<p>Les enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation sont autant d&rsquo;&eacute;tapes &agrave; instaurer pour les acteurs et les structures du secteur &eacute;nerg&eacute;tique. Avec le tout num&eacute;rique, l&rsquo;information et la communication sont essentielles. Les modes d&rsquo;&eacute;valuation sont d&eacute;terminants&nbsp;: &laquo;&nbsp;&eacute;valuer l&rsquo;information, c&rsquo;est d&eacute;terminer, estimer sa valeur&nbsp;&raquo;. (Simonnot, 2007) &nbsp;La litt&eacute;rature et la th&eacute;orie en Sciences de l&rsquo;information cadrent le concept de nouveau paradigme des connaissances dans les entreprises &eacute;nerg&eacute;tiques&nbsp;: enjeux et d&eacute;fis informationnels et communicationnels de l&rsquo;&eacute;valuation. Ainsi, un nouveau paradigme des connaissances influe les processus (normes, indicateurs, standards, d&eacute;cisions), tout en r&eacute;pondant aux nombreuses exigences (RGPD, environnementales, l&eacute;gislatives et r&eacute;glementaires) ainsi qu&rsquo;aux besoins induits par les mutations des &eacute;cosyst&egrave;mes (crise sanitaire, crise &eacute;conomique, d&eacute;localisation/relocalisation). Dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;influence des performances sur les entreprises est n&eacute;cessaire. (Porter, 1996) Ainsi, les &eacute;valuations de r&eacute;f&eacute;rence sont des indicateurs qui influent sur le fonctionnement m&ecirc;me des entreprises (r&eacute;sultat, travail d&rsquo;&eacute;quipe, personnes, prise de risque, d&eacute;tails, innovation, agressivit&eacute;, stabilit&eacute;) (Favereau, 1989).</p> <p>Les termes information, communication et connaissances rev&ecirc;tent des notions distinctes et compl&eacute;mentaires. En effet, l&rsquo;information est envisag&eacute;e avec une base de contenus et doit r&eacute;pondre au principe de r&eacute;alit&eacute; et &ecirc;tre v&eacute;rifi&eacute;e. La communication ne s&rsquo;inscrit pas dans cette m&ecirc;me exigence, tant elle repose sur la relation authentique avec une communaut&eacute;/une entreprise (Bougnoux, 1995). Enfin, la connaissance fait r&eacute;f&eacute;rence au savoir et &agrave; sa diffusion (Ganascia, 2004).</p> <p>Dans un &eacute;cosyst&egrave;me en &eacute;volution, le nouveau paradigme des connaissances du secteur &eacute;nerg&eacute;tique s&rsquo;appuie sur les enjeux et les d&eacute;fis informationnels et communicationnels de l&rsquo;&eacute;valuation qui a des incidences sur l&rsquo;ensemble des modes de fonctionnement&nbsp; des entreprises. (Autissier, 2016). Les entreprises &eacute;voluent dans un contexte de fortes incertitudes et agissent comme un syst&egrave;me compos&eacute; de nombreux indicateurs en interaction (dispositifs organisationnels sp&eacute;cifiques et porteurs de sens en termes de coordination, culture de l&rsquo;entreprise, jeux de strat&eacute;gies d&rsquo;acteurs, influence de l&rsquo;environnement, prise de d&eacute;cision permanente, nouveaux processus strat&eacute;giques) (Berard, 2009) Ex.&nbsp;: mod&egrave;le de pair &agrave; pair. Ainsi, l&rsquo;&eacute;valuation de la strat&eacute;gie des entreprises am&egrave;ne les acteurs &agrave; une meilleure connaissance des &eacute;cosyst&egrave;mes environnants. Dans ce cadre, les entreprises ont recours aux TIC et aux innovations. (Lorino et al., 2006) Ex.&nbsp;: &eacute;nergie num&eacute;rique.</p> <p>L&rsquo;objectif de cet article vise &agrave; approfondir la compr&eacute;hension des interactions entre les entreprises du secteur &eacute;nerg&eacute;tique, tout en &eacute;tudiant les compl&eacute;mentarit&eacute;s et les ph&eacute;nom&egrave;nes amenant les disruptions normatives dans les processus et la standardisation du secteur par des &eacute;valuations des processus de performance orient&eacute;s sur les connaissances. (Helfer et al., 2016) Les enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation passent donc par des vecteurs d&rsquo;information et de communication (r&eacute;seaux sociaux, plateformes, applications, Internet) qui s&rsquo;appuient sur des leviers comme autant de potentialit&eacute;s de disruption et de croissance du secteur &eacute;nerg&eacute;tique, transformant ainsi la dynamique vers de nouvelles normes, de nouveaux processus bas&eacute;s sur de nouvelles formes de connaissances et impliquant de nouvelles formes d&rsquo;&eacute;valuation. (Gainor et Bouthillier, 2014). De mani&egrave;re plus pr&eacute;cise, il s&rsquo;agit d&rsquo;&eacute;tudier les enjeux et les d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation des connaissances informationnelles et communicationnelles du secteur.</p> <p>Cette communication s&rsquo;interroge sur les enjeux et les d&eacute;fis d&rsquo;&eacute;valuation des connaissances informationnelles et communicationnelles, comme planificateur strat&eacute;gique et facilitateur de la prise de d&eacute;cision. (Cohen, 2009) Qu&rsquo;elle est la pertinence des enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation pour les entreprises et les acteurs du secteur &eacute;nerg&eacute;tique&nbsp;? Comment les performances influencent l&rsquo;&eacute;valuation des entreprises&nbsp;? Quelles nouvelles strat&eacute;gies d&rsquo;&eacute;valuation pour les entreprises&nbsp;?</p> <p>Le recours &agrave; des indicateurs de performance est tr&egrave;s pr&eacute;sent chez les &eacute;nerg&eacute;ticiens. Ils s&rsquo;adaptent aux &eacute;cosyst&egrave;mes. Les outils sont nombreux, vari&eacute;s et &eacute;volutifs, tenant compte des mutations technologiques.</p> <p>La m&eacute;thodologie repose sur le constat que les enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation modifient les processus, les normes, les indicateurs et les standards de r&eacute;f&eacute;rence des entreprises et des acteurs du secteur dans la &laquo;&nbsp;guerre des connaissances&nbsp;&raquo; informationnelles et communicationnelles. L&rsquo;&eacute;pist&eacute;mologie repose tant sur la compr&eacute;hension de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me afin d&rsquo;en retenir les &laquo;&nbsp;connaissances valables&nbsp;&raquo; et en tirer, en permanence, un travail r&eacute;flexif, s&rsquo;inscrivant dans une d&eacute;marche hypoth&eacute;tico-d&eacute;ductive. Le but ainsi vis&eacute; est d&rsquo;aboutir &agrave; une description analytique du processus en mutation. Cette communication vise &agrave; identifier les axes de recherche afin d&rsquo;apporter des outils d&rsquo;optimisation et de valorisation de performance strat&eacute;gique sectoriel comme r&eacute;ponse aux nouveaux enjeux et d&eacute;fis d&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>Les r&eacute;sultats de cette &eacute;tude mettent en relief, les entreprises dont les strat&eacute;gies de changement utilisent de nouveaux outils, de nouvelles pratiques&nbsp;: recentralisation sur les objectifs, apprentissage, retours d&rsquo;exp&eacute;riences. Ex.&nbsp;: capteurs intelligents.</p> <p>Les apports de cette communication s&rsquo;orientent vers une adaptabilit&eacute; des entreprises au changement, tant les performances bien &eacute;valu&eacute;es influent sur leur d&eacute;veloppement. Elles adoptent ainsi des strat&eacute;gies &eacute;volutives&nbsp;en devenant agiles, anti-fragiles, s&rsquo;automatisent, s&rsquo;auto-motivent, s&rsquo;autocontr&ocirc;lent et ce, en temps r&eacute;el et int&egrave;grent transparence, coop&eacute;ration et co-construction. Elles se dirigent vers davantage d&rsquo;autonomie, de d&eacute;cloisonnement et de d&eacute;centralisation. (Perrone et al., 2019).</p> <p>Pour r&eacute;pondre &agrave; cet objectif, les propos de cette communication sont structur&eacute;s en trois parties.</p> <p>La premi&egrave;re partie porte sur la pertinence des enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation des connaissances informationnelles et communicationnelles. La deuxi&egrave;me partie pr&eacute;sente la performance des entreprises issue des enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation. Enfin, la troisi&egrave;me partie envisage la transmission des connaissances comme un tremplin de l&rsquo;&eacute;valuation et un nouvel outil d&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>1. Pertinence des enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation des connaissances informationnelles et communicationnelles</p> <p>Les enjeux et les d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation des connaissances informationnelles et communicationnelles ont un r&ocirc;le fondamental, notamment en raison des nombreuses dimensions induites. La crise sanitaire en 2019-2020 de Covid-19 en a montr&eacute; l&rsquo;occurrence. En effet, dans une soci&eacute;t&eacute; de l&rsquo;information, les innovations sont permanentes et am&egrave;nent &agrave; de nouvelles m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation. (Ferrand, 2020) Ex.&nbsp;: plus traditionnellement, la veille strat&eacute;gique, l&rsquo;intelligence &eacute;conomique mais &eacute;galement de nouveaux proc&eacute;d&eacute;s &agrave; l&rsquo;image de Tripavidsor. La r&eacute;volution num&eacute;rique et la mont&eacute;e en puissance d&rsquo;internet ont favoris&eacute; la diffusion &agrave; tous, partout de l&rsquo;information, de la communication et de l&rsquo;information. (Busson et al., 2013) Ex.&nbsp;: r&eacute;seaux sociaux mais aussi les Fake News/Infox. Le secteur &eacute;nerg&eacute;tique n&rsquo;&eacute;chappe pas &agrave; ce constat. Ex.&nbsp;: comparateurs d&rsquo;&eacute;nergie.</p> <p>Dans ce contexte, il appara&icirc;t n&eacute;cessaire d&rsquo;aborder cette th&eacute;matique sous trois angles distincts. Dans un premier temps, la mont&eacute;e en puissance du num&eacute;rique dans le secteur &eacute;nerg&eacute;tique. Dans un deuxi&egrave;me temps, les risques induits pour le secteur seront envisag&eacute;s. Enfin, la troisi&egrave;me partie abordera les nouveaux usages issus des mutations.</p> <p>a. Le num&eacute;rique, vecteur d&rsquo;agilit&eacute; des entreprises &eacute;nerg&eacute;tiques</p> <p>Le d&eacute;veloppement de la r&eacute;volution num&eacute;rique a amen&eacute; les entreprises du secteur &eacute;nerg&eacute;tiques &agrave; mettre au point et &agrave; d&eacute;ployer de nouveaux outils informationnels et communicationnels afin de faire conna&icirc;tre les nouvelles sp&eacute;cificit&eacute;s organisationnelles. (Castel du, 2018)</p> <p>Une &eacute;cologie cognitive appara&icirc;t ainsi. Celle-ci se focalise sur les interactivit&eacute;s relationnelles dans les &eacute;cosyst&egrave;mes &eacute;nerg&eacute;tiques et les impacts directs et indirects sur les professionnels et les usagers. Cette appr&eacute;hension multimodale et enactive[1] dans les traitements en termes d&rsquo;information et de communication actives. Dans ce cadre, les nouveaux usages et comportements, les nouvelles m&eacute;thodes sont ainsi plus facilement adopt&eacute;es car adapt&eacute;s aux circonstances gr&acirc;ce notamment aux &eacute;tudes empiriques pr&eacute;alables. (Deville et al., 2019)</p> <p>Une connaissance &eacute;tendue d&eacute;coule de cette situation. Une logique interculturelle et exp&eacute;rimentale se met ainsi en place gr&acirc;ce notamment &agrave; des anticipations bien men&eacute;es sur des concepts sp&eacute;cifiques. (Chalmers et Clark, 1998) Ex.&nbsp;: mise en place des compteurs intelligents.</p> <p>Le nouveau savoir num&eacute;rique est une composante importante dans les soci&eacute;t&eacute;s actuelles. Dans les entreprises &eacute;nerg&eacute;tiques, il est un vecteur d&rsquo;efficacit&eacute;, de performance et d&rsquo;op&eacute;rativit&eacute;. A titre illustratif, la mont&eacute;e en puissance des &eacute;nergies renouvelables a modifi&eacute; les Business models &eacute;nerg&eacute;tiques. (Karpel&egrave;s, 2019) Ex.&nbsp;: autoconsommation/autoproduction d&eacute;centralisation,&nbsp; pilotage, etc. Le corollaire n&eacute;gatif induit est l&rsquo;illectronisme qui concerne 2% de la population en France. Ce petit chiffre cache un probl&egrave;me majeur. En effet, seuls 2% de la population ne savent pas utiliser internet mais, en fait, 38% ne ma&icirc;trisent pas au moins un des fondamentaux de l&rsquo;informatique. Cette situation permet de relativiser et de mieux comprendre les difficult&eacute;s rencontr&eacute;s par les &eacute;nerg&eacute;ticiens lors de la mise en place des compteurs intelligents. (Livre blanc, 2019) Ex.&nbsp;: Gazpar pour le gaz et Linky pour l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;.</p> <p>Cette nouvelle production de savoirs favorise dans le m&ecirc;me temps les infrastructures physiques qui replacent l&rsquo;individu au c&oelig;ur des syst&egrave;mes. Ex.&nbsp;: domotique, d&eacute;codage. Les nouvelles technologies et innovations, y compris de rupture, donnent du sens &agrave; l&rsquo;&eacute;nergie num&eacute;rique. En effet, elle est porteuse de valeurs comme l&rsquo;autonomie, la libert&eacute;, le partage, le don (etc.) qui sont des fondamentaux des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations (X, Y et Z). De nouveaux modes de transmission et de diffusion informationnels, communicationnels et de connaissances se mettent en place, gr&acirc;ce &agrave; la diffusion des TIC qui favorisent de nouveaux modes d&rsquo;apprentissage. (Gentina et al., 2018) Ex.&nbsp;: open Learning, just on Time, vitesse, culture de l&rsquo;information, etc. Cf.: machine learning, deep learning, intelligence artificielle pour l&rsquo;optimisation de l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique dans l&rsquo;industrie.</p> <p>b. Les risques induits, vecteur de d&eacute;stabilisation ou d&rsquo;opportunit&eacute;s</p> <p>Dans le m&ecirc;me temps, l&rsquo;information et la communication quant elles sont surabondantes et peuvent engendrer des effets contraires et pervers. Ex.&nbsp;: info-pollution, d&eacute;sinformation, infox, contamination de l&rsquo;information, information de faible qualit&eacute;, etc.</p> <p>A titre illustratif, il convient de revenir que la pand&eacute;mie de Covid-19. En effet, cette crise a eu de lourdes incidences sur le secteur &eacute;lectrique&nbsp;: diminution de la consommation, chute des prix[2], mise &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t de centrales pilotables d&eacute;stabilisant la s&eacute;curit&eacute; de l&rsquo;approvisionnement &eacute;lectrique. (D&eacute;gremont, 2020) Ex.&nbsp;: la r&eacute;silience des &eacute;nergies renouvelables. Ces derni&egrave;res ont &eacute;t&eacute; peu impact&eacute;es par le Covid-19&nbsp;; lorsque la part des &eacute;nergies renouvelables s&rsquo;accro&icirc;t, il y a cannibalisation au sein des bouquets &eacute;nerg&eacute;tiques&nbsp;; absence de capacit&eacute; de stockage de masse de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; grande &eacute;chelle. (D&eacute;gremont, 2020)</p> <p>A contrario, la crise a &eacute;t&eacute; porteuse d&rsquo;opportunit&eacute;s pour les &eacute;nergies renouvelables dans les plans de relance, du fait de la d&eacute;stabilisation du march&eacute; des hydrocarbures, dans un monde globalis&eacute; et ouverts aux flux &eacute;nerg&eacute;tiques. (D&eacute;gremont, 2020) Ex.&nbsp;: biogaz, biom&eacute;thane, hydrog&egrave;ne vert.</p> <p>Dans ce contexte, il&nbsp;convient de s&rsquo;attarder aux probl&eacute;matique de gestion et de ma&icirc;trise du temps. En effet, les outils informationnels et communicationnels g&egrave;rent en temps r&eacute;el. Ex.&nbsp;: suivi en temps r&eacute;el de la production et de la consommation d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; via des applications d&eacute;di&eacute;es, smartgrids, etc. Cette situation est lourde d&rsquo;incidences &agrave; moyen et long termes. Les nouveaux usages et les nouveaux comportements (d&eacute;veloppement des &eacute;nergies renouvelables et intermittentes, moyens de transports &eacute;lectriques) am&egrave;nent le r&eacute;seau &agrave; s&rsquo;adapter en permanence afin de r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;accroissement de la demande &eacute;lectrique et ce, alors m&ecirc;me que la production et la consommation d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; doivent &ecirc;tre en permanence &eacute;quilibr&eacute;es. Les gestionnaires de r&eacute;seaux s&rsquo;adaptent via les r&eacute;seaux intelligents (Smart Grids). Ainsi, l&rsquo;impact de la crise sanitaire a &eacute;t&eacute; sans pr&eacute;c&eacute;dent en termes de baisse de la demande (20%), associ&eacute;e &agrave; l&rsquo;absence de capacit&eacute; de stockage d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; &agrave; grande &eacute;chelle. D&egrave;s lors, il y a eu un accroissement du taux de couverture de la demande &eacute;lectrique par les &eacute;nergies renouvelables. (http://www.smartgrids-cre.fr/)</p> <p>Dans ce contexte, de nouveaux m&eacute;tiers se d&eacute;veloppent dans le secteur &eacute;nerg&eacute;tique. Ex.&nbsp;: les agr&eacute;gateurs. Ces derniers favorisent la flexibilit&eacute; et la fiabilit&eacute; des r&eacute;seaux gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;agr&eacute;gation de nombreux sites et permettant un approvisionnement en temps r&eacute;el de qualit&eacute; via un socle de t&eacute;l&eacute;-pilotage et d&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;efficacit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique sur site. (http://www.smartgrids-cre.fr/)</p> <p>Le consommateur est dor&eacute;navant acteur de sa consommation gr&acirc;ce &agrave; des syst&egrave;mes intelligents et des capteurs favorisant un pilotage fin et &eacute;conome. Ex.&nbsp;: g&eacute;olocalisation, prix, temp&eacute;rature, etc.</p> <p>En termes informationnels et communicationnels, ces tendances lourdes sont &agrave; rapprocher du r&eacute;f&eacute;rencement payants ou non, de la publicit&eacute;, du marketing.</p> <p>c. Nouveaux usages, nouveaux syst&egrave;mes informationnels et communicationnels&nbsp;</p> <p>Les nouveaux usages induisent de nouveaux comportements. Dans ce contexte, c&rsquo;est l&rsquo;ensemble du syst&egrave;me &eacute;ducatif qui est &agrave; revisiter vers davantage de d&eacute;veloppement de l&rsquo;esprit critique et de capacit&eacute; de jugement. En effet, le d&eacute;veloppement des outils num&eacute;riques a engendr&eacute; une inversion de la recherche traditionnelle de l&rsquo;information. L&rsquo;information arrive en temps r&eacute;el et imm&eacute;diatement. Le temps de la v&eacute;rification est souvent n&eacute;glig&eacute;, tant les outils num&eacute;riques sont consid&eacute;r&eacute;s comme &laquo;&nbsp;espace-temps informationnel&nbsp;&raquo;. Ex.&nbsp;: les r&eacute;seaux sociaux, les chatbots, les outils collaboratifs et participatifs. (Chabreuil et al., 2019)</p> <p>Une nouvelle tendance lourde se d&eacute;gage de ces nouvelles pratiques&nbsp;: le savoir-agir/faire complexe. En effet, le consommateur entend devenir citoyen et acteur de son parcours&nbsp; via une approche centr&eacute;e sur l&rsquo;individu par une approche curriculaire afin d&rsquo;&ecirc;tre en capacit&eacute; &agrave; r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;ensemble des situations. Ainsi, le consommateur veut &ecirc;tre davantage proactif et interactif, favoriser le collaboratif et le participatif, anim&eacute; par une volont&eacute; de faire et de vouloir faire. Ex.&nbsp;: communication digitale et actions cibl&eacute;es, relations-clients, suivi et pilotage de la consommation via l&rsquo;intelligence artificielle, l&rsquo;internet des objets et la data. Cf.&nbsp;: stations connect&eacute;es, drones de surveillance industrielle. http://www.smartgrids-cre.fr/</p> <p>Dans ce contexte, les m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation et de validation &eacute;voluent vers davantage de scoring. Dor&eacute;navant ces &eacute;valuations sont davantage orient&eacute;es sur les comp&eacute;tences, les savoir-faire. Ex.&nbsp;: les transformations du secteur de l&rsquo;&eacute;nergie et l&rsquo;&eacute;valuation de son adaptation aux nouveaux usages o&ugrave; le consommateur devient consom&rsquo;acteur. L&rsquo;&eacute;nergie collaborative doit cependant &eacute;viter l&rsquo;ub&eacute;risation. En ce sens, le rapprochement de start-up et de l&rsquo;open innovation s&rsquo;impose comme une solution alternative. (Castel du, 2017)</p> <p>2. Performances des entreprises issues des enjeux et d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation</p> <p>La polys&eacute;mie ainsi que le caract&egrave;re multidimensionnel de la notion de performance am&egrave;ne les entreprises &agrave; un positionnement qui correspond &agrave; leurs propres sp&eacute;cificit&eacute;s, favorisant efficacit&eacute; et efficience. De cette complexit&eacute; d&eacute;coule des enjeux lourds de cons&eacute;quences pour les entreprises. (Galdemar et al., 2012) Ex.&nbsp;: pilotage, mesure de la performance, etc.</p> <p>Les mutations et &eacute;volutions am&egrave;nent les entreprises &agrave; anticiper davantage en s&rsquo;orientant vers des analyses prospectivistes de long terme. Ex.&nbsp;: r&eacute;orientation strat&eacute;gique des entreprises vers l&rsquo;&eacute;nergie num&eacute;rique. (Boutteau et al., 2019)</p> <p>Ainsi, le triptyque diagnostic-formation-&eacute;valuation s&rsquo;inscrit-il actuellement dans un continuum d&rsquo;optimisation et de reconnaissance &agrave; des fins de p&eacute;rennisation et de d&eacute;veloppement organisationnels. Un nouveau triptyque se cr&eacute;e&nbsp;: adaptation-anticipation-&eacute;volution. (Simonet, 2014)</p> <p>Dans ce contexte, trois axes sont envisag&eacute;s&nbsp;: l&rsquo;imp&eacute;ratif de l&rsquo;excellence, la logique d&rsquo;accompagnement et les nouveaux business models.</p> <p>a. Attirer et conserver l&rsquo;excellence</p> <p>Les organisations cherchent &agrave; attirer et &agrave; conserver les talents &agrave; l&rsquo;&egrave;re de la r&eacute;volution num&eacute;rique. De nouvelles comp&eacute;tences sont recherch&eacute;es. Elles s&rsquo;inscrivent dans un espace-temps plus flexible, plus agile et plus mobile. Ex.&nbsp;: coworking, nouveaux modes de travail. Une nouvelle appr&eacute;hension des enjeux prend en compte l&rsquo;adaptabilit&eacute; aux nouvelles &eacute;volutions, condition de s&eacute;lection comme plus value &nbsp;et vecteur de productivit&eacute; pour l&rsquo;entreprise. (ARSEG, 2018) Ex.&nbsp;: onboarding, bien-&ecirc;tre au travail, haut niveau d&rsquo;engagement, fid&eacute;lisation et engagement. Une p&eacute;riode de transition est souvent un investissement productif, m&ecirc;me si la crise du Covid-19 ne l&rsquo;a pas permis. Une r&eacute;organisation de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me organisationnel se met en place. Ex.&nbsp;: outils collaboratifs, coop&eacute;ratifs, relation gagnant-gagnant. La personnalisation des offres se dirige actuellement vers des achats pr&eacute;dictifs. (Haehnsen, 2018)</p> <p>Ces nouvelles organisations en mode agile et flexible et les nouvelles strat&eacute;gies qui en d&eacute;coulent permettent un nouveau regard sur les salaries en interne. En effet, les talents d&rsquo;excellence se r&eacute;v&egrave;lent plus facilement dans un &eacute;cosyst&egrave;me collaboratif et participatif. (Frimousse et al., 2015) Ex.&nbsp;: nouvelles id&eacute;es, gestion des impr&eacute;vus tels que la crise sanitaire.</p> <p>En effet, les talents sont partout. Aussi bien au sein de l&rsquo;entreprise qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur de celle-ci. Il convient donc de mettre en &oelig;uvre une strat&eacute;gie d&rsquo;observation-connaissance-exploitation de potentiels des salari&eacute;s, et de les mettre en ad&eacute;quation avec les besoins et les attentes de l&rsquo;entreprise, en les faisant co&iuml;ncider. (Martin, 2017) Ex.&nbsp;: Fablab, partenariats avec des Fintech. La gestion des connaissances (Knowledge management) est fondamentale pour les entreprises en termes de p&eacute;rennisation, valorisation, diffusion et &eacute;valuation des connaissances. La prise en compte du capital immat&eacute;riel est un outil favorisant la motivation des salari&eacute;s. (Plouffe, 2019)</p> <p>Les talents se caract&eacute;risent par une excellence d&rsquo;un savoir-faire op&eacute;rationnel valid&eacute;, dont la comp&eacute;tence est la caract&eacute;ristique essentielle. En effet, c&rsquo;est la comp&eacute;tence qui permet la validation et l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me. (Meignant, 1990) Ce nouvel &eacute;cosyst&egrave;me remet le salari&eacute; au c&oelig;ur de son d&eacute;veloppement. Ex.&nbsp;: &eacute;quit&eacute;, motivation au travail, respect, confiance. La logique est alors celle de la co-construction. Ex.&nbsp;: e-learning, t&eacute;l&eacute;travail, coworking, etc. (Foudriat, 2019)</p> <p>b. Une logique d&rsquo;accompagnement</p> <p>L&rsquo;&eacute;valuation de la performance s&rsquo;inscrit dans une strat&eacute;gie plus large qui doit contourner &agrave; la fois le manque d&rsquo;implication des managers mais &eacute;galement&nbsp;les r&eacute;sistances au changement de la part des acteurs. (Billet, 2008) Ex.&nbsp;: notation des op&eacute;rateurs &eacute;nerg&eacute;tiques.</p> <p>Une logique d&rsquo;accompagnement est alors mise en place afin que le management de la performance s&rsquo;inscrive dans une approche de bien-&ecirc;tre au travail, en tenant compte tant des comp&eacute;tences que des aspirations des acteurs face aux enjeux forts de l&rsquo;entreprise. Ex.&nbsp;: r&eacute;silience, leadership, flexibilit&eacute;, engagement. Le savoir-&ecirc;tre valoris&eacute; est une notion prise en compte dans l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;adaptabilit&eacute; et de l&rsquo;engagement. Cette notion va de pair avec l&rsquo;intelligence &eacute;motionnelle tant elle repose sur les comp&eacute;tences comportementales et de r&eacute;action dans l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me, consid&eacute;r&eacute; comme un soft skill &agrave; part enti&egrave;re. (Boudreault, 2010). Il est au c&oelig;ur des apprentissages et des connaissances.</p> <p>Les outils informationnels et communicationnels portent sur une information permanente, instantan&eacute;e et en temps r&eacute;el qui est &agrave; fois valorisante et dynamique gr&acirc;ce &agrave; un engagement actif. &nbsp;Une nouvelle temporalit&eacute; s&rsquo;instaure. (Lacroix, 2001) Ex.&nbsp;: conduite du changement, alliance de la proximit&eacute; humaine et de la technologie. Les r&eacute;seaux sociaux et internet deviennent des relais d&rsquo;information obligeant les journalistes &agrave; l&rsquo;excellence, ce qui passe par l&rsquo;analyse, la contextualisation et la v&eacute;rification et non uniquement la r&eacute;action et l&rsquo;&eacute;motion. Les logiques et les strat&eacute;gies divergent amenant &agrave; de nouvelles influences et &eacute;valuation. (Chartier, 2013)</p> <p>Un apprentissage de l&rsquo;information se profile comme une n&eacute;cessit&eacute; pour son d&eacute;cryptage objectif. Cette nouvelle tendance est d&rsquo;autant plus pr&eacute;gnante que le citoyen, avec les outils d&rsquo;information et de communication devient lui-m&ecirc;me journaliste ou du moins producteur et diffuseur de contenus. Ex.&nbsp;: wiki, blog, forum. Une m&eacute;moire collective partag&eacute;e s&rsquo;installe sur Internet engendrant de nouvelles menaces et de nouveaux enjeux, n&eacute;cessitant un nouveau pilotage des conversations (Communuty manager). Ex.&nbsp;: e-r&eacute;putation, r&eacute;f&eacute;rencement en temps r&eacute;el, communication de crise. C&rsquo;est dans ce contexte que s&rsquo;inscrit le &laquo;&nbsp;Next Generation EU&nbsp;&raquo;, &eacute;galement utilis&eacute; comme outil de la relance post-Covid-19 qui soit durable, homog&egrave;ne, inclusive et &eacute;quitable. (Commission europ&eacute;enne, 2020).</p> <p>c. Des Business models r&eacute;invent&eacute;s</p> <p>Les outils informationnels et communicationnels associ&eacute;s &agrave; l&rsquo;innovation am&egrave;nent les entreprises &agrave; se repenser et &agrave; r&eacute;inventer leurs Business models. Ex.&nbsp;: D&eacute;veloppement des partenariat multi-comp&eacute;tences. En effet, avec le d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;nergie num&eacute;rique, les &eacute;nerg&eacute;ticiens explorent de nouveaux axes afin de mettre en place de nouvelles cha&icirc;nes de valeur et de nouveaux outils incr&eacute;mentiels. (Gattet, 2016) Ex.&nbsp;: Freemium, data-driven.</p> <p>Dans ce contexte, la pand&eacute;mie de Covid-19 a favoris&eacute; l&rsquo;instauration et l&rsquo;expansion de mod&egrave;les p&eacute;rennes et locaux afin de g&eacute;rer l&rsquo;&eacute;nergie au niveau territorial. (Milon, 2020) Ex.&nbsp;: relocalisation des syst&egrave;mes de production, d&eacute;centralisation du syst&egrave;me &eacute;nerg&eacute;tique national via les &eacute;nergies renouvelables.</p> <p>Ainsi, la valorisation des donn&eacute;es dans l&rsquo;&eacute;conomie actuelle est associ&eacute;e &agrave; une mati&egrave;re premi&egrave;re. D&egrave;s lors le processus de cr&eacute;ation de valeurs de la data est en lien avec l&rsquo;innovation Business et l&rsquo;innovation technologique de l&rsquo;entreprise. (Encaoua et al., 2004) Ex. v&eacute;hicule connect&eacute;. La donn&eacute;e est &agrave; la fois une ressource et un axe fondamental des nouveaux Business models, prenant en compte un cadre normatif et l&eacute;gislatif en &eacute;volution. Ex.&nbsp;: intelligence pr&eacute;dictive, l&rsquo;open data.</p> <p>A titre illustratif, il convient les Start-up ont mis en place une v&eacute;ritable culture num&eacute;rique bas&eacute;e sur la confiance et la ma&icirc;trise des nouveaux risques digitaux. Ex.&nbsp;: services out of nowhere. Le nouveau business model s&rsquo;oriente vers la data dont la valeur fluctue en fonction de sa circulation. Ex.&nbsp;: open data. (Cardon, 2019)</p> <p>3. Transmission des connaissances&nbsp;: tremplin et nouvel outil de l&rsquo;&eacute;valuation</p> <p>Les mutations sont au c&oelig;ur des &eacute;cosyst&egrave;mes. Il est donc primordial d&rsquo;apprendre des changements en apprenant &agrave; apprendre et ce, tout au long de la vie, en raison des &eacute;volutions permanentes des innovations n&eacute;cessitant de nouvelles comp&eacute;tences, in&eacute;dites. (Taddei, 2018) Ex.&nbsp;: utilisation des drones dans la gestion de l&rsquo;eau.</p> <p>Dans ce contexte, la transmission des connaissances &eacute;volue en donnant une place pr&eacute;pond&eacute;rante &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation.</p> <p>Ainsi, trois axes sont envisag&eacute;s&nbsp;: les comp&eacute;tences transversales, les strat&eacute;gies cognitives, l&rsquo;importance de donner du sens.</p> <p>a. Comp&eacute;tences transversales, vecteur de diff&eacute;rentiation</p> <p>Dans les &eacute;cosyst&egrave;mes en formation, les comp&eacute;tences transversales sont fondamentales dans la mesure o&ugrave; elles favorisent le d&eacute;veloppement de la transmission des connaissances et des &eacute;valuations induites. (Becquet et al., 2016) Ex.&nbsp;: communication, sens critique,<br /> la gestion du temps, travail en &eacute;quipe, cr&eacute;ativit&eacute; et l&rsquo;initiative, leadership. Dans ce cadre, une recomposition des fili&egrave;res industrielles se met en place pour le d&eacute;veloppement de nouveaux syst&egrave;mes &eacute;nerg&eacute;tiques. Ex.&nbsp;: d&eacute;carbonisation de l&rsquo;&eacute;conomie, batteries de seconde vie, hydrog&egrave;ne vert, m&eacute;thanisation. La smart &eacute;nergie accroit l&rsquo;efficacit&eacute; et l&rsquo;efficience &eacute;nerg&eacute;tiques des industries du futur afin de gagner en comp&eacute;titivit&eacute;. Ex.&nbsp;: industrie 4.0, v&eacute;hicules &eacute;lectriques et hybrides. (http://smart-energies.eu/)</p> <p>L&rsquo;&eacute;valuation s&rsquo;effectue alors gr&acirc;ce aux outils de monitoring bas&eacute;s sur des donn&eacute;es exploitables et claires. Ex.&nbsp;: certification ISO, audit.</p> <p>Les nouveaux outils informationnels et communicationnels mettent en avant les comp&eacute;tences transversales, tant elles sont strat&eacute;giques et s&rsquo;inscrivent dans le cadre de la &laquo;&nbsp;guerre des talents&nbsp;&raquo;. (Dorbes Lecoeur, 2015) Ex.&nbsp;: crise du Covid-19 et adaptabilit&eacute; aux nouveaux environnements, t&eacute;l&eacute;travail.</p> <p>L&rsquo;&eacute;valuation s&rsquo;inscrit alors dans la mobilit&eacute; entre les m&eacute;tiers par la transmission des connaissances afin d&rsquo;accro&icirc;tre les champs des possibles et en supprimant les &laquo;&nbsp;effets fronti&egrave;res&nbsp;&raquo;. (https://travail-emploi.gouv.fr/) Ex.&nbsp;: poly-activit&eacute;s.</p> <p>Ces strat&eacute;gies favorisent &nbsp;l&rsquo;instauration de politiques de s&eacute;curisation des parcours professionnels tout au long de la vie. (https://travail-emploi.gouv.fr/)</p> <p>b. Les strat&eacute;gies cognitives des connaissances en plein essor</p> <p><br /> Les entreprises sont de plus en plus engag&eacute;es dans des logiques de participation actives et d&rsquo;implication des acteurs, mettant l&rsquo;individu au c&oelig;ur des nouvelles strat&eacute;gies. Ainsi, l&rsquo;adaptabilit&eacute;, la flexibilit&eacute; et l&rsquo;agilit&eacute; des entreprises &agrave; leur &eacute;cosyst&egrave;mes en est facilit&eacute;e. &nbsp;(https://travail-emploi.gouv.fr/) Ex.&nbsp;: experiential learning/outdoor education.</p> <p>La production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; d&eacute;centralis&eacute;e via les &eacute;nergies renouvelables se fait gr&acirc;ce aux technologies du big data et de l&rsquo;intelligence artificielle. Les strat&eacute;gies cognitives dans le secteur &eacute;nerg&eacute;tique visent les capacit&eacute;s d&rsquo;analyse et d&rsquo;anticipation, la gestion des connaissances, les nouvelles expertises, les nouveaux m&eacute;tiers. (Xerfi,2020)</p> <p>Dans ce contexte, la croissance des donn&eacute;es structur&eacute;es ou non, est une valeur de la connaissance cognitive, notamment dans l&rsquo;exploitation et le pilotage des r&eacute;seaux intelligents. (https://www.economie.gouv.fr/) Ex.&nbsp;: intelligence augment&eacute;e pour des offres adapt&eacute;es.</p> <p>Les synergies entre les flux physiques et logistiques et le capital humain au sein des organisations favorisent l&rsquo;efficacit&eacute; et l&rsquo;efficience. (https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/) Ex.&nbsp;: gestion des al&eacute;as &eacute;nerg&eacute;tiques &agrave; distance gr&acirc;ce aux compteurs intelligents.</p> <p>Cette nouvelle transmission des connaissances passe par les outils informationnels et communicationnels. (Cordier, 2017) Ex.&nbsp;: nouveaux apprentissages, deep learning, intelligence artificielle.</p> <p>Les consommateurs deviennent prosummateurs via des syst&egrave;mes &eacute;nerg&eacute;tiques distribu&eacute;s. Ces nouveaux dispositifs sont en pleine expansion. Ex.&nbsp;: internet de l&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;: dispositif connect&eacute; intelligent de flux num&eacute;rique et informationnels. Cf.&nbsp;: technologie des blockchains&nbsp;: proof of stake, proof of work. (https://www.conseil-national-industrie.gouv.fr/)</p> <p>c. Donner du sens, une nouvelle culture d&rsquo;entreprise</p> <p>Les nouveaux acteurs (agr&eacute;gateurs, start-up) con&ccedil;oivent, construisent, d&eacute;veloppent, optimisent et financent les nouveaux usages dans les territoires, en donnant du sens &agrave; la donn&eacute;e. Dans le m&ecirc;me temps, de nouvelles performances &eacute;nerg&eacute;tiques apparaissent via une logique de r&eacute;sultats. (https://www.assises-energie.net/) Ex.&nbsp;: monitoring, edge computing.</p> <p>Donner du sens va ainsi de pair avec une souverainet&eacute; des donn&eacute;es et du num&eacute;rique. Ex.&nbsp;: s&eacute;curisation des approvisionnements &eacute;nerg&eacute;tiques, industries &laquo;&nbsp;champions nationaux&nbsp;&raquo;, soutien technologique national, &eacute;nergie quantique. (T&uuml;rk et al., 2018)</p> <p>Les strat&eacute;gies organisationnelles des&nbsp; nouvelles g&eacute;n&eacute;rations (X, Y et Z) se fondent sur la notion de sens donn&eacute;e &agrave; l&rsquo;action. Le d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;conomie et de l&rsquo;entreprise du partage en sont une illustration probante. Une nouvelle culture d&rsquo;entreprise se dessine, adapt&eacute; et &eacute;voluant avec son &eacute;cosyst&egrave;me qui repose sur des valeurs issues de la d&eacute;mat&eacute;rialisation et des nouvelles technologies. (Gentina et al., 2018) Ex.&nbsp;: adh&eacute;sion de tous &agrave; un projet commun, personnalisation, &eacute;valuation par les pairs, cocr&eacute;ation.</p> <p>La recherche voire la qu&ecirc;te de sens&nbsp; et se sentir utile est tr&egrave;s prononc&eacute;e au sein des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations. (Gentina et al., 2018) Ex.&nbsp;: job crafting, mod&egrave;le &eacute;conomique solidaire, &eacute;conomie circulaire, innovation frugale.</p> <p>*</p> <p>Cet article porte sur le nouveau paradigme des connaissances dans les entreprises &eacute;nerg&eacute;tiques, sous l&rsquo;angle des enjeux et des d&eacute;fis de l&rsquo;&eacute;valuation informationnelle et communicationnelle. Une telle situation a &eacute;t&eacute; favoris&eacute;e par les profondes mutations issues de la r&eacute;volution num&eacute;rique et celles du secteur. L&rsquo;&eacute;valuation des connaissances s&rsquo;inscrit comme un enjeu et une opportunit&eacute; pour les &eacute;nerg&eacute;ticiens pour la fiabilit&eacute; et la p&eacute;rennit&eacute; des entreprises. La digitalisation favorise ainsi un red&eacute;ploiement des r&eacute;seaux intelligents vers des processus de production plus d&eacute;centralis&eacute;e et vers une Smart &eacute;nergie. (http://smart-energies.eu/) Dans ce contexte, les consommateurs deviennent des acteurs de leur production et de leur consommation et dans le m&ecirc;me temps ont une part de contr&ocirc;le et d&rsquo;influence sur l&rsquo;&eacute;valuation des entreprises &eacute;nerg&eacute;tiques gr&acirc;ce &agrave; des outils num&eacute;riques. Une nouvelle influence appara&icirc;t qui a un r&ocirc;le moteur en termes de flexibilit&eacute;, d&rsquo;adaptabilit&eacute; et d&rsquo;agilit&eacute; des entreprises. (Castel du, 2018)</p> <p>L&rsquo;ancrage territorial est fondamental pour les &eacute;nerg&eacute;ticiens. L&rsquo;&eacute;valuation informationnelle et communicationnelle s&rsquo;inscrit dans cette strat&eacute;gie, tant la diversit&eacute; des parties prenantes et l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des territoires sont forts.</p> <p>Bibliographie</p> <p>AUTISSIER David, MOUTOT Jean-Michel, (2016), M&eacute;thode du changement- Diagnostic, accompagnement, performance, Dunod, 288 p.</p> <p>BECQUET&nbsp;Val&eacute;rie, &Eacute;tienne RICHARD,&nbsp;(2016), Les comp&eacute;tences transversales en question,&nbsp;&Eacute;ducation et socialisation, 41&nbsp;|&nbsp;2016, 12 p.</p> <p>BERARD C&eacute;line, (2009), Le processus de d&eacute;cision dans les syst&egrave;mes complexes&nbsp;: une analyse d&rsquo;une intervention syst&eacute;matique, Gestion et management, Universit&eacute; Paris Dauphine- Paris IX&nbsp;; Universit&eacute; du Qu&eacute;bec &agrave; Montr&eacute;al, 662 p.</p> <p>BILLET Claude , (200_), &nbsp;Le guide des techniques d&rsquo;&eacute;valuation, Le guide des techniques d&rsquo;&eacute;valuation, Dunod, 296 p.</p> <p>BOUGNOUX Daniel (1995),, Information/communication, deux p&ocirc;les de nos &eacute;tudes et de notre raison,&nbsp;Communication et organisation, 8&nbsp;|&nbsp;1995, 5 pages.</p> <p>BOURDEAULT Henri (2010), Conception dynamique d&#39;un mod&egrave;le de formation en didactique, &Eacute;diteur International Book Market, 384 p.</p> <p>BOUTTEAU Vicent, NAIM David, (2019), &nbsp;La transformation digitale au sein des organisations, EY, EBG, 124 p.</p> <p>BUSSON Alain, EVRARD Yves, &nbsp;(2013), Les industries culturelles et cr&eacute;atives: &eacute;conomie et strat&eacute;gie, Vuibert, 231 p.</p> <p>CARDON Dominique, (2019), &nbsp;Culture num&eacute;rique, Presses de Sciences Po, 432 p.</p> <p>CASTEL du Viviane (2018), Entre processus de normalisation et durabilit&eacute; de l&rsquo;information digitale- Vers une nouvelle d&eacute;pendance &agrave; la faveur de l&rsquo;&eacute;nergie num&eacute;rique, Revue COSSI, n&deg;5-2018, 17 p.</p> <p>CASTEL du Viviane, &nbsp;(2017), l&#39;&eacute;nergie : enjeu de pouvoir et de vuln&eacute;rabilit&eacute;s des villes. 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