<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Dans son analyse du totalitarisme, la philosophe Hannah Arendt fait du concept kantien de mal radical le mod&egrave;le de r&eacute;f&eacute;rence pour d&eacute;crire la violence &eacute;tatique des r&eacute;gimes autoritaires. Avec le proc&egrave;s Eichmann, le concept de mal radical c&egrave;de la place &agrave; celui de banalit&eacute; du mal. Ce nouveau concept engage rapidement une pol&eacute;mique aux &Eacute;tats-Unis et en Europe. Le refus de la philosophe de s&rsquo;expliquer sur ce qu&rsquo;elle nomme &laquo; une simple formule &raquo; explique l&rsquo;inach&egrave;vement de cette pol&eacute;mique et la difficult&eacute; p&eacute;dagogique de s&rsquo;en saisir. Les enseignants du secondaire soucieux d&rsquo;offrir &agrave; leurs &eacute;l&egrave;ves les analyses historiques et philosophiques pertinentes se sont retrouv&eacute;s pi&eacute;g&eacute;s par les termes d&rsquo;un d&eacute;bat sans conclusion av&eacute;r&eacute;e. Entre l&rsquo;introduction d&rsquo;Arendt dans le programme de terminale en philosophie en 2003 et aujourd&rsquo;hui, la place de la philosophe a &eacute;volu&eacute;. Ses analyses de la banalit&eacute; du mal et du totalitarisme ont c&eacute;d&eacute; la place &agrave; ses r&eacute;flexions sur la morale, le devoir, le droit et la justice.</span></span></span></span></p>