<p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt">Le camp de Neuengamme est le seul camp principal entièrement évacué à la fin de la guerre. C'est pourquoi il ne fut pas rattaché aux images connues des horreurs d’autres camps, aussi bien pour les libérateurs que pour le grand public. La phase d’évacuation de Neuengamme et de ses plus de 85 <i>Kommandos</i> dans le nord-ouest de l’Allemagne ne représente qu’une courte période dans l’histoire du camp qui eut six ans et demi d'existence. Pendant six semaines environ, de fin mars à début mai 1945, de multiples évènements se déroulèrent parallèlement : la SS fit errer des dizaines de milliers de détenus à pied sur les routes et en train dans le nord de l’Allemagne, la Croix-Rouge suédoise parvint à libérer des </span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">milliers de détenus scandinaves à Neuengamme, tandis que des détenus étaient assassinés en grand nombre pour empêcher leur libération par les Alliés. Au-delà d’une chronologie des faits, cet article présente une structure de l’évacuation de l’ensemble des camps de Neuengamme ainsi qu’un aperçu du rôle qu’y ont joué les différentes instances locales et régionales, et les facteurs</span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt"> qui ont influencé leurs marges de manœuvre.</span></span></span></span></p>
<p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="DE" style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt">Cette contribution est une version abrégée et revue de Detlef Garbe, « Die Räumung der Konzentrationslager in Norddeutschland und die deutsche Gesellschaft bei Kriegsende », in Oliver von Wrochem (éd.), <i>Das KZ Neuengamme und seine Außenlager : Geschichte, Nachgeschichte, Erinnerung, Bildung</i>, Berlin, Metropol, 2010, pp. 111-135. Traduit par Christine Eckel (Helmut-Schmidt-Universität Hamburg/KZ-Gedenkstätte Neuengamme).</span></span></span></span></span></p>