<p><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.2pt">Dans l&rsquo;histoire du n&eacute;gationnisme, Robert Faurisson occupe une place centrale. Il a apport&eacute; &agrave; cette propagande ce dont elle avait besoin pour ne plus v&eacute;g&eacute;ter, pour s&rsquo;exporter et ressembler &agrave; un discours digne de ce nom. Avec lui, le &laquo; r&eacute;visionnisme &raquo; ne puiserait pas ses origines dans l&rsquo;antis&eacute;mitisme mais dans une soi-disant recherche scientifique objective. &Agrave; la fin des ann&eacute;es 1970, l&rsquo;affaire Faurisson lui ouvre la voie &agrave; la m&eacute;diatisation en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger. Il s&rsquo;agit de revenir sur sa m&eacute;thode de d&eacute;cryptage des textes et, par extension, sur la d&eacute;marche des n&eacute;gationnistes. La gen&egrave;se de la n&eacute;gation faurissonienne et son &eacute;laboration sont significatives. Elles font appara&icirc;tre la fa&ccedil;on dont l&rsquo;enseignant de lettres utilise l&rsquo;erreur historique, la manipule et fait dire au texte l&rsquo;inverse de ce qu&rsquo;il affirme exposer. Elles exposent clairement la r&eacute;alit&eacute; de ce que recouvre cette id&eacute;ologie antis&eacute;mite, entreprise de perversion intellectuelle et morale.</span></span></span></p>