<p class="nomauteur" style="margin-bottom:2px"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Entretien réalisé par Tristan Storme et Yannis Thanassekos, à Bruxelles, le 20 février 2015.</span></span></i></span></span></p>
<p class="textecourant" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Jean-Marc Ferry est philosophe, professeur honoraire de sciences politiques et de philosophie morale à l’université libre de Bruxelles, et titulaire de la chaire de philosophie de l’Europe<span style="letter-spacing:-.1pt"> de l’université de Nantes. La question européenne occupe une place privilégiée dans son œuvre philosophique. On lui doit notamment <i>La Question de l’État européen </i>(Gallimard, 2000), <i>Europe, la voie kantienne. Essai sur l’identité postnationale </i>(Cerf, 2005), ou encore <i>La République crépusculaire</i> (Cerf, 2010).</span></span></span></span></span></p>
<p class="textecourant" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Le début d’année 2015 a été marqué par deux événements majeurs dont le traitement médiatique et académique a eu partie liée avec la thématique de l’« exception » : les attentats qui ont endeuillé la France les 7 et 9 janvier derniers, ainsi que le triomphe de Syriza aux dernières élections législatives grecques. Quelques jours après ces événements, en février, M. Ferry a gentiment accepté d’évoquer pour nous cette actualité brûlante, à travers une réflexion plus large sur la situation de notre État de droit démocratique. Qu’en est-il de la démocratie européenne, à l’heure où le règlement de la crise grecque par la « Troïka » participe de dérives « postdémocratiques » non négligeables ? Qu’en est-il de l’État de droit libéral devant les mesures prises en urgence par nos gouvernements confrontés à la crise européenne – économique et financière – et à la « menace terroriste » ? L’exception est-elle un concept adéquat pour apprécier ce contexte politique qui est le nôtre ?</span></span></span></span></p>