<p>Les progrès des outils informatiques et des réseaux permettent l’accès à des masses considérables de données (big data) dont le traitement semble devoir se prolonger pour apporter de la substance (thick data) à des données au préalable affinées (smart data). Afin de légitimer une stratégie de gestion de l’information originale dont nous présentons le principe appliqué à une méthode opérationnelle d’organisation des connaissances dans une mémoire collective, nous nous appuyons sur l’observation des processus de construction de sens, pour étudier la nature des traitements associés à ces différentes approches de la notion de data. Puisant nos arguments dans les humanités plus que dans le génie numérique, nous montrons que, du cumul des données à l’agrégation des savoirs en passant par la représentation des connaissances, le sens mû par une volonté et déterminé par un besoin d’agir, joue en effet un rôle essentiel dans le fonctionnement d’un système d’information.</p>