<p class="GRANDTITREARTICLE" style="margin-left:76px">&nbsp;</p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt">Parmi les plus de 3&thinsp;600 mus&eacute;es</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:.2pt">italiens, une soixantaine sont consacr&eacute;s &agrave; la r&eacute;sistance et &agrave; la d&eacute;portation, de mani&egrave;re directe ou indirecte, dans le cadre plus g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;histoire de la Seconde Guerre mondiale&nbsp;; et plus d&rsquo;un tiers d&rsquo;entre eux sont situ&eacute;s dans la r&eacute;gion d&rsquo;&Eacute;milie-Romagne. Au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es &ndash;&nbsp;avec la seule exception partielle des mus&eacute;es de la Shoah, comme nous le verrons&nbsp;&ndash; l&rsquo;intrication entre des processus politiques de moyenne dur&eacute;e et la crise &eacute;conomique contemporaine ont mis ces mus&eacute;es devant de grandes difficult&eacute;s, certains d&rsquo;entre eux ayant d&ucirc; fermer alors que d&rsquo;autres ne survivent que gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engagement de volontaires, sans recevoir de financement public. Cela est aussi survenu parce qu&rsquo;au cours des deux derni&egrave;res d&eacute;cennies, en Italie, d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; les valeurs de la R&eacute;sistance comme fondements de l&rsquo;Italie r&eacute;publicaine et de la Constitution, tout comme l&rsquo;exp&eacute;rience d&eacute;mocratique du communisme italien et le r&ocirc;le positif du syst&egrave;me des partis pour consolider la d&eacute;mocratie ont &eacute;t&eacute; mis en discussion, alors que, par ailleurs, Benito Mussolini, le r&eacute;gime fasciste et m&ecirc;me la R&eacute;publique sociale italienne ont &eacute;t&eacute; constamment l&rsquo;objet de tentatives de r&eacute;habilitation<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.2pt">[1]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">C&rsquo;est dans ce contexte que s&rsquo;inscrit l&rsquo;action des forces politiques du centre-droit avec des propositions de lois visant &agrave; mettre sur le m&ecirc;me plan les partisans et les fascistes, pr&eacute;voyant des coupes contre les mus&eacute;es et instituts de recherche consid&eacute;r&eacute;s comme trop engag&eacute;s, des demandes r&eacute;p&eacute;t&eacute;es de supprimer des d&eacute;nominations li&eacute;es &agrave; l&rsquo;antifascisme et &agrave; la R&eacute;sistance et de reconna&icirc;tre des personnages li&eacute;s au fascisme<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[2]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Un des aspects les plus honteux de cette politique a &eacute;t&eacute; l&rsquo;inauguration en ao&ucirc;t&nbsp;2012, &agrave; Affile, une petite commune de la province de Rome, d&rsquo;un mausol&eacute;e d&eacute;di&eacute; au criminel de guerre Rodolfo Graziani, par le biais de financements publics<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[3]</span></span></span></b></span></b></span></a>. La crise &eacute;conomique qui a touch&eacute; l&rsquo;Italie &agrave; partir de 2008 n&rsquo;a fait qu&rsquo;accentuer ces processus d&eacute;j&agrave; en cours, en permettant de poursuivre ces coupes drastiques dans les fonds destin&eacute;s aux instituts et mus&eacute;es de la R&eacute;sistance sans courir le risque d&rsquo;&ecirc;tre accus&eacute;s de discrimination politique.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">D&rsquo;autres processus plus profonds s&rsquo;observent aussi quand, &agrave; c&ocirc;t&eacute; des grands vecteurs de la formation identitaire du pass&eacute; (l&rsquo;&Eacute;tat, l&rsquo;&eacute;cole, la politique), qui traversent une crise profonde, se sont d&eacute;finitivement affirm&eacute;s de nouveaux protagonistes, comme le march&eacute; et les mass-m&eacute;dia producteurs d&rsquo;une &laquo;&nbsp;histoire m&eacute;diatique&nbsp;&raquo; qui fait le plus souvent de la simplification et de la banalisation (quand il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;objectifs directement politiques) ses principales caract&eacute;ristiques. En outre, &agrave; partir des ann&eacute;es 90, on a assist&eacute; &agrave; la &laquo;&nbsp;multiplication&nbsp;&raquo; des m&eacute;moires de guerre et &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de &laquo;&nbsp;m&eacute;moires antipartisanes&nbsp;&raquo;, en particulier dans certaines communaut&eacute;s civiles frapp&eacute;es par les repr&eacute;sailles nazies et fascistes&nbsp;; la repr&eacute;sentation unitaire de la R&eacute;sistance centr&eacute;e sur la figure du partisan combattant est entr&eacute;e en crise et une nouvelle attention s&rsquo;est port&eacute;e sur d&rsquo;autres sujets, comme les d&eacute;port&eacute;s juifs, les intern&eacute;s militaires italiens, les femmes et les civils tu&eacute;s par les bombardements anglo-am&eacute;ricains. Ces m&eacute;moires diverses se confrontent et entrent parfois en tension entre elles pour s&rsquo;affirmer sur la sc&egrave;ne publique&nbsp;; et l&rsquo;&Eacute;tat joue lui-m&ecirc;me un r&ocirc;le dans ce sens en ayant commenc&eacute; &agrave; &eacute;tablir l&eacute;galement des journ&eacute;es consacr&eacute;es aux souvenirs de ceux qui ont v&eacute;cu des situations historiques particuli&egrave;res<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[4]</span></span></span></b></span></b></span></a>.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.2pt">Avant d&rsquo;en venir aux r&eacute;alit&eacute;s des mus&eacute;es de la R&eacute;sistance, il peut valoir la peine d&rsquo;interroger la m&eacute;moire de la d&eacute;portation, notamment pour mettre en &eacute;vidence une sp&eacute;cificit&eacute; italienne eu &eacute;gard &agrave; la r&eacute;alit&eacute; fran&ccedil;aise&nbsp;: l&rsquo;absence compl&egrave;te de mus&eacute;es qui soient &agrave; la fois de la r&eacute;sistance et de la d&eacute;portation. Au retour des camps, les d&eacute;port&eacute;s ont trouv&eacute; une soci&eacute;t&eacute; peu disponible pour entendre leurs souffrances et, pendant tr&egrave;s longtemps, l&rsquo;unique repr&eacute;sentation possible du d&eacute;port&eacute; a &eacute;t&eacute; celle de la &laquo;&nbsp;victime r&eacute;sistante&nbsp;&raquo;&nbsp;; toute forme de d&eacute;portation &eacute;tait ainsi ins&eacute;r&eacute;e dans le cadre des d&eacute;portations politiques. Ce n&rsquo;est qu&rsquo;&agrave; partir des ann&eacute;es&nbsp;60 qu&rsquo;a &eacute;merg&eacute; la sp&eacute;cificit&eacute; de la d&eacute;portation raciale, et il a fallu attendre les derni&egrave;res ann&eacute;es du XX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle pour voir appara&icirc;tre dans l&rsquo;espace public tous les sujets victimes de l&rsquo;univers concentrationnaire<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.2pt">[5]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.3pt">La n&eacute;cessit&eacute; de disposer d&rsquo;un lieu d&eacute;di&eacute; au souvenir de la d&eacute;portation politique et raciale a &eacute;t&eacute; affirm&eacute;e pour la premi&egrave;re fois &agrave; Carpi, pr&egrave;s de Mod&egrave;ne (o&ugrave; se trouve, dans le hameau de Fossoli, le principal camp de transit et de d&eacute;portation italien), en 1955, au cours d&rsquo;une manifestation nationale pour la c&eacute;l&eacute;bration de la R&eacute;sistance dans les camps de concentration. Une exposition itin&eacute;rante a &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;e &agrave; cette occasion, et ensuite dans de nombreuses villes italiennes, ce qui a jou&eacute; un r&ocirc;le d&eacute;cisif pour la &laquo;&nbsp;d&eacute;couverte&nbsp;&raquo; de la d&eacute;portation par beaucoup de citoyens italiens<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.3pt">[6]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. Le mus&eacute;e a &eacute;t&eacute; inaugur&eacute; en 1973, alors que ce n&rsquo;est qu&rsquo;en 1984 que la municipalit&eacute; de Carpi parvient &agrave; acqu&eacute;rir le camp de Fossoli, une fondation pour sa valorisation &eacute;tant fond&eacute;e en 1996. Cette exp&eacute;rience mise &agrave; part, les sp&eacute;cificit&eacute;s de la d&eacute;portation juive ont pendant longtemps &eacute;t&eacute; ignor&eacute;es par les mus&eacute;es dont tout ou partie est consacr&eacute; &agrave; la Seconde Guerre mondiale, ne trouvant leur place presque exclusivement que dans les mus&eacute;es d&eacute;di&eacute;s aux communaut&eacute;s ou aux cultures juives, une quinzaine en Italie<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.3pt">[7]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. Cette situation a &eacute;volu&eacute; au cours de ces dix derni&egrave;res ann&eacute;es, &agrave; partir de la d&eacute;cision du parlement italien, en 2003, de constituer &agrave; Ferrare un Mus&eacute;e national de la Shoah &ndash; transform&eacute; ensuite, en 2006, en Mus&eacute;e national du juda&iuml;sme italien et de la Shoah, avec pour objectif de raconter toute l&rsquo;histoire de la pr&eacute;sence juive en Italie et des pers&eacute;cutions subies &ndash;, alors que presque en m&ecirc;me temps ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s les projets d&rsquo;instituer un mus&eacute;e de la Shoah &agrave; Rome et un m&eacute;morial de la Shoah dans la gare centrale de Milan d&rsquo;o&ugrave; partaient les trains dirig&eacute;s vers les camps de concentration et d&rsquo;extermination<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.3pt">[8]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. Le th&egrave;me de la d&eacute;portation politique ne reste aujourd&rsquo;hui pr&eacute;sent&eacute; qu&rsquo;au Mus&eacute;e et Monument aux d&eacute;port&eacute;s de Carpi et au Mus&eacute;e de la D&eacute;portation de Prato, pr&egrave;s de Florence, cr&eacute;&eacute; en 2002 pour raconter une histoire sp&eacute;cifique de d&eacute;portation ouvri&egrave;re.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.1pt">Au cours des premi&egrave;res d&eacute;cennies apr&egrave;s la Seconde Guerre mondiale, la n&eacute;cessit&eacute; de cr&eacute;er un Mus&eacute;e national de la R&eacute;sistance n&rsquo;est pas apparue&nbsp;; c&rsquo;est pourquoi, sauf de rares exceptions, il faut attendre les ann&eacute;es&nbsp;70 pour voir surgir les premiers mus&eacute;es d&eacute;di&eacute;s &agrave; ce th&egrave;me, presque tous &agrave; la suite d&rsquo;initiatives locales ou autour de situations territorialement d&eacute;limit&eacute;es<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[9]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. En r&eacute;alit&eacute;, au cours des premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;apr&egrave;s-guerre, les Comit&eacute;s de lib&eacute;ration nationale ont propos&eacute; plusieurs expositions sur la R&eacute;sistance, aussi bien en Italie qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;tranger (en particulier en France)<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[10]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>, mais ces exp&eacute;riences n&rsquo;ont pas d&eacute;bouch&eacute; sur le montage d&rsquo;un mus&eacute;e central en Italie. Disons plut&ocirc;t qu&rsquo;apr&egrave;s la phase la plus aigu&euml; des tensions et des contradictions politiques, la repr&eacute;sentation de la R&eacute;sistance comme second Risorgimento &ndash;&nbsp;c&rsquo;est-&agrave;-dire comme mouvement patriotique contre &laquo;&nbsp;l&rsquo;envahisseur allemand&nbsp;&raquo;, la dimension de guerre civile entre partisans et fascistes restant absente&nbsp;&ndash; m&egrave;ne &agrave; l&rsquo;expansion de certains mus&eacute;es du Risorgimento dans lesquels s&rsquo;ajoutent des salles consacr&eacute;es &agrave; la R&eacute;sistance. C&rsquo;est l&agrave; un processus de longue dur&eacute;e puisqu&rsquo;en 1975, c&rsquo;est-&agrave;-dire trente ans apr&egrave;s la fin de la guerre, une salle d&eacute;di&eacute;e &agrave; la R&eacute;sistance est am&eacute;nag&eacute;e au Mus&eacute;e national du Risorgimento de Turin. Il en va de m&ecirc;me en &Eacute;milie-Romagne<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[11]</span></span></span></span></b></span></b></span></a> avec la d&eacute;nomination de Mus&eacute;e du premier et du second Risorgimento, avec une salle d&eacute;di&eacute;e &agrave; la R&eacute;sistance qui a ensuite &eacute;t&eacute; ferm&eacute;e. Le Mus&eacute;e du Risorgimento et de la R&eacute;sistance de Ferrare le fait en 1958 avec des espaces d&eacute;di&eacute;s &agrave; la lutte partisane, mais aussi &agrave; la d&eacute;portation. En 1960, le Mus&eacute;e du Risorgimento et de l&rsquo;&Eacute;poque contemporaine de Faenza est agrandi, mais il ferme en 1976. Enfin, en 1989, le Mus&eacute;e civique du Risorgimento &laquo;&nbsp;Luigi Musini&nbsp;&raquo; de Fidenza (province de Parme) s&rsquo;ouvre une nouvelle fois au public avec une exposition &eacute;tendue &agrave; la R&eacute;sistance.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.1pt">Les mus&eacute;es apparus au cours des deux premi&egrave;res d&eacute;cennies de la R&eacute;publique assument en premier lieu une fonction m&eacute;morielle dans le but de proposer la R&eacute;sistance comme &eacute;l&eacute;ment d&rsquo;agr&eacute;gation de m&eacute;moires partag&eacute;es, &agrave; partir du souvenir des deuils et des souffrances<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[12]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. C&rsquo;est le cas du Mus&eacute;e de la Lib&eacute;ration de Rome, ouvert en 1955 dans les locaux de la police de s&ucirc;ret&eacute; allemande de la rue Tasso, du Mus&eacute;e et Monument aux D&eacute;port&eacute;s de Carpi d&eacute;j&agrave; cit&eacute;, de la Risi&egrave;re de San Sabba, un ancien camp de la r&eacute;gion de Trieste d&eacute;clar&eacute; Monument national en 1965, et enfin de la Maison-mus&eacute;e des sept fr&egrave;res Cervi &agrave; Gattatico (province de Reggio Emilia), fusill&eacute;s tous ensemble par des fascistes en d&eacute;cembre&nbsp;1943. Ce dernier exemple a &eacute;t&eacute; central pour la transmission de l&rsquo;histoire de la R&eacute;sistance &agrave; cause du t&eacute;moignage assum&eacute; par le p&egrave;re Alcide &ndash;&nbsp;qui est m&ecirc;me la seule figure positive de la R&eacute;sistance au cours des ann&eacute;es cinquante&nbsp;&ndash; et par la mani&egrave;re dont le Parti communiste a transform&eacute; ce drame en un symbole du lien entre le communisme et l&rsquo;histoire nationale. C&rsquo;est pour cela que la Maison Cervi devient dans l&rsquo;imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre la destination d&rsquo;une sorte de p&egrave;lerinage la&iuml;que pour tous ceux qui se reconnaissent dans la R&eacute;sistance et la lutte antifasciste<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.1pt">[13]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">L&rsquo;absence de r&eacute;alisation de mus&eacute;es de la R&eacute;sistance dans les premi&egrave;res d&eacute;cennies de l&rsquo;apr&egrave;s-guerre est due &agrave; plusieurs raisons&nbsp;: la rapide mise &agrave; l&rsquo;&eacute;cart des forces de gauche du gouvernement national, la polarisation rapide de l&rsquo;affrontement politique entre communisme et anticommunisme, la difficult&eacute; d&rsquo;&eacute;tablir un bilan du fascisme et de la d&eacute;faite militaire de la Seconde Guerre mondiale, les limites d&rsquo;une gu&eacute;rilla partisane d&eacute;velopp&eacute;e seulement dans une partie du pays, dans le centre-nord, et qui pr&eacute;sente une dimension de guerre civile et non pas seulement patriotique de d&eacute;fense contre &laquo;&nbsp;l&rsquo;ennemi envahisseur&nbsp;&raquo;. Il y a toutefois deux aspects plus &laquo;&nbsp;internes&nbsp;&raquo; qui m&eacute;ritent d&rsquo;&ecirc;tre mis en &eacute;vidence&nbsp;: le premier est l&rsquo;&eacute;mergence au sein des associations partisanes d&rsquo;un engagement politique en d&eacute;fense des valeurs de la R&eacute;sistance et pour la mise &agrave; ex&eacute;cution des principes sanctionn&eacute;s par la Constitution, raison pour laquelle les partisans organis&eacute;s sont devenus une constante de la g&eacute;ographie politique du centre-nord de l&rsquo;Italie, en particulier dans les &laquo;&nbsp;r&eacute;gions rouges&nbsp;&raquo;, toujours pr&eacute;sentes dans toutes les manifestations en d&eacute;fense de la d&eacute;mocratie<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[14]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Par ailleurs, les pratiques comm&eacute;moratives concernent en premier lieu les &eacute;pisodes de violence subie (les repr&eacute;sailles, les massacres), avec des c&eacute;r&eacute;monies pour les victimes, des rappels des batailles et des tueries, l&rsquo;&eacute;dification de plaques et de monuments comm&eacute;moratifs, des noms de rue, de places, d&rsquo;&eacute;difices publics d&eacute;di&eacute;s &agrave; des h&eacute;ros de la R&eacute;sistance<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[15]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Ainsi a-t-il &eacute;merg&eacute; un &laquo;&nbsp;calendrier la&iuml;que&nbsp;&raquo; constitu&eacute; de centaines de c&eacute;l&eacute;brations qui a tendu en quelque sorte &agrave; suppl&eacute;er l&rsquo;absence de lieux structur&eacute;s et stables o&ugrave; l&rsquo;ensemble de l&rsquo;histoire de la R&eacute;sistance puisse se raconter.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.05pt">Un second aspect concerne la naissance des instituts historiques de la R&eacute;sistance qui assument quelques-unes des fonctions qui auraient pu &ecirc;tre celles de ces mus&eacute;es. Dans l&rsquo;imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre, la n&eacute;cessit&eacute; de recueillir et de mettre syst&eacute;matiquement en ordre les documents de la R&eacute;sistance produit un d&eacute;bat fort int&eacute;ressant entre ceux qui veulent remettre ces archives &agrave; l&rsquo;&Eacute;tat et ceux qui proposent au contraire la cr&eacute;ation d&rsquo;organismes autonomes et f&eacute;d&eacute;r&eacute;s qui conservent les documents, y compris pour &eacute;viter que ces ressources soient soustraites &agrave; la consultation des chercheurs pendant des d&eacute;cennies. C&rsquo;est cette seconde posture qui l&rsquo;emporte, de sorte qu&rsquo;en 1949, &agrave; l&rsquo;initiative de Ferruccio Parri &ndash; l&rsquo;une des plus importantes figures du mouvement partisan, le premier pr&eacute;sident du Conseil en 1945 &ndash; l&rsquo;Institut national pour l&rsquo;histoire du mouvement de lib&eacute;ration en Italie (l&rsquo;INSMLI) est cr&eacute;&eacute; et obtient en 1954 le droit formel de conserver les archives partisanes<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.05pt">[16]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. C&rsquo;est en &Eacute;milie-Romagne que se consolide un r&eacute;seau de mus&eacute;es de la R&eacute;sistance et d&rsquo;instituts historiques de la R&eacute;sistance qui n&rsquo;a pas d&rsquo;&eacute;quivalent dans le reste de l&rsquo;Italie. Ce qui est d&ucirc; au caract&egrave;re principalement militaire de la R&eacute;sistance en &Eacute;milie-Romagne, &agrave; sa diffusion capillaire sur quasiment tout le territoire r&eacute;gional, &agrave; la capacit&eacute; qu&rsquo;il a eue de se relier &agrave; une solide tradition de luttes sociales et &agrave; la forte opposition au r&eacute;gime fasciste des d&eacute;cennies pr&eacute;c&eacute;dentes. Mais aussi &agrave; la longue permanence du front (Ligne gothique) dans le territoire r&eacute;gional et au grand nombre de massacres perp&eacute;tr&eacute;s par les Allemands et les fascistes. Apr&egrave;s-guerre, la large participation aux luttes partisanes et le consensus diffus&eacute; au sein des populations d&eacute;terminent une forte identification aux valeurs de l&rsquo;antifascisme et de la R&eacute;sistance. Ce processus n&rsquo;est pas uniforme dans toute la r&eacute;gion et ne proc&egrave;de pas de mani&egrave;re lin&eacute;aire. Cependant, par rapport &agrave; d&rsquo;autres parties du pays, une grande continuit&eacute; s&rsquo;est observ&eacute;e entre l&rsquo;exp&eacute;rience de la R&eacute;sistance, les choix &eacute;lectoraux accomplis par les citoyens de l&rsquo;apr&egrave;s-guerre et l&rsquo;implantation politique des partis majoritairement engag&eacute;s dans la lutte partisane, en premier lieu le Parti communiste. La m&eacute;moire de la R&eacute;sistance est ainsi devenue un r&eacute;cit collectif qui parvient &agrave; donner voix et sens aux protagonistes des g&eacute;n&eacute;rations suivantes, aux nouvelles luttes pour le travail et pour les droits sociaux, &agrave; la revendication du bien-&ecirc;tre et des droits individuels, &agrave; la d&eacute;fense de la d&eacute;mocratie contre le n&eacute;ofascisme et le terrorisme noir et rouge. Une m&eacute;moire de la R&eacute;sistance qui ne soit donc pas seulement un rappel d&rsquo;une histoire pass&eacute;e, mais un &eacute;l&eacute;ment identitaire qui donne sens &agrave; l&rsquo;action politique et sociale et aux projets de transformation de la soci&eacute;t&eacute;.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Comme nous l&rsquo;avons d&eacute;j&agrave; dit, ce parcours n&rsquo;est ni uniforme, ni lin&eacute;aire. Cette repr&eacute;sentation vertueuse doit se confronter avec le probl&egrave;me de la violence partisane de l&rsquo;imm&eacute;diat apr&egrave;s-guerre et avec les contradictions pr&eacute;sentes parmi les partisans communistes par rapport aux finalit&eacute;s de la lutte partisane<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[17]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Les forces politiques mod&eacute;r&eacute;es et de droite se repr&eacute;sentent la r&eacute;gion comme une terre ensanglant&eacute;e par la haine de classe et la r&eacute;pression antipartisane est tr&egrave;s vaste, avec des proc&egrave;s et des condamnations contre une bonne part des cadres dirigeants partisans, m&ecirc;me pour les &eacute;pisodes survenus pendant la guerre<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[18]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Un autre aspect est la question encombrante de Predappio, c&rsquo;est-&agrave;-dire la pr&eacute;sence d&rsquo;un lieu de culte du fascisme au c&oelig;ur m&ecirc;me de la r&eacute;gion la plus rouge d&rsquo;Italie. Dans le cimeti&egrave;re de Predappio, en 1957, la d&eacute;pouille de Mussolini a &eacute;t&eacute; transf&eacute;r&eacute;e par d&eacute;cision du gouvernement et sa tombe est imm&eacute;diatement devenue un lieu de p&egrave;lerinage des nostalgiques du fascisme et de la R&eacute;publique sociale. Un ph&eacute;nom&egrave;ne qui trouve son point culminant en 1983, &agrave; l&rsquo;occasion du centenaire de la naissance du <i>duce</i>, mais qui reste encore pr&eacute;sent aujourd&rsquo;hui malgr&eacute; une certaine baisse.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Au-del&agrave; de ces difficult&eacute;s, comme il a &eacute;t&eacute; dit, la R&eacute;sistance assume une position centrale significative aussi bien dans la construction de l&rsquo;identit&eacute; r&eacute;gionale que dans l&rsquo;engagement de ses citoyens. Ce n&rsquo;est donc pas par hasard si c&rsquo;est presque exclusivement dans cette r&eacute;gion qu&rsquo;apparaissent les principaux mus&eacute;es de la R&eacute;sistance italiens, entre les ann&eacute;es 60 et 80 &ndash;&nbsp;en m&ecirc;me temps que la naissance des r&eacute;gions, avec un r&ocirc;le majeur assum&eacute; par les administrations communales et un renforcement ult&eacute;rieur du Parti communiste. L&rsquo;un des plus importants est le mus&eacute;e de la R&eacute;publique partisane de Montefiorino (province de Mod&egrave;ne), inaugur&eacute; en 1979 pour raconter l&rsquo;une des exp&eacute;riences les plus significatives de zones lib&eacute;r&eacute;es r&eacute;alis&eacute;es dans le nord de l&rsquo;Italie<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[19]</span></span></span></b></span></b></span></a>. En 1980 est inaugur&eacute; le Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de Ca&rsquo; Malanca (province de Ravenne), alors qu&rsquo;entre 1983 et 1985 appara&icirc;t le Mus&eacute;e-exposition de la R&eacute;sistance et du Vingti&egrave;me Si&egrave;cle de Imola (province de Bologne).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.15pt">D&rsquo;autres mus&eacute;es r&eacute;gionaux mettent au centre de leurs r&eacute;cits les longs mois du front sur la Ligne gothique, en s&rsquo;effor&ccedil;ant d&rsquo;assurer un &eacute;quilibre souvent difficile &agrave; trouver entre les dimensions militaires, la pr&eacute;sence des forces partisanes, le lourd tribut pay&eacute; par les populations locales. Un cas embl&eacute;matique est celui du Mus&eacute;e de la bataille du Senio, inaugur&eacute; en 1981 &agrave; Alfonsine, dans la province de Ravenne. Con&ccedil;u dans un premier temps avec un accent politico-militaire pr&eacute;dominant, afin de documenter le passage et la stagnation du front dans la zone, il a &eacute;t&eacute; agrandi en 1985 pour accueillir des &eacute;l&eacute;ments rassembl&eacute;s pour monter l&rsquo;exposition <i>Partisan</i>, centr&eacute;e sur la contribution de la R&eacute;sistance et de la population civile. Au cours des ann&eacute;es&nbsp;70 et 80, d&rsquo;autres mus&eacute;es d&eacute;di&eacute;s &agrave; la guerre et &agrave; la Ligne gothique sont apparus. Dans la r&eacute;gion de Rimini, c&rsquo;est le cas du Mus&eacute;e de la Ligne gothique orientale de Montefiore Conca, ferm&eacute; au public depuis plusieurs ann&eacute;es, et du Mus&eacute;e de Ligne gothique orientale de Montescudo. Pr&egrave;s de Bologne, le Mus&eacute;e de la Guerre de Castel del Rio est apparu en 1978 &agrave; l&rsquo;initiative priv&eacute;e d&rsquo;un groupe de citoyens qui voulaient documenter le passage du conflit dans la vall&eacute;e du Santerno.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">&Agrave; partir des ann&eacute;es&nbsp;80, la n&eacute;cessit&eacute; s&rsquo;est impos&eacute;e de valoriser davantage les territoires impliqu&eacute;s dans la guerre en am&eacute;nageant des lieux historiques ou des lieux de m&eacute;moire en des lieux <i>pour</i> la m&eacute;moire<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[20]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Les modalit&eacute;s choisies ont &eacute;t&eacute; diverses, des parcs historiques aux &eacute;comus&eacute;es, en passant par des projets de mus&eacute;es diffus, c&rsquo;est-&agrave;-dire des r&eacute;seaux structur&eacute;s de centres et de lieux historiques. L&rsquo;une des exp&eacute;riences les plus significatives de l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne est celle de la cr&eacute;ation du Parc historique de Monte Sole, dans la zone des Appenins bolognais, &agrave; Marzabotto, marqu&eacute;e par le terrible massacre accompli par des unit&eacute;s allemandes entre le 29&nbsp;septembre et le 5&nbsp;octobre 1944, provoquant la mort de 770 personnes. Ce territoire &eacute;tait rest&eacute; compl&egrave;tement abandonn&eacute;, si ce n&rsquo;est la pr&eacute;sence d&rsquo;une petite communaut&eacute; religieuse. &Agrave; c&ocirc;t&eacute; de ce parc, qui g&egrave;re un centre de documentation sur les massacres nazis et fascistes et les repr&eacute;sailles de guerre, s&rsquo;est install&eacute; ensuite une fondation &Eacute;cole de Paix du Monte Sole, un laboratoire pour l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; la paix et &agrave; la gestion non-violente des conflits.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Entre 1989, avec l&rsquo;&eacute;croulement des r&eacute;gimes communistes de l&rsquo;Est, et 1995, cinquantenaire de la lutte de lib&eacute;ration, en passant par l&rsquo;&eacute;croulement de ladite &laquo;&nbsp;premi&egrave;re R&eacute;publique&nbsp;&raquo; italienne en 1992 et l&rsquo;affirmation en 1994 d&rsquo;un gouvernement de centre-droit men&eacute; par Silvio Berlusconi, une nouvelle phase politique et sociale s&rsquo;ouvre dans le pays qui a aussi des r&eacute;percussions notables sur la m&eacute;moire de la R&eacute;sistance. En effet, la n&eacute;cessit&eacute; de ne pas perdre cette m&eacute;moire face &agrave; de tels changements, la conviction que le cinquantenaire serait peut-&ecirc;tre l&rsquo;ultime occasion de consolider les acquis en la mati&egrave;re, ou pour en construire d&rsquo;autres, a suscit&eacute; un remarquable activisme sur le front des mus&eacute;es de la R&eacute;sistance et de la Seconde Guerre mondiale, en particulier au nord de l&rsquo;Italie, une dynamique maintenue jusqu&rsquo;aux ann&eacute;es les plus r&eacute;centes.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">En Toscane, en 1991, c&rsquo;est le Mus&eacute;e historique de la R&eacute;sistance de Sant&rsquo;Anna di Stazzema qui est cr&eacute;&eacute;. Il est inscrit aujourd&rsquo;hui au sein du Parc national de la Paix, mis en place en 2000. Toujours en 2000, le Mus&eacute;e audiovisuel de la R&eacute;sistance de Fosdinovo est inaugur&eacute;. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une exp&eacute;rience majeure de m&eacute;diation multim&eacute;dia des m&eacute;moires de la R&eacute;sistance des provinces de Massa Carrara et de La Spezia. En 2007, c&rsquo;est au tour de Sienne d&rsquo;ouvrir un mus&eacute;e sur le fascisme et la R&eacute;sistance appel&eacute; &laquo;&nbsp;les Chambres de la M&eacute;moire&nbsp;&raquo;. Dans les Marches, le Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de Falconara est ouvert en 2002 pour exposer tout l&rsquo;&eacute;quipement d&rsquo;une bande partisane et, en 2009, le Mus&eacute;e de la Lib&eacute;ration d&rsquo;Anc&ocirc;ne, d&eacute;di&eacute; &agrave; la contribution du corps d&rsquo;arm&eacute;e polonais &agrave; la lib&eacute;ration de l&rsquo;Italie. En Ligurie, une autre exp&eacute;rience significative est celle du syst&egrave;me mus&eacute;al int&eacute;gr&eacute; d&rsquo;Imperia, qui tourne autour d&rsquo;une installation centrale dans l&rsquo;Institut de la R&eacute;sistance et comprend le mus&eacute;e militaire d&rsquo;Albenga (1990), le Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de Carpasio, Le Mus&eacute;e rural de la R&eacute;sistance de Nava et le Mus&eacute;e de Pietrabruna. Enfin, au Pi&eacute;mont, l&rsquo;exp&eacute;rience innovante du Mus&eacute;e diffus de la R&eacute;sistance, de la D&eacute;portation, des Guerres, des Droits et de la Libert&eacute; de Turin, inaugur&eacute; en 2003, est d&eacute;sormais solide. Le mus&eacute;e est au c&oelig;ur d&rsquo;un r&eacute;seau de lieux de m&eacute;moire, dans la ville et dans la province, et son activit&eacute; d&rsquo;expositions temporaires est riche du patrimoine et des initiatives scientifiques de l&rsquo;Institut historique de la R&eacute;sistance de Turin.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">En ce qui concerne l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne, apr&egrave;s l&rsquo;exp&eacute;rience n&eacute;gative de Bologne relative au Mus&eacute;e du Risorgimento, une proposition a repris corps en 1994 autour d&rsquo;un Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance, &agrave; la demande des associations partisanes locales. Il a finalement &eacute;t&eacute; choisi d&rsquo;am&eacute;nager un mus&eacute;e dans les m&ecirc;mes locaux que ceux destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;Institut r&eacute;gional d&rsquo;histoire de la R&eacute;sistance, pour cr&eacute;er une synergie positive entre les deux. En 1998 a &eacute;t&eacute; install&eacute; &agrave; Montese (province de Mod&egrave;ne) un Mus&eacute;e historique qui met en &eacute;vidence la pr&eacute;sence dans cette zone d&rsquo;une Force d&rsquo;exp&eacute;dition br&eacute;silienne. Toujours dans la commune de Montese, le mus&eacute;e de Iola conserve une importante collection sur la pr&eacute;sence cette fois de la 10<sup>e</sup> division de montagne am&eacute;ricaine, alors qu&rsquo;&agrave; Castel d&rsquo;Aiano, pr&egrave;s de Bologne, il est possible de visiter une int&eacute;ressante pr&eacute;sentation multim&eacute;dia de la Ligne gothique qui raconte la progression des Anglo-Am&eacute;ricains &agrave; travers un r&eacute;cit synchronis&eacute; avec des lumi&egrave;res, de la musique, des sons, des projections d&rsquo;images et de films de cette &eacute;poque. Le Mus&eacute;e-M&eacute;morial de la Libert&eacute;, &agrave; Bologne, est encore plus original. Inaugur&eacute; en 2000, il se distingue compl&egrave;tement de tous les autres mus&eacute;es de la r&eacute;gion par sa tentative de &laquo;&nbsp;spectacularisation&nbsp;&raquo; de l&rsquo;histoire avec des objets, des sons, des effets sp&eacute;ciaux sur quatre dioramas th&eacute;matiques et multim&eacute;dias. En 2005, un Mus&eacute;e historique de la R&eacute;sistance a &eacute;t&eacute; inaugur&eacute; &agrave; Sasso di Neviano degli Arduini (province de Parme) qui expose des mat&eacute;riaux recueillis &agrave; partir de 1973 par un groupe de partisans locaux. Enfin, en 2009, &agrave; Sperongia di Morfasso (province de Plaisance), s&rsquo;est cr&eacute;&eacute; le mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de la r&eacute;gion&nbsp;: il est &eacute;galement caract&eacute;ris&eacute; par une tentative d&rsquo;&eacute;largir la narration &agrave; tous les sujets impliqu&eacute;s dans la guerre en utilisant des instruments multim&eacute;dia innovants.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">&Agrave; c&ocirc;t&eacute; de ces mus&eacute;es qui rappellent plus ou moins directement l&rsquo;histoire de la R&eacute;sistance, deux autres mus&eacute;es centr&eacute;s sur la guerre en g&eacute;n&eacute;ral doivent &ecirc;tre signal&eacute;s. Le premier est le Mus&eacute;e du Combattant de Mod&egrave;ne, inaugur&eacute; officiellement en 1995 dans le si&egrave;ge de l&rsquo;Association nationale des Combattants et rescap&eacute;s de Mod&egrave;ne, int&eacute;ressant pour l&rsquo;attention qu&rsquo;il pr&ecirc;te non pas tant au contexte g&eacute;n&eacute;ral des guerres qu&rsquo;aux exp&eacute;riences v&eacute;cues des combattants. En Romagne, &agrave; la fin des ann&eacute;es&nbsp;90, c&rsquo;est le Mus&eacute;e de la Ligne gothique de Trarivi qui appara&icirc;t, suivi en 2005 par le Mus&eacute;e de la Ligne des Goths de Montegridolfo et par le Mus&eacute;e du Front de Roncofreddo.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.1pt">D&rsquo;autres interventions n&rsquo;ont pas manqu&eacute; sur les lieux de m&eacute;moire. En 1994 est n&eacute; &agrave; Monchio di Palagano (province de Mod&egrave;ne), le Parc de la R&eacute;sistance de Santa Giulia. Il s&rsquo;agit aussi d&rsquo;une zone touch&eacute;e par des repr&eacute;sailles allemandes qui ont provoqu&eacute; la mort de 136 civils. L&rsquo;histoire de la construction de la m&eacute;moire de ce massacre est longue et complexe. Elle a en effet d&ucirc; se confronter &agrave; la proximit&eacute; d&rsquo;une m&eacute;moire de &laquo;&nbsp;vainqueurs&nbsp;&raquo;, celle de l&rsquo;exp&eacute;rience de la R&eacute;publique de Montefiorino. Et elle est d&rsquo;abord pass&eacute;e par l&rsquo;&eacute;rection de plaques et de monuments jusqu&rsquo;au r&eacute;cent proc&egrave;s intent&eacute; &agrave; des nazis encore vivants. &Agrave; Tavolicci, dans les Appenins de Forl&igrave;, un autre massacre s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; faisant 64 morts. Dans ce cas, l&rsquo;inauguration de la Maison du massacre de Tavolicci, qui propose une exposition permanente, a signifi&eacute; la suppression d&rsquo;un oubli qui durait depuis des d&eacute;cennies et concernait un crime de masse accompli par des Italiens contre des Italiens.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Dans la province de Mod&egrave;ne, un autre lieu important pour la m&eacute;moire est la Villa Emma de Nonantola, o&ugrave; furent h&eacute;berg&eacute;s et sauv&eacute;s par un passage en Suisse des dizaines d&rsquo;enfants juifs de plusieurs nationalit&eacute;s. La villa, l&rsquo;une des plus belles r&eacute;sidences du XIX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle en &Eacute;milie, est aujourd&rsquo;hui une propri&eacute;t&eacute; priv&eacute;e, visible seulement de l&rsquo;ext&eacute;rieur, mais la commune de Nonantola s&rsquo;est engag&eacute;e dans la valorisation de cette exp&eacute;rience de solidarit&eacute; en promouvant la naissance en 2004 de la Fondation Villa Emma-Enfants juifs sauv&eacute;s qui s&rsquo;occupe d&rsquo;une part de faire conna&icirc;tre ce lieu de m&eacute;moire et son histoire, et de l&rsquo;autre de proposer des occasions de r&eacute;flexion sur les conflits actuels avec une attention particuli&egrave;re au monde de l&rsquo;enfance et de l&rsquo;adolescence.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Au cours des dix derni&egrave;res ann&eacute;es, des projets de coordination et de mise en lien de ces r&eacute;seaux de mus&eacute;es et lieux de m&eacute;moire ont &eacute;t&eacute; &eacute;labor&eacute;s dans certaines r&eacute;gions italiennes. L&rsquo;exp&eacute;rience la plus significative est celle du projet italo-franco-suisse &laquo;&nbsp;La m&eacute;moire des Alpes&nbsp;&raquo; qui a engag&eacute;, pour la partie italienne, la r&eacute;gion du Pi&eacute;mont. Gr&acirc;ce &agrave; des financements europ&eacute;ens entre 2003 et 2007, il a &eacute;t&eacute; possible de produire quelques 45 ouvrages et guides locaux, am&eacute;nager 95 parcours p&eacute;destres d&eacute;di&eacute;s &agrave; la R&eacute;sistance, monter 29 centres informatiques, des moyens d&rsquo;information sur l&rsquo;histoire du territoire, en dessinant ainsi les contours d&rsquo;un v&eacute;ritable Mus&eacute;e diffus de la R&eacute;sistance pi&eacute;montaise<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:-.1pt">[21]</span></span></span></span></b></span></b></span></a>. Le projet Ligne gothique qui a impliqu&eacute; &ndash; de mani&egrave;re </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">s&eacute;par&eacute;e &ndash; les r&eacute;gions de la Toscane et de l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne est en revanche plus complexe et articul&eacute;, mais en donnant pour l&rsquo;instant moins de r&eacute;sultats. Dans le cas de la Toscane, le th&egrave;me central est celui de la &laquo;&nbsp;guerre aux civils&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire les nombreux massacres nazis et fascistes qui ont frapp&eacute; la population civile toscane, surtout &agrave; proximit&eacute; de la Ligne gothique, en contribuant au recensement et &agrave; la valorisation des lieux historiques et &agrave; la consolidation de certains mus&eacute;es ou lieux de m&eacute;moire<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[22]</span></span></span></b></span></b></span></a>.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">En ce qui concerne l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne, beaucoup d&rsquo;acteurs ont agi autour de la Ligne gothique sans &ecirc;tre toujours coordonn&eacute;s entre eux. Dans une premi&egrave;re phase, le r&ocirc;le de protagoniste a &eacute;t&eacute; assum&eacute; par l&rsquo;Institut pour les biens artistiques, culturels et naturels financ&eacute; par la r&eacute;gion d&rsquo;&Eacute;milie-Romagne qui a entam&eacute;, depuis 1997, un recensement des traces physiques qui sont rest&eacute;es et des r&eacute;coltes priv&eacute;es d&rsquo;objets de combat. C&rsquo;est dans le cadre de ce projet qu&rsquo;ont &eacute;t&eacute; inaugur&eacute;s les mus&eacute;es d&eacute;j&agrave; cit&eacute;s de Bologne et de Montese, qu&rsquo;ont &eacute;t&eacute; promues diverses publications et &eacute;tablis des rapports avec l&rsquo;Europe, &agrave; travers l&rsquo;adh&eacute;sion au projet europ&eacute;en <i>Les chemins de la m&eacute;moire</i>. Au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es, l&rsquo;Union des communaut&eacute;s montagnardes de la r&eacute;gion a jou&eacute; un r&ocirc;le de premier plan en se donnant l&rsquo;objectif de cr&eacute;er un syst&egrave;me territorial en r&eacute;seau autour de la Ligne gothique, avec une nette tendance &agrave; la valorisation de ces territoires sur les plans touristique et culturel. Quoi qu&rsquo;il en soit, ce qui rend le syst&egrave;me italien particuli&egrave;rement complexe et tr&egrave;s difficile &agrave; faire &eacute;voluer face &agrave; l&rsquo;identification de 233 &laquo;&nbsp;&eacute;l&eacute;ments de patrimoine&nbsp;&raquo; (mus&eacute;es, b&acirc;timents historiques, fortifications, sentiers, etc.), ce sont d&rsquo;abord les 318 acteurs &agrave; int&eacute;grer, entre les institutions locales, les associations et diverses autres structures.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Pour conclure, disons que le cadre r&eacute;gional contemporain des mus&eacute;es de la R&eacute;sistance demeure encore une r&eacute;alit&eacute; d&eacute;cisive sur le plan national, mais qu&rsquo;il commence &agrave; poser quelques probl&egrave;mes. Ces mus&eacute;es ont souvent &eacute;t&eacute; promus par des institutions locales qui sont aujourd&rsquo;hui en grande difficult&eacute; sur le plan financier<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[23]</span></span></span></b></span></b></span></a>, ou qui rel&egrave;vent d&eacute;sormais de majorit&eacute;s politiques qui ne sont gu&egrave;re favorables &agrave; ces projets (comme dans le cas du Mus&eacute;e de Montefiorino ou de celui de Sperongia di Morfasso). L&rsquo;absence de volont&eacute; politique de la part de la r&eacute;gion d&rsquo;&Eacute;milie-Romagne quant &agrave; affronter cette r&eacute;alit&eacute; des mus&eacute;es, des lieux de m&eacute;moire et des instituts historiques de la R&eacute;sistance<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[24]</span></span></span></b></span></b></span></a>, les expose &agrave; des moments difficiles sur le plan de leurs finances et de leur gestion, &agrave; tel point que certaines structures ne tiennent en place que gr&acirc;ce au b&eacute;n&eacute;volat.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Malgr&eacute; toutes ces difficult&eacute;s de gestion et d&rsquo;administration, et malgr&eacute; l&rsquo;incapacit&eacute; jusqu&rsquo;alors de concr&eacute;tiser des formes de collaboration et de coordination, ce riche panorama d&rsquo;institutions d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;histoire de la R&eacute;sistance a &eacute;t&eacute; capable d&rsquo;initiatives et de projets int&eacute;ressants. Les traits communs qui en &eacute;mergent avant tout concernent le rapport entre mus&eacute;e et territoire, et entre mus&eacute;es et institutions culturelles. Dans le premier cas, signalons la riche production d&rsquo;itin&eacute;raires historiques, de sentiers partisans, de signal&eacute;tique historique sur les lieux avec la production de mat&eacute;riaux imprim&eacute;s de grande qualit&eacute;, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de guides des sentiers ou des lieux historiques d&rsquo;un territoire d&eacute;termin&eacute;<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[25]</span></span></span></b></span></b></span></a>. Dans le second cas, il faut mettre en &eacute;vidence que le rapport entre mus&eacute;es, lieux de m&eacute;moire et institutions culturelles, surtout avec les instituts historiques de la R&eacute;sistance, permet de valoriser les patrimoines conserv&eacute;s en relation avec les archives et les biblioth&egrave;ques sp&eacute;cialis&eacute;es sur la R&eacute;sistance, de renforcer la capacit&eacute; de r&eacute;aliser des projets et de d&eacute;velopper l&rsquo;aspect culturel des mus&eacute;es, d&rsquo;organiser plus efficacement des activit&eacute;s didactiques adress&eacute;es aux &eacute;coles, de participer &agrave; des initiatives de dimension nationale ou europ&eacute;enne.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Traduction&nbsp;: Charles Heimberg</span></span></i></span></span></span></span></p> <p align="center" class="TITRECOURANT" style="text-align:center"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Medium"><span style="color:black"><span style="text-transform:uppercase"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">* * * * *</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TITRECOURANT">&nbsp;</p> <p class="TITRECOURANT"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Medium"><span style="color:black"><span style="text-transform:uppercase"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Annexe&nbsp;: sitographie des mus&eacute;es cit&eacute;s</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">En ce qui concerne les mus&eacute;es qui ont pour th&egrave;me la d&eacute;portation politique et raciale, voir les sites de la Fondation ex-Camp de Fossoli (www.fondazionefossoli.org), du Mus&eacute;e national du Juda&iuml;sme italien et de la Shoah de Ferrare (www.meisweb.it), du Mus&eacute;e de la Shoah de Rome (www.museodellashoah.it), du M&eacute;morial de la Shoah de Milan (www.memorialeshoah.it) et du Mus&eacute;e de la D&eacute;portation de Prato (http://deportazione.po-net.prato.it).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Les mus&eacute;es du Risorgimento qui disposent encore de salles d&eacute;di&eacute;es &agrave; la R&eacute;sistance sont ceux de Ferrare, qui ne dispose pas de site internet, et de Fidenza (http://www.comune.fidenza.pr.it/museomusini).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Sur les mus&eacute;es m&eacute;moriels, voir les sites du Mus&eacute;e de la Lib&eacute;ration de Rome (www.viatasso.eu), de la Risi&egrave;re de San Sabba (http://www.retecivica.trieste.it/triestecultura/new/musei/risiera_san_sabba) et du Mus&eacute;e Cervi (www.fratellicervi.it).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt">Sur les premiers mus&eacute;es de la R&eacute;sistance, consulter les sites du Mus&eacute;e de la R&eacute;publique partisane de Montefiorino (www.resistenzamontefiorino.it), du Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de C&agrave; Malanca (http://camalanca.racine.ra.it) et du Mus&eacute;e-exposition de la R&eacute;sistance et du Vingti&egrave;me Si&egrave;cle de Imola (www.cidra.it).</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Pour les mus&eacute;es qui ont pour th&egrave;me central la Ligne gothique, voir les sites du Mus&eacute;e de la Bataille du Senio (http://dev.racine.ra.it/sistemamusei/sezioni/scheda.php?museo=1), du Mus&eacute;e de la Ligne gothique orientale de Montescudo (www.comune.montescudo.rn.it/IMuseidiMontescudo/MuseodellaLineaGoticaOccidentale.aspx), du Mus&eacute;e de la guerre de Castel del Rio (www.museodellaguerradicasteldelrio.it).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Pour Monte Sole, voir les sites du Parc historique (www.parcostoricomontesole.it) et de la Fondation &Eacute;cole de Paix (www.montesole.org).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Par rapport aux mus&eacute;es italiens apparus &agrave; partir des ann&eacute;es&nbsp;90, voir les sites du Mus&eacute;e historique de la R&eacute;sistance de Sant&rsquo;Anna di Stazzema (www.santannadistazzema.org/sezioni/IL%20MUSEO), du Mus&eacute;e audiovisuel de la R&eacute;sistance de Fosdinovo (www.museodellaresistenza.it), des Chambres de la M&eacute;moire (www.stanzedellamemoria.it), du Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de Falconara (www.musan.it/musei/vis_musei.php?id_news=25), du Mus&eacute;e de la Lib&eacute;ration d&rsquo;Anc&ocirc;ne (www.musan.it/musei/vis_musei.php?id_news=186), du Syst&egrave;me mus&eacute;al int&eacute;gr&eacute; d&rsquo;Imperia (www.isrecim.it/it/museo_carpasio.cfm), du Mus&eacute;e diffus de la R&eacute;sistance, de la D&eacute;portation, de la Guerre, des Droits et de la Libert&eacute; de Turin (www.museodiffusotorino.it).</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Pour l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne, on peut consulter les sites du Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de Bologne (www.museodellaresistenzadibologna.it), du Mus&eacute;e historique de Montese (www.museo.comune.montese.mo.it), du Mus&eacute;e-M&eacute;morial de la Libert&eacute; de Bologne (www.museomemoriale.com) et du Mus&eacute;e de la R&eacute;sistance de la r&eacute;gion de Plaisance &agrave; Sperongia di Morfasso (www.resistenzapiacenza.it). Le Mus&eacute;e historique de la R&eacute;sistance de Sasso di Neviano degli Arduini (province de Parma) et le Mus&eacute;e du Combattant de Mod&egrave;ne n&rsquo;ont par contre pas de site internet propre, alors que sont disponibles les sites du Mus&eacute;e de la Ligne gothique orientale de Trarivi (www.comune.montescudo.rn.it/IMuseidiMontescudo/MuseodellaLineaGoticaOccidentale.aspx), du Mus&eacute;e de la Ligne des Goths de Montegridolfo (www.museolineadeigoti.it) et du Mus&eacute;e du Front de Roncofreddo (http://museorubicone1944.blogspot.it/p/roncofreddo-prima-dell8-settembre-1943.html).</span></span></span></span></span></span></p> <p class="TEXTECOURANT" style="text-align:justify; text-indent:8.5pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Pour le Parc de la R&eacute;sistance de Santa Giulia, voir (www.parcosantagiulia.it), alors que pour la Maison du massacre de Tavolicci, on peut consulter (www.istorecofc.it/luoghi-tavolacci.asp?pr1_tipo=luoghi). Le site concernant l&rsquo;affaire de Villa Emma &agrave; Nonantola est (www.fondazionevillaemma.org)&nbsp;; pour le projet M&eacute;moire des Alpes, il faut consulter (www.memoriadellealpi.net)&nbsp;; enfin, pour le projet Ligne gothique d&eacute;velopp&eacute; par l&rsquo;Institut des Biens culturels de l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne, voir (http://ibc.regione.emilia-romagna.it/istituto/progetti/progetti-1/linea-gotica-1/linea-gotica). </span></span></span></span></span></span></p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[1]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Angelo Del Boca (dir.), <i>La storia negata. Il revisionismo e il suo uso politico,</i> Vicenza, Neri Pozzi editore, 2009.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[2]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Giovanni De Luna, <i>La Repubblica del dolore. Le memorie di un&rsquo;Italia divisa,</i> Milan, Feltrinelli, 2011.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[3]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Reconnu responsable des d&eacute;portations de masse et des massacres de civils (y compris en utilisant des gaz) en Cyr&eacute;na&iuml;que et en &Eacute;thiopie, le g&eacute;n&eacute;ral Graziani a aussi &eacute;t&eacute; l&rsquo;un des chefs de l&rsquo;arm&eacute;e de la R&eacute;publique sociale italienne. Soumis &agrave; proc&egrave;s en 1950, il a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; &agrave; 19 ans de prison dont il n&rsquo;a effectu&eacute; que quatre mois. En 1953, il est devenu pr&eacute;sident honoraire du Mouvement social italien avant de mourir en 1955. </span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[4]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.05pt">Jusqu&rsquo;&agrave; nouvel avis, nous avons le 27 janvier comme Journ&eacute;e de la m&eacute;moire qui rappelle les juifs et les intern&eacute;s militaires, le 10 f&eacute;vrier comme jour du souvenir d&eacute;di&eacute; aux r&eacute;fugi&eacute;s juliano-dalmates qui ont fui la Yougoslavie, alors que le 9 mai comm&eacute;more les victimes du terrorisme des ann&eacute;es 1970-1980 et, enfin, le 9 novembre, date de la chute du Mur de Berlin, d&eacute;di&eacute; aux victimes du communisme. &Agrave; ces dates s&rsquo;ajoutent celles du 25 avril et du 2 juin, consacr&eacute;es &agrave; la R&eacute;sistance et &agrave; la Constitution.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[5]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Voir Robert S. C. Gordon, <i>Scolpitelo nei cuori, L&rsquo;olocausto nella cultura italiana (1944-2010), </i>Turin, Bollati Boringhieri, 2013.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[6]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Marzia Luppi, Elisabetta Ruffini (dir.), <i>Immagini dal silenzio. La prima mostra nazionale dei lager nazisti attraverso l&rsquo;Italia 1955-1960, </i>Carpi, Nuovagrafica, 2005.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[7]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Annie Sacerdoti, <i>Guida all&rsquo;Italia ebraica,</i> Venise, Marsilio, 2003.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[8]</span></span></span></span></span></span></span></a><span lang="EN-US" style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Liliana Picciotto, &laquo;&nbsp;Un museo per la Shoah. </span></span><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Prime riflessioni&nbsp;&raquo;, <i>Italia contemporanea,</i> n&deg; 246, mars&nbsp;2007; Michele Sarfatti, &laquo;&nbsp;La Shoah e le case della memoria&nbsp;&raquo;, <i>L&rsquo;unit&agrave;,</i> 17 janvier 2007.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[9]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Ersilia Alessandrone Perona, &laquo;&nbsp;La Resistenza italiana nei musei&nbsp;&raquo;, <i>Passato e presente,</i> n&deg; 45, 1998. Voir d&rsquo;un point de vue plus g&eacute;n&eacute;ral: Filippo Focardi, <i>La guerra della memoria. La Resistenza nel dibattito politico italiano dal 1945 ad oggi, </i>Rome-Bari, Laterza, 2005.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[10]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Adolfo Mignemi, Gabriella Solaro (dir.), <i>Un&rsquo;immagine dell&rsquo;Italia. Resistenza e ricostruzione, le mostre del dopoguerra in Europa,</i> Milano, Skira, 2005. Seul le Mus&eacute;e historique de Trente transforme en exposition permanente une pr&eacute;sentation sur la R&eacute;sistance dans la r&eacute;gion pour affirmer son caract&egrave;re italien apr&egrave;s l&rsquo;occupation allemande (quand ce territoire d&eacute;pendait directement du Reich).&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[11]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Pour toutes les r&eacute;f&eacute;rences concernant les mus&eacute;es de l&rsquo;&Eacute;milie-Romagne, je renvoie &agrave; ma contribution : &laquo;&nbsp;Musei della Resistenza e politiche della memoria. Il caso dell&rsquo;Emilia-Romagna&nbsp;&raquo;, <i>Italia contemporanea, </i>n&deg; 251, juin 2008, ainsi qu&rsquo;&agrave; mon ouvrage <i>Alle spalle della Linea Gotica. Storie luoghi musei di guerra e Resistenza in Emilia-Romagna, </i>Mod&egrave;ne, Artestampa, 2009.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn12"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[12]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.2pt">Guri Schwarz, <i>Tu mi devi seppellir. Riti funebri e culto nazionale alle origini della Repubblica, </i>Turin, Utet, 2010.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn13"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[13]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.05pt">Paola Varesi, Claudio Silingardi, <i>Il Museo Cervi tra storia e memoria, </i>Reggio Emilia, Tecnograf, 2002.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn14"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[14]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Patrizia Dogliani, <i>La memoria della guerra nell&rsquo;associazionismo post-resistenziale, </i>in Giovanni Miccoli, Guido Neppi Modona, Paolo Pombeni (dir.), <i>La grande cesura. La memoria della guerra e della Resistenza nella vita europea del dopoguerra,</i> Bologne, Il Mulino, 2001, pp. 527-555.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn15"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[15]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Maurizio Ridolfi, &laquo;&nbsp;La Resistenza nella rappresentazione delle istituzioni: celebrazioni, calendari civili&nbsp;&raquo;, in Aldo Agosti, Chiara Colombini (dir), <i>Resistenza e autobiografia della nazione. Uso pubblico, rappresentazione, memoria, </i>Turin, Edizionie SEB 27, 2012.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn16"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[16]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Gilda Zazzara, <i>La storia a sinistra. Ricerca e impegno politico dopo il fascismo, </i>Rome-Bari, Laterza, 2011, pp. 72-77.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn17"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[17]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.15pt">Mirco Dondi, <i>La lunga liberazione: giustizia e violenza nel dopoguerra italiano, </i>Rome, Editori Riuniti, 1999.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn18"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[18]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.25pt">Michela Ponziani, &laquo;&nbsp;L&rsquo;eredit&agrave; della Resistenza nell&rsquo;Italia repubblicana tra retorica celebrativa e contestazione di legittimit&agrave; (1945-1963)&nbsp;&raquo;, </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.25pt">Annali della Fondazione Luigi Einaudi, </span></span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.25pt">vol. XXXVIII, 2004, pp.&nbsp;259-307.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn19"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[19]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> R&eacute;am&eacute;nag&eacute; entre 1994 et 1996, le mus&eacute;e est actuellement ferm&eacute; suite &agrave; des restructurations de la forteresse m&eacute;di&eacute;vale qui l&rsquo;accueille. Il devrait &ecirc;tre ouvert &agrave; nouveau en 2014, &agrave; l&rsquo;occasion du 70<sup>e</sup>&nbsp;anniversaire de la R&eacute;publique partisane de Montefiorino.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn20"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[20]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Ersilia Alessandrone Perona, </span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">La Resistenza e i suoi luoghi di memoria,</span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> in Aldo Agosti et Chiara Colombini (dir), </span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Resistenza e autobiografia della nazione. Uso pubblico, rappresentazione, memoria, </span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Turin, Edizioni SEB 27, 2012.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn21"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[21]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Barbara Berruti (dir.), </span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Alpi occidentali tra guerra e dopoguerra. Guida ai centri rete della regione Piemonte, </span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Turin, R&eacute;gion du Pi&eacute;mont, 2012.</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn22"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[22]</span></span></span></span></span></span></span></a> <i><span lang="EN-US" style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica">Paesaggi della memoria. Itinerari della Linea Gotica in Toscana,</span></span></i><span lang="EN-US" style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> Milan, Touring club italiano, 2005.&nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn23"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[23]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:.1pt">Il s&rsquo;agit d&rsquo;une donn&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale, mais en r&eacute;alit&eacute;, on compte aujourd&rsquo;hui 326 mus&eacute;es en &Eacute;milie-Romagne, soit environ 10&nbsp;% du total national, dont la moiti&eacute; appartiennent &agrave; des administrations communales. Voir Istituto dei Beni culturali, </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.1pt">Musei in Emilia Romagna, Bologne, </span></span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:.1pt">Editrice Compositori, 2000.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn24"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[24]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:.1pt">Il y a eu en r&eacute;alit&eacute; au cours des derni&egrave;res ann&eacute;es une tentative dans ce sens de la part des responsables de la culture de la R&eacute;gion. Il s&rsquo;agissait de promulguer une loi r&eacute;gionale d&rsquo;organisation, mais cela n&rsquo;a pas encore abouti. </span></span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn25"> <p class="NOTEBASPAGE"><span style="font-size:7.5pt"><span style="line-height:8.5pt"><span style="font-family:DINOT-Regular"><span style="color:black"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="color:black">[25]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"> <span style="letter-spacing:-.05pt">Voir </span></span></span><i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.05pt">Emilia Romagna. Itinerari nei luoghi della memoria 1943-1945,</span></span></span></i><span style="font-size:9.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.05pt"> Milan, Touring club italiano, 2005.</span></span></span></span></span></span></span></p> </div> </div>