<h2><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">I. Perspectives de recherche</span></span></span></span></span></h2> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">Le XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, &laquo;&nbsp;&acirc;ge des dictionnaires&nbsp;&raquo; (R&eacute;tat 1984), vit non seulement l&rsquo;essor de l&rsquo;encyclop&eacute;die sous forme de &laquo;&nbsp;dictionnaire de choses&nbsp;&raquo;, mais &eacute;galement la diffusion du genre dans de vastes parties du continent europ&eacute;en. Depuis la France, les Pays-Bas, le monde germanophone et l&rsquo;Angleterre, il s&rsquo;est r&eacute;pandu en Europe du Sud, de l&rsquo;Est et du Nord, avant d&rsquo;&ecirc;tre transf&eacute;r&eacute;, entre la fin du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle et le d&eacute;but du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, jusqu&rsquo;en Am&eacute;rique et au Japon. </span>Les contextes de cr&eacute;ation d&rsquo;un dictionnaire universel ou sp&eacute;cialis&eacute; &eacute;taient dans de nombreux cas transnationaux, leur r&eacute;ception l&rsquo;&eacute;tait &eacute;galement. Ainsi, les dictionnaires ont &eacute;t&eacute; un moteur de la formation d&rsquo;un espace de connaissance et de communication pan-europ&eacute;en et transatlantique pendant le long dix-huiti&egrave;me si&egrave;cle. Notre projet de recherche, intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Dimensions traductionnelles de l&rsquo;encyclop&eacute;disme fran&ccedil;ais au Si&egrave;cle des Lumi&egrave;res&nbsp;&raquo;, qui est financ&eacute; depuis 2018 par la <i>Deutsche Forschungsgemeinschaft</i> et s&rsquo;inscrit dans son programme prioritaire 2130 (&laquo;&nbsp;Cultures de la traduction &agrave; l&rsquo;&Eacute;poque moderne&nbsp;&raquo;)<sub><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></a></sub>, vise &agrave; examiner le r&ocirc;le que la traduction a jou&eacute; dans ce contexte et <span style="color:black">pour l&rsquo;encyclop&eacute;disme moderne</span>.</span></span></span></p> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous nous basons sur une notion de traduction qui s&rsquo;oriente d&rsquo;abord vers une compr&eacute;hension linguistique du terme. Nous nous concentrons sur le transfert des dictionnaires de choses, c&rsquo;est-&agrave;-dire des encyclop&eacute;dies &eacute;crites dans une langue source sp&eacute;cifique, vers une ou plusieurs langues cibles. L&rsquo;accent est mis &agrave; la fois sur les r&eacute;sultats et sur les processus de ce transfert. Nous cherchons &agrave; mettre en lumi&egrave;re combien et quels dictionnaires sont issus de la traduction d&rsquo;autres encyclop&eacute;dies et &agrave; &eacute;clairer les modifications &eacute;pist&eacute;mologiques que ces textes ont subies lors de leur traduction, &agrave; savoir les ajouts, suppressions et actualisations des informations. C&rsquo;est dans ce contexte que nous analysons &eacute;galement les dimensions interculturelles et politiques des traductions&nbsp;: en partant d&rsquo;une part des pr&eacute;misses des recherches sur les transferts culturels et, d&rsquo;autre part, des <i>translation studies</i> et de leur notion de &laquo;&nbsp;translation policy&nbsp;&raquo; (Toury 2012), nous nous interrogeons sur les strat&eacute;gies des traducteurs et des &eacute;diteurs d&eacute;sireux d&rsquo;orienter les traductions vers leur lectorat et de les adapter selon les attentes et normes de la culture cible. Outre la vernacularisation et la vulgarisation des savoirs, on peut y d&eacute;celer des strat&eacute;gies de &laquo;&nbsp;nationalisation&nbsp;&raquo; qui doivent &ecirc;tre pens&eacute;es, entre autres, dans le contexte des rivalit&eacute;s scientifiques nationales du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle (Greilich 2021).</span></span></span></p> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Loin de repr&eacute;senter une &oelig;uvre compos&eacute;e par un seul auteur, chaque dictionnaire universel ou sp&eacute;cialis&eacute; est en fin de compte un ouvrage de compilation et donc le r&eacute;sultat d&rsquo;un r&eacute;seau transnational de textes, ainsi que de la collaboration internationale (active ou seulement virtuelle) d&rsquo;hommes et femmes issus des milieux litt&eacute;raires et scientifiques. C&rsquo;est la raison pour laquelle on peut relever, pour chaque encyclop&eacute;die, des processus de traduction sp&eacute;cifiques &ndash; au sens linguistique plus strict (voir ci-dessus) tout comme au sens plus large d&rsquo;un transfert de connaissances transgressant les limites des genres litt&eacute;raires et des cultures. <span lang="FR-BE" style="color:black">Une perspective qui vise &agrave; &eacute;clairer les dimensions traductionnelles de l&rsquo;encyclop&eacute;disme &agrave; l&rsquo;&eacute;poque des Lumi&egrave;res doit donc &eacute;galement tenir compte de la dimension interne du texte, c&rsquo;est-&agrave;-dire envisager non seulement d&rsquo;autres encyclop&eacute;dies en tant que textes sources, mais &eacute;galement d&rsquo;autres genres et types d&rsquo;&oelig;uvres. On sait, par exemple, que pour les quelques 74.000 articles de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die</i> de Diderot et D&rsquo;Alembert &ndash; ouvrage &agrave;</span> l&rsquo;origine duquel on trouve<span lang="FR-BE" style="color:black"> la <i>Cyclopaedia</i> de Chambers (ce dernier, pour sa part, s&rsquo;inspirant du <i>Dictionnaire de Tr&eacute;voux</i>, voir Leca-Tsiomis 1999) &ndash; de multiples documents traduits &agrave; partir d&rsquo;autres langues et d&rsquo;autres genres ont constitu&eacute; des sources importantes.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies enti&egrave;res dans d&rsquo;autres langues vernaculaires, qui, dans la plupart des cas, allaient de pair avec une actualisation et un compl&eacute;ment d&rsquo;informations, renfor&ccedil;aient de telles structures de r&eacute;seau, de telles filiations entre textes, qui en m&ecirc;me temps entraient en dialogue. En t&eacute;moignent, dans beaucoup de cas, les paratextes des dictionnaires&nbsp;: les avis aux lecteurs, les &eacute;p&icirc;tres d&eacute;dicatoires, les notes en bas de page dans lesquelles les traducteurs et &eacute;diteurs d&rsquo;encyclop&eacute;dies &eacute;voquent les sources traduites, ainsi que des textes pr&eacute;c&eacute;dents qui servirent de mod&egrave;les ou dont la publication, &agrave; l&rsquo;inverse, permet de se d&eacute;marquer du texte de base traduit et adapt&eacute; &agrave; une langue cible.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">En tenant compte de ces multiples dimensions de traduction dans le contexte de l&rsquo;encyclop&eacute;disme moderne, quatre axes de recherche ont &eacute;t&eacute; au c&oelig;ur de la premi&egrave;re phase du projet (2018-2021)&nbsp;: 1&deg; une documentation compl&egrave;te de toutes les encyclop&eacute;dies issues de la traduction de dictionnaires universels et sp&eacute;cialis&eacute;s qui parurent en Europe au cours du dix-huiti&egrave;me si&egrave;cle&nbsp;; </span></span></span><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">2&deg; les processus d&rsquo;adaptation culturelle et d&rsquo;autonomisation d&rsquo;encyclop&eacute;dies traduites par rapport &agrave; leurs &oelig;uvres sources&nbsp;; </span></span></span><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">3&deg; les traducteurs en tant que m&eacute;diateurs interculturels et acteurs importants dans le contexte du transfert du savoir encyclop&eacute;dique&nbsp;; </span></span></span><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">4&deg; le r&ocirc;le que les traductions ont jou&eacute; dans le contexte de la r&eacute;daction de lemmes g&eacute;ographiques de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die</i> de Diderot et D&rsquo;Alembert.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">D&rsquo;un point de vue m&eacute;thodologique, des &eacute;tudes de cas philologiques et des travaux relevant de l&rsquo;analyse du discours sur des traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies s&eacute;lectionn&eacute;es ont &eacute;t&eacute; combin&eacute;s avec des m&eacute;thodes de saisie bibliographique de l&rsquo;ensemble du corpus. Ces derni&egrave;res ont abouti &agrave; la mise en place d&rsquo;une base de donn&eacute;es en ligne r&eacute;alis&eacute;e avec l&rsquo;aide de la biblioth&egrave;que universitaire de Ratisbonne (</span><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/</span></a><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">).</span><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""> </span></span></span></p> <h2><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">II. La base de donn&eacute;es <i>Encyclopaedias</i></span></span></span></span></h2> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><b><i><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Pr&eacute;misses, conception et structure </span></i></b></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">La base de donn&eacute;es est accessible &agrave; tous (Open Access)&nbsp;; l&rsquo;acc&egrave;s et l&rsquo;utilisation sont gratuits. En accord avec la politique linguistique de la <i>Deutsche Forschungsgemeinschaft</i>, et dans un souci de visibilit&eacute; internationale, le site est en anglais. La mise &agrave; disposition de la base de donn&eacute;es suit les principes de traitement des donn&eacute;es de recherche de l&rsquo;Alliance des organisations scientifiques allemandes (2010), les lignes directrices sur le traitement des donn&eacute;es de recherche de la <i>Deutsche Forschungsgemeinschaft </i>(2015), et </span></span></span>son code de conduite (&quot;Safeguarding Good Research Practice&quot;, 2022 ; ligne directrice 13 : acc&egrave;s public aux r&eacute;sultats de la recherche selon les principes FAIR).&quot;<span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><sub><a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></a></sub>. Du point de vue de la politique scientifique, la banque de donn&eacute;es tient compte, d&rsquo;une part, des objectifs et des possibilit&eacute;s de v&eacute;rification du travail scientifique et, d&rsquo;autre part, de la sauvegarde et de la mise &agrave; disposition durables de donn&eacute;es dans le but d&rsquo;ouvrir des possibilit&eacute;s de recherches ult&eacute;rieures. Conform&eacute;ment aux r&egrave;gles de bonne pratique scientifique, l&rsquo;archivage et l&rsquo;acc&egrave;s gratuit aux donn&eacute;es sont garantis par l&rsquo;infrastructure suprar&eacute;gionale de la biblioth&egrave;que universitaire de Ratisbonne.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">La base de donn&eacute;es a pour objectif de documenter l&rsquo;importance des processus de traduction pour l&rsquo;encyclop&eacute;disme moderne. La notion d&rsquo;<i>encyclopaedia</i>, qui sous-tend la base de donn&eacute;es, se limite strictement &agrave; l&rsquo;usage moderne du terme d&eacute;signant un ouvrage de r&eacute;f&eacute;rence qui fournit des synth&egrave;ses de connaissances, soit de toutes les branches scientifiques, soit d&rsquo;un domaine ou d&rsquo;une discipline particuli&egrave;re, et qui est divis&eacute; en entr&eacute;es class&eacute;es par ordre alphab&eacute;tique. Cette d&eacute;finition d&rsquo;<i>encyclopaedia</i> correspond &ndash; comme on vient de l&rsquo;indiquer &ndash; au genre du dictionnaire &laquo;&nbsp;de choses&nbsp;&raquo; sp&eacute;cialis&eacute; ou universel (en allemand&nbsp;: <i>Sachw&ouml;rterbuch</i>). La base de donn&eacute;es vise donc &agrave; rendre visible, de mani&egrave;re quantitative et qualitative, la pertinence de la traduction pour l&rsquo;essor du genre du dictionnaire universel et sp&eacute;cialis&eacute; et pour sa diffusion europ&eacute;enne transnationale.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;accent est mis sur trois aspects&nbsp;: fournir pour chaque dictionnaire des informations sur les filiations textuelles concr&egrave;tes et, &eacute;ventuellement, sur les processus de traduction &agrave; plusieurs niveaux&nbsp;; mettre en relief les traducteurs en tant qu&rsquo;acteurs de la m&eacute;diation interculturelle et de la production de savoir&nbsp;; mettre &agrave; disposition des utilisateurs des informations sur le contenu et la mat&eacute;rialit&eacute; des dictionnaires. La base de donn&eacute;es vise, d&rsquo;une part, l&rsquo;exhaustivit&eacute; (toutes les traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies de la p&eacute;riode &eacute;tudi&eacute;e sont saisies) et, d&rsquo;autre part, l&rsquo;apport d&rsquo;informations bibliographiques d&eacute;taill&eacute;es.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">En partant de ces pr&eacute;misses, la base de donn&eacute;es est structur&eacute;e selon quatre groupes de donn&eacute;es diff&eacute;rentes. Elle fournit&nbsp;: 1) des informations bibliographiques compl&egrave;tes et pr&eacute;cises (auteur, titre complet, lieu et ann&eacute;e d&rsquo;impression, maison d&rsquo;&eacute;dition, nombre de volumes, pages, format)&nbsp;; 2) des informations d&eacute;taill&eacute;es sur les paratextes, tels que les avant-propos, les d&eacute;dicaces, les &eacute;pilogues, les illustrations (d&eacute;signation, port&eacute;e, position au sein du texte, auteur)&nbsp;; 3) des informations sur les aspects traductionnels (statut du texte, noms des traducteurs, langues source et cibles, r&eacute;f&eacute;rences exactes au(x) texte(s) source(s) respectivement aux traductions, et 4) des informations sur les copies digitalis&eacute;es disponibles des encyclop&eacute;dies pour faciliter des analyses plus approfondies. Nous avons privil&eacute;gi&eacute; les liens vers les exemplaires digitalis&eacute;s en libre acc&egrave;s des biblioth&egrave;ques europ&eacute;ennes (par exemple Gallica, les collections num&eacute;riques de la Bayerische Staatsbibliothek&ndash;BSB, etc.) et/ou de Google Books.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">La base de donn&eacute;es a &eacute;t&eacute; dot&eacute;e de diff&eacute;rentes fonctions de recherche et de navigation. Outre les recherches individuelles (par titre, auteur/traducteur, ann&eacute;e), il est actuellement possible d&rsquo;afficher toutes les &eacute;ditions (texte source et traductions) des titres saisis ou toutes les publications issues d&rsquo;un auteur/traducteur sp&eacute;cifique. Pour chacune des encyclop&eacute;dies r&eacute;pertori&eacute;es des informations sont disponibles sur les textes sources identifi&eacute;s ou, inversement, sur toutes les traductions, compl&egrave;tes ou partielles, qui sont issues d&rsquo;un texte source (<b>Figure n&deg;1)</b>. Les jeux de donn&eacute;es eux-m&ecirc;mes sont reli&eacute;s entre eux <b>(Figure n&deg;2</b>).</span></span></span></p> <p><img height="886" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 10.52.381.png" width="1386" /></p> <p style="text-align: center;"><small>Source : <span lang="DE" style="font-size:12.0pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></span></span></a></span></span></small><b><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> </span></span></b></p> <p style="text-align: center;"><strong>Fig. 1</strong></p> <p><img height="1070" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_2-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.12.481.png" width="1398" /></p> <p style="text-align: center;"><small><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Source : </span><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></span></span></a></span></span></small></p> <p style="text-align: center;"><strong>Fig. 2</strong></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">&Agrave; l&rsquo;avenir, d&rsquo;autres fonctions de recherche et d&rsquo;exploration seront mises en place, comme, par exemple, la recherche selon une langue source et une langue cible sp&eacute;cifiques.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><b><i><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">D&eacute;fis&nbsp;: choix du corpus, traitement et mise en lien des donn&eacute;es </span></i></b></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Le point de d&eacute;part de notre documentation a &eacute;t&eacute; les encyclop&eacute;dies traduites, ou, plus pr&eacute;cis&eacute;ment, les encyclop&eacute;dies en langue vernaculaire qui sont issues d&rsquo;une traduction linguistique, compl&egrave;te ou au moins partielle, d&rsquo;une encyclop&eacute;die pr&eacute;existante &eacute;crite dans une autre langue. En se basant sur des bibliographies de traductions, des &eacute;tudes sur l&rsquo;encyclop&eacute;disme et la lexicographie europ&eacute;ens du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, ainsi que sur des m&eacute;ta-catalogues (tels que KVK,<sub><a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></a></sub> WorldCat) et les bases de donn&eacute;es de Gale (ECCO, Making of the Modern World), nous avons tout d&rsquo;abord &eacute;tabli un tableau d&rsquo;ensemble des traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies et de leurs textes sources (potentiels), y compris un r&eacute;pertoire des copies digitalis&eacute;es ou des exemplaires de biblioth&egrave;que accessibles. Ensuite, nous avons syst&eacute;matiquement examin&eacute; et &eacute;valu&eacute; chaque texte (dans beaucoup de cas sur la base d&rsquo;une copie digitalis&eacute;e) selon les crit&egrave;res d&eacute;termin&eacute;s auparavant. Les paratextes des traductions ont &eacute;t&eacute; analys&eacute;s, notamment en vue de la v&eacute;rification des textes sources pr&eacute;cis d&rsquo;une traduction (si possible avec l&rsquo;indication de l&rsquo;&eacute;dition exacte). Dans ce contexte, nous nous sommes appuy&eacute;s sur notre propre expertise linguistique pour les textes en langues romanes (fran&ccedil;ais, italien, espagnol, portugais) et en langues germaniques occidentales (anglais, allemand, n&eacute;erlandais), tandis que pour les textes en langues scandinaves (su&eacute;dois, danois) et slaves (polonais, russe) nous avons eu recours &agrave; des programmes de traduction ou &agrave; l&rsquo;expertise de coll&egrave;gues. Chaque r&eacute;f&eacute;rence &agrave; un texte source a &eacute;t&eacute; v&eacute;rifi&eacute;e &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un exemplaire de la source indiqu&eacute;e. La m&ecirc;me proc&eacute;dure a &eacute;t&eacute; suivie pour les textes sources uniquement suppos&eacute;s. Jusque-l&agrave;, en l&rsquo;espace de trois ans, plus de 380 encyclop&eacute;dies ont ainsi &eacute;t&eacute; syst&eacute;matiquement &eacute;valu&eacute;es et leur donn&eacute;es enregistr&eacute;es.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Si la d&eacute;limitation du corpus de l&rsquo;analyse semblait claire et appropri&eacute;e au regard des perspectives de notre recherche, le travail pratique sur les textes, par contre, nous a tr&egrave;s vite confront&eacute; &agrave; des processus de traduction plus complexes. Ceux-ci repr&eacute;sentaient un d&eacute;fi compte tenu, d&rsquo;une part, de la volont&eacute; d&rsquo;uniformit&eacute;, et, d&rsquo;autre part, de l&rsquo;exigence de pr&eacute;cision pour la saisie des donn&eacute;es.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Ainsi il n&rsquo;est pas rare de trouver des encyclop&eacute;dies bas&eacute;es sur plus d&rsquo;un dictionnaire en tant que texte source. Certaines encyclop&eacute;dies n&eacute;erlandaises, allemandes, anglaises et espagnoles ont fusionn&eacute; diff&eacute;rentes &eacute;ditions d&rsquo;une encyclop&eacute;die, ou m&ecirc;me des encyclop&eacute;dies compl&egrave;tement diff&eacute;rentes, en un seul texte traduit. Le dictionnaire biographique de Christian August Wichmann, <i>Geschichte ber&uuml;hmter Frauenzimmer</i> (Leipzig, 1772-1775, 3 vol.), par exemple, r&eacute;unit des traductions aussi bien du <i>Dictionnaire portatif des femmes c&eacute;l&egrave;bres</i> de Jean-Fran&ccedil;ois de Lacroix que des <i>Female worthies</i> (London, 1764, 2 vol.) anglaises. Et la deuxi&egrave;me &eacute;dition du <i>Musical Dictionary</i> de James Grassineau (Londres, 1769) se base sur des traductions aussi bien du <i>Dictionnaire de musique</i> de S&eacute;bastien de Brossard (Amsterdam, 1710) que de celui de Jean-Jacques Rousseau (Paris, 1768). Jan Lodewyk Schuer et Arnoldus Hendrikus Westerhoff, auteurs-traducteurs du <i>Huishoudelyk woordboek</i> n&eacute;erlandais (Leiden / Amsterdam, 1743, 2 vol.), int&egrave;grent, eux, des traductions partielles du <i>Lexicon technicum</i> anglais de John Harris (London, 1736, 2 vols.) et du <i>Allgemeines Oeconomisches Lexikon</i> de Georg Heinrich Zincke (Leipzig, 1731) dans leur version n&eacute;erlandaise du <i>Dictionnaire &oelig;conomique</i> de No&euml;l Chomel (Paris, 1732, 2 vol.) &ndash; pour ne donner ici que quelques exemples. Dans d&rsquo;autres cas, la traduction d&rsquo;un dictionnaire a &eacute;t&eacute; crois&eacute;e avec des informations provenant d&rsquo;autres types de textes, comme c&rsquo;est le cas pour le <i>Fruitkundig woordenboek</i> n&eacute;erlandais (Amsterdam, 1805-1806, 2 vol.), pour lequel le traducteur a int&eacute;gr&eacute; les informations donn&eacute;es par l&rsquo;auteur anglais William Forsyth dans son <i>Treatise on the management and culture of fruit trees</i> (London, 1803) dans sa traduction du <i>Pomologisches Handw&ouml;rterbuch </i>allemand (Leipzig, 1802) de Johann Ludwig Christ.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Finalement, on trouve quelques rares exemples d&rsquo;encyclop&eacute;dies qui sont issues de diverses &oelig;uvres sources enti&egrave;res autres que des dictionnaires, comme par exemple de manuels. Ainsi, le manuel botanique du Baron Georges Louis Marie Dumont de Courset, intitul&eacute; <i>Le botaniste cultivateur</i>, a &eacute;t&eacute; transform&eacute; en dictionnaire sp&eacute;cialis&eacute; lors de sa traduction en allemand (Leipzig, 1805, 2 vol.). Notons que de tels processus de traduction inter-g&eacute;n&eacute;rique avaient &eacute;galement lieu de mani&egrave;re inverse, notamment dans les cas o&ugrave; des articles s&eacute;par&eacute;s d&rsquo;encyclop&eacute;dies ont &eacute;t&eacute; traduits et publi&eacute;s sous forme de manuel &ndash; une pratique courante dans la Russie au XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, par exemple.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Un deuxi&egrave;me d&eacute;fi auquel nous avons &eacute;t&eacute; confront&eacute;s lors de l&rsquo;&eacute;tablissement de la base de donn&eacute;es, est un ph&eacute;nom&egrave;ne que nous avons appel&eacute; &laquo;&nbsp;autonomisation&nbsp;&raquo; et qui est li&eacute; &agrave; l&rsquo;histoire de la publication des encyclop&eacute;dies. Dans de nombreux cas, les encyclop&eacute;dies ont &eacute;t&eacute; r&eacute;&eacute;dit&eacute;es plusieurs fois et chaque fois corrig&eacute;es et mises &agrave; jour. En cons&eacute;quence, au fil des ans, certaines encyclop&eacute;dies qui &eacute;taient &agrave; l&rsquo;origine issues de la traduction linguistique d&rsquo;un autre dictionnaire, se sont de plus en plus &eacute;loign&eacute;es de leur texte source. Le <i>Dictionnaire g&eacute;ographique-portatif</i> de Jean-Baptiste Ladvocat (Paris, 1747) en fournit un bon exemple. Ce texte &eacute;tait initialement une traduction du <i>Gazetteer&rsquo;s or Newsman&rsquo;s Interpreter</i> de Lawrence Echard (London, 13 &eacute;d., 1731), et il servit de texte relais pour la traduction de l&rsquo;encyclop&eacute;die d&rsquo;Echard dans d&rsquo;autres langues europ&eacute;ennes, comme l&rsquo;italien (1749) et l&rsquo;espagnol (1750). Au fil des ann&eacute;es, le dictionnaire de Ladvocat se transforma, en raison des nombreuses modifications apport&eacute;es &agrave; l&rsquo;ouvrage dans ses &eacute;ditions successives, en une &oelig;uvre totalement autonome. N&eacute;anmoins, le dictionnaire a longtemps gard&eacute; la r&eacute;f&eacute;rence au texte d&rsquo;Echard, ce qui eut pour cons&eacute;quence le fait que les &eacute;ditions successives italiennes (par exemple en 1770, 1771, 1778, 1787, 1793, 1794, 1800) et espagnoles (par exemple en 1772), tout comme celles publi&eacute;es en polonais (1784) et en allemand (1764), continu&egrave;rent longtemps &agrave; se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; la fois aux encyclop&eacute;dies anglaises et fran&ccedil;aises comme textes sources. Seule une comparaison pr&eacute;cise des textes permettrait de d&eacute;terminer avec exactitude l&rsquo;influence r&eacute;elle de l&rsquo;&oelig;uvre d&rsquo;Echard sur les versions italienne, espagnole, polonaise et allemande du dictionnaire de Ladvocat.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous avons relev&eacute; les d&eacute;fis d&eacute;crits ci-dessus en adoptant une approche &agrave; la fois coh&eacute;rente et pragmatique qui subordonnait l&rsquo;enregistrement d&rsquo;un dictionnaire sp&eacute;cialis&eacute; ou universel en tant que traduction et l&rsquo;enregistrement de ses sources respectives &agrave; la condition que l&rsquo;encyclop&eacute;die traduite mentionne explicitement un texte source, que ce soit en citant ou en faisant r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;auteur ou au titre du texte source sur la page de titre ou dans les pr&eacute;faces de l&rsquo;&eacute;diteur ou du traducteur. S&rsquo;il n&rsquo;y avait pas de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; un texte source, mais que a) le titre et le contenu permettaient d&rsquo;identifier l&rsquo;ouvrage comme une traduction et b) qu&rsquo;un texte source sp&eacute;cifique a pu &ecirc;tre identifi&eacute;, la traduction et le texte source ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;s.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour les traductions synth&eacute;tisantes, nous nous sommes limit&eacute;s aux sources explicitement cit&eacute;es. Cette syst&eacute;matique atteint rapidement ses limites dans le cas de traductions fortement adapt&eacute;es ou de traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies qui se d&eacute;tachent de plus en plus du texte source et font appel &agrave; d&rsquo;autres sources en plus du texte principal originel. Il serait par exemple tout &agrave; fait souhaitable de recenser le r&eacute;seau de filiations textuelles de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die</i> de Diderot et d&rsquo;Alembert, afin de pouvoir cerner l&rsquo;importance de la traduction pour la r&eacute;daction de cette &oelig;uvre issue &agrave; l&rsquo;origine de la <i>Cyclopaedia</i> de Chambers. Cependant, une telle entreprise d&eacute;passe non seulement les capacit&eacute;s d&rsquo;un petit groupe de chercheurs, mais aussi celles d&rsquo;une seule base de donn&eacute;es en termes de pr&eacute;sentation raisonnable des donn&eacute;es. L&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; des bases de donn&eacute;es &ndash; c&rsquo;est-&agrave;-dire de notre base de donn&eacute;es avec, par exemple, d&rsquo;autres bases de donn&eacute;es sur les traductions du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, sur certains types de textes ou auteurs &ndash; pourrait offrir la possibilit&eacute; de relever ce d&eacute;fi.</span></span></span></p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">III. Analyses et explorations</span></span></span></span></span></h2> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Notre base de donn&eacute;es sur les traductions d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques ouvre de multiples voies pour les analyses et les explorations. Nous aimerions ici mettre en avant et illustrer trois des orientations du projet. En premier lieu, une analyse de la base de donn&eacute;es focalis&eacute;e sur les flux d&rsquo;intraductions et d&rsquo;extraductions met en lumi&egrave;re de fa&ccedil;on frappante les relations asym&eacute;triques entre les diff&eacute;rentes cultures europ&eacute;ennes productrices d&rsquo;encyclop&eacute;dies au cours du<sup> </sup>XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle (<b>Figure n&deg;3</b>). </span></span></span><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">La France et l&rsquo;espace culturel francophone constituaient, en effet, l&rsquo;espace de provenance largement pr&eacute;dominant en ce qui concerne la production de publications encyclop&eacute;diques traduites dans d&rsquo;autres langues au XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle. Au-del&agrave; du Royaume de France, l&rsquo;espace culturel et linguistique francophone incluait, en particulier la partie francophone de la Suisse comprenant des centres importants de l&rsquo;imprimerie comme Gen&egrave;ve, Lausanne et Neuch&acirc;tel, mais aussi les Pays-Bas, o&ugrave; les villes d&rsquo;Amsterdam, de Rotterdam, de Leyde et de La Haye &eacute;taient des bases majeures pour l&rsquo;&eacute;dition des projets d&rsquo;encyclop&eacute;dies traduites en langues &eacute;trang&egrave;res (&laquo;&nbsp;extraductions&nbsp;&raquo;), comme par exemple le <i>Dictionnaire Historique et Critique</i> de Pierre Bayle, publi&eacute; &agrave; Rotterdam en 1697. Cette position pr&eacute;dominante de l&rsquo;espace culturel francophone, et plus particuli&egrave;rement du fran&ccedil;ais comme langue de publication, sur le march&eacute; de la production et de la traduction d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques au si&egrave;cle des Lumi&egrave;res refl&egrave;te aussi sa place h&eacute;g&eacute;monique dans de nombreux autres secteurs culturels tels que ceux de la litt&eacute;rature fictionnelle, des publications scientifiques ou encore de la presse p&eacute;riodique, depuis la fin du <sup>&nbsp;</sup>XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle, les derni&egrave;res d&eacute;cennies du r&egrave;gne de Louis XIV, jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;Empire Napol&eacute;onien. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne d&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie culturelle a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; analys&eacute; concernant d&rsquo;autres genres litt&eacute;raires et culturels, notamment dans une perspective quantitative fond&eacute;e sur une base de donn&eacute;es, par exemple en ce qui concerne le roman entre 1750 et 1900 par Franco Moretti, qui a publi&eacute; ses r&eacute;sultats dans son <i>Atlas of the European novel</i> en 1998 (Moretti 1998, Moretti 2000)<sub><a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></a></sub>. </span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">En ce qui concerne les statistiques des intraductions, l&rsquo;Angleterre, suivie des pays de l&rsquo;espace linguistique germanophone, se situait apr&egrave;s la France au sein de ce classement de la fr&eacute;quence des traductions d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques &agrave; partir de langues &eacute;trang&egrave;res. </span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="706" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_3-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.13.29.png" width="1624" /></p> <p style="text-align: center;"><small><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Source :</span></span> <span lang="DE" style="font-size:12.0pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></span></span></a></span></span></small></p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 3</span></span></strong></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">En second lieu (<b>Figure n&deg;4</b>), l&rsquo;Italie, l&rsquo;espace linguistique germanophone, l&rsquo;Angleterre et l&rsquo;Espagne repr&eacute;sentent les espaces culturels comportant le plus grand nombre d&rsquo;intraductions de publications encyclop&eacute;diques, alors que les maisons d&rsquo;&eacute;dition francophones publi&egrave;rent relativement peu de traductions d&rsquo;encyclop&eacute;dies durant le long XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle. Les encyclop&eacute;dies fran&ccedil;aises constitu&egrave;rent indubitablement le mod&egrave;le dominant dans ce champ et pendant cette p&eacute;riode, mais celui-ci, dans toutes ses vari&eacute;t&eacute;s, comme en t&eacute;moignent souvent les sous-titres des encyclop&eacute;dies traduites, a &eacute;t&eacute; &eacute;galement adapt&eacute;, r&eacute;vis&eacute; et ainsi transform&eacute; en se transf&eacute;rant dans les cultures cibles. Les pr&eacute;faces et les notes additionnelles, parfois aussi des suppl&eacute;ments et des additions substantielles, notamment dans les notes en bas de page, constituant diff&eacute;rentes formes de paratextes, tous ces &eacute;l&eacute;ments nous indiquent les transformations subies par le texte original des encyclop&eacute;dies &agrave; travers le processus de traduction et d&rsquo;adaptation. Ce processus doit faire l&rsquo;objet d&rsquo;analyses qualitatives plus approfondies &agrave; partir d&rsquo;&eacute;tudes de cas. Nous avons commenc&eacute; &agrave; r&eacute;aliser, &agrave; la suite de travaux de plusieurs chercheurs (voir par exemple Denny/Mitchell 1994, Dingel 1998, Donato 2006), ces micro-analyses pr&eacute;cises en choisissant quelques exemples majeurs comme la traduction espagnole et l&rsquo;adaptation de diff&eacute;rentes parties de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique, </i>ou encore les traductions et adaptations allemandes et anglaises du <i>Dictionnaire universel de commerce</i> des fr&egrave;res Savary Des Bruslons, l&rsquo;encyclop&eacute;die &eacute;conomique la plus importante en France et en Europe jusque dans les ann&eacute;es 1770 (Greilich 2017, L&uuml;sebrink 2013, 2021). </span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="972" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_4-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.14.55.png" width="1612" /><small>Source : <span lang="DE" style="font-size:12.0pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times="">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></a></span></span></small></p> <p style="text-align: center;"><strong><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 4</span></span></strong></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">En troisi&egrave;me lieu, comme la banque de donn&eacute;es nous permet de l&rsquo;illustrer si nous la questionnons dans une perspective diachronique, ces structures tendirent &agrave; se d&eacute;velopper de fa&ccedil;on significative pendant les derni&egrave;res d&eacute;cennies du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle&nbsp;: les pays de l&rsquo;espace linguistique germanophone ont constitu&eacute; d&egrave;s la fin du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle et au d&eacute;but du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, gr&acirc;ce notamment, mais pas uniquement, aux traductions du <i>Brockhaus Universal-Lexikon </i>(1796-1806), une source importante pour l&rsquo;extraduction d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques (D&rsquo;Aprile 2021). De m&ecirc;me, les ouvrages encyclop&eacute;diques provenant notamment d&rsquo;Espagne et de Russie, pays situ&eacute;s &agrave; la p&eacute;riph&eacute;rie des Lumi&egrave;res europ&eacute;ennes, ont connu eux-aussi des traductions dans d&rsquo;autres langues europ&eacute;ennes, comme ce fut le cas du <i>Diccionario geogr&aacute;fico-hist&oacute;rico de las Indias Occidentales &oacute; America</i> (1786-88) d&rsquo;Antonio de Alcedo, la premi&egrave;re encyclop&eacute;die publi&eacute;e par un auteur sud-am&eacute;ricain (Alcedo est n&eacute; &agrave; Quito en &Eacute;quateur en 1735 avant d&rsquo;&eacute;migrer en Espagne) et traduite en 1812 en anglais (voir L&uuml;sebrink 2021c). Ces &eacute;volutions refl&egrave;tent un glissement significatif concernant l&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie des structures de savoirs et les transferts culturels transnationaux et, dans une certaine mesure, une rupture &eacute;pist&eacute;mologique, ces deux ph&eacute;nom&egrave;nes &eacute;tant li&eacute;s &agrave; des relations de pouvoir, tant dans le champ politique que dans le champ acad&eacute;mique et, plus largement, dans celui des savoirs.</span></span></span></p> <h2><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">IV. Questions ouvertes et investigations compl&eacute;mentaires</span></span></span></span></span></h2> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous aimerions aborder et partager, dans cette derni&egrave;re partie de notre contribution, certaines questions et certains d&eacute;fis d&rsquo;ordre m&eacute;thodologique et th&eacute;orique dont nous discutons r&eacute;guli&egrave;rement dans le cadre de notre projet et qui n&eacute;cessitent de plus amples recherches et, &eacute;ventuellement, un &eacute;largissement de la base de donn&eacute;es. Ces questions concernent 1) la p&eacute;riodisation&nbsp;; 2) les traductions partielles&nbsp;; 3) les traductions de textes originels dans les dictionnaires universels et les dictionnaires sp&eacute;cialis&eacute;s&nbsp;; et 4) les traducteurs.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">1. </span><i><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">La p&eacute;riodisation. </span></i><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Comme nous l&rsquo;avons d&eacute;j&agrave; indiqu&eacute;, la limitation du corpus du projet et de sa base de donn&eacute;es &agrave; l&rsquo;&acirc;ge des Lumi&egrave;res, qui couvre le<sup> </sup>XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle et quelquefois la p&eacute;riode allant de 1680 &agrave; 1815, doit &ecirc;tre &eacute;tendue, pour r&eacute;pondre aux objectifs de notre projet, &agrave; un &laquo;&nbsp;long XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle&nbsp;&raquo; d&eacute;butant dans les ann&eacute;es 1670, au moment de la publication du <i>Grand dictionnaire historique</i> de Louis Moreri (1674), qui &eacute;tait l&rsquo;ouvrage encyclop&eacute;dique le plus traduit au cours des cent-soixante ann&eacute;es suivantes, jusqu&rsquo;aux ann&eacute;es 1830 <b>(Figure n&deg;5</b>). L&rsquo;ann&eacute;e 1815, comme rupture p&eacute;riodique, provenant du domaine politique mais qui est tr&egrave;s discutable sur le plan culturel, est une date &eacute;galement remise en question par le fait que certaines des principales encyclop&eacute;dies publi&eacute;es au cours du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle ont seulement &eacute;t&eacute; traduites, surtout en ce qui concerne les traductions partielles, dans les ann&eacute;es 1820 et 1830. Ce fut &eacute;galement le cas pour la plus volumineuse encyclop&eacute;die des Lumi&egrave;res fran&ccedil;aises, l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique,</i> publi&eacute;e entre 1782 et 1832.</span></span></span></p> <p><img height="806" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_5-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.25.41.png" width="1570" /></p> <p style="text-indent: -18pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><small>Source :<span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"> <a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times="">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></a></span></span></small></p> <p style="text-indent: -18pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><b><strong>Fig. 5 </strong></b></p> <p style="text-indent: -18pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><b><strong>L</strong><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">es 10 ouvrages encyclop&eacute;diques les plus traduits (1680-1800, trad. enti&egrave;res et partielles)</span></span></span></b></p> <p><span style="font-size:12pt">2. <i>Les traductions partielles. </i>Comme nous l&rsquo;avons montr&eacute;, nous avons enregistr&eacute; dans notre base de donn&eacute;es non seulement les traductions compl&egrave;tes d&rsquo;encyclop&eacute;dies, mais aussi les traductions partielles, telle la traduction de certaines parties de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique</i> en espagnol. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, nous n&rsquo;avons pas entr&eacute; dans notre base de donn&eacute;es &ndash; sauf &agrave; travers certaines &eacute;tudes de cas &ndash; la multiplicit&eacute; des traductions partielles des encyclop&eacute;dies dans des p&eacute;riodiques, ou encore l&rsquo;insertion dans des encyclop&eacute;dies francophones d&rsquo;une s&eacute;lection de morceaux traduits d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques en langues &eacute;trang&egrave;res. Mentionnons deux exemples de ce ph&eacute;nom&egrave;ne&nbsp;: tout d&rsquo;abord dans l&rsquo;espace linguistique germanophone, l&rsquo;encyclop&eacute;die la plus diffus&eacute;e dans l&rsquo;espace public &agrave; cette &eacute;poque, l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique, </i>publi&eacute;e en 206 volumes entre 1732 et 1832, n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; traduite dans sa totalit&eacute; ou m&ecirc;me sous forme de livres offrant des traductions partielles en allemand, mais on la retrouve cependant sous forme de traductions d&rsquo;extraits publi&eacute;s dans de nombreux p&eacute;riodiques allemands de l&rsquo;&eacute;poque. Ces traductions partielles et cibl&eacute;es concernent particuli&egrave;rement le domaine des sciences naturelles, mais aussi ceux de l&rsquo;histoire et de la philosophie o&ugrave; elles sont souvent accompagn&eacute;es de commentaires tr&egrave;s critiques (L&uuml;sebrink 2019). Un second exemple de ce ph&eacute;nom&egrave;ne nous est offert par les traductions d&rsquo;au moins 25 articles ins&eacute;r&eacute;es dans l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die</i> de Diderot et D&rsquo;Alembert &ndash; et r&eacute;alis&eacute;es par diff&eacute;rents contributeurs ma&icirc;trisant l&rsquo;allemand, comme le Baron D&rsquo;Holbach &ndash; dans les domaines de la g&eacute;ographie, de la min&eacute;ralogie, de la botanique et des mines et tir&eacute;es de l&rsquo;ouvrage allemand <i>Reales Staats-und Zeitungslexicon </i>publi&eacute; par Johann H&uuml;bner depuis 1704, qui fut par la suite r&eacute;guli&egrave;rement r&eacute;&eacute;dit&eacute;. Ce dictionnaire &eacute;tait &agrave; la base du genre &ndash; qui allait devenir un grand succ&egrave;s &ndash; des <i>&laquo;&nbsp;Konversationslexika&nbsp;&raquo;</i> en Allemagne, des dictionnaires destin&eacute;s aux lecteurs et lectrices des journaux. Combinant des dictionnaires de connaissances (ou de &laquo;&nbsp;choses&nbsp;&raquo;) et des dictionnaires de langues, ces <i>&laquo;&nbsp;Konversationslexika&nbsp;&raquo;</i> constituaient un nouveau genre de popularisation des savoirs et des lexiques y &eacute;tant associ&eacute;s, qui n&rsquo;allait se r&eacute;pandre, sous la forme de traductions et d&rsquo;adaptation du mod&egrave;le, pour l&rsquo;essentiel qu&rsquo;&agrave; partir du d&eacute;but du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle (D&rsquo;Aprile 2021&nbsp;; Loveland 2021).</span></p> <p><span style="font-size:12pt">3. <i>Les traductions de textes originels &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques. </i>Si nous consid&eacute;rons les relations entre les encyclop&eacute;dies et leurs traductions dans toute leur complexit&eacute;, nous ne sommes pas seulement confront&eacute;s &agrave; la traduction des encyclop&eacute;dies elles-m&ecirc;mes, sous forme de traductions compl&egrave;tes ou partielles, mais &eacute;galement &agrave; des processus transculturels &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur m&ecirc;me du texte encyclop&eacute;dique. Ces processus constituent un intertexte explicite ou implicite, qui se trouve parfois, mais pas toujours, indiqu&eacute; par des citations entre guillemets ainsi que par des notes ou par des mentions bibliographiques. Les traductions indiqu&eacute;es dans les publications encyclop&eacute;diques sont fr&eacute;quemment bas&eacute;es sur des traductions existantes, mais elles sont aussi tr&egrave;s souvent comment&eacute;es, abr&eacute;g&eacute;es, ou modifi&eacute;es. Dans de nombreux autres cas, et particuli&egrave;rement dans le cas de l&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die</i> de Diderot et D&rsquo;Alembert, &agrave; laquelle des traducteurs de premier rang comme Marmontel, D&rsquo;Holbach et Diderot lui-m&ecirc;me ont contribu&eacute;, on trouve des traductions de textes effectu&eacute;es par les contributeurs eux-m&ecirc;mes, &agrave; partir d&rsquo;une multiplicit&eacute; de publications en langues &eacute;trang&egrave;res, y compris d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques (voir L&uuml;sebrink 2021a).</span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span style="break-after:avoid">4. <i>Les traducteurs </i>(<b>Figures n&deg; 6 et n&deg;7</b>). L</span>a base de donn&eacute;es constitu&eacute;e indique les noms des traducteurs, s&rsquo;ils sont mentionn&eacute;s sur la page de titre, ou si nous sommes parvenus &agrave; retrouver leur nom par des recherches bibliographiques. En correspondance avec les flux asym&eacute;triques de traductions mentionn&eacute;s pr&eacute;c&eacute;demment, nous pouvons constater que parmi les dix traducteurs les plus actifs (ayant traduit le plus grand nombre d&rsquo;encyclop&eacute;dies, en termes d&rsquo;&eacute;ditions), quatre sont italiens, deux sont allemands, deux sont anglais, l&rsquo;un est hollandais, et l&rsquo;un est espagnol &ndash; il s&rsquo;agit de Juan de la Serna, le traducteur espagnol du <i>Dictionnaire historique portatif</i> de Ladvocat &ndash;, mais aucun n&rsquo;est fran&ccedil;ais. Mais, comme c&rsquo;est le cas de la production d&#39;encyclop&eacute;dies elles-m&ecirc;mes, le nom d&rsquo;un simple traducteur, souvent cit&eacute; comme une sorte de &laquo;&nbsp;label de qualit&eacute;&nbsp;&raquo; ou de &laquo;&nbsp;bonne r&eacute;putation&nbsp;&raquo;, dissimule la plupart du temps le fait que les traductions encyclop&eacute;diques &eacute;taient le r&eacute;sultat d&rsquo;un travail collectif. C&rsquo;est vrai, par exemple, en ce qui concerne la traduction en allemand du <i>Dictionnaire historique et critique</i> de Pierre Bayle, o&ugrave; l&rsquo;&eacute;crivain et traducteur Johann Christoph Gottsched appara&icirc;t sur la page de titre comme traducteur et &eacute;diteur, alors que ce dictionnaire de Bayle a &eacute;t&eacute; en r&eacute;alit&eacute; traduit &agrave; Leipzig par </span>son &eacute;pouse Luise Gottsched ainsi que par <span style="font-size:12pt">un groupe de traducteurs pour la plupart anonymes, souvent issus des milieux acad&eacute;miques, qui utilisaient, dans une situation de pr&eacute;carit&eacute; financi&egrave;re et professionnelle, la traduction comme un gagne-pain suppl&eacute;mentaire assez lucratif. Comme l&rsquo;indique Gottsched lui-m&ecirc;me dans sa pr&eacute;face (Bayle 1741-44, vol. I, &laquo;&nbsp;Vorrede des Herausgebers&nbsp;&raquo;, s.p., [p. 1]), son propre r&ocirc;le a consist&eacute; essentiellement dans la relecture et les corrections des traductions effectu&eacute;es par ses collaborateurs, tant au niveau des contenus que du style</span><sub><a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt">[5]</span></span></span></a></sub><span style="font-size:12pt">. </span></p> <p><span style="font-size:12pt">Pour notre base de donn&eacute;es, le d&eacute;fi consiste &agrave; rassembler et &agrave; saisir avec le plus de pr&eacute;cision possible, en utilisant une grande vari&eacute;t&eacute; de sources, les noms, les fonctions, et les profils sociaux et bibliographiques des traducteurs qui ont, sans aucun doute, jou&eacute; un r&ocirc;le central de <i>&laquo;&nbsp;Cultural Brokers&nbsp;&raquo;</i> ou de m&eacute;diateurs (inter)culturels.</span></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><img height="1030" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_6-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.17.27.png" width="1568" /></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><small>Source : <span lang="DE" style="font-size:12.0pt"><span calibri="" style="font-family:"><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times="">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></a></span></span></small></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><strong><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 6 </span></span></span></strong></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><b><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les 15 traducteurs d&rsquo;ouvrages encyclop&eacute;diques les plus productifs (1680-1800)</span></span></b></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><img height="958" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_7-Capture d’écran 2024-02-23 aÌ€ 11.18.09.png" width="1424" /></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><small><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Source : </span><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR" new="" roman="" style="font-family:" times="">encyclopaedias.uni-regensburg.de</span></a></span></span></small></p> <p style="text-indent: -17.85pt; margin-left: 48px; text-align: center;"><strong><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">Fig. 7</span></span></span></strong></p> <h2 class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;</span></span></span></span>V. R&eacute;f&eacute;rences</h2> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">D&rsquo;Aprile, Iwan-Michelangelo (2021) : &laquo;&nbsp;Translating Liberalism: Brockhaus&rsquo;es <i>Conversations-Lexikon</i> and the Development of an International European Constitutional Discourse.&nbsp;&raquo;, dans Clorinda Donato/Hans-J&uuml;rgen L&uuml;sebrink (eds.), <i>Translation and Transfer of Knowledge in Encyclopedic Compilations, 1680-1830</i>, Toronto, Toronto University Press in association with the UCLA Center for Seventeenth and Eighteenth-Century Studies and the William Andrews Clark Memorial Library, p. 184-200.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Bayle, Pierre (1741-44) : <i>Herrn Peter Baylens, weyland Professors der Philosophie und Historie zu Rotterdam, Historisches und Critisches W&ouml;rterbuch, nach der neuesten Ausgabe 1740 ins Deutsche &uuml;bersetzt, auch mit einer Vorrede und verschiedenen Anmerkungen. Nebst dem Leben d. Herrn Bayle v. [Pierre] Desmaiseaux. </i>Herausgegeben von Johann Christoph Gottsched. Leipzig: Breitkopf. 4 vols. In-folio.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Denny, Joseph H./ Mitchell, Paul M. (1994) : &laquo;&nbsp;Russian translations of the <i>Encyclop&eacute;die</i>&nbsp;&raquo;, dans Frank A. Kafker (ed.), <i>Notable encyclopedias of the late eighteenth century: eleven successors of the</i> Encyclop&eacute;die, Oxford: Voltaire Foundation. p. 335-386.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">&nbsp;Dingel, Ir&egrave;ne (1998) : &laquo;&nbsp;La traduction du <i>Dictionnaire historique et critique</i> de Bayle en allemand et sa r&eacute;ception en Allemagne&nbsp;&raquo;, dans Hans Bots (&eacute;d.), <i>Critique, savoir et &eacute;rudition &agrave; la veille des Lumi&egrave;res. Le </i>Dictionnaire Historique et Critique<i> de Pierre Bayle (1647-1706)</i>, Amsterdam/Maarsen: APA- Holland University Press. p.&nbsp;109-123.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Donato, Clorinda (2006) : &laquo;&nbsp;La <i>Encyclopedia Met&oacute;dica</i>: Transfer and Translation of Knowledge About Spain and the New World in Spanish Translation of the <i>Encyclop&eacute;die M&eacute;thodique</i>&nbsp;&raquo;, dans Hans-J&uuml;rgen L&uuml;sebrink (ed.), <i>Das Europa der Aufkl&auml;rung und die au&szlig;ereurop&auml;ische Welt</i>, G&ouml;ttingen, Wallstein Verlag, 2006, p. 74-122.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i><span lang="FR-BE" style="color:black">&nbsp;Encyclopaedias </span></i><span lang="FR-BE" style="color:black">(Base de donn&eacute;es)&nbsp;: </span><a href="https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://encyclopaedias.uni-regensburg.de/</a></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Greilich, Susanne (2017) : &laquo;&nbsp;Enzyklop&auml;dismus und &ouml;konomisches Wissen im Spanien des 18. Jahrhunderts&nbsp;&raquo;, dans <i>Das Achtzehnte Jahrhundert</i>, 41.2 (2017). Themenheft: <i>&Ouml;konomisches Wissen in enzyklop&auml;dischen Sammelwerken des 18. Jahrhunderts &ndash; Strukturen und &Uuml;bersetzungen/ Economic knowledge in encyclopedic compilations of the 18th century &ndash; structures and translations</i>, eds. Hans-J&uuml;rgen L&uuml;sebrink/ Hanco J&uuml;rgens, p. 240-253.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Greilich, Susanne (2021) : &laquo;&nbsp;Spanische Enzyklop&auml;die-&Uuml;bersetzungen als Orte der selbstbewu&szlig;ten Partizipation an aufgekl&auml;rter Wissensproduktion: Perspektiven und Fallstudie&nbsp;&raquo;, dans Regine Toepfer/Peter Burschel/J&ouml;rg Wesche (eds.), <i>&Uuml;bersetzen in der Fr&uuml;hen Neuzeit &ndash; Konzepte und Methoden</i>, Stuttgart, Metzler, p. 337-354 (</span><a href="http://www.springer.com/gp/book/9783662625613" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">www.springer.com/gp/book/9783662625613</span></span></span></a><span lang="EN-US" style="color:black">)</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;Leca-Tsiomis, Marie (1999) : <i>&Eacute;crire l&rsquo;</i>Enyclop&eacute;die. <i>Diderot&nbsp;: de l&rsquo;usage des dictionnaires&nbsp;&agrave; la grammaire philosophique. </i>Oxford, Voltaire Foundation.</span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">Loveland, Jeff (2021)&nbsp;: &laquo;&nbsp;Two French Konversationslexika in the 1830s and 1840s&nbsp;; the <i>Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture</i> and the <i>Dictionnaire des Gens du Monde</i>&nbsp;&raquo;, dans Clorinda Donato/Hans-J&uuml;rgen L&uuml;sebrink (eds.), <i>Translation and Transfer of Knowledge in Encyclopedic Compilations, 1680-1830</i>, Toronto, Toronto University Press in association with the UCLA Center for Seventeenth and Eighteenth-Century Studies and the Williams Andrews Clark Library Memorial Library, p. 201-234.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">L&uuml;sebrink, Hans-J&uuml;rgen (2019)&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;<i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique </i>en Allemagne (1782-1815). Approches d&rsquo;une traduction transculturelle&nbsp;&raquo;, dans Martine Groult, Luigi Delia, avec la coll. de Claire Fauvergue (&eacute;ds.), <i>Panckoucke et l&rsquo;</i>Encyclop&eacute;die m&eacute;thodique. <i>Ordre des mati&egrave;res et transversalit&eacute;</i>, Paris, Classiques Garnier, p. 61-79.&nbsp; </span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;L&uuml;sebrink, Hans-J&uuml;rgen (2021a) : &laquo;&nbsp;&Uuml;bersetzungen in Enzyklop&auml;dien&nbsp;&raquo;, dans Regina Toepfer/Peter Burschel/J&ouml;rg Wesche (eds.)<i> &Uuml;bersetzen in der Fr&uuml;hen Neuzeit &ndash; Konzepte und Methoden/Concepts and Practices of Translation in the Early-Modern Period</i>, Heidelberg, J.B. Metzler (&Uuml;bersetzungskulturen der Fr&uuml;hen Neuzeit Bd. 1), p.&nbsp;185-202.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">&nbsp;L&uuml;sebrink, Hans-J&uuml;rgen (2021b) : &laquo;&nbsp;The Savary des Bruslons&rsquo; <i>Dictionnaire universel de commerce</i>. </span><span lang="EN-US" style="color:black">Translations and adaptations&nbsp;&raquo;, dans Clorinda Donato/Hans-J&uuml;rgen L&uuml;sebrink (eds.)<i>, Translation and Transfer of Knowledge in Encyclopedic Compilations, 1680-1830</i>, Toronto, Toronto University Press in association with the UCLA Center for Seventeenth and Eighteenth-Century Studies and the William Andrews Clark Memorial Library, p. 17-39.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">L&uuml;sebrink, Hans-J&uuml;rgen (2021c) : &laquo;&nbsp;Inventing South American Enyclopedism: Transatlantic Cultural Transfers and Counter-Discourses in Antonio de Alcedo&rsquo;s <i>Diccionario geogr&aacute;fico-hist&oacute;rico de las Indias Occidentales &oacute; Am&eacute;rica</i> (1786&ndash;1788) and its English translation&nbsp;&raquo;, dans Michel Espagne/ Matthias Middell (eds.) <i>Intercultural Transfers and Processes of Spatialization</i>, Leipzig, Leipziger Universit&auml;tsverlag (Deutsch-Franz&ouml;sische Kulturbibliothek Bd. 30), p. 197-218.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Moretti, Franco&nbsp;(1998) : <i>Atlas of the European novel, 1800-1900</i>, London, New York, Verso. </span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">&nbsp;Moretti, Franco (2000) : <i>Atlas du roman europ&eacute;en, 1800-1900</i>, traduit de l&rsquo;italien par J&eacute;r&ocirc;me Nicolas, Paris, Seuil.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="FR-BE" style="color:black">&nbsp;R&eacute;tat, Pierre (1984) : &laquo;&nbsp;L&rsquo;&acirc;ge des dictionnaires&nbsp;&raquo;, dans Roger Chartier/Henri-Jean Martin (&eacute;ds.)<i>, Histoire de l&rsquo;&eacute;dition fran&ccedil;aise</i>, t. II, Le livre triomphant, </span><span lang="EN-US" style="color:black">Paris, p. 186-197.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="text-indent: -11.35pt; margin-top: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="color:black">&nbsp;Toury, Gideon (2012) : <i>Descriptive Translation Studies and beyond</i>, 2<sup>de</sup> &eacute;d., Amsterdam, John Benjamins.</span></span></span></span></p> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px; text-align: left;">&nbsp;</p> <p class="Flietext" style="margin-top: 8px; text-align: left;">&nbsp;</p> <div> <p style="text-align: left;">&nbsp;</p> <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align: left;"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></span></a></sub><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""> Le programme prioritaire est dirig&eacute; par R. Toepfer (Universit&eacute; de W&uuml;rzburg), J. Wesche (Universit&eacute; de G&ouml;ttingen) et P. Burschel (HAB Wolfenb&uuml;ttel). Pour plus d&rsquo;informations sur le programme et ses projets de recherche voir la page web&nbsp;: </span><a href="https://www.spp2130.de/index.php/en/welcome/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://www.spp2130.de/index.php/en/welcome/</span></span></span></a></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align: left;"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><sup><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><sup><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></sup></span></sup></a></sub><span lang="EN-US" new="" roman="" style="font-family:" times=""> Cf. &bdquo;Grunds&auml;tze zum Umgang mit Forschungsdaten&ldquo; (</span><a href="http://doi.org/10.2312/ALLIANZOA.019" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://doi.org/10.2312/ALLIANZOA.019</span></span></span></a><span lang="EN-US" new="" roman="" style="font-family:" times="">); &bdquo;Leitlinien zum Umgang mit Forschungsdaten&ldquo; (</span><a href="https://www.dfg.de/download/pdf/foerderung/grundlagen_dfg_foerderung/forschungsdaten/leitlinien_forschungsdaten.pdf" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="EN-US" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://www.dfg.de/download/pdf/foerderung/grundlagen_dfg_foerderung/forschungsdaten/leitlinien_forschungsdaten.pdf</span></span></span></a><span lang="EN-US" new="" roman="" style="font-family:" times="">). Les organisations scientifiques allemandes suivantes font partie de l&lsquo;alliance&nbsp;: Alexander von Humboldt-Stiftung, Deutsche Akademie der Naturforscher Leopoldina, Deutsche Forschungsgemeinschaft, Deutscher Akademischer Austauschdienst, Fraunhofer-Gesellschaft, Helmholtz-Gemeinschaft, Hochschulrektorenkonferenz, Leibniz-Gemeinschaft, Max-Planck-Gesellschaft, Wissenschaftsrat.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align: left;"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></span></a></sub><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""> Le Karlsruher Virtueller Katalog (KVK), un m&eacute;ta-catalogue gratuit et librement accessible, permet, en tant que m&eacute;ta-moteur de recherche, d&rsquo;interroger simultan&eacute;ment environ 80 bases de donn&eacute;es bibliographiques. Parmi les bases de donn&eacute;es interrog&eacute;es figurent tous les catalogues de biblioth&egrave;ques germanophones et de nombreux catalogues internationaux, ainsi que des bases de donn&eacute;es inter-biblioth&egrave;ques et des moteurs de recherche. Les bases de donn&eacute;es de textes digitalis&eacute;s librement accessibles (par ex. Internet Archive, Hathi Trust DLib, Google Books, DFG eBooks, etc.) sont &eacute;galement consultables. Le KVK a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; en 1996 &agrave; la biblioth&egrave;que de l&#39;Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), qui le g&egrave;re &eacute;galement. Voir&nbsp;: </span><a href="https://kvk.bibliothek.kit.edu" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times="">https://kvk.bibliothek.kit.edu</span></a></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p style="text-align: left;"><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></span></span></a></sub><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#4e4e51"> L&rsquo;ouvrage de Moretti contient &eacute;galement des statistiques concernant la production romanesque et les traductions de romans pendant la seconde moiti&eacute; du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle qui illustrent pour ce secteur litt&eacute;raire la pr&eacute;dominance fran&ccedil;aise. </span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align: left;"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="FR-BE" style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></span></a></sub><span lang="FR-BE" new="" roman="" style="font-family:" times=""> Gottsched &eacute;voque dans sa pr&eacute;face le fait qu&rsquo;il avait pris en charge, en tant qu&rsquo;&eacute;diteur de la traduction du dictionnaire de Bayle, la &laquo;&nbsp;supervision&nbsp;&raquo; de la traduction (&laquo;&nbsp;ich von denselben ersuchet wurde, die Aufsicht &uuml;ber dieselbe zu &uuml;bernehmen&nbsp;&raquo;, s.p. [p. 4]) et qu&rsquo;il &eacute;tait aussi cens&eacute; garantir sa qualit&eacute; (&laquo;&nbsp;gleichwohl die Gew&auml;hr f&uuml;r diese &uuml;bernehmen sollte&nbsp;&raquo;, s.p. [p. 5]).</span></span></span></p> </div> </div>