<p>Dans le monde de la communication d’entreprise, il est une annonce qui revient régulièrement, celle de la mort de la communication interne (CI). Certes, longtemps indexée sur l’image, une forme de CI – la com’– s’est révélée spéculaire, réduisant la communication à un processus de création et de circulation de messages et d’images vers des destinataires-cibles qu’il s’agit d’informer, de convaincre, d’influencer, mais bien peu d’écouter. Cette vision, façonnée par la publicité, a abusé de la projection de belles images, construisant une représentation faussée de la réalité de l’entreprise. Aujourd’hui, si l’image est encore essentielle, d’autres voix n’ont de cesse de rappeler l’importance des rapports sociaux. L’association française de communication interne est de celles-là et elle fêtait ses trente ans récemment. À cette occasion, une étude a été menée qui donne à voir à la fois la CI et ceux qui l’exercent. Loin d’être morte, la CI bouge encore et semble bien se porter. Cette étude (avec d’autres) sert de starter à notre réflexion que nous mènerons en trois temps : regarder d’abord ce qu’est devenue la CI aujourd’hui, s’adaptant plus ou moins aux transformations qui s’imposent aux entreprises ; interroger ensuite le rôle du praticien dans ce contexte en mouvement ; conclure enfin sur la façon de former à la CI dans nos masters compte tenu de ces évolutions.</p>