<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica">Entre 1914 et 1918, pr&egrave;s de 340 t&eacute;moignages de combattants sont &eacute;dit&eacute;s en France. Certains connaissent une notori&eacute;t&eacute; imm&eacute;diate de la part des contemporains ou des critiques. Il faut n&eacute;anmoins attendre la sortie de la guerre pour voir cette litt&eacute;rature &ecirc;tre l&rsquo;objet d&rsquo;une tentative de th&eacute;orisation et de classement. Georges Duhamel est le premier &agrave; tenter de d&eacute;finir la litt&eacute;rature de t&eacute;moignage, peu avant qu&rsquo;Albert Schinz ne s&rsquo;int&eacute;resse &agrave; la valeur esth&eacute;tique et documentaire des r&eacute;cits de guerre. Proposant &agrave; la fin de son ouvrage un classement, Albert Schinz pr&eacute;figure en cela la partie du travail de Norton Cru qui fit tant pol&eacute;mique &agrave; la publication de <i>T&eacute;moins </i>en 1929. Dix ans apr&egrave;s la fin de la guerre, au moment o&ugrave; la premi&egrave;re mise en m&eacute;moire du conflit s&rsquo;effectue dans la soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise, Jean Norton Cru publie son &eacute;tude critique, s&rsquo;appuyant sur une m&eacute;thode originale qui m&ecirc;le &agrave; la fois approche scientifique et intervention de son exp&eacute;rience de guerre.</span></span></span></p>