<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Intermède incertain entre le nazisme et le communisme, la Tchécoslovaquie de 1945 à 1948 est surtout le théâtre du transfert des Allemands sudètes. C’est une page très sensible du passé qui déchaîne beaucoup de passions contradictoires chez les Tchèques dans la mesure où elle remet en question des repères sur lesquels se fonde leur identité démocratique. Cela n’a pas empêché des historiens tchèques de s’engager dans l’écriture de cette histoire avant et après 1989. Certains l’on fait dès les années 1960, dans le contexte des institutions historiennes, alors qu’ils voulaient en réformer le contenu. Ils ont poursuivi ce travail par la suite dans le contexte de la dissidence dans les années 1970 et 1980. Après 1989, une historiographie s’est développée plus librement, reprenant partiellement le travail accompli sous le communisme ou innovant à partir des archives désormais largement accessibles. L’article revient sur les façons dont ces historiens ont ainsi contribué à désenclaver cette période de l’histoire tchèque et à réinsérer une continuité entre la guerre, l’après-guerre et la période communiste.</span></span></span></span></p>