un SRIL d&eacute;sirable n&rsquo;est pas forcement utile ni m&ecirc;me utilisable. Aussi, la facile utilisation d&rsquo;un syst&egrave;me ne garantit pas de son utilit&eacute;. En effet, un SRIL dont la prise en main est ais&eacute;e, mais ne permet pas aux utilisateurs de combler leur besoin informationnel parce que ne ramenant pas de r&eacute;ponses pr&eacute;cises aux requ&ecirc;tes sera difficilement accept&eacute; et par ricochet moins utilis&eacute;.&nbsp;</p> <p>Par ailleurs, bien que l&rsquo;utilit&eacute; soit une dimension n&eacute;cessaire pour l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL, elle n&rsquo;est pas suffisante si l&rsquo;individu n&rsquo;arrive pas &agrave; l&rsquo;utiliser ou encore doit fournir beaucoup d&rsquo;efforts cognitifs et techniques pour l&rsquo;utiliser ou tout simplement s&rsquo;il n&rsquo;appr&eacute;cie pas l&rsquo;aspect visuel de l&rsquo;interface. Dans cette perspective, l&rsquo;acceptabilit&eacute; d&rsquo;un SRIL d&eacute;pendra de la relation entre les fonctionnalit&eacute;s du syst&egrave;me et leur facilit&eacute; d&rsquo;utilisation. Cependant, &eacute;valuer l&rsquo;acceptabilit&eacute; ne peut tenir qu&rsquo;&agrave; ce seul crit&egrave;re de facile prise en main des fonctionnalit&eacute;s. Le SRIL peut proposer les fonctions de recherche et de pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats, ainsi que l&rsquo;indexation requise, qui par ailleurs seraient facilement utilisables, pourtant, il peut ne pas &ecirc;tre accept&eacute; par l&rsquo;utilisateur. Le syst&egrave;me doit au pr&eacute;alable satisfaire les besoins informationnels, mais &eacute;galement doit &ecirc;tre bon, n&eacute;cessaire, profitable, indispensable, voire salutaire, c&rsquo;est-&agrave;-dire d&eacute;sirable. Ainsi, l&rsquo;utilisation de certains syst&egrave;mes peut se faire de fa&ccedil;on &laquo;&nbsp;naturelle&nbsp;&raquo; parce que s&rsquo;int&eacute;grant dans le contexte de l&rsquo;utilisateur (son cadre de vie) ou se situant dans la continuit&eacute; des syst&egrave;mes existants et que par ailleurs leur utilit&eacute; &laquo;&nbsp;va de soi&nbsp;&raquo; (&agrave; titre d&rsquo;exemple, l&rsquo;OPAC de la biblioth&egrave;que d&rsquo;une universit&eacute; pour un &eacute;tudiant, celui de la m&eacute;diath&egrave;que d&rsquo;une commune pour un r&eacute;sident, celui du centre de documentation d&rsquo;une institution pour un employ&eacute;, etc.). En revanche, quand il s&rsquo;agit d&rsquo;un syst&egrave;me dit &eacute;mergent pour lequel l&rsquo;utilisateur n&rsquo;y a pas r&eacute;guli&egrave;rement recours, m&ecirc;me s&rsquo;il int&egrave;gre le contexte de travail, son acceptabilit&eacute; se fera progressivement au fur et &agrave; mesure que l&rsquo;utilit&eacute; du syst&egrave;me se construira.</p> <p>Au total,&nbsp;notre mod&egrave;le dispose que l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL ne repose pas sur une relation binaire entre les dimensions, mais bien sur un ensemble de relations discr&egrave;tes et continues entre elles et en leur sein.&nbsp;</p> <h3>2.3. &laquo;&nbsp;Quand&nbsp;&raquo; s&rsquo;applique notre mod&egrave;le&nbsp;?&nbsp;</h3> <p>Notre mod&egrave;le est applicable &agrave; diff&eacute;rentes&nbsp;&eacute;tapes de la &laquo;&nbsp;vie&nbsp;&raquo; du syst&egrave;me&nbsp;:&nbsp;&nbsp;en partant de la conception (&agrave; priori) au d&eacute;ploiement (&agrave; post&eacute;riori) en passant par l&rsquo;exp&eacute;rimentation (en fin de conception). L&rsquo;&eacute;valuation en phase de conception vise &agrave; faire v&eacute;rifier par les concepteurs que le syst&egrave;me permettra aux utilisateurs d&rsquo;atteindre sans grande difficult&eacute; le but pour lequel il est construit. &Agrave; ce stade, l&rsquo;&eacute;valuation permet de corriger rapidement et &agrave; moindre cout les &eacute;ventuels probl&egrave;mes qui pourraient &ecirc;tre on&eacute;reux techniquement et financi&egrave;rement, voire impossibles &agrave; corriger &agrave; la fin de la conception (Tricot et al., 2003). L&rsquo;&eacute;valuation en fin de conception, c&rsquo;est-&agrave;-dire au moment de l&rsquo;exp&eacute;rimentation du syst&egrave;me s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; sa version b&ecirc;ta. Durant cette &eacute;tape, l&rsquo;&eacute;valuation se fait avec des utilisateurs-testeurs qui n&rsquo;ont aucun lien avec l&rsquo;&eacute;quipe de conception. Ces derniers seront conduits d&rsquo;une part &agrave; ex&eacute;cuter des t&acirc;ches que les utilisateurs destinataires du syst&egrave;me seraient amen&eacute;s &agrave; r&eacute;aliser&nbsp;; et d&rsquo;autre part &agrave; &eacute;valuer la performance du syst&egrave;me. A ce stade, il s&rsquo;agit &eacute;galement de v&eacute;rifier le temps d&rsquo;apprentissage du syst&egrave;me et les &eacute;motions ressenties &agrave; la vue et &agrave; l&rsquo;utilisation du syst&egrave;me. Les r&eacute;sultats permettent d&rsquo;apporter des corrections avant la mise en service du syst&egrave;me. Enfin, apr&egrave;s le d&eacute;ploiement, il est question d&rsquo;&eacute;valuer le produit fini et en cours d&rsquo;utilisation. &Agrave; cette &eacute;tape, il est question de v&eacute;rifier en situation r&eacute;elle comment le syst&egrave;me r&eacute;pond aux besoins des utilisateurs, comment ils l&rsquo;appr&eacute;hendent et comment le syst&egrave;me s&rsquo;int&egrave;gre dans leur contexte. Les r&eacute;sultats issus de cette &eacute;valuation permettent d&rsquo;apporter des am&eacute;liorations au syst&egrave;me. Quand, les probl&egrave;mes soulev&eacute;s sont tr&egrave;s importants, une telle &eacute;valuation peut n&eacute;cessiter une refonte plus ou moins compl&egrave;te du syst&egrave;me.</p> <h2>Conclusion</h2> <p>Dans cet article, nous avons postul&eacute; que pour &eacute;valuer l&rsquo;utilisation ou pas d&rsquo;un SRIL, il faut s&rsquo;int&eacute;resser &agrave; ses conditions d&rsquo;acceptabilit&eacute; c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; son utilit&eacute;, &agrave; son utilisabilit&eacute; et &agrave; sa d&eacute;sirabilit&eacute;. L&rsquo;utilit&eacute; du syst&egrave;me recouvre sa performance et l&rsquo;avantage relatif qu&rsquo;il procure. L&rsquo;utilisabilit&eacute; se rapporte quant &agrave; elle, &agrave; l&rsquo;efficience du syst&egrave;me, &agrave; son apprenabilit&eacute;, &agrave; sa m&eacute;morabilit&eacute; et &agrave; sa capacit&eacute; de gestion des erreurs. Enfin, la d&eacute;sirabilit&eacute; renvoie &agrave; l&rsquo;apparence esth&eacute;tique du syst&egrave;me et &agrave; son int&eacute;gration dans le contexte de l&rsquo;utilisateur. Nous avan&ccedil;ons &eacute;galement que toute relation entre ces trois dimensions est&nbsp;&agrave; priori&nbsp;possible et que ces probables relations sont interpr&eacute;tables suivant la rigueur que requiert une &eacute;valuation d&rsquo;un SRIL. Il nous apparait &eacute;galement que l&rsquo;&eacute;valuation suivant une approche it&eacute;rative au cours des diff&eacute;rentes phases de d&eacute;veloppement du syst&egrave;me partant du processus de conception au d&eacute;ploiement en passant par l&rsquo;exp&eacute;rimentation permet de pr&eacute;venir ou de corriger une part importante des &eacute;ventuels d&eacute;fauts du SRIL.&nbsp;</p> <p>Finalement, consid&eacute;rant la nouveaut&eacute; de l&rsquo;association de la dimension d&eacute;sirabilit&eacute; aux dimensions traditionnelles de l&rsquo;&eacute;valuation d&rsquo;un SRIL que sont l&rsquo;utilit&eacute; et l&rsquo;utilisabilit&eacute;, nous admettons que notre proposition de cadre conceptuel et interpr&eacute;tatif est rudimentaire. Il m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre affin&eacute;, en prenant en compte les inf&eacute;rences statistiques, mais aussi en int&eacute;grant des dimensions culturelles et sociales.</p> <h2>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</h2> <p>Bastien,J.M.C. &amp; Scapin, D. (1993).&nbsp;Ergonomic Criteria for the &Eacute;valuation of Human&nbsp;Computer interfaces,&nbsp;Institut National de recherche en informatique et en automatique, 1993.&nbsp;Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;https://hal.inria.fr/inria-00070012/document</p> <p>Blandford, A., &amp; Buchanan, G. (2003). Usability of digital libraries: a source of creative tensions with technical developments.&nbsp;IEEE Technical Committee on Digital Libraries Bulletin,&nbsp;1(1). Rep&eacute;r&eacute; &agrave;&nbsp;https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/16648/1/16648.pdf</p> <p>Boutin, M., &amp; Martial, O. 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La pr&eacute;cision permet donc d&rsquo;&eacute;valuer la proportion de documents pertinents&nbsp;&nbsp;parmi l&rsquo;ensemble de ceux trouv&eacute;s par le syst&egrave;me. Une pr&eacute;cision de 1 indique une absence totale de documents inutiles. Une pr&eacute;cision &eacute;gale &agrave; 0 signifie&nbsp;qu&rsquo;il n&rsquo;y a aucun document pertinent dans le r&eacute;sultat.</p>