<p><strong>Abstract :</strong> Two major approaches to intangible asset reporting are emerging in the accounting field. One focuses on evaluation of the pertinence of information (outside-in) and the other on coherence for the business (inside-out). We apply the organizing-related communication approach to explore these two orientations. Specifically, we answer the following research question: to what extent does communication about intangible assets allow the production of common knowledge between the business and its stakeholders? The results illustrate the growing importance of a communicational approach that emphasizes technology rather than language and the social system.</p> <p><strong>Keywords :</strong> non-financial information, communication approach, intangible assets.</p> <p>&nbsp;</p> <h2><a id="t1"></a>INTRODUCTION</h2> <p>La comptabilit&eacute; admet &agrave; travers le concept de comptabilit&eacute; de l&rsquo;immat&eacute;riel<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn1" id="ftnref1" name="_ftnref">[1]</a> </sup>(Dupuis, 2014) qu&rsquo;une part importante de la valeur de l&rsquo;entreprise lui &eacute;chappe<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn2" id="ftnref2" name="_ftnref">[2]</a></sup>. Plusieurs dispositifs d&rsquo;&eacute;valuation de cet immat&eacute;riel sont demeur&eacute;s largement th&eacute;oriques. C&rsquo;est le cas notamment de la comptabilit&eacute; environnementale<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn3" id="ftnref3" name="_ftnref">[3]</a></sup>, peu mise en pratique depuis son apparition dans la revue Accounting, Organizations and Society au d&eacute;but des ann&eacute;es 1970 (Gray, 1992; Rubenstein, 1992).&nbsp;Or plus r&eacute;cemment un dispositif communicationnel a pris de l&rsquo;ampleur avec la production de rapports de d&eacute;veloppement durable<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn4" id="ftnref4" name="_ftnref">[4]</a></sup>. Ces rapports contiennent ce qu&rsquo;il est convenu d&rsquo;appeler de l&rsquo;information extra-financi&egrave;re ou de l&rsquo;information environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). Ce dispositif fait partie des outils comptables non-traditionnels permettant des coordinations non marchandes pour la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel.</p> <p>Cette forme de communication a pris de l&rsquo;ampleur au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es. Le nombre de rapports produits est pass&eacute; de moins de 100 annuellement en 1993 &agrave; plus de 500 en 1999. Au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, ce nombre a continu&eacute; de cro&icirc;tre, repr&eacute;sentant plus de 1&nbsp;500 rapports publi&eacute;s &agrave; travers le monde en 2003<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn5" id="ftnref5" name="_ftnref">[5]</a></sup>. En 2004, moins de 600 rapports<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn6" id="ftnref6" name="_ftnref">[6]</a></sup> faisaient r&eacute;f&eacute;rence ou utilisaient les lignes directrices de la Global Reporting Initiative (GRI) <sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn7" id="ftnref7" name="_ftnref">[7]</a></sup> (Boiral, 2013; GRI, 2013), alors qu&rsquo;entre 2006 et 2011 ce r&eacute;f&eacute;rentiel a connu une progression annuelle importante, le nombre d&rsquo;entreprises l&rsquo;ayant adopt&eacute; passant de 22 % &agrave; 58 %. En 2015, la base de donn&eacute;es de rapports de d&eacute;veloppement durable du GRI contient pr&egrave;s de 25&nbsp;000 rapports, provenant de plus de 7&nbsp;500 organisations.<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn8" id="ftnref8" name="_ftnref">[8]</a></sup></p> <p>La section suivante pr&eacute;sente la probl&eacute;matique de la recherche. Elle sera suivie de la recension des &eacute;crits en comptabilit&eacute; et en communication. Nous verrons ensuite la m&eacute;thodologie de la recherche. La section suivante pr&eacute;sente et discute les r&eacute;sultats de la recherche, pour enfin conclure sur les pistes de recherche.</p> <h2><a id="t2"></a>PROBL&Egrave;ME DE RECHERCHE</h2> <p>La protection de l&rsquo;immat&eacute;riel passe par sa reconnaissance par l&rsquo;entreprise, mais s&rsquo;agit-il de l&rsquo;immat&eacute;riel pour l&rsquo;entreprise ou pour la soci&eacute;t&eacute; ? La litt&eacute;rature comptable est largement divis&eacute;e sur cette question. Du point de vue de l&rsquo;entreprise, la valeur de l&rsquo;immat&eacute;rielle serait positive, renfermant une large part de savoir-faire non comptabilis&eacute;, alors que du point de vue de la soci&eacute;t&eacute;, elle serait n&eacute;gative, si l&rsquo;on consid&egrave;re l&rsquo;&eacute;tat des ressources naturelles et les in&eacute;galit&eacute;s sociales. Internaliser les impacts n&eacute;gatifs pour la soci&eacute;t&eacute; des activit&eacute;s de l&rsquo;entreprise pourrait entrainer pour elle une dette colossale, in&eacute;galement r&eacute;partie entre les secteurs d&rsquo;activit&eacute;s. Certains diront &eacute;videmment qu&rsquo;il faut contrebalancer cet impact n&eacute;gatif avec les externalit&eacute;s positives engendr&eacute;es par les activit&eacute;s de l&rsquo;entreprise. Ce d&eacute;bat met en &eacute;vidence la tr&egrave;s grande complexit&eacute; de l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;information immat&eacute;rielle communiqu&eacute;e aux investisseurs (ACCA, 2013, 2008, 2004) et autres parties prenantes.</p> <p>Pour appr&eacute;hender cette complexit&eacute;, la litt&eacute;rature comptable met en &eacute;vidence deux approches de la divulgation extra-financi&egrave;re, une centr&eacute;e sur une &eacute;valuation de la pertinence de l&rsquo;information (outside-in) et l&rsquo;autre sur la coh&eacute;rence pour l&rsquo;entreprise (inside-out). Or, cette dichotomie ne permet pas de bien mettre en lumi&egrave;re la mani&egrave;re dont prend forme un acte communicationnel entre l&rsquo;entreprise et ses parties prenantes, pour porter de nouvelles comp&eacute;tences permettant la protection de l&rsquo;immat&eacute;rielle.</p> <p>L&rsquo;approche pr&eacute;sent&eacute;e dans cet article vise &agrave; r&eacute;habiliter le lien perdu entre la comptabilit&eacute; et la communication. La comptabilit&eacute; tend &agrave; percevoir la communication comme un exercice marketing non rigoureux (Capron et Quairel, 2009), alors que la communication s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la performativit&eacute; des chiffres (Faur&eacute; et al. 2010). Pour ce faire, nous nous inspirons de la litt&eacute;rature critique en communication. Cette litt&eacute;rature montre qu&rsquo;un acte de communication peut d&eacute;voiler un contexte de contingence r&eacute;flexive, qui invite &agrave; une communication plus dialogique et moins persuasive entre les organisations et leur public (Nahon-Serfaty, 2013). Mais ce courant critique montre aussi l&rsquo;illusion et les effets pervers de la transparence, &agrave; l&rsquo;instar du courant critique en comptabilit&eacute; (Milne et Gray, 2013). Les deux champs s&rsquo;entendent pour dire que la communication (ou la reddition de comptes) peut g&eacute;n&eacute;rer un confort qui donne l&rsquo;illusion de protection, mais qui finit par modeler un comportement qui va justement &agrave; l&rsquo;encontre des objectifs de la communication transparente (Nahon-Serfaty, 2013). L&rsquo;approche critique du champ de la communication s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la mani&egrave;re dont prend forme une valorisation en dialogue entre un locuteur et un interlocuteur multiple (ou pluriel).</p> <p>La communication d&rsquo;information sur l&rsquo;immat&eacute;riel est un outil comptable de reddition de comptes non-traditionnel. Cette forme de communication ne contient pratiquement pas de chiffres ou de donn&eacute;es comptables proprement dit (en dehors de la section portant que la performance financi&egrave;re). Toutefois, elle accompagne les &eacute;tats financiers et une d&eacute;marche de production d&rsquo;un reporting int&eacute;gr&eacute;<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn9" id="ftnref9" name="_ftnref">[9]</a></sup> (IIRC, 2013) est en cours. Les dispositifs et guides de communication en la mati&egrave;re se multiplient, pour la r&eacute;gulation de l&rsquo;information produite<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn10" id="ftnref10" name="_ftnref">[10]</a></sup>, et un effet est recherch&eacute; par l&rsquo;entreprise entre la communication de sa performance financi&egrave;re et sa performance soci&eacute;tale (Al-Tuwaijri, Christensen et Hughes, 2004). Le lien institutionnel de la divulgation d&rsquo;information extra-financi&egrave;re (sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel) avec le chiffre comptable peut donc &ecirc;tre important.</p> <p>Cet article s&rsquo;int&eacute;resse aux ressources langagi&egrave;res, discursives et communicationnelles &agrave; partir desquelles se d&eacute;veloppent de nouvelles comp&eacute;tences inter-organisationnelles, entre l&rsquo;entreprise et ses parties prenantes. Pour ce faire, les approches communicationnelles de l&rsquo;organizing sont mobilis&eacute;es (Faur&eacute; et Robichaud, 2013). La question de recherche est la suivante&nbsp;: dans quelle mesure la communication sur l&rsquo;immat&eacute;riel ouvre-t-elle &agrave; la production de savoirs communs entre l&rsquo;entreprise et ses parties prenantes?</p> <p>La section suivante pr&eacute;sente le recensement des &eacute;crits, avec les deux principales approches en mati&egrave;re d&rsquo;information sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel, document&eacute;es dans le corpus comptable, et l&rsquo;approche communicationnelle retenue pour cette recherche.</p> <h2><a id="t3"></a>RECENSION DES &Eacute;CRITS</h2> <p>&Eacute;crits en comptabilit&eacute;&nbsp;: deux approches en mati&egrave;re de reddition de comptes extra-financi&egrave;re</p> <p>La litt&eacute;rature comptable pr&eacute;sente deux approches de la communication en mati&egrave;re d&rsquo;information sur l&rsquo;immat&eacute;riel, une centr&eacute;e sur une &eacute;valuation de la pertinence de l&rsquo;information (outside-in ou O-I) et l&rsquo;autre sur la coh&eacute;rence pour l&rsquo;entreprise (inside-out ou I-O) (Burritt et Schaltegger, 2010&nbsp;; Schaltegger et Wagner, 2006)<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn11" id="ftnref11" name="_ftnref">[11]</a></sup>.Cette dichotomie rejoint celle plus globale qui traverse l&rsquo;ensemble du champ de la comptabilit&eacute;, entre ce que l&rsquo;on pourrait appeler une comptabilit&eacute; &lsquo;de rationalisation&rsquo; et une comptabilit&eacute; &lsquo;pour la rationalit&eacute;&rsquo;. Ces deux grandes cat&eacute;gories s&rsquo;inspirent de Morin (2005<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn12" id="ftnref12" name="_ftnref">[12]</a></sup> cit&eacute; par Del Rey 2013). Elles se d&eacute;finissent de la fa&ccedil;on suivante&nbsp;:</p> <p>&laquo; la rationalit&eacute; c&rsquo;est le jeu, le dialogue, qui les applique sur le monde et qui dialogue avec ce monde r&eacute;el. Quand le monde n&rsquo;est pas d&rsquo;accord avec notre syst&egrave;me logique, il faut admettre que notre syst&egrave;me logique est insuffisant, qu&rsquo;il ne rencontre qu&rsquo;une partie du r&eacute;el. La rationalit&eacute; [&hellip;] n&rsquo;a jamais la pr&eacute;tention d&rsquo;&eacute;puiser dans un syst&egrave;me logique la totalit&eacute; du r&eacute;el, mais elle a la volont&eacute; de dialoguer avec ce qui lui r&eacute;siste. Au contraire, la rationalisation consiste &agrave; enfermer la r&eacute;alit&eacute; dans un syst&egrave;me coh&eacute;rent. Et tout ce qui, dans la r&eacute;alit&eacute;, contredit ce syst&egrave;me coh&eacute;rent est &eacute;cart&eacute;, oubli&eacute;, mis de c&ocirc;t&eacute;, vu comme une illusion ou une apparence. [&hellip;] les nouvelles &eacute;valuations oublient le contexte r&eacute;el parce qu&rsquo;elles rationalisent et ne veulent pas dialoguer avec la r&eacute;alit&eacute; &raquo; (Del Rey, 2013, p. 117-118).</p> <p>L&rsquo;approche O-I d&eacute;voile une information centr&eacute;e sur les effets de l&rsquo;environnement sur l&rsquo;entreprise, dans une logique de justification (ou de rationalisation), alors que l&rsquo;approche I-O met au jour une information centr&eacute;e sur les effets de la strat&eacute;gie de l&rsquo;entreprise mise en &oelig;uvre pour prot&eacute;ger l&rsquo;environnement des effets n&eacute;fastes de ses activit&eacute;s. Cette approche s&rsquo;inscrit davantage dans une d&eacute;marche de rationalit&eacute;, ouvrant au dialogue avec ce qui lui r&eacute;siste. La premi&egrave;re approche se consacre &agrave; l&rsquo;analyse de la reddition de comptes produite par l&rsquo;entreprise pour des tierces parties susceptibles de lui accorder les ressources n&eacute;cessaires &agrave; ses activit&eacute;s (ressources financi&egrave;res ou symboliques) (la th&eacute;orie politico-contractuelle en est issue et constitue le noyau dur de la comptabilit&eacute;). La seconde s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; l&rsquo;analyse de l&rsquo;information (et de son contexte) produite par l&rsquo;entreprise dans le but de valider ses actions. Lorino (2011,1995) est une figure importante de ce courant, int&eacute;ress&eacute; par l&rsquo;apprentissage g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les syst&egrave;mes comptables dans une optique de pilotage.</p> <p>En &eacute;cho &agrave; ces approches, la recherche sur la comptabilisation de l&rsquo;immat&eacute;riel &agrave; la juste valeur<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn13" id="ftnref13" name="_ftnref">[13]</a> </sup>(Giordano-Spring et Rivi&egrave;re-Giordano, 2008) et celle sur le contr&ocirc;le de gestion environnemental (Janicot, 2007) (voir le tableau 1) pr&eacute;sentent un point de vue dichotomique. Pour Giordano-Spring et Rivi&egrave;re-Giordano (2008), le d&eacute;bat entre la juste valeur (ou valeur actualis&eacute;e) et le co&ucirc;t historique s&rsquo;inscrit dans l&rsquo;opposition entre une perspective dynamique et une perspective statique de l&rsquo;entreprise. La perspective dynamique du co&ucirc;t historique s&rsquo;int&eacute;resse aux effets de ses activit&eacute;s sur l&rsquo;environnement&nbsp;: elle v&eacute;hicule une continuit&eacute; d&rsquo;exploitation et s&rsquo;attache &agrave; l&rsquo;esprit de la rationalit&eacute; comme mod&egrave;le de communication pour la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel. Cette perspective encourage l&rsquo;amortissement d&rsquo;un capital naturel et humain, comme le montre Richard (2012). La perspective statique associ&eacute;e &agrave; la juste valeur se soucie quant &agrave; elle de l&rsquo;effet produit par l&rsquo;information diffus&eacute;e et favorise la justification (rationalisation). Dans la m&ecirc;me veine, Janicot (2007) oppose pertinence et coh&eacute;rence, avec d&rsquo;un cot&eacute; un discours qui s&rsquo;adresse aux parties prenantes et de l&rsquo;autre un discours qui tisse un lien concret avec des actions correctrices.</p> <p><em>Tableau 1&nbsp;: Approches comptables de la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel</em></p> <table align="center" border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="159"><strong>Auteurs</strong></td> <td valign="top" width="159"><strong>Rationalisation</strong></td> <td valign="top" width="159"> <p><strong>Rationalit&eacute;</strong></p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="159">Burritt et Schaltegger (2010)&nbsp;</td> <td valign="top" width="159"> <p>Outside-in</p> </td> <td valign="top" width="159">Inside-out</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="159"> <p>Giordano-Spring et Rivi&egrave;re-Giordano (2008)</p> </td> <td valign="top" width="159">Valeur actuelle (perspective statique)</td> <td valign="top" width="159">Co&ucirc;t historique (perspective dynamique)</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="159"> <p>Janicot (2007)</p> </td> <td valign="top" width="159">Pertinence</td> <td valign="top" width="159">Coh&eacute;rence</td> </tr> </tbody> </table> <p>L&rsquo;approche &lsquo;de rationalisation&rsquo; (O-I) prend en compte les attentes des agences de notation, les syst&egrave;mes de classement et les lignes directrices de divulgation, telles que celles de la GRI, afin de r&eacute;pondre aux demandes externes et surtout d&#39;exceller dans les syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;talonnage (benchmarking) et les concours de rapports (Herzig et Schaltegger, 2006). L&rsquo;approche &lsquo;pour la rationalit&eacute;&rsquo; (I-O) s&rsquo;inspire du corpus th&eacute;orique de la strat&eacute;gie (Zvezdov et Schaltegger, 2013). Elle est li&eacute;e aux d&eacute;cisions prises &agrave; l&rsquo;interne, en ce qui concerne les probl&egrave;mes sociaux et environnementaux qui peuvent affecter la position concurrentielle de l&#39;entreprise (Lozano, 2013). Elle s&rsquo;appuie sur une d&eacute;marche orient&eacute;e vers l&rsquo;avenir et vise une coh&eacute;rence avec ses op&eacute;rations, &agrave; partir d&rsquo;un syst&egrave;me de surveillance (Herzig et Schaltegger, 2006).</p> <p>Si ces deux approches permettent un d&eacute;coupage de la litt&eacute;rature comptable sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel, elles ne suffisent pas pour &eacute;tudier de quelle fa&ccedil;on la communication d&rsquo;information ESG ouvre &agrave; la production d&rsquo;un savoir commun entre l&rsquo;entreprise et ses parties prenantes. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, la comptabilit&eacute; &lsquo;de rationalisation&rsquo; pr&eacute;sente une entreprise trop en rupture avec ses propres actions et, de l&rsquo;autre, la comptabilit&eacute; &lsquo;pour la rationalit&eacute;&rsquo; ne prend pas suffisamment en compte la mise &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de son discours par ses parties prenantes. L&rsquo;approche communicationnelle qui s&rsquo;int&eacute;resse aux dimensions organisantes (organizing) de la communication permet d&rsquo;approfondir cette question. Nous l&rsquo;utilisons pour d&eacute;tailler chacune des approches O-I et I-O, mais surtout pour mieux comprendre les conditions de production d&rsquo;un savoir commun, &agrave; travers des modes de coordination non marchands ou non hi&eacute;rarchiques (Faur&eacute; et Robichaud, 2013), comme c&rsquo;est le cas avec la production d&rsquo;information ESG, produite dans un contexte RSE (responsabilit&eacute; sociale et environnementale). Nahon et Serfaty (2013) montrent que le but principal de la RSE est de permettre aux entreprises d&rsquo;op&eacute;rer dans la &lsquo;contingence permanente&rsquo;. Ces chercheurs montrent que des r&eacute;seaux intersubjectifs se tissent dans ce contexte entre les institutions et le public.</p> <p>&Eacute;crits en communication&nbsp;: la communication, le discours et le langage appr&eacute;hend&eacute;s dans leurs dimensions organisantes (organizing)</p> <p>L&rsquo;approche organizing du champ de la communication (Faur&eacute; et Robichaud, 2013) montre que la production d&rsquo;un savoir commun &agrave; partir d&rsquo;un dispositif communicationnel repose sur la place accord&eacute;e par ce dispositif &agrave; une pluralit&eacute; de dispositions discursives (Appel et Boulanger, 2011; Ferreira, 2006). Faur&eacute; et Robichaud (2013) montrent que des ressources langagi&egrave;res, discursives et communicationnelles peuvent permettre le d&eacute;veloppement de nouvelles comp&eacute;tences inter-organisationnelles. Ils montrent que des savoirs communs peuvent &ecirc;tre constitu&eacute;s, comme r&eacute;sultat de nouvelles r&eacute;gulations et de d&eacute;fis aux niveaux politique, social, &eacute;cologique et culturel. Or, pour d&eacute;ployer de telles ressources un dispositif communicationnel doit permettre la mise sous tension d&rsquo;une diversit&eacute; de dispositions. Ceci nous am&egrave;ne scruter et &agrave; reformuler les deux approches comptables (O-I et I-O), vues pr&eacute;c&eacute;demment, pour mieux mettre en &eacute;vidence la diversit&eacute; des ressources langagi&egrave;res qu&rsquo;elles peuvent offrir.</p> <p>Pour ce faire, nous nous inspirons d&rsquo;un courant &eacute;mergent en communication qui s&rsquo;int&eacute;resse aux effets structurants des dispositifs communicationnels, &agrave; partir desquels se constituent les r&eacute;seaux intersubjectifs entre les institutions et le public. Ce courant permet de conceptualiser le rapport de d&eacute;veloppement durable comme un dispositif communicationnel et comme un lieu d&rsquo;interaction entre trois univers&nbsp;: celui de la technologie (T), de celui des relations sociales (SSo) et celui du langage (L) (Ferreira, 2006). Ces univers correspondent chacun &agrave; une sph&egrave;re de contingentement qui op&egrave;re simultan&eacute;ment sur les autres sph&egrave;res, &agrave; partir du moment o&ugrave; chacune des sph&egrave;res se configure comme syst&egrave;me. Ferreira (2006) am&egrave;ne &agrave; analyser un dispositif communicationnel comme un ensemble de relations entre les sph&egrave;res qui le constituent. Un dispositif interagit en s&rsquo;adaptant aux processus de communication dans lesquels il est inscrit, &laquo; en configurant de nouveaux processus sociaux de production de sens&nbsp;&raquo; (Ferreira, 2006, p. 4).</p> <p>A contrario, Ferreira (2006) montre que ces trois sph&egrave;res risquent &agrave; tout moment de s&rsquo;autonomiser, ou &agrave; se constituer comme syst&egrave;me, limitant le potentiel d&rsquo;ouverture de l&rsquo;information sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel, fragilisant la production d&rsquo;un savoir commun et limitant la configuration de nouveaux processus de production de sens. La perspective de Th&eacute;venot (2006) permet de prendre la mesure de cette autonomisation, &agrave; partir des trois r&eacute;gimes de coordination &agrave; la base des mises &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de &lsquo;l&rsquo;action qui convient&rsquo;. Trois r&eacute;gimes sont d&eacute;gag&eacute;s : la familiarit&eacute;, le plan et la justification. Il est possible d&rsquo;associer ces r&eacute;gimes respectivement aux sph&egrave;res des relations sociales, de la technologie et du langage. Ces r&eacute;gimes permettent de voir de quelle fa&ccedil;on l&rsquo;autonomisation de chacune des sph&egrave;res peut exposer la production d&rsquo;un savoir commun &agrave; un risque particulier. La sph&egrave;re de la technologie (T) peut t&eacute;moigner d&rsquo;un effort d&rsquo;op&eacute;rationnalisation et ouvrir &agrave; un suivi des r&eacute;alisations de la part de l&rsquo;interlocuteur, mais expose la communication aux risques de la ratiocratie<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn14" id="ftnref14" name="_ftnref">[14]</a></sup> (Jany-Catrice, 2012); la sph&egrave;re des relations sociales (SSo) peut t&eacute;moigner d&rsquo;un effort de contextualisation et ouvrir &agrave; une appropriation par l&rsquo;interlocuteur, mais fait encourir un risque d&rsquo;exclusion (Libaert, 2010); et enfin la sph&egrave;re du langage (L) peut t&eacute;moigner d&rsquo;un effort de conceptualisation du bien commun (immat&eacute;riel) et ouvrir &agrave; un partage avec un grand nombre d&rsquo;interlocuteurs, mais risque de faire sombrer la communication dans le greenwashing (Milne et Gray, 2013). Bref, les trois sph&egrave;res du dispositif communicationnel risquent de s&rsquo;autonomiser, dans la mesure o&ugrave; elles font r&eacute;f&eacute;rences &agrave; des mondes ou des r&eacute;gimes de coordination qui r&eacute;pondent &agrave; des mises &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve fort diff&eacute;rentes (Th&eacute;venot, 2006); seule leur pr&eacute;sence simultan&eacute;e et leur mise en interaction mutuelle permettent d&rsquo;&eacute;viter cette fermeture.</p> <p>Partant de l&agrave;, nous utilisons ces trois sph&egrave;res de la triade pour &eacute;tudier les dispositions discursives, ou la dynamique communicationnelle, inh&eacute;rentes aux dispositifs de type O-I ou I-O (voir le tableau 2). L&rsquo;approche O-I met en &eacute;vidence des r&eacute;alisations, des nominations, des t&eacute;moignages, des vedettes, les m&eacute;dias et des repr&eacute;sentations du d&eacute;veloppement durable en termes de business (langage d&rsquo;affaire). Ces informations, fruits d&rsquo;interactions pass&eacute;es, traduisent un point de vue statique qui permet &agrave; l&rsquo;investisseur de constater les r&eacute;sultats d&rsquo;actions pass&eacute;es (Charreaux, 2007). Elles permettent de d&eacute;crire une dynamique communicationnelle propre &agrave; une comptabilit&eacute; &lsquo;de rationalisation&rsquo;, comme il a &eacute;t&eacute; dit plus haut. Cette orientation du dispositif n&rsquo;implique pas de continuit&eacute; interactionnelle avec les parties prenantes. Les dispositions discursives qu&rsquo;elle renferme mettent en jeu la sph&egrave;re de la technologie (T), avec les r&eacute;alisations sous formes d&rsquo;indicateurs de la GRI (Global Reporting Initiative)<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn15" id="ftnref15" name="_ftnref">[15]</a></sup>, et la sph&egrave;re du langage (L) pour tous les autres &eacute;l&eacute;ments. &nbsp;</p> <p>L&rsquo;approche I-O se d&eacute;ploie dans la divulgation d&rsquo;une information ESG qui met l&rsquo;accent sur les promesses, les m&eacute;canismes de transparence, les dispositifs de gestion, les certifications, la collaboration, les dispositifs participatifs, les signes d&rsquo;engagement dans la vie priv&eacute;e et des repr&eacute;sentations du d&eacute;veloppement durable fond&eacute;es sur l&rsquo;environnement et la soci&eacute;t&eacute; (voir le tableau 2). Ces informations d&eacute;notent un exercice de mise en dialogue de la strat&eacute;gie de l&rsquo;entreprise avec ce qui lui r&eacute;siste, comme le veut une comptabilit&eacute; &lsquo;pour la rationalit&eacute;&rsquo;. Ceci implique un dispositif qui met en jeu des dispositions discursives attach&eacute;es aux trois sph&egrave;res de la triade, soit la sph&egrave;re du langage (L) (avec les promesses, les m&eacute;canismes de transparence et les repr&eacute;sentations du d&eacute;veloppement durable ax&eacute;es sur l&rsquo;environnement et la soci&eacute;t&eacute;), la sph&egrave;re de la technologie (T) (avec les dispositifs de gestion et la certification) et la sph&egrave;re des relations sociales (SSo) (avec les collaborations, les dispositifs participatifs et les signes d&rsquo;engagement dans la vie priv&eacute;e).</p> <p>L&rsquo;encastrement des sph&egrave;res de la triade d&rsquo;un dispositif communicationnel, dans les deux approches comptables de la divulgation d&rsquo;information ESG, permet de comprendre pourquoi la litt&eacute;rature comptable tend &agrave; pr&eacute;f&eacute;rer l&rsquo;approche I-O&nbsp;: elle est nettement plus exhaustive en mati&egrave;re de dispositions discursives, puisqu&rsquo;elle fait r&eacute;f&eacute;rence aux trois sph&egrave;res (la technologie, le langage et les relations sociales). Aussi, la pr&eacute;sence de la sph&egrave;re des relations sociales (SSo) permet de voir de quelle fa&ccedil;on cette approche peut &eacute;viter l&rsquo;enfermement de l&rsquo;entreprise dans une qu&ecirc;te de coh&eacute;rence avec sa strat&eacute;gie verte. La sph&egrave;re des relations sociales ouvre en effet &agrave; la mise en dialogue souhait&eacute;e par la comptabilit&eacute; &lsquo;pour la rationalit&eacute;&rsquo;. &nbsp;</p> <p><em>Tableau 2&nbsp;: Croisement des approches comptables et de la triade d&rsquo;un dispositif communicationnel pour la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel</em></p> <table align="center" border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td valign="top" width="183"><strong>Approches comptables</strong></td> <td valign="top" width="295"> <p><strong>Concepts associ&eacute;s aux sph&egrave;res de la triade</strong></p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="183"> <p>&nbsp;</p> <p>Rationalisation (O-I)</p> <p>PERTINENCE</p> <p>STATIQUE</p> </td> <td valign="top" width="295"> <p>R&eacute;alisation (T)*</p> <p>Nomination (L)</p> <p>T&eacute;moignage (L)</p> <p>R&eacute;f&eacute;rence vedette (L)</p> <p>R&eacute;f&eacute;rence m&eacute;dia (L)</p> <p>Langage business (L)</p> <p>Repr&eacute;sentation DD &ndash; &eacute;conomique et g&eacute;n&eacute;rale (L)</p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="183"> <p>Rationalit&eacute; (I-O)</p> <p>COH&Eacute;RENCE</p> <p>DYNAMIQUE</p> </td> <td valign="top" width="295"> <p>Promesse (L)</p> <p>M&eacute;canismes transparence (L)</p> <p>Dispositif de gestion (T)</p> <p>Certification (T)</p> <p>Collaboration (SSo)</p> <p>Dispositif participatif (SSo)</p> <p>Engagement vie priv&eacute;e (SSo)</p> <p>Repr&eacute;sentation DD &ndash; environnement et soci&eacute;t&eacute; (L)</p> </td> </tr> </tbody> </table> <p>* (T) = technologie&nbsp;; (SSo) = syst&egrave;me social&nbsp;; (L) = langage</p> <p>La section suivante pr&eacute;sente la m&eacute;thodologie suivie pour faire l&rsquo;analyse de l&rsquo;information ESG &agrave; partir de ce cadre conceptuel.</p> <h2><a id="t4"></a>M&Eacute;THODOLOGIE</h2> <p>Le dispositif communicationnel a &eacute;t&eacute; scrut&eacute; empiriquement &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;une m&eacute;thodologie d&#39;analyse du contenu, qui consiste &agrave; coder les unit&eacute;s d&rsquo;un texte en fonction de cat&eacute;gories pr&eacute;d&eacute;termin&eacute;es, de mani&egrave;re it&eacute;rative (Beattie et al, 2004). Cette m&eacute;thode, largement utilis&eacute;e dans la recherche sur l&rsquo;information ESG (Gray et al, 1995), peut &ecirc;tre bas&eacute;e sur la &lsquo;forme&rsquo; ou sur la &lsquo;signification&rsquo; (Smith et Taffler, 2000). Privil&eacute;giant la signification, nous nous sommes concentr&eacute;s sur l&#39;analyse des th&egrave;mes sous-jacents dans les rapports de d&eacute;veloppement durable, pour d&eacute;terminer les messages v&eacute;hicul&eacute;s dans les r&eacute;cits (Krippendorff, 1980).</p> <p>Nous avons suivi les &eacute;tapes suivantes, tir&eacute;es de Beattie et al (2004)&nbsp;: 1. s&eacute;lection du mat&eacute;riel narratif (les rapports de d&eacute;veloppement durable), 2. s&eacute;lection du logiciel de traitement de donn&eacute;es qualitatives et la pr&eacute;paration des textes pour le codage, 3. d&eacute;veloppement d&rsquo;un sch&eacute;ma et d&rsquo;un instrument de codage, 4. processus de codage et &eacute;valuation de sa validit&eacute;, et 5. analyse quantitative. Un &eacute;chantillon de 27 rapports a &eacute;t&eacute; constitu&eacute;, comprenant les rapports produits annuellement, sur trois ans entre 2006 et 2008, par neuf entreprises, issues de trois secteurs d&rsquo;activit&eacute;s diff&eacute;rents. Ces secteurs sont ressources naturelles, p&eacute;trole et gaz et services financiers (voir le tableau 3). &nbsp;Le principal crit&egrave;re de s&eacute;lection &eacute;tait leur inclusion dans l&rsquo;indice de durabilit&eacute; Dow Jones Sustainability Index (DJSI).</p> <p><em>Tableau 3&nbsp;: &Eacute;chantillon de 27 rapports de d&eacute;veloppement durable (27 rapports = 3 secteurs x 3 entreprises x 3 ans)</em></p> <table align="center" border="1" cellpadding="0" cellspacing="0"> <tbody> <tr> <td rowspan="2" valign="top" width="113"><strong>Secteur d&rsquo;activit&eacute;s</strong></td> <td rowspan="2" valign="top" width="177"><strong>Entreprise</strong></td> <td colspan="2" valign="top" width="179"><strong>Nombre pages en moyenne (2006-2008)</strong></td> </tr> <tr> <td valign="top" width="99"><strong>Par entreprise</strong></td> <td valign="top" width="80"><strong>Par secteur</strong></td> </tr> <tr> <td rowspan="3" valign="top" width="113"><strong>Ressources Naturelles</strong></td> <td valign="top" width="177">Barrick Gold</td> <td valign="top" width="99">54</td> <td rowspan="3" valign="top" width="80"> <p>55</p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Goldcorp</td> <td valign="top" width="99">53</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Teck Resources</td> <td valign="top" width="99">58</td> </tr> <tr> <td rowspan="3" valign="top" width="113"><strong>P&eacute;trole et gaz</strong></td> <td valign="top" width="177">Talisman</td> <td valign="top" width="99">48</td> <td rowspan="3" valign="top" width="80"> <p>51</p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Nexen</td> <td valign="top" width="99">55</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Transcanada</td> <td valign="top" width="99">50</td> </tr> <tr> <td rowspan="3" valign="top" width="113"><strong>Services financiers</strong></td> <td valign="top" width="177">Banque de Montr&eacute;al</td> <td valign="top" width="99">48</td> <td rowspan="3" valign="top" width="80"> <p>45</p> </td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Banque Nationale du Canada</td> <td valign="top" width="99">37</td> </tr> <tr> <td valign="top" width="177">Banque Royale du Canada</td> <td valign="top" width="99">51</td> </tr> </tbody> </table> <p>Les versions &eacute;lectroniques des rapports de d&eacute;veloppement durable des entreprises s&eacute;lectionn&eacute;es ont &eacute;t&eacute; import&eacute;es &agrave; l&rsquo;aide du logiciel Atlas.ti. Une approche d&eacute;ductive-inductive a &eacute;t&eacute; utilis&eacute;e pour favoriser une meilleure flexibilit&eacute; empirique (Miles et Huberman, 1994). Plusieurs it&eacute;rations de codage ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;es, pour obtenir le sch&eacute;ma final comprenant trois niveaux (voir figure 1)&nbsp;: incluant, au premier niveau, deux cat&eacute;gories principales r&eacute;f&eacute;rant aux approches communicationnelles O-I et I-O &eacute;tudi&eacute;es dans cet article, quatorze sous-cat&eacute;gories de deuxi&egrave;me niveau (elles sont en lien avec les concepts d&eacute;finis dans la section conceptuelle pr&eacute;c&eacute;dente (voir le tableau 2) et quatre sous-cat&eacute;gories contextuelles de troisi&egrave;me niveau (environnemental, &eacute;conomique, social ou g&eacute;n&eacute;ral). Le sch&eacute;ma de codage final comprend un total de 69 codes, mais des regroupements ont &eacute;t&eacute; faits pour simplifier et pr&eacute;senter, dans la figure 1, un total de 46 codes.</p> <p>Chaque rapport de d&eacute;veloppement durable a &eacute;t&eacute; subdivis&eacute; en unit&eacute;s de texte. Chaque unit&eacute; de texte constitue une pi&egrave;ce d&#39;information. Une phrase peut &ecirc;tre divis&eacute;e en plusieurs unit&eacute;s de texte (Beattie et al, 2004), mais chaque unit&eacute; de texte ne peut pas &ecirc;tre associ&eacute;e &agrave; plus d&#39;un code. Lorsqu&rsquo;une unit&eacute; de texte pouvait &ecirc;tre interpr&eacute;t&eacute;e avec plus d&#39;un code, nous avons appliqu&eacute; le principe de domination (Beattie et al, 2004). Les unit&eacute;s de texte qui ne correspondaient &agrave; aucun des codes pr&eacute;c&eacute;dents, ou ne pouvaient pas &ecirc;tre scind&eacute;es en multiples unit&eacute;s, ont &eacute;t&eacute; class&eacute;es comme &quot;NO.CODE.&quot; Par exemple, plusieurs titres, titres de section et notes (titre de rapports et num&eacute;ros de page) ont &eacute;t&eacute; class&eacute;s comme NO.CODE. Un proc&eacute;d&eacute; rigoureux a &eacute;t&eacute; suivi pour assurer de la coh&eacute;rence dans l&rsquo;interpr&eacute;tation des codes et une meilleure validit&eacute; interne des donn&eacute;es, s&rsquo;assurant de la justesse de l&rsquo;interpr&eacute;tation de chaque code. Tous les &eacute;carts mis au jour par ce proc&eacute;d&eacute; ont &eacute;t&eacute; r&eacute;solus.</p> <p><em>Figure 1&nbsp;: Sch&eacute;ma de codage</em></p> <p><img align="middle" alt="Schéma de codage" src="https://i.ibb.co/714BkdH/clermont4.png" style="width: 640px; height: 943px;" /></p> <p>Bien que le mot soit notre unit&eacute; de mesure, dans cette recherche, nous sommes int&eacute;ress&eacute;s &agrave; la couverture des codes, &agrave; savoir l&#39;importance d&#39;une cat&eacute;gorie &agrave; l&#39;int&eacute;rieur d&#39;un rapport, au lieu de compter le nombre de mots li&eacute;s &agrave; chaque code. La couverture a &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;e en divisant le nombre de mots, inclus dans un code sp&eacute;cifique, pour chaque rapport, par le nombre total de mots dans ce rapport. Le nombre de mots, par rapport et par code, a &eacute;t&eacute; calcul&eacute; en utilisant le logiciel Atlas.ti.</p> <h2><a id="t5"></a>PR&Eacute;SENTATION ET ANALYSE DES R&Eacute;SULTATS</h2> <p>L&rsquo;analyse qualitative des 27 rapports de d&eacute;veloppement durable, sur une p&eacute;riode de trois ans, montre une nette domination de l&rsquo;approche I-O, contrairement &agrave; ce que laisse entendre la litt&eacute;rature. Du point de vue de la comptabilit&eacute; financi&egrave;re, il s&rsquo;agit d&rsquo;une approche dynamique (plut&ocirc;t que statique), c&rsquo;est-&agrave;-dire que l&rsquo;entreprise s&rsquo;engage dans une relation continue avec ses parties prenantes, dans l&rsquo;optique d&rsquo;une trajectoire d&rsquo;apprentissage. Pour les investisseurs, cela peut signifier un risque plus &eacute;lev&eacute;, puisque les retomb&eacute;es et les co&ucirc;ts pour l&rsquo;entreprise, de ces engagements, ne sont pas connus.</p> <p>Les trois sections suivantes pr&eacute;sentent, dans un premier temps, l&rsquo;&eacute;volution annuelle des deux approches (I-O et O-I), dans un deuxi&egrave;me temps, les distinctions sectorielles et enfin le d&eacute;tail de la constitution des deux approches, globalement pour les trois ans et tous secteurs confondus.</p> <h6>&Eacute;volution annuelle (2006 &agrave; 2008)</h6> <p>Les r&eacute;sultats montrent, pour les trois ann&eacute;es &eacute;tudi&eacute;es, une nette domination de l&rsquo;approche I-O, avec une l&eacute;g&egrave;re augmentation de 56,57 % en 2006 &agrave; 60,74 % en 2008 (comme le montre la figure 2). L&rsquo;augmentation de l&rsquo;approche I-O a &eacute;t&eacute; plus forte dans le secteur de ressources naturelles (avec une augmentation 6,84%) et moins marqu&eacute;e dans le secteur p&eacute;trole et gaz (avec une augmentation de 1,04%). La domination de cette approche s&rsquo;explique principalement par la pr&eacute;sence des dispositifs de gestion, qui rel&egrave;ve de la technologie, dans le discours de l&rsquo;entreprise sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel, comme nous le verrons plus loin. Les neuf entreprises &eacute;tudi&eacute;es accordent beaucoup d&rsquo;importance, parfois de mani&egrave;re assez r&eacute;p&eacute;titive, aux syst&egrave;mes mise en place pour couvrir les trois volets du d&eacute;veloppement. En revanche, l&rsquo;orientation de ces dispositifs varie en fonction du secteur &eacute;tudi&eacute;&nbsp;: le secteur de ressources naturelles se focalise sur la gestion de la sant&eacute; et la s&eacute;curit&eacute; au travail, tandis que le secteur des services financiers met l&rsquo;accent sur la protection de la confidentialit&eacute; de l&rsquo;information.</p> <p>En contrepartie, la couverture de l&rsquo;approche O-I a diminu&eacute; pour tous les secteurs, durant cette p&eacute;riode. Elle a diminu&eacute; de mani&egrave;re plus importante pour le secteur des ressources naturelles (avec une diminution de 8,69%). Nous verrons plus loin les &eacute;l&eacute;ments du discours qui ont le plus vari&eacute;, en lien avec cette approche (notamment les codes &lsquo;r&eacute;alisations&rsquo; et &lsquo;langage business&rsquo;). Ces m&ecirc;mes &eacute;l&eacute;ments varient pour les deux autres secteurs, mais de mani&egrave;re moins prononc&eacute;e. Nous avons constat&eacute; que le discours de l&rsquo;ann&eacute;e 2006, orient&eacute; sur les op&eacute;rations et les r&eacute;sultats en mati&egrave;re de DD, a c&eacute;d&eacute; sa place &agrave; un discours centr&eacute; sur la gestion du DD. Les r&eacute;sultats clos des boucles d&rsquo;interactions (conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;O-I), alors que les dispositifs de gestion en ouvrent de nouveaux (conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;I-O). &Eacute;videmment, il faut suivre la divulgation sur les ann&eacute;es suivantes, pour &eacute;valuer si ces d&eacute;marches se traduisent par des r&eacute;sultats tangibles en mati&egrave;re de DD.</p> <p><em>Figure 2&nbsp;: &Eacute;volution annuelle (2006 &agrave; 2008) de l&rsquo;orientation (I-O ou O-I) du contenu des rapports de d&eacute;veloppement durable</em></p> <p><img align="middle" alt="2015 revue caron arroyo clermont2" src="https://i.ibb.co/FJr8g3F/2015-revue-caron-arroyo-clermont2.png" style="width: 640px; height: 347px;" /></p> <h6>&Eacute;volution sectorielle</h6> <p>Les r&eacute;sultats de l&rsquo;analyse des rapports de d&eacute;veloppement durable sont tr&egrave;s peu discriminants, au regard de l&rsquo;approche I-O ou O-I, malgr&eacute; les diff&eacute;rences importantes entre les activit&eacute;s des trois secteurs (voir la figure 3). L&rsquo;approche I-O est la plus importante pour les trois secteurs, de mani&egrave;re d&eacute;croissante pour les ressources naturelles (avec 59,95 %), le p&eacute;trole et gaz (avec 58,99 %) et les services financiers. Il semble donc que l&rsquo;entreprise oriente sa divulgation vers l&rsquo;impact de ses activit&eacute;s sur l&rsquo;environnement, et non l&rsquo;inverse. L&rsquo;inscription de ces entreprises dans le DJSI (un indice boursier de type &laquo;&nbsp;sustainability indices&nbsp;&raquo;), comme crit&egrave;re de s&eacute;lection de notre &eacute;chantillon, peut expliquer en partie ce r&eacute;sultat. Un &eacute;chantillon constitu&eacute; d&rsquo;entreprises n&rsquo;appartenant pas &agrave; cet indice pourrait donner d&rsquo;autres r&eacute;sultats.</p> <p>Aussi, la similarit&eacute; des outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision pourrait expliquer ces r&eacute;sultats non discriminants entre les secteurs.&nbsp; Par exemple, l&rsquo;utilisation des lignes directrices du GRI, par toutes les entreprises du DJSI, peut constituer une explication plausible. La majorit&eacute; des entreprises de l&rsquo;&eacute;chantillon (5 sur 9) &eacute;taient inscrites au GRI durant la p&eacute;riode couverte (2006 &agrave; 2008)<sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftn16" id="ftnref16" name="_ftnref">[16]</a></sup>. L&rsquo;approche I-O, prioris&eacute;e par les entreprises de notre &eacute;chantillon utilisant majoritairement les lignes directrices du GRI, am&egrave;ne &agrave; postuler sur la qualit&eacute; de cet outil.</p> <p>La section suivante pr&eacute;sente de quelle fa&ccedil;on les trois secteurs se distinguent &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;l&eacute;ments de la triade du dispositif communicationnel. Nous verrons que ce regard permet mieux de discriminer les trois secteurs &eacute;tudi&eacute;s.</p> <h6>Analyse des deux approches au regard des &eacute;l&eacute;ments de la triade</h6> <p>Les &eacute;l&eacute;ments de la triade d&rsquo;un dispositif communicationnel, soit le langage, la technologie et le syst&egrave;me social, permettent d&rsquo;analyser plus en profondeur les deux approches communicationnelles (I-O et O-I). Les 69 codes, d&eacute;crits pr&eacute;c&eacute;demment, utilis&eacute;s pour r&eacute;aliser cette recherche ont &eacute;t&eacute; subdivis&eacute;s entre les trois &eacute;l&eacute;ments de la triade (voir le tableau 1 pour le contenu d&eacute;taill&eacute; de chaque &eacute;l&eacute;ment de la triade).</p> <p>Rappelons que l&rsquo;approche I-O est d&eacute;crite &agrave; partir des trois sph&egrave;res de la technologie, du langage et des relations sociales, alors que l&rsquo;approche O-I est d&eacute;crite &agrave; partir des sph&egrave;res de la technologie et du langage. La premi&egrave;re r&eacute;f&egrave;re &agrave; une relation communicationnelle entreprise / environnement qui se situe dans un espace / temps plus &eacute;tendu que la seconde, cette derni&egrave;re faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; des r&eacute;alisations pass&eacute;es. La sph&egrave;re de la technologie se retrouve dans les deux approches, mais de mani&egrave;re diff&eacute;rente. Elle se retrouve dans une proportion de 68 % dans le discours de l&rsquo;approche I-O (surtout par le biais de la divulgation des dispositifs de gestion), comparativement &agrave; 53,58% pour l&rsquo;approche O-I avec la divulgation des r&eacute;alisations.&nbsp; La sph&egrave;re des relations sociales est absente de l&rsquo;approche O-I.</p> <p>En revanche, les trois secteurs d&rsquo;activit&eacute;s diff&egrave;rent quant &agrave; la couverture accord&eacute;e &agrave; ces sph&egrave;res. Les dispositifs de gestion prennent plus de place dans le secteur des ressources naturelles, alors que le secteur des services financiers se d&eacute;marque par l&rsquo;importance accord&eacute;e &agrave; la collaboration (12 % pour ce secteur et 6 % dans les deux autres secteurs) qui rel&egrave;ve de la sph&egrave;re des relations sociales de la triade. Le secteur p&eacute;trole et gaz se distingue des deux autres par l&rsquo;importance accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment &lsquo;certification&rsquo;, deuxi&egrave;me constituante discursive en importance apr&egrave;s les dispositifs de gestion (il est attach&eacute; &agrave; la sph&egrave;re technologie).</p> <p>Globalement pour les deux approches et pour l&rsquo;ensemble des trois secteurs sur trois ans, au strict regard des &eacute;l&eacute;ments de la triade du dispositif communicationnel, la figure 3 montre une forte domination de la technologie (64 %), suivi du langage (24 %) et du syst&egrave;me social (12 %).&nbsp;</p> <p><em>Figure 3&nbsp;: Couverture des &eacute;l&eacute;ments de la triade du dispositif communicationnel</em></p> <p><img align="middle" alt="2015 revue caron arroyo clermont3" src="https://i.ibb.co/nksFGY8/2015-revue-caron-arroyo-clermont3.png" /></p> <p>L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment technologie est couvert dans une proportion plus importante par les dispositifs de gestion (64%) et dans une moindre mesure par les certifications. L&rsquo;&eacute;l&eacute;ment langage est dispers&eacute; entre plusieurs constituantes discursives. Par exemple, &lsquo;le langage business&rsquo; occupe une couverture de 27,32 %, suivi de pr&egrave;s par les promesses (22,13 %) et des repr&eacute;sentations du DD (18,17 % et 14,66 %). Enfin, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment syst&egrave;me social est largement repr&eacute;sent&eacute;, dans le discours de l&rsquo;entreprise, par les &lsquo;collaborations&rsquo; (71,12%), suivi d&rsquo;assez loin par les &lsquo;dispositifs participatifs&rsquo; et les &lsquo;engagements dans la vie priv&eacute;e des employ&eacute;s&rsquo;. Les dispositifs participatifs se distinguent des collaborations par leur caract&egrave;re plus structur&eacute;.</p> <h2><a id="t6"></a>DISCUSSION ET CONCLUSION</h2> <p>Cette recherche a permis de mieux d&eacute;finir les deux approches communicationnelles de l&rsquo;information ESG et partant de l&agrave; d&rsquo;identifier ce qui domine, pour chacune d&rsquo;elle, dans la strat&eacute;gie de communication de l&rsquo;entreprise. Il ressort que la sph&egrave;re de la technologie occupe une place tr&egrave;s importante dans le discours de l&rsquo;entreprise sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel. En revanche, contrairement &agrave; ce que laisse entendre la litt&eacute;rature &agrave; ce jour, notre analyse montre que l&rsquo;approche I-O domine largement les rapports de d&eacute;veloppement durable des entreprises du DJSI. Cette orientation se maintient dans le temps et semble m&ecirc;me augmenter, de fa&ccedil;on constante, de 4 % sur 3 ans.</p> <p>Les trois sph&egrave;res de la triade d&rsquo;un dispositif communicationnel sont bien en place pour pr&eacute;parer les esprits &agrave; la production d&rsquo;un savoir commun (George, 2009) sur la production de l&rsquo;immat&eacute;riel, comme le montre la domination de l&rsquo;approche I-O, mais des recherches ult&eacute;rieures doivent &ecirc;tre men&eacute;es pour &eacute;valuer dans quelle mesure leur mise sous tension r&eacute;ciproque est favoris&eacute;e par ce dispositif. Les r&eacute;sultats montrent la place importante prise par la sph&egrave;re de la technologie, faisant une place moindre au langage ou au syst&egrave;me social. Une plus grande importance accord&eacute;e &agrave; ces deux sph&egrave;res de la triade pourrait permettre de mieux mettre &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve la technologie, de mani&egrave;re &agrave; favoriser la production d&rsquo;un savoir commun.</p> <p>Dans une &eacute;tape ult&eacute;rieure, il s&rsquo;agit de reprendre, pour les &eacute;tudier en profondeur, les concepts codes dominants, en approfondissant leur lien avec les sph&egrave;res de la triade du dispositif communicationnel. Par exemple, quelle est la distinction faite par l&rsquo;entreprise &agrave; propos de l&rsquo;information ESG pour la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel entre la collaboration (I-O), les dispositifs participatifs (I-O) et l&rsquo;engagement vie priv&eacute;e (I-O) ? De quelle mani&egrave;re les dispositifs utilis&eacute;s (e.g. le GRI) dans le dispositif communicationnel (rapport de d&eacute;veloppement durable) abordent-ils l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment &lsquo;syst&egrave;me social&rsquo; de la triade, auquel ces informations ESG font r&eacute;f&eacute;rence ? Dans quelle mesure certains dispositifs de reddition de comptes favorisent-ils d&rsquo;embl&eacute;e certains &eacute;l&eacute;ments de la triade ? Dans quelle mesure les deux approches communicationnelles de l&rsquo;information ESG favorisent-elles l&rsquo;autonomisation de chacune des trois sph&egrave;res de la triade ou au contraire leur mise sous tension r&eacute;ciproque ? Enfin, les r&eacute;sultats de la recherche invitent &agrave; approfondir ce qui distingue l&rsquo;utilisation de chaque sph&egrave;re dans le cadre d&rsquo;une approche O-I, de son utilisation pour une approche I-O (comme c&rsquo;est le cas pour &lsquo;langage&rsquo; et &lsquo;technologie&rsquo;).</p> <p>Ces questions sugg&egrave;rent d&rsquo;approfondir une contribution th&eacute;orique crois&eacute;e entre deux champs, dans le contexte particulier de l&rsquo;information ESG&nbsp;: la comptabilit&eacute; (par une mise en perspective de la dichotomie des approches I-O et O-I), la communication (par un &eacute;claircissement des &eacute;l&eacute;ments de la triade d&rsquo;un dispositif communicationnel qui peuvent s&rsquo;appliquer &agrave; plus d&rsquo;une approche). Une limite de la version actuelle de la recherche m&eacute;rite d&rsquo;&ecirc;tre mentionn&eacute;e. L&rsquo;&eacute;tude porte uniquement sur des rapports de d&eacute;veloppement durable d&rsquo;entreprises du DJSI. Il n&rsquo;est donc pas encore possible d&rsquo;extrapoler nos r&eacute;sultats &agrave; toutes les entreprises qui participent &agrave; la production d&rsquo;un discours sur la protection de l&rsquo;immat&eacute;riel. L&rsquo;&eacute;chantillon devra &ecirc;tre &eacute;largi pour inclure des entreprises membres de d&rsquo;autres indices. Par contre, pour le Canada, l&rsquo;&eacute;chantillon couvre plus du tiers de la population des entreprises canadiennes du DJSI, ce qui en fait un &eacute;chantillon important dans ce contexte.</p> <h2><a id="t7"></a>BIBLIOGRAPHIE</h2> <p>Al-Tuwaijri, S. A., Christensen, T. E., Hughes Ii, K. E. (2004). The relations among environmental disclosure, environmental performance, and economic performance: a simultaneous equations approach. Accounting, Organizations and Society, 29(5&ndash;6), 447-471.</p> <p>Appel, V., Boulanger, H. (2011). 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Pour plus d&rsquo;information consulter le site suivant&nbsp;: <a href="http://integratedreporting.org">http://integratedreporting.org</a>. L&rsquo;Afrique du Sud fait &eacute;galement &oelig;uvre de pionni&egrave;re en la mati&egrave;re. Pour plus de d&eacute;tails voir <a href="http://www.theiirc.org">www.theiirc.org</a>.</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref10" id="ftn10">[10]</a></sup>Les lignes directrices de la GRI (Global Reporting Initiative) sont les plus connues.</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref11" id="ftn11">[11]</a></sup>Richard (2012) utilise les termes de comptabilit&eacute; environnementale ext&eacute;rieur-int&eacute;rieur, pour d&eacute;signer une comptabilit&eacute; dont l&rsquo;objectif est de prendre en compte l&rsquo;impact des contraintes environnementales sur l&rsquo;entreprise (ou l&rsquo;entit&eacute;), et de comptabilit&eacute; environnementale int&eacute;rieur-ext&eacute;rieur, pour d&eacute;signer une comptabilit&eacute; dont l&rsquo;objectif est de rendre compte de l&rsquo;impact de l&rsquo;entit&eacute; sur l&rsquo;environnement ind&eacute;pendamment de toute question d&rsquo;ordre r&eacute;glementaire (Richard, 2012, p 40).&nbsp;</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref12" id="ftn12">[12]</a></sup>Morin, E. (2005), Introduction &agrave; la pens&eacute;e complexe, Seuil.</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref13" id="ftn13">[13]</a></sup>Cette dichotomie prend appuie sur le d&eacute;bat entourant le concept de &lsquo;juste valeur&rsquo; en comptabilit&eacute; financi&egrave;re, datant du d&eacute;but du 19e si&egrave;cle. Il a connu r&eacute;cemment un d&eacute;nouement important avec l&rsquo;adoption mondiale des normes internationales appel&eacute;es IFRS. Pour plus de d&eacute;tails sur ce d&eacute;bat voir Casta et Colasse (2001).</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref14" id="ftn14">[14]</a></sup>La ratiocratie est le ph&eacute;nom&egrave;ne par lequel la mesure de la performance prend la forme d&rsquo;une activit&eacute; m&eacute;canique et aveugle, tir&eacute; de Jany-Catrice, F. 2012, La performance totale&nbsp;: nouvel esprit du capitalisme&nbsp;?, Villeneuve d&rsquo;Ascq, Presses universitaires du Septentrion.</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref15" id="ftn15">[15]</a></sup> Les lignes directrices de la GRI comprennent des indicateurs de performances de durabilit&eacute; class&eacute;s dans trois&nbsp; cat&eacute;gories, soit &eacute;conomie, environnement et soci&eacute;t&eacute;. Les indicateurs sociaux sont cat&eacute;goris&eacute;s en tant que travail (l droits de l&#39;homme, soci&eacute;t&eacute;, et la responsabilit&eacute; de produit. La GRI contient plus de 90 indicateurs de base r&eacute;partis entre ces cat&eacute;gories et davantage d&rsquo;indicateurs sectoriels plus pr&eacute;cis.</p> <p><sup><a href="https://revue-cossi.info/numeros/1-2016-communication-information-et-savoir-quel-management-pour-une-organisation-durable/471-2016-revue-caron-arroyo-clermont#ftnref16" id="ftn16">[16]</a></sup> Voir la base de donn&eacute;es du GRI&nbsp;: <a href="http://database.globalreporting.org/search">http://database.globalreporting.org/search</a> (consult&eacute; le 1er juin 2015)</p>