<p><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Camp peu connu – en comparaison du camp de concentration de Natzweiler tout proche –, Schirmeck est pourtant au cœur des politiques répressives à l’œuvre en Alsace et en Moselle annexées. Créé à l’initiative du Gauleiter Robert Wagner, ce camp devient l’instrument privilégié pour « mettre au pas » les récalcitrants à la politique de germanisation et de nazification. Schirmeck cumule ainsi les fonctions répressives entre 1940 et 1944 : camp d’internement et de rééducation, annexe des prisons d’Alsace, camp de rééducation par le travail (AEL), outil de pression pour les réfractaires aux mesures d’incorporation, lieu de transit avant les camps de concentration. En parallèle, il occupe une place non négligeable dans la répression mise en œuvre en zone occupée, que ce soit lors de la destruction du réseau Alliance ou au moment des opérations « terroristes » menées par les Kommandos de la Sipo et des unités de la Wehrmacht à l’automne 1944 dans les départements vosgiens. Au total, de 10</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">000 à 15</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">000 détenus y sont incarcérés.</span></span></span></p>