<p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">O&ugrave; se trouve la v&eacute;rit&eacute; sur la guerre&nbsp;? En 1932 para&icirc;t en Allemagne un ouvrage qui pose cette question lancinante &agrave; la guerre pass&eacute;e, celle de 1914-1918, qui ne s&rsquo;appelle pas encore la Premi&egrave;re Guerre mondiale. C&lsquo;est le titre de la traduction&nbsp; allemande (&agrave; notre connaissance, il s&lsquo;agit de la seule traduction jusqu&lsquo;&agrave; pr&eacute;sent) du second livre de Jean Norton Cru. Paru deux ans auparavant en France, <i>Du t&eacute;moignage</i></span></span></span><sup>&thinsp;</sup><a name="_ftnref1"></a><a href="#_ftn1"><sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">[1]</span></span></span></sup></a><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt"> r&eacute;sume, sous un format plus restreint et donc plus facilement accessible au grand public, les points les plus saillants de son grand livre <i>T&eacute;moins</i></span></span></span><sup>&thinsp;</sup><a name="_ftnref2"></a><a href="#_ftn2"><sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">[2]</span></span></span></sup></a><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt"> qui, quant &agrave; lui, n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; disponible qu&rsquo;en fran&ccedil;ais.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Le titre a donc &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement alt&eacute;r&eacute;. Formul&eacute; en question pol&eacute;mique, il est plus percutant, plus apte &agrave; retentir dans les oreilles allemandes. Aussi conf&egrave;re-t-il au texte un sens intimement li&eacute; &agrave; l&rsquo;actualit&eacute;. Le contexte socio-politique qui accueille <i>Du t&eacute;moignage</i> dans la R&eacute;publique de Weimar est effectivement difficile. En 1932, le nazisme n&rsquo;a pas encore parachev&eacute; son ascension triomphale au Reichstag. Pourtant, son pouvoir ne cesse de cro&icirc;tre dans une soci&eacute;t&eacute; tourment&eacute;e par les al&eacute;as d&rsquo;une crise &eacute;conomique et sociale profonde. D&eacute;ployant une forte propagande, il reprend une interpr&eacute;tation de la guerre pass&eacute;e avec son apanage de l&eacute;gendes et de mensonges connus. Chercher &agrave; &eacute;tablir la v&eacute;rit&eacute; appara&icirc;t comme l&rsquo;un des enjeux majeurs.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Malgr&eacute; la transformation du titre, il s&rsquo;agit bien du texte de Jean Norton Cru, traduit en allemand par T. et P. Finchmann. <span style="letter-spacing:-.1pt">Les deux parties de l&rsquo;&eacute;dition originale en fran&ccedil;ais sont bien pr&eacute;sentes. La premi&egrave;re r&eacute;sume, au travers de ses cinq chapitres th&eacute;matiques, les points cruciaux de l&rsquo;introduction de <i>T&eacute;moins</i>, expliquant et d&eacute;fendant &agrave; la fois l&rsquo;approche et la perspective de Norton Cru (1. <i>Die Kriegsgeschichte und die Augenzeugen</i>, 3. <i>Die Berichte von Augenzeugen</i></span></span></span><sup>&thinsp;</sup><a name="_ftnref3"></a><a href="#_ftn3"><sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">[3]</span></span></span></sup></a><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">) et insistant sur l&rsquo;apport des t&eacute;moignages &agrave; la connaissance de la guerre (5. <i>Was uns der Krieg von Menschen Lehrt</i>), sous condition de savoir et de pouvoir distinguer la v&eacute;rit&eacute; du mythe et de la stylisation litt&eacute;raire (2. <i>Die Legenden</i>, 4. <i>Literatur und Zeugenberichte</i>). La seconde partie (<i>Kurzdarstellung des Krieges nach einigen guten Augenzeugen<a name="_ftnref4"></a><a href="#_ftn4"><b><sup><span style="color:black">[4]</span></sup></b></a></i></span></span></span><sup>&thinsp;</sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">) contient les exemples des t&eacute;moignages, choisis pour leur qualit&eacute; documentaire, portant sur plusieurs th&egrave;mes symptomatiques de l&rsquo;exp&eacute;rience combattante. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.3pt">Dans sa pr&eacute;face (p. V-VIII), Martin</span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt"> Rade, professeur de th&eacute;ologie &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Marburg, ne cache pas son enthousiasme soulignant que&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les deux parties de l&rsquo;ouvrage sont pour nous, Allemands, de grande valeur&nbsp;&raquo; (p. V). Il salue tout d&rsquo;abord la d&eacute;marche critique de Cru, tant d&eacute;cri&eacute;e par d&rsquo;autres. Seule une analyse rigoureuse des r&eacute;cits peut les d&eacute;lester de tout artifice afin de ne fournir rien d&rsquo;autre que la v&eacute;rit&eacute; (p. VI). Il insiste&nbsp;: &laquo;&nbsp;Je pense que la litt&eacute;rature de guerre de tous les peuples doit se soumettre &agrave; un tel jugement. Moins de po&eacute;sie, moins de fantaisie, moins de pathos et de <i>pectus</i></span></span></span><sup>&thinsp;</sup><a name="_ftnref5"></a><a href="#_ftn5"><sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">[5]</span></span></span></sup></a><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">, seulement une sobre reproduction de la v&eacute;rit&eacute; est ce dont les peuples ont besoin. Concernant la guerre, ils courent encore aujourd&rsquo;hui dans un vrai brouillard et t&eacute;n&egrave;bres&nbsp;&raquo; (p. VI). Pour &eacute;clairer le peuple allemand &eacute;perdu et dup&eacute; par la propagande, il faut savoir expliquer&nbsp;: &laquo;&nbsp;Que signifie vraiment l&rsquo;exp&eacute;rience du front ? Que signifie-t-elle aujourd&rsquo;hui pour moi, pour la g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;apr&egrave;s-guerre, pour mon peuple, pour l&rsquo;humanit&eacute; ? Qu&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;exp&eacute;rience du front&nbsp;? De quoi retournait-il dans la guerre&nbsp;?&nbsp;&raquo; (p. VI) C&rsquo;est l&rsquo;apport des documents propos&eacute;s par Cru dans la seconde partie.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Le pr&eacute;facier s&rsquo;empresse d&rsquo;ancrer dans l&rsquo;actualit&eacute; allemande de 1932 les m&eacute;rites principaux de l&rsquo;ouvrage pr&eacute;sent&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Quant aux renseignements</span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt"> documentaires des champs de bataille, nous avons besoin de nous rappeler quelle signification l&rsquo;exp&eacute;rience du front a encore aujourd&rsquo;hui dans notre d&eacute;bat public&nbsp;&raquo; (p. V). Sa r&eacute;flexion s&rsquo;avance plus loin encore. &laquo;&nbsp;Nous, Allemands, nous trouvons encore un troisi&egrave;me int&eacute;r&ecirc;t &agrave; ce livre. Notre avenir, ainsi que l&rsquo;avenir de notre civilisation europ&eacute;enne enti&egrave;re, d&eacute;pend de notre capacit&eacute; &agrave; trouver la bonne attitude vis-&agrave;-vis de la France. Voici l&rsquo;&oelig;uvre d&rsquo;un Fran&ccedil;ais, qui nous laisse p&eacute;n&eacute;trer dans les profondeurs de la mentalit&eacute; fran&ccedil;aise. Sommes-nous alors si diff&eacute;rents que nous devions nous m&eacute;fier l&rsquo;un de l&rsquo;autre et penser une guerre &agrave; venir&nbsp;?&nbsp;&raquo; (p. VII). </span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.3pt">En effet, pour le pr&eacute;facier, &laquo;&nbsp;un accord franco-allemand est la meilleure garantie de la paix en Europe&nbsp;&raquo; (p. VIII). &laquo;&nbsp;Mais pourquoi est-ce&nbsp; si difficile de parvenir &agrave; un tel accord&nbsp;?&nbsp;&raquo; s&rsquo;insurge-t-il. Lire les t&eacute;moignages de ces hommes, nagu&egrave;re mena&ccedil;ants de l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; de la ligne de front et aujourd&rsquo;hui auteurs de textes d&eacute;pourvus de tout effet rh&eacute;torique gratuit, lui semble &agrave; lui aussi &ecirc;tre le meilleur outil pour percevoir la similarit&eacute; des exp&eacute;riences et des ressentis et abandonner toute vell&eacute;it&eacute; d&rsquo;animosit&eacute; mutuelle.&nbsp; </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">Aujourd&rsquo;hui, il est difficile de conna&icirc;tre avec pr&eacute;cision l&rsquo;accueil r&eacute;serv&eacute; &agrave; la traduction de <i>Du t&eacute;moignage </i>Outre-Rhin, et de mesurer son impact. Nous n&rsquo;avons pas de bilan de tirages ni de ventes. Aux yeux du parti nazi, il incarnait toutefois un danger suffisant pour justifier un autodaf&eacute;<a name="_ftnref6"></a><a href="#_ftn6"><sup><span style="color:black">[6]</span></sup></a>, belle cons&eacute;cration en somme.</span></span></span></span></span></p> <p align="right" style="text-align:right; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><b><span lang="EN-US" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Helena Trnkova</span></span></b></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="EN-US" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">Jean Norton Cru, <i>Wo ist die Wahrheit &uuml;ber den Krieg&nbsp;? Eine kritische Studie mit Berichten von Augenzeugen</i>, Verlag Potsdam, M&uuml;ller &amp;I. Kiepenheuer, 1932.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">V O R W O R T </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">(Martin Rade, Professor der Theologie in Marburg)</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Im Oktober 1929 erschien in Paris ein umfangreiches Buch &ldquo;T&eacute;moins&rdquo;. Jean Norton Cru gab darin eine kritische Studie &uuml;ber die den Weltkrieg behandelnde Kriegsliteratur. Diese Kritik bedeutete wirklich eine Krisis, denn es is ein Gericht &uuml;ber sie im Dienste der Wahrheit. Und diese Kritik schlug ein. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.3pt">1931 l&auml;sst Cru ein zweites Buch folgen:</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt"> ,,Du T&eacute;moignage&rdquo;. Es verteidigt seine Methode und liefert damit einen prinzipiellen Beitrag zur Wissenschaft vom Kriege. Indem es eine Reihe urkundlicher Berichte von der Front wiedergibt, er&ouml;ffnet es zugleich unmittelbaren Einblick in die Psyche des Frontsoldaten. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Beide Teile des Buches sind f&uuml;r uns Deutsche von hohem Wert. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Was die urkundlichen Mitteilungen aus dem Felde betrifft, so brauchen wir uns nur darauf zu besinnen, was f&uuml;r eine Bedeutung das Fronterlebnis noch </span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.3pt">heute in unserer &ouml;ffentlichen Diskussion</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt"> hat. In politischen Versammlungen und auch sonst beruft sich der Redner gern und mit Leidenschaft, wenn er drau</span></span></span><span lang="EN-US" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&szlig;</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">en gewesen ist, auf sein Fronterlebnis. Und wir, die wir zu alt oder zu jung waren, um damals mitzuk&auml;mpfen, nehmen uns das mit Ehrfurcht zu Herzen; die vorgetragenen Ansichten des Redners gewinnen f&uuml;r uns damit ein Gewicht, das sie sonst nicht haben w&uuml;rden; jedenfalls sinkt diesem Appel gegen&uuml;ber unser Mut, dem Wackeren zu widersprechen. Sieht man aber n&auml;her hin, so zieht ein jeder dieser einstigen Kriegssoldaten aus seiner Erfahrung andere Schl&uuml;sse. Oft ist die Berufung auf seine kriegerische Vergangenheit nur ein rhetorischer Effekt. Und im H&ouml;rer bleibt die peinigende Frage zur&uuml;ck: Ja, was bedeutet eigentlich das Fronterlebnis? Was bedeutet es heute f&uuml;r mich, f&uuml;r die Nachkriegsgeneration, f&uuml;r mein Volk, f&uuml;r die Menschheit? Was war es um das Fronterlebnis? Was war es um den Krieg? &mdash; Diese Frage empf&auml;ngt Antworten aus den Dokumenten des zweiten Teils des hier nunmehr deutsch vorliegenden Buches. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Der erste Teil ist von ganz anderem Interesse. Er erkl&auml;rt nicht nur den landl&auml;ufigen Kriegsgeschichten, nein auch der &uuml;blichen Kriegsgeschichte den Krieg und f&uuml;hrt ihn r&uuml;cksichtslos. Allein im Dienste der Wahrheit. Wo sind die Urkunden eurer Erz&auml;hlung? fragt Cru. Aus welchen Quellen flie&szlig;en eure Kenntnisse und Vorstellungen? Habt ihr ihre Zuverl&auml;ssigkeit gr&uuml;ndlich gepr&uuml;ft? Ihren Wert richtig abgestuft? Habt ihr Mythos, Legende, Anekdote (so wichtig oder am&uuml;sant sie an ihrem Orte sein m&ouml;gen) gewissenhaft ausgeschieden, wo ihr nichts anderes geben solltet und wolltet als die Wahrheit? Das was war und wie es war?&nbsp; </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">Ich glaube, die Kriegsliteratur aller V&ouml;lker hat sich diesem Gericht zu beugen. Weniger Poesie, weniger Phantasie, weniger Pathos und Pectus, mehr n&uuml;chterne Wiedergabe der Wirklichkeit ist es, was die V&ouml;lker brauchen. Sie laufen ja, was den Krieg betrifft, noch heute in lauter Dunst und Dunkel dahin. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Wir Deutschen nehmen noch ein drittes Interesse an diesem Buch. Unsere Zukunft, wie die Zukunft unserer ganzen europ&auml;ischen V&ouml;lkerwelt h&auml;ngt davon ab, dass wir das richtige Verh&auml;ltnis zu Frankreich finden. Nun ist hier das Werk eines Franzosen, das uns tief hineinschauen l&auml;sst in die franz&ouml;sische Mentalit&auml;t. Sind wir denn so verschiedenen Geistes, dass wir fortfahren m&uuml;ssen, uns zu misstrauen, und an k&uuml;nftige Kriege zu denken? Ihr deutschen Frontk&auml;mpfer, lest die Zeugnisse dieser Briefe: ist das nicht ,,Bein von eurem Bein, Fleisch von eurem Fleisch&rdquo;? Nicht nur gleiches Schicksal, sondern auch gleiches Empfinden, Wollen und Urteilen? Und zu der schnell fertigen Meinung, Cru sei doch nur ein Einzelner, und eine Schwalbe mache keinen Sommer: mir liegen 24 Besprechungen des Buches aus gro&szlig;en und kleinen franz&ouml;sischen Zeitungen vor, die alle der Anerkennung und Zustimmung voll sind : nein, wir haben nicht Extravaganzen eines Outsiders vor uns, sondern eine wirkliche Stimme aus unserem Nachbarvolke selber.</span></span></span><b> </b></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.2pt">In Paris wurde am selben Tage, am 8. Juli, sowohl von Herriot wie von unserem Reichskanzler von Papen und unserem Au</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&szlig;</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.2pt">enminister Neurath eine Abordnung der Ciamac empfangen, d. i. die ,,Internationale Arbeitsgemeinschaft der Kriegsgesch&auml;digten und Kriegsteilnehmer&rdquo;. Sie umfasst mehr als 4 Millionen Mitglieder aus Kriegserfahrenen aller europ&auml;ischen L&auml;nder. Wiederholte Beschl&uuml;sse der Ciamac haben gefordert, dass der deutsch-franz&ouml;sische Gegensatz, der die Ursache so vieler Kriege in Europa gewesen ist, endlich verschwinde und an seine Stelle eine enge Zusammenarbeit der beiden benachbarten V&ouml;lker trete. Denn nur diese Zusammenarbeit k&ouml;nne den europ&auml;ischen Frieden und die Wiederbelebung der Wirtschaft verb&uuml;rgen. Die Deputation mutete den Regierenden zu, sich ein Beispiel an denen zu nehmen, die vier Jahre lang in den Sch&uuml;tzengr&auml;ben einander gegen&uuml;ber gelegen haben und doch als Erste den Mut fanden, den Geist der Feindseligkeit zu &uuml;berwinden, vertrauensvolle Beziehungen wieder anzukn&uuml;pfen und ohne Groll miteinander zu arbeiten. Sie bekannte sich zu dem deutsch-franz&ouml;sischen Einvernehmen als der besten B&uuml;rgschaft f&uuml;r den europ&auml;ischen Frieden. &ndash; Welcher Verst&auml;ndige zweifelt daran, dass das w&auml;re? Und warum ist es so schwer, zu einem solchen Einvernehmen zu kommen? </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">Ich bin gl&uuml;cklich, ein Buch wie das von Cru im Namen meiner Volksgenossen begr&uuml;</span></span></span><span lang="EN-US" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&szlig;</span></span></span><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">en und bef&uuml;rworten zu d&uuml;rfen. </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span lang="DE" style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">M&ouml;ge es die Leser finden, die es verdient, und vor allem denen, die &uuml;ber den Krieg und &uuml;ber jenen unseren Krieg reden und schreiben, das Gewissen sch&auml;rfen. Vielleicht ist Gewissenhaftigkeit in keiner Wissenschaft n&ouml;tiger und schwerer als in der Kriegsgeschichte.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">PR&Eacute;FACE</span></span>&thinsp;<sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">1</span></span></sup> </span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">(Martin Rade, professeur de th&eacute;ologie &agrave; Marburg)</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">En octobre 1929 paraissait &agrave; Paris un livre volumineux intitul&eacute; <i>T&eacute;moins</i>.&nbsp; Jean Norton Cru y proposait une &eacute;tude critique de la litt&eacute;rature de guerre issue de la Grande Guerre. Cette critique exprimait r&eacute;ellement une <i>crise</i>, celle d&rsquo;un tribunal au service de la v&eacute;rit&eacute;. Et cette critique fut un succ&egrave;s.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">1931 voit la publication d&rsquo;un deuxi&egrave;me</span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt"> ouvrage de Cru &nbsp;: <i>Du T&eacute;moignage</i> qui plaide pour sa m&eacute;thode et fournit ainsi une contribution fondamentale &agrave; la connaissance scientifique de la guerre. En reproduisant une s&eacute;rie de r&eacute;cits authentiques du front, il ouvre un aper&ccedil;u direct sur la psych&eacute; du soldat.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Pour nous, Allemands, les deux parties de l&rsquo;ouvrage sont d&rsquo;une grande valeur.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Pour ce qui est des renseignements documentaires issus des champs de bataille, nous avons besoin de nous rappeler quelle signification l&rsquo;exp&eacute;rience du front prend encore aujourd&rsquo;hui dans notre d&eacute;bat public. Dans les r&eacute;unions politiques et ailleurs, l&rsquo;orateur, quand il l&rsquo;a v&eacute;cue, aime se r&eacute;f&eacute;rer avec passion &agrave; son exp&eacute;rience du front. Et nous qui &eacute;tions trop vieux ou trop jeunes pour participer au combat, prenons ce r&eacute;cit &agrave; c&oelig;ur avec un grand respect&nbsp;; ainsi, les positions exprim&eacute;es par l&rsquo;orateur prennent pour nous un poids qu&rsquo;elles n&rsquo;auraient pas s&rsquo;il n&rsquo;y avait pas eu cette exp&eacute;rience&nbsp;; en tous cas, lorsque nous sommes confront&eacute;s &agrave; cette &eacute;vocation, nous manquons d&rsquo;audace pour contredire le soldat courageux. Mais si l&rsquo;on regarde de plus pr&egrave;s, chacun de ces combattants tire des conclusions diff&eacute;rentes de son exp&eacute;rience. Souvent, le renvoi &agrave; son pass&eacute; guerrier ne constitue qu&rsquo;un effet rh&eacute;torique. Et pour l&rsquo;auditeur, reste la question douloureuse&nbsp;: &laquo;&nbsp;Oui, que signifie vraiment l&rsquo;exp&eacute;rience du front</span></span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&nbsp;? </span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Que signifie-t-elle aujourd&rsquo;hui pour moi, pour la g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;apr&egrave;s-guerre, pour mon peuple, pour l&rsquo;humanit&eacute;</span></span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&nbsp;? </span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Qu&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;exp&eacute;rience du front</span></span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&nbsp;? </span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Et celle de la guerre</span></span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">&nbsp;?&nbsp;&raquo; </span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">Cette question re&ccedil;oit des r&eacute;ponses dans les documents de la deuxi&egrave;me partie de cet ouvrage d&eacute;sormais disponible en allemand</span></span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">La premi&egrave;re partie est d&rsquo;un tout autre int&eacute;r&ecirc;t. Elle n&rsquo;attaque pas seulement les r&eacute;cits de guerre traditionnels, mais &eacute;galement l&rsquo;histoire habituelle de la guerre et elle m&egrave;ne ce combat sans concession, au service exclusif de la v&eacute;rit&eacute;. &nbsp;O&ugrave; sont les actes justifiant vos r&eacute;cits&nbsp;?&nbsp; demande Cru. De quelles sources tirez-vous vos informations et vos id&eacute;es&nbsp;? Avez-vous scrupuleusement v&eacute;rifi&eacute; leur fiabilit&eacute;&nbsp;? Avez-vous correctement estim&eacute; leur valeur&nbsp;? Avez-vous consciencieusement exclu le mythe, la l&eacute;gende, l&rsquo;anecdote (aussi importants ou amusants qu&rsquo;ils puissent &ecirc;tre), l&agrave; o&ugrave; vous ne deviez et vouliez ne livrer rien d&rsquo;autre que la v&eacute;rit&eacute;&nbsp;? Sur ce qui s&rsquo;est pass&eacute; et comment cela s&rsquo;est pass&eacute;&nbsp;?&nbsp;</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Je pense que la litt&eacute;rature de guerre de tous les peuples doit se soumettre &agrave; un tel jugement. Moins de po&eacute;sie, moins de fantaisie, moins de pathos et de <i>pectus</i>, les peuples ont seulement besoin d&rsquo;une sobre reproduction de la v&eacute;rit&eacute;. Concernant la guerre, ils courent encore aujourd&rsquo;hui dans un &eacute;pais brouillard ent&eacute;n&eacute;br&eacute;.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Nous, Allemands, trouvons encore un troisi&egrave;me int&eacute;r&ecirc;t &agrave; ce livre. Notre avenir, ainsi que l&rsquo;avenir de notre civilisation europ&eacute;enne enti&egrave;re, d&eacute;pend de notre capacit&eacute; &agrave; trouver la bonne attitude vis-&agrave;-vis de la France. Voici l&rsquo;&oelig;uvre d&rsquo;un Fran&ccedil;ais, qui nous laisse p&eacute;n&eacute;trer dans les profondeurs de la mentalit&eacute; fran&ccedil;aise. Sommes-nous donc si diff&eacute;rents que nous devions nous m&eacute;fier l&rsquo;un de l&rsquo;autre et penser &agrave; une guerre &agrave; venir&nbsp;? Vous,&nbsp; les combattants allemands du front, lisez les t&eacute;moignages de ces lettres&nbsp;: ne s&rsquo;agit-il pas de &laquo;&nbsp;l&rsquo;os de vos os, de la chair de votre chair</span></span>&thinsp;<sup><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">2</span></span></sup><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">&nbsp;&raquo;&nbsp;? </span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Non seulement le m&ecirc;me destin, mais &eacute;galement la m&ecirc;me sensibilit&eacute;</span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">, </span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">la m&ecirc;me volont&eacute;</span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">, </span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">le m&ecirc;me jugement</span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">&nbsp;? </span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Et &agrave; propos de l&rsquo;opinion trop vite &eacute;tablie que Cru ne serait qu&rsquo;un solitaire et qu&rsquo;une hirondelle ne fait pas le printemps, je dispose de 24 recensions du livre issues de journaux fran&ccedil;ais de plus ou moins grande importance qui sont pleins&nbsp; de reconnaissance et d&rsquo;approbation. Non, nous n&rsquo;avons pas face &agrave; nous les extravagances d&rsquo;un marginal, mais r&eacute;ellement la voix&nbsp; populaire de notre voisin</span></span><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="text-transform:uppercase">&agrave;</span></span></span><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"> Paris, aujourd&rsquo;hui m&ecirc;me, le 8&nbsp;juillet, Herriot et notre chancelier du Reich von Papen ainsi que notre ministre des affaires &eacute;trang&egrave;res Neurath ont re&ccedil;u une d&eacute;l&eacute;gation de la Ciamac, c&rsquo;est-&agrave;-dire la &laquo;&nbsp;Conf&eacute;rence internationale des associations de mutil&eacute;s de <i>guerre</i> et anciens combattants&nbsp;&raquo;. Elle compte plus de 4 millions de membres, v&eacute;t&eacute;rans de tous les pays europ&eacute;ens. A maintes reprises, la Ciamac a pris des d&eacute;cisions demandant que l&rsquo;antagonisme franco-allemand, cause de tant de guerres en Europe, disparaisse enfin au profit d&rsquo;une coop&eacute;ration &eacute;troite entre les deux peuples. Seule cette coop&eacute;ration pourrait garantir la paix en Europe et un nouvel &eacute;lan &eacute;conomique. La d&eacute;l&eacute;gation demandait aux gouvernants de prendre exemple sur ceux qui avaient &eacute;t&eacute; face &agrave; face dans les tranch&eacute;es pendant quatre ans et qui n&eacute;anmoins ont eu le courage de d&eacute;passer l&rsquo;esprit d&rsquo;hostilit&eacute; pour renouer des relations confiantes et travailler ensemble sans rancune. Elle d&eacute;fendait l&rsquo;entente franco-allemande comme &eacute;tant la meilleure solution pour une paix europ&eacute;enne. Quelle personne sens&eacute;e douterait de son bien-fond&eacute;? Et pourquoi est-il si difficile d&rsquo;atteindre une telle entente&nbsp;?</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Je suis heureux, au nom de mes compatriotes, de saluer un livre comme celui de Cru et de m&rsquo;exprimer en sa faveur. Puisse-t-il trouver les lecteurs qu&rsquo;il m&eacute;rite et surtout aiguiser la conscience de ceux qui parlent et &eacute;crivent sur la guerre en g&eacute;n&eacute;ral et sur notre guerre en particulier. Il n&rsquo;existe peut-&ecirc;tre aucune autre science dans laquelle la conscience est plus n&eacute;cessaire et plus difficile que dans l&rsquo;histoire de la guerre.</span></span></span></span></p> <div> <hr align="left" size="1" width="33%" /></div> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn1"></a><a href="#_ftnref1"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[1]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.05pt">Jean Norton Cru, <i>Du T&eacute;moignage,</i> Paris, Gallimard, coll. &laquo; Les documents bleus. Notre temps n&deg;&nbsp;30 &raquo;, 1930.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn2"></a><a href="#_ftnref2"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[2]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:.15pt">Jean Norton Cru, <i>T&eacute;moins. Essai d&rsquo;analyse et de critique des souvenirs de combattants &eacute;dit&eacute;s en fran&ccedil;ais de 1915 &agrave; 1928, </i>pr&eacute;face et postface de Fr&eacute;d&eacute;ric Rousseau, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. &laquo;&nbsp;T&eacute;moins et t&eacute;moignages &raquo;, 2006 [1<sup>re</sup> &eacute;d. Paris, Les &Eacute;tincelles, 1929].</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn3"></a><a href="#_ftnref3"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[3]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> 1. L&rsquo;Histoire militaire et les t&eacute;moins oculaires. 3. Le t&eacute;moignage des t&eacute;moins oculaires. 5. De la connaissance de l&rsquo;homme par la guerre. 2. Les l&eacute;gendes. 4. Litt&eacute;rature et t&eacute;moignage.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn4"></a><a href="#_ftnref4"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[4]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Esquisse de la guerre d&rsquo;apr&egrave;s les bons t&eacute;moins.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn5"></a><a href="#_ftnref5"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[5]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Que l&rsquo;on peut traduire ici par &laquo; forfanterie &raquo;, renvoyant &agrave; ces hommes qui bombent le torse (leurs pectoraux).</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn6"></a><a href="#_ftnref6"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:blue">[6]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Jean Norton Cru, <i>Du T&eacute;moignage,</i> Paris, Allia, 2008, p. 118.</span></span></span></span></p>