<p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Dans un premier temps l’article analyse les formes variées que l’erreur historiographique peut prendre pour aboutir à l’impossibilité de l’opposer à un autre référent que les traces historiographiquement constituées de la « réalité ». Aussi le développement prend-il un détour historiographique : l’analyse des erreurs dénoncées par Lucien Febvre au fil de quelques comptes rendus jugés symptomatiques. Cette lecture permet de dégager les trois stades de l’erreur selon Lucien Febvre. Un stade ”méthodique”, un stade durkheimien (dérivé des critiques de Simiand en 1903) et le stade de l’anachronisme, ou plutôt de la mise en évidence des anachronismes « d’outillage mental ». Ce dernier stade fait écho à l’idée de l’interdépendance de tous les éléments d’une société en un temps donné <i>(Zusammenhang),</i> assise intellectuelle des adversaires de Simiand. Ainsi le tableau des erreurs historiographiques selon Febvre met en exergue la tentative de synthèse paradoxale qui constituerait l’arrière-plan de sa conception de </span></span>« l’opération historiographique ».</span></span></p>