<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">La mémoire des républicains, vaincus de la guerre civile espagnole et européenne de 1936-1939, est encore aujourd’hui mal cicatrisée. Réfugiés en France en 1939 pour sauver leur vie et leur liberté, ils sont considérés comme des « étrangers indésirables » et, à ce titre, internés dans des camps par les autorités alors qu’ils ont été les premiers à se battre contre les fascismes. Le texte analyse les terminologies utilisées par les pouvoirs publics et par les historiens, notamment français, puis la formation de la mémoire de cette période chez les réfugiés espagnols qui, toujours, utilisent le terme officiel de l’époque – camp de concentration – alors même que certains ont connu les camps nazis. Des exemples issus d’un ample corpus de presse et de publications attestent de ce choix revendiqué de vocabulaire, que les historiens se doivent d’expliquer et de comprendre.</span></span></span></span></p>