<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Dans <i>Banalit&eacute; de Heidegger, </i>Jean-Luc Nancy use et abuse de la r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la &laquo;&nbsp;banalit&eacute; du mal &raquo; d&rsquo;Arendt pour ramener l&rsquo;antis&eacute;mitisme heidegg&eacute;rien &agrave; celui qu&rsquo;il suppose &ecirc;tre d&egrave;s l&rsquo;origine consubstantiel &agrave; l&rsquo;Occident lui-m&ecirc;me, qu&rsquo;il d&eacute;clare transi par la haine de soi, dont l&rsquo;antis&eacute;mitisme ne serait que la figure principale. Fausse d&egrave;s son d&eacute;part, avec la captation fourvoy&eacute;e de la conceptualit&eacute; arendtienne et la r&eacute;duction du sur-nazisme de Heidegger &agrave; un antis&eacute;mitisme imm&eacute;morial, la d&eacute;marche de Nancy se fonde sur une ignorance volontaire de l&rsquo;&eacute;tat r&eacute;el du corpus et aboutit &agrave; une transfiguration intenable des textes de Heidegger.</span></span></span></span></p>