<p class="textecourant" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Sur la base de recherches récentes menées sur l’encadrement normatif de la détention concentrationnaire, l’article discute l’analyse spéculative du camp proposée par Giorgio Agamben.</span></span></span></span></span></p>
<p class="textecourant" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">1. Contrairement à ce que soutient Agamben, le camp a un fonctionnement interne régi par le droit normal. Son régime disciplinaire est ainsi fortement inspiré par le droit normal militaire et carcéral. Dans le domaine du travail forcé, le droit normal s’applique même parfois directement aux détenus.</span></span></span></span></span></p>
<p class="textecourant" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">2. Le camp n’est donc pas un espace où règne l’exception, dans lequel la vie nue du détenu est opprimée sans médiation. Au contraire, c’est l’application quotidienne d’un encadrement normatif précis qui caractérise l’enfer concentrationnaire.</span></span></span></span></span></p>
<p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Cela explique en partie pourquoi les différents acteurs, croyant leurs actes fondés et justifiés par cet encadrement normatif d’allure pseudo-juridique, participèrent au fonctionnement des camps.</span></span></span></span></p>