<p align="right" style="text-align:right; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.25pt">&laquo; </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">La m&eacute;moire et la destruction de la m&eacute;moire sont</span></span></span></span><br /> <span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.2pt">des &eacute;l&eacute;ments r&eacute;currents dans l&rsquo;histoire.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></span></span></p> <p align="right" style="text-align:right; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Carlo Ginzburg, <i>Un seul t&eacute;moin,</i> Paris, Bayard, 2007, p. 68.</span></span></span></span></span></p> <p align="right" style="text-align:right">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">D&eacute;but 2<span style="letter-spacing:.1pt">018, pour les 70 ans de l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur de la Constitution italienne, fond&eacute;e sur les valeurs de l&rsquo;antifascisme, la commune martyre de Sant&rsquo;Anna di Stazzema, au nord de la Toscane, a lanc&eacute; une d&eacute;claration &agrave; laquelle d&rsquo;autres communes ou toute personne peuvent adh&eacute;rer par le biais d&rsquo;un registre virtuel. Elle y affirme notamment &laquo;&nbsp;le droit de chacun et en particulier des enfants</span> <span style="letter-spacing:.1pt">&agrave;</span> <span style="letter-spacing:.1pt">vivre en s&eacute;curit&eacute;</span> <span style="letter-spacing:.1pt">en disposant des instruments n&eacute;cessaires pour conna&icirc;tre le pass&eacute;</span> <span style="letter-spacing:.1pt">et se construire un avenir &raquo;</span><a name="_ftnref1"></a><a href="#_ftn1"><sup><span dir="RTL" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[1]</span></span></span></sup></a><span style="letter-spacing:.1pt">. Parmi ces instruments, il y a bien s&ucirc;r l&rsquo;apprentissage de l&rsquo;histoire. La proposition est belle, son application est h&eacute;las menac&eacute;e.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">L&rsquo;analyse des usages et m&eacute;susages publics de l&rsquo;histoire est d&eacute;sormais entr&eacute;e parmi les th&eacute;matiques abord&eacute;es par les historiennes et les historiens. Elle met en &eacute;vidence, outre leur ampleur et leur grande diversit&eacute;, le fait que ces usages peuvent produire le pire beaucoup plus souvent que le meilleur. Ce constat est d&rsquo;autant plus vrai que nous traversons une crise latente du rapport &agrave; la v&eacute;rit&eacute;, manifest&eacute;e de la mani&egrave;re la plus criante par les <i>fake news</i> qui caract&eacute;risent l&rsquo;environnement m&eacute;diatique contemporain, constituant elles-m&ecirc;mes une amplification de discours d&eacute;velopp&eacute;s ant&eacute;rieurement autour de la notion de post-v&eacute;rit&eacute;, ce qui m&egrave;ne trop souvent &agrave; des postures relativistes, au c&ocirc;toiement indistinct de travaux scientifiques et de propos manipulateurs et id&eacute;ologiques sur tel ou tel aspect du pass&eacute; allant parfois jusqu&rsquo;au n&rsquo;importe quoi.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Prenons un seul exemple, survenu sur une grande cha&icirc;ne radiophonique de service public, dans une &eacute;mission matinale qui conna&icirc;t une forte audience. Le 21&nbsp;novembre 2017, sur France Inter, Patrick Buisson, directeur d&rsquo;une cha&icirc;ne de t&eacute;l&eacute;vision consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;histoire, a ainsi d&eacute;clar&eacute; qu&rsquo;il y avait &agrave; ses yeux &laquo;&nbsp;un rapport &eacute;vident entre la Terreur et le terrorisme d&rsquo;aujourd&rsquo;hui dans la mesure o&ugrave; ce fut, d&rsquo;ailleurs L&eacute;nine s&rsquo;y r&eacute;f&egrave;re constamment, la matrice de toutes les id&eacute;ologies totalitaires. D&rsquo;une certaine mani&egrave;re, l&rsquo;islamisme est une id&eacute;ologie totalitaire qui reprend ces m&eacute;thodes qui sont celles de toutes les inquisitions et de tous les fanatismes. Et notre d&eacute;mocratie est n&eacute;e dans ce contexte-l&agrave;, il ne faut pas l&rsquo;oublier. Et le rapport me para&icirc;t aujourd&rsquo;hui &eacute;vident.&nbsp;&raquo;</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Terreur, matrice, L&eacute;nine, totalitarisme, terrorisme, islamisme&nbsp;: ni plus, ni moins. Ces termes mis bout &agrave; bout et assimil&eacute;s &agrave; des processus analogues rel&egrave;vent d&rsquo;un extraordinaire enfumage du pass&eacute; qui rend impossible la moindre compr&eacute;hension scientifique de l&rsquo;histoire. Mais cette personnalit&eacute; d&rsquo;une droite de plus en plus extr&ecirc;me<a name="_ftnref2"></a><a href="#_ftn2"><sup><span style="color:black">[2]</span></sup></a><sup> &nbsp;</sup>est aussi l&rsquo;auteur d&rsquo;un ouvrage r&eacute;cent sur <i>La grande histoire des guerres de Vend&eacute;e</i>, pr&eacute;fac&eacute; par l&rsquo;in&eacute;vitable Philippe de Villiers, dont le propos essentiel consiste &agrave; affirmer l&rsquo;existence d&rsquo;un g&eacute;nocide perp&eacute;tr&eacute; par la R&eacute;volution fran&ccedil;aise contre les Vend&eacute;ens<a name="_ftnref3"></a><a href="#_ftn3"><sup><span style="color:black">[3]</span></sup></a>. La promotion de cette th&egrave;se sans aucun fondement scientifique a encore &eacute;t&eacute; tout r&eacute;cemment assur&eacute;e par un num&eacute;ro du <i>Figaro Magazine</i> (30&nbsp;d&eacute;cembre 2017) &agrave; la couverture tapageuse&nbsp;: &laquo;&nbsp;Histoire de France. Arr&ecirc;tons les mensonges &raquo;, qui annoncent un dossier de Jean S&eacute;villia comprenant d&rsquo;autres troublantes &laquo;&nbsp;v&eacute;rit&eacute;s&nbsp;&raquo; &agrave; propos de Marie-Antoinette, Colbert, la Vend&eacute;e, les mutins de 1917, l&rsquo;Alg&eacute;rie&nbsp;: ni plus, ni moins.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Cette banalisation du n&rsquo;importe quoi et ce relativisme qui met c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te dans les offres &eacute;ditoriales de vrais ouvrages d&rsquo;histoire et des pamphlets id&eacute;ologiques s&rsquo;observent malheureusement dans de nombreux autres pays. Cela fait longtemps, par exemple, que des librairies espagnoles tout &agrave; fait s&eacute;rieuses exposent les m&eacute;diocres r&eacute;cits d&rsquo;occultation des crimes du franquisme d&rsquo;un Pio Moa &agrave; c&ocirc;t&eacute; des plus s&eacute;rieux livres d&rsquo;histoire de la guerre civile et de la dictature. Des ouvrages insens&eacute;s niant totalement les probl&egrave;mes pos&eacute;s par l&rsquo;attitude des autorit&eacute;s et des &eacute;lites &eacute;conomiques suisses vis-&agrave;-vis de l&rsquo;Allemagne nazie, &agrave; propos des r&eacute;fugi&eacute;s et des relations &eacute;conomiques, n&rsquo;ont jamais manqu&eacute; non plus dans les rayons des librairies helv&eacute;tiques, &agrave; la suite notamment des travaux critiques de la Commission d&rsquo;experts Suisse-Seconde Guerre mondiale pr&eacute;sid&eacute;e par Jean-Fran&ccedil;ois Bergier. En Grande-Bretagne, l&rsquo;&eacute;mergence des <i>History Wars</i>, ces recompositions de l&rsquo;histoire contemporaine d&eacute;velopp&eacute;es dans le cadre tr&egrave;s actuel de la l&eacute;gitimation du Brexit<a name="_ftnref4"></a><a href="#_ftn4"><sup><span style="color:black">[4]</span></sup></a>, s&egrave;me aussi le trouble entre l&rsquo;histoire scientifique et ses usages politiques. Et nous pourrions citer encore bien d&rsquo;autres innombrables exemples.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Ce constat peut inqui&eacute;ter les protagonistes de la transmission scolaire d&rsquo;une intelligibilit&eacute; du pass&eacute; si l&rsquo;on tient compte du fait que, d&eacute;sormais, et sans doute de plus en plus, les connaissances des &eacute;l&egrave;ves et des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations en mati&egrave;re d&rsquo;histoire ne s&rsquo;acqui&egrave;rent plus seulement dans la classe. Certes, et encore une fois, il ne s&rsquo;agit pas de l&rsquo;&eacute;voquer dans une posture de d&eacute;ploration un peu trop convenue, dans le sens d&rsquo;une forme de sanctuarisation de l&rsquo;&eacute;cole qui n&rsquo;a pas lieu d&rsquo;&ecirc;tre, tant ces apports peuvent se r&eacute;v&eacute;ler vari&eacute;s et parfois positifs. Une enqu&ecirc;te r&eacute;cente aupr&egrave;s de plusieurs milliers d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves appel&eacute;s &agrave; r&eacute;diger librement leur version de l&rsquo;histoire de leur pays<a name="_ftnref5"></a><a href="#_ftn5"><sup><span style="color:black">[5]</span></sup></a> a ainsi mis en &eacute;vidence que leurs sources d&rsquo;information se situaient grosso modo pour moiti&eacute; en dehors de la classe<a name="_ftnref6"></a><a href="#_ftn6"><sup><span style="color:black">[6]</span></sup></a>. C&rsquo;est l&agrave; un fait qu&rsquo;il nous faut enregistrer, accepter, mais qu&rsquo;il nous faut aussi prendre en consid&eacute;ration compte tenu des relativismes exprim&eacute;s dans l&rsquo;espace public. Il est d&rsquo;autant moins rassurant que les r&eacute;flexions &eacute;clairantes de Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc portant sur l&rsquo;efficience limit&eacute;e des politiques de m&eacute;moire<a name="_ftnref7"></a><a href="#_ftn7"><sup><span style="color:black">[7]</span></sup></a> pourraient s&rsquo;&eacute;tendre &agrave; cette probl&eacute;matique&nbsp;: une &eacute;cole qui diffuserait des savoirs rigoureux et d&eacute;velopperait en m&ecirc;me temps un sens critique et une capacit&eacute; de discernement ne verrait pas moins son action &ecirc;tre brid&eacute;e dans l&rsquo;espace social si ces &eacute;l&eacute;ments ne sont pas suffisamment valoris&eacute;s et relay&eacute;s dans les autres strates de la soci&eacute;t&eacute;, mondes sociaux et espaces familiaux<a name="_ftnref8"></a><a href="#_ftn8"><sup><span style="color:black">[8]</span></sup></a>.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">Ce constat devient particuli&egrave;rement alarmant si l&rsquo;on songe au succ&egrave;s actuel des sc&eacute;narios du complot chez les &eacute;l&egrave;ves<a name="_ftnref9"></a><a href="#_ftn9"><sup><span style="color:black">[9]</span></sup></a>, v&eacute;ritable strat&eacute;gie de r&eacute;sistance &agrave; ce que certains consid&egrave;rent comme des &laquo;&nbsp;v&eacute;rit&eacute;s officielles&nbsp;&raquo; orchestr&eacute;es par l&rsquo;&Eacute;tat et les m&eacute;dias. Le glissement du relativisme au n&eacute;gationnisme n&rsquo;est pas un risque n&eacute;gligeable, et m&ecirc;me si nous manquons de donn&eacute;es objectives sur ce sujet, force est de consid&eacute;rer que les conditions de possibilit&eacute; sont en partie construites par la banalisation d&rsquo;un relativisme quand il ne s&rsquo;agit pas de sa promotion par quelques &eacute;lites. Dans ce contexte on voit mal comment, &agrave; sa petite &eacute;chelle, l&rsquo;&eacute;cole pourrait s&rsquo;interposer pour contrer cette lame de fond&nbsp;; mais au moins aurait-elle sa place dans la red&eacute;finition d&rsquo;un registre de v&eacute;rit&eacute; reposant sur la m&eacute;thode rigoureuse d&rsquo;administration de la preuve et, &agrave; ce propos, la m&eacute;thode historique peut trouver l&agrave; toute sa raison d&rsquo;&ecirc;tre.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica">Les enjeux sans cesse renouvel&eacute;s de la transmission scolaire de l&rsquo;histoire et des m&eacute;moires rendent encore plus n&eacute;cessaire le d&eacute;veloppement d&rsquo;une &eacute;cole qui sache faire acc&eacute;der les &eacute;l&egrave;ves &agrave; des savoirs rigoureux, savoureux<a name="_ftnref10"></a><a href="#_ftn10"><sup><span style="color:#0563c1">[10]</span></sup></a>, mais en m&ecirc;me temps discutables parce que soumis &agrave; la critique. Il est ainsi indispensable que les &eacute;l&egrave;ves apprennent &agrave; se poser des questions sur les faits comme sur les possibles, ce que l&rsquo;emprise de relativismes mettant toutes les souffrances et toutes les luttes du pass&eacute; sur un m&ecirc;me plan, en dehors de toute interpr&eacute;tation historienne s&eacute;rieuse, ne permet pas. De fait, les enjeux d&rsquo;intelligibilit&eacute; de notre temps rendent toujours plus indispensable de proposer aux &eacute;l&egrave;ves non plus de l&rsquo;histoire &eacute;difiante, mais l&rsquo;exercice raisonn&eacute; d&rsquo;une pens&eacute;e propre &agrave; l&rsquo;histoire comme science sociale&nbsp;; ou autrement dit, pour faire &eacute;cho &agrave; la d&eacute;claration toscane susmentionn&eacute;e, de leur proposer des &laquo;&nbsp;instruments n&eacute;cessaires pour conna&icirc;tre le pass&eacute;&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <div> <hr align="left" size="1" width="33%" /></div> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn1"></a><a href="#_ftnref1"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[1]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Voir <u><span style="color:black">http://www.globalist.it/politics/articolo/2017/12/28/stazzema-crea-una-anagrafe-antifascista-aperta-a-tutti-2017032.html</span></u>. Le 12 ao&ucirc;t 1944, des Waffen-SS y ont massacr&eacute; 560 civils, hommes, femmes et enfants.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn2"></a><a href="#_ftnref2"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[2]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Dont les th&egrave;ses constituent une version exacerb&eacute;e d&rsquo;un relativisme conservateur notoire d&eacute;j&agrave; engag&eacute; depuis longtemps par des historiens de m&eacute;tier comme Fran&ccedil;ois Furet ou Ernst Nolte.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn3"></a><a href="#_ftnref3"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[3]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> L&rsquo;historien Jean-Cl&eacute;ment Martin a notamment r&eacute;fut&eacute; cette th&egrave;se dans <i>L&rsquo;Obs</i> du 26 novembre 2017&nbsp;; voir <u><span style="color:black">https://www.nouvelobs.com/histoire/20171124.OBS7800/guerre-de-vendee-il-n-est-pas-possible-de-parler-de-genocide.html</span></u>.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn4"></a><a href="#_ftnref4"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[4]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Clarisse Berthez&egrave;ne, &laquo;&nbsp;<i>History Wars</i></span></span><i><span dir="RTL" lang="AR-YE" style="font-size:9.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;:</span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> les d&eacute;bats sur le r&eacute;cit de l&rsquo;histoire nationale en Grande-Bretagne&nbsp;&raquo;, &Eacute;crire l&rsquo;histoire, Paris, &Eacute;d. CNRS, n&deg; 17, 2017, pp. 223-227.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn5"></a><a href="#_ftnref5"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[5]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Voir Fran&ccedil;oise Lantheaume et Jocelyn L&eacute;tourneau (dir.), <i>Le R&eacute;cit du commun. L&rsquo;histoire nationale racont&eacute;e par les &eacute;l&egrave;ves</i>, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2016.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn6"></a><a href="#_ftnref6"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[6]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Vincent Chambarlhac, &laquo;&nbsp;D&rsquo;o&ugrave; viennent les savoirs des &eacute;l&egrave;ves&nbsp;?&nbsp;&raquo;, in <i>ibid</i>., pp. 39-47.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn7"></a><a href="#_ftnref7"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[7]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Sarah Gensburger et Sandrine Lefranc, <i>&Agrave; quoi servent les politiques de m&eacute;moire&nbsp;?,</i> Paris, Les Presses de SciencesPo/FNSP, 2017.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn8"></a><a href="#_ftnref8"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[8]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Voir &agrave; ce propos les enqu&ecirc;tes pr&eacute;sent&eacute;s dans Sol&egrave;ne Billaud et al., <i>Histoires de famille. Les r&eacute;cits du pass&eacute; dans la parent&eacute; contemporaine</i>, Paris, &Eacute;d. Rue d&rsquo;Ulm, 2015&nbsp;; notamment la contribution d&rsquo;Alexandra Oeser sur &laquo;&nbsp;Le Mur dans la famille. &Eacute;motions et appropriations historiques dans la fratrie entre RDA et RFA&nbsp;&raquo;, pp. 121-139.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn9"></a><a href="#_ftnref9"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[9]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Nous pr&eacute;f&eacute;rons la formule &laquo;&nbsp;sc&eacute;nario du complot&nbsp;&raquo; &agrave; &laquo;&nbsp;th&eacute;orie du complot&nbsp;&raquo;, laquelle appelle une adh&eacute;sion syst&eacute;mique qui n&rsquo;est souvent pas celle des &eacute;l&egrave;ves. Voir Servane Marzin, &laquo;&nbsp;l&rsquo;enjeu du complotisme</span></span><span dir="RTL" lang="AR-YE" style="font-size:9.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&raquo; </span></span><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">in Laurence De Cock (dir), <i>La Fabrique scolaire de l&rsquo;histoire II</i>, Marseille, Agone, 2017.</span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><a name="_ftn10"></a><a href="#_ftnref10"><sup><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:#0563c1">[10]</span></span></span></sup></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.15pt">Jean-Pierre Astolfi, <i>La Saveur des savoirs. Disciplines et plaisir d&rsquo;apprendre</i>, Issy-les-Moulineaux, ESF, 2008.</span></span></span></span></span></span></p>