<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Cet article prend en considération un <i>corpus</i> constitué de quinze témoignages d’opposants politiques italiens déportés en 1944 au camp de concentration de Flossenbürg. </span></span><span style="font-family:Helvetica">Publiés entre 1946 et 2006, ces récits sont à la fois des chroniques d’emprisonnement et des récits autobiographiques. Malgré d’importantes différences pour les choix stylistiques et l’attitude du témoin-conteur, ils présentent des thématiques communes. L’identité d’Italiens antifascistes dans le camp est celle que nous avons choisie d’illustrer ici. Considérés comme des traîtres par les <i>Kapos</i> allemands après l’armistice de septembre 1943 et appelés <i>Fascistes</i> et <i>Mussolini</i> par les autres prisonniers politiques, ces hommes et ces femmes se retrouvent entre deux feux. Lutter pour survivre ne suffit pas : il leur faut encore défendre leur identité et résister contre le racisme, le mépris, les préjugés.</span></span></span></p>