<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica">Depuis une trentaine d'années, le concept d'une transmission des séquelles du stress de la déportation vers la descendance a fait son chemin. On rechercha des éléments de compréhension sans qu'aucun ne puisse apporter d'argument décisif jusqu'à ce que, ces dernières années, des progrès en génétique nous apportent la preuve que des molécules peuvent interagir avec les gènes pour modifier leur expression. Ces molécules seraient transmissibles aux descendants avec des possibilités de réversibilité. Cette voie nouvelle de la génétique se nomme l'épigénétique. Nous considérons que cette découverte ne peut être sans conséquence pour la compréhension des problèmes rencontrés par les anciens rescapés des camps et leurs descendants et doit être examinée avec la plus grande attention car ils pourraient permettre d'apporter quelques éléments de réponse aux survivants et à leurs enfants. La poursuite des progrès en épigénétique, coordonnée aux autres modes possibles de transmission, nous donne l'espoir d'envisager de nouvelles pistes d'intervention pour aider les familles et les victimes de traumas d'hier mais aussi d'aujourd'hui.</span></span></span></p>