<p>Dans la perspective de l&rsquo;ouverture des donn&eacute;es publiques, nous accompagnons trois institutions qui g&egrave;rent des fonds li&eacute;s &agrave; la musique, dans cette triple &eacute;volution technique, organisationnelle et politique. L&rsquo;objectif est de concevoir une &laquo;&nbsp;ontologie&nbsp;&raquo; qui servira d&rsquo;appui &agrave; la description de la musique. Notre collaboration avec les experts a permis de saisir les tensions que ce projet g&eacute;n&egrave;re, malgr&eacute; la volont&eacute; collective de parvenir &agrave; une mod&eacute;lisation partag&eacute;e. Nous avons ainsi pu montrer que chaque institution porte un regard situ&eacute; sur la musique comme pratique sociale et sur les objets et documents qu&rsquo;elle d&eacute;tient. La recherche d&rsquo;un mod&egrave;le commun et qui pourrait s&#39;appliquer globalement n&eacute;cessite que chaque institution envisage les donn&eacute;es et les concepts associ&eacute;s d&rsquo;une fa&ccedil;on plus globale et remette en partie en question ses modes de faire. Notre &eacute;tude montre que pour ne pas aboutir &agrave; un mod&egrave;le totalement abstrait, il convient de voir la mod&eacute;lisation comme une forme de discours qui s&rsquo;inscrit dans la continuit&eacute; des &eacute;critures de notre patrimoine culturel : &eacute;critures vivantes, faites de n&eacute;gociations constantes entre normes et bricolages, n&eacute;cessit&eacute;s organisationnelles et adaptation &agrave; des contraintes ponctuelles, dont nous retrouvons sans cesse les multiples traces, qui sont autant de mat&eacute;riaux pour nos recherches sur l&rsquo;anthropologie des savoirs.&nbsp;</p>