<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Les travaux de Giorgio Agamben sont aujourd’hui incontournables s’agissant de réfléchir aux enjeux soulevés par les situations d’état d’exception dans les démocraties contemporaines. De manière assez surprenante, ils contiennent une importante référence au thème foucaldien de la « biopolitique ». À partir d’Agamben et de Foucault, il s’agira dans cet article de prendre au sérieux l’hypothèse suivant laquelle une forme d’exception est en jeu dans la biopolitique. En confrontant la « bio-souveraineté » d’Agamben à la biopolitique de Foucault, ce sont finalement deux régimes d’exception liés au biopouvoir qui se dessinent. Si elles ont en commun de suspendre leur rapport à la loi et au droit, la biopolitique souveraine et la biopolitique gouvernementale le font sous des modalités différentes qui posent des défis spécifiques aux démocraties contemporaines.</span></span></span></span></p>