<p><span style="color:#000000"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">L&rsquo;impressionnant fonds archivistique de la Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, situ&eacute;e sous les arcades de l&rsquo;une des galeries qui bordent le jardin du Palais-Royal, constitue une source primordiale pour la connaissance de l&rsquo;organisation et du fonctionnement internes de ce th&eacute;&acirc;tre, mais aussi pour l&rsquo;&eacute;tude de ses interactions avec les autres sc&egrave;nes dramatiques fran&ccedil;aises ou &eacute;trang&egrave;res. Les possibilit&eacute;s d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; de telles archives &eacute;taient cependant encore assez limit&eacute;es il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es. Forts de ce constat, plusieurs chercheurs, sp&eacute;cialistes de th&eacute;&acirc;tre et historiens des institutions culturelles de l&rsquo;Ancien R&eacute;gime, se sont accord&eacute;s &agrave; reconna&icirc;tre l&rsquo;utilit&eacute;, et m&ecirc;me la n&eacute;cessit&eacute; de cr&eacute;er un site internet global propre &agrave; la visualisation et &agrave; l&rsquo;analyse de ce patrimoine archivistique d&rsquo;ampleur. De ce manque d&rsquo;accessibilit&eacute; des donn&eacute;es a ainsi germ&eacute; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un programme en humanit&eacute;s num&eacute;riques consacr&eacute; au r&eacute;pertoire et &agrave; la programmation de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, depuis sa fondation, par ordonnance royale, en 1680. La soci&eacute;t&eacute; des Com&eacute;diens-Fran&ccedil;ais a conserv&eacute; l&rsquo;ensemble de ses archives comptables et administratives, qui ont &eacute;t&eacute; si minutieusement consign&eacute;es qu&rsquo;il est possible de conna&icirc;tre l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; du r&eacute;pertoire, les recettes et les d&eacute;penses que chaque repr&eacute;sentation a occasionn&eacute;es, ainsi que l&rsquo;affluence des spectateurs (dont on peut conna&icirc;tre pr&eacute;cis&eacute;ment la r&eacute;partition au sein de la salle de spectacle, les diff&eacute;rentes cat&eacute;gories de places et leurs prix &eacute;tant d&eacute;taill&eacute;s). Les comptes rendus des comit&eacute;s et des assembl&eacute;es des com&eacute;diens renseignent &eacute;galement sur les activit&eacute;s quotidiennes de la troupe, ses rapports avec le pouvoir (notamment avec les Premiers Gentilshommes de la Chambre et l&rsquo;intendant des Menus Plaisirs, puis, au XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, avec le surintendant des spectacles et, &agrave; partir de 1850, avec l&rsquo;administrateur g&eacute;n&eacute;ral), ainsi que sur les diverses t&acirc;ches dont le personnel du th&eacute;&acirc;tre &eacute;tait charg&eacute; &ndash; autant d&rsquo;informations qui permettent souvent de nuancer certaines id&eacute;es </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">re&ccedil;ues ou certains mythes tenaces que continue de v&eacute;hiculer l&rsquo;historiographie th&eacute;&acirc;trale. </span></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="color:#000000"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">Le programme des Registres de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, baptis&eacute; &laquo;&nbsp;RCF&nbsp;&raquo;, a pour ambition de valoriser et de diffuser ce fonds patrimonial, qui comporte des corpus archivistiques consid&eacute;rables et pour partie s&eacute;riels. L&rsquo;</span></span></span><a href="https://comedie-francaise.bibli.fr/ajax.php?module=cms&amp;categ=document&amp;action=render&amp;id=402" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="color:#000000"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">inventaire</span></span></span></a><span style="color:#000000"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"> de la Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e, accessible en ligne sur la base Lagrange, montre en effet des documents de nature tr&egrave;s vari&eacute;e. </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">Certains ensembles forment des s&eacute;ries coh&eacute;rentes, </span></span></span></span><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">&agrave; l&rsquo;exemple des registres comptables&nbsp;(registres journaliers de recettes et de d&eacute;penses), d&rsquo;autres constituent des s&eacute;ries doubles ou incompl&egrave;tes, tels les registres de feux, qui concernent la distribution des r&ocirc;les par pi&egrave;ce, ou encore les registres d&rsquo;assembl&eacute;e et de comit&eacute;. D&rsquo;autres ensembles, enfin, sont isol&eacute;s (livres d&rsquo;accessoires, r&eacute;pertoires divers, dossiers consacr&eacute;s &agrave; des auteurs et autrices ou &agrave; des com&eacute;diens et com&eacute;diennes&hellip;).</span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">Une telle h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; explique que le programme RCF se soit &eacute;labor&eacute; en premier lieu autour des ensembles s&eacute;riels, en particulier ceux qui donnaient acc&egrave;s aux informations les plus &eacute;l&eacute;mentaires et les plus centrales, comme les recettes du th&eacute;&acirc;tre qui ont permis d&rsquo;&eacute;laborer une base calendaire&nbsp;: les registres de recettes ayant &eacute;t&eacute; remplis quotidiennement et r&eacute;guli&egrave;rement depuis 1680, ils renseignent, jour par jour, sur l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; des &oelig;uvres du r&eacute;pertoire. Par la suite, le programme a pu s&rsquo;&eacute;tendre &ndash; et continue de s&rsquo;&eacute;tendre &ndash; aux autres corpus archivistiques. </span></span></span></span></span></span></span></p> <h2><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">Un programme commun, des bases de donn&eacute;es h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes et autonomes</span></span></span></span></span></span></span></h2> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">Si la question de l&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; se pose d&rsquo;une mani&egrave;re si aigue au programme des Registres de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, c&rsquo;est que celui-ci recouvre plusieurs volets, qui disposent chacun de leur propre base de donn&eacute;es relationnelle. Depuis 2008, celles-ci ont &eacute;t&eacute; mises en place gr&acirc;ce au concours de plusieurs institutions partenaires&nbsp;: outre la Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise (BMCF), sont parties prenantes aux &Eacute;tats-Unis le MIT et New York University (apr&egrave;s Harvard), l&rsquo;Universit&eacute; de Victoria au Canada, et en France, l&rsquo;Universit&eacute; Paris Nanterre, l&rsquo;Universit&eacute; de Rouen Normandie et Sorbonne Universit&eacute;, qui ont mis &agrave; disposition d&rsquo;importants moyens financiers, techniques et humains en associant &agrave; leurs chantiers des laboratoires sp&eacute;cialis&eacute;s en humanit&eacute;s num&eacute;riques (tel l&rsquo;Obvil/Obtic de Sorbonne Universit&eacute;) et de nombreux ing&eacute;nieurs parmi lesquels figurent des prestataires informatiques ind&eacute;pendants (notamment Logilab &agrave; Paris et Performance Software &agrave; Boston). Si la premi&egrave;re phase du programme concernait les recettes obtenues entre 1680 et 1793 (RCF17-18<sub><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"><span style="vertical-align:baseline">[1]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub>), </span></span></span></span></span><span style="font-style:italic"><span style="color:#000000"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">une seconde phase a d&eacute;but&eacute; en 2018, s&rsquo;attachant &agrave; traiter les registres de d&eacute;penses de 1680 &agrave; 1776 qui, par leur contenu irr&eacute;gulier et touffu, constituent un d&eacute;fi pour les chercheurs et les ing&eacute;nieurs. </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"><span style="color:#000000">D&rsquo;une fa&ccedil;on presque concomitante, un troisi&egrave;me volet du programme se mettait en place &agrave; partir de 2020, autour des archives comptables allant de 1799 &agrave; 1899 (RCF19</span><sub><a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span style="color:#000000"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[2]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span style="color:#000000">). </span></span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">Afin d&rsquo;exploiter au mieux les donn&eacute;es de la base la plus &laquo;&nbsp;ancienne&nbsp;&raquo;, celle des recettes des XVII<sup>e </sup>et XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cles, ont &eacute;t&eacute; perfectionn&eacute;s sur un </span></span></span><a href="https://www.cfregisters.org/#!/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">site global</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal"> des outils de visualisation et d&rsquo;investigation qui sont de plusieurs sortes&nbsp;: l&rsquo;&laquo;&nbsp;outil d&eacute;couverte&nbsp;&raquo; s&rsquo;adresse &agrave; un public de curieux et de non sp&eacute;cialistes et permet d&rsquo;obtenir des informations g&eacute;n&eacute;rales et des statistiques autour des auteurs et autrices, des acteurs et actrices, des pi&egrave;ces, des genres dramatiques et des saisons th&eacute;&acirc;trales. La base est &eacute;galement interrogeable &agrave; partir d&rsquo;instruments de recherche &laquo;&nbsp;par facettes&nbsp;&raquo; proposant un certain nombre de filtres pour affiner les requ&ecirc;tes, tandis que le &laquo;&nbsp;tableau crois&eacute; dynamique&nbsp;&raquo; constitue, pour sa part, un outil plus pr&eacute;cis et plus complexe qui g&eacute;n&egrave;re des tableaux et des graphiques comparatifs propres &agrave; fournir des donn&eacute;es num&eacute;riques et des calculs cibl&eacute;s&nbsp;(il est, de ce fait, davantage destin&eacute; aux chercheurs aguerris)&nbsp;: il est possible, par exemple, d&rsquo;obtenir des graphiques donnant des indications sur la r&eacute;partition des pi&egrave;ces selon leurs genres pour une saison donn&eacute;e ou bien de mesurer l&rsquo;&eacute;volution du succ&egrave;s d&rsquo;un dramaturge ou d&rsquo;une pi&egrave;ce dans le temps &agrave; partir des recettes engrang&eacute;es. La base des feux, &eacute;tablie &agrave; partir des registres donnant la distribution des r&ocirc;les par s&eacute;ance th&eacute;&acirc;trale de 1765 &agrave; 1793, permet quant &agrave; elle d&rsquo;obtenir divers r&eacute;sultats concernant la carri&egrave;re dramatique des com&eacute;diens et com&eacute;diennes, ou l&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;un r&ocirc;le particulier (figure 1).</span></span></span></span></span></span></span></p> <p><img height="548" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_image-20240308181936-1.png" width="976" /></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><i><span arial="" style="font-family:">Fig. 1</span></i><span arial="" style="font-family:"> &ndash; Le r&ocirc;le du Comte Almaviva dans <i>Le Mariage de Figaro</i> (exemple de l&rsquo;usage de l&rsquo;outil &laquo;&nbsp;Graphe&nbsp;&raquo; de la base des feux).</span></span></span></p> <h2><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">Les d&eacute;fis &agrave; relever, ou comment rendre interop&eacute;rables les diff&eacute;rentes bases RCF&nbsp;? </span></span></span></h2> <p><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">Le programme des Registres de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise est &agrave; pr&eacute;sent confront&eacute; &agrave; deux d&eacute;fis de taille, en diachronie&nbsp;(comment rendre interop&eacute;rables la base des recettes des XVII<sup>e</sup>-XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cles avec celle des recettes du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle&nbsp;?), et en synchronie (comment rendre interop&eacute;rables les bases des recettes, des d&eacute;penses et des feux pour la p&eacute;riode du XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle o&ugrave; ces trois types d&rsquo;information peuvent &ecirc;tre crois&eacute;s&nbsp;?).</span></span></span></span></span></span></p> <h3><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt">Interop&eacute;rabilit&eacute; en diachronie&nbsp;: recettes, cat&eacute;gories de place et affluence du public</span></span></span></span></span></h3> <p><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">Au sein m&ecirc;me des registres de recettes des XVII<sup>e</sup> et XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cles, les donn&eacute;es ne sont pas homog&egrave;nes. De 1680 &agrave; 1793, la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise occupe successivement quatre th&eacute;&acirc;tres diff&eacute;rents&nbsp;: l&rsquo;H&ocirc;tel Gu&eacute;n&eacute;gaud (1680-1689), la salle des Foss&eacute;s-Saint-Germain (1689-1770), la salle des Machines, aux Tuileries (1770-1782), et le th&eacute;&acirc;tre de l&rsquo;Od&eacute;on (1782-1793). L&rsquo;am&eacute;nagement de la salle &eacute;volue notablement d&rsquo;un b&acirc;timent &agrave; l&rsquo;autre (et parfois &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;un m&ecirc;me th&eacute;&acirc;tre), ce qui rend difficilement comparables les cat&eacute;gories de places entre elles. Par exemple, la place du &laquo;&nbsp;parterre&nbsp;&raquo; de 1681 n&rsquo;a pas vraiment d&rsquo;&eacute;quivalent en 1793 (figure 2), de m&ecirc;me que la cat&eacute;gorie des &laquo;&nbsp;premi&egrave;res loges&nbsp;&raquo;, quoique pr&eacute;sente dans les deux registres, ne renvoie pas &agrave; la m&ecirc;me r&eacute;alit&eacute; spatiale &agrave; chacune de ces deux dates. &Agrave; ce premier probl&egrave;me s&rsquo;ajoute un second, qui concerne les places dans les loges&nbsp;: suivant les p&eacute;riodes, celles-ci sont tant&ocirc;t comptabilis&eacute;es une par une, tant&ocirc;t comptabilis&eacute;es &agrave; part enti&egrave;re, ce qui fausse naturellement la mesure du taux d&rsquo;occupation de la salle. Relatif &agrave; la jauge, ce dernier sert de base de calcul pour tenter d&rsquo;&eacute;valuer le succ&egrave;s ou l&rsquo;&eacute;chec d&rsquo;une pi&egrave;ce. Un chercheur qui ignorerait le biais que constitue le comptage des spectateurs en loges et qui se livrerait &agrave; des comparaisons diachroniques sur l&rsquo;ensemble de la p&eacute;riode serait amen&eacute; &agrave; formuler des hypoth&egrave;ses approximatives, voire inexactes. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="878" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_Capture d’écran 2024-03-08 à 18.44.49.png" width="1270" /></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><i><span arial="" style="font-family:">Fig. 2</span></i><span arial="" style="font-family:"> &ndash; Registre journalier du 14 septembre 1681 (les recettes apparaissent sur la partie haute de la page de gauche) et registre des recettes du 27 mars 1793 (sur la droite). Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, coll. Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise.</span></span></span></p> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"><span style="color:#000000;">Quant au volet consacr&eacute; aux archives du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle (RCF19), il s&rsquo;int&eacute;resse aux registres de recettes mais aussi aux registres de comit&eacute; et d&rsquo;assembl&eacute;e des com&eacute;diens qui ont &eacute;t&eacute; transcrits par des stagiaires et des &eacute;tudiants afin d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;dit&eacute;s sur le site global du programme. Les informations qui figurent dans les 83 registres de recettes allant de 1799 &agrave; 1899 sont, elles aussi, loin d&rsquo;&ecirc;tre homog&egrave;nes&nbsp;; de plus, elles gagnent en pr&eacute;cision &agrave; mesure que l&rsquo;on avance dans le si&egrave;cle. Aussi les pages de registres ne se ressemblent-elles pas, comme le montrent les figures 3, 4 et 5. Un formulaire de saisie unique a n&eacute;anmoins &eacute;t&eacute; &eacute;tabli pour l&rsquo;ensemble de la p&eacute;riode &agrave; partir des informations communes aux diff&eacute;rents registres, et qui concernent principalement la programmation journali&egrave;re du th&eacute;&acirc;tre et l&rsquo;ordre des pi&egrave;ces jou&eacute;es chaque soir ou chaque apr&egrave;s-midi, en matin&eacute;e (puisqu&rsquo;au XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, il n&rsquo;est pas rare que les s&eacute;ances th&eacute;&acirc;trales, d&rsquo;ordinaire compos&eacute;es de deux pi&egrave;ces, en comportent trois ou m&ecirc;me quatre</span><sub><a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span style="color:#000000;"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[3]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span style="color:#000000;">), les diff&eacute;rentes cat&eacute;gories de places (qui &eacute;voluent de mani&egrave;re significative tout au long du si&egrave;cle), leurs prix et, &agrave; partir de 1877, leur taux d&rsquo;occupation. </span></span></span><span style="color:#000000;"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">L&rsquo;interface de consultation con&ccedil;ue pour exploiter les donn&eacute;es de la base RCF19 permet d&rsquo;effectuer des recherches d&rsquo;une tr&egrave;s grande pr&eacute;cision, en croisant le prix des places, le taux d&rsquo;occupation de la salle suivant les p&eacute;riodes, les auteurs ou autrices et les pi&egrave;ces. Les outils sont toutefois distincts de ceux qui ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s pour la base RCF17-18 (</span></span><span style="font-size:12.0pt">cf.</span> <span style="font-size:12.0pt">supra</span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">). Le prochain d&eacute;fi auquel le programme RCF doit faire face concerne donc la mutualisation des bases de recettes et des instruments de visualisation et de recherche afin qu&rsquo;il soit possible d&rsquo;effectuer des requ&ecirc;tes couvrant la p&eacute;riode allant de 1680 &agrave; 1899. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="1104" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_Capture d’écran 2024-03-08 à 18.45.20.png" width="690" /></p> <p style="text-align: center;"><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt">Fig. 3</span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"> &ndash; Page d&rsquo;un registre de recettes de 1831. Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, coll. Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="904" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_Capture d’écran 2024-03-08 à 18.45.45.png" width="648" /></p> <p style="text-align: center;"><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt">Fig. 4</span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"> &ndash; Page d&rsquo;un registre de recettes de 1894 (recto). Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, coll. Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: center;"><img height="706" src="https://www.numerev.com/img/ck_47_15_Capture d’écran 2024-03-08 à 18.45.59.png" width="1322" /></p> <p style="text-align: center;"><span style="color:#000000;"><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt">Fig. 5</span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"> &ndash; Page d&rsquo;un registre de recettes de 1894 (verso). Biblioth&egrave;que-mus&eacute;e de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise, coll. Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise.</span></span></span></span></span></span></p> <h3><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">Interop&eacute;rabilit&eacute; en synchronie&nbsp;: recettes, d&eacute;penses et feux de 1765 &agrave; 1776</span></span></span></span></span></span></h3> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">La r&eacute;cente cr&eacute;ation d&rsquo;une base de donn&eacute;es consacr&eacute;es aux d&eacute;penses de la troupe, de 1680 &agrave; 1776, pose la question de la mise en relation de cette nouvelle base avec les autres bases existantes. Alors que la production de registres de recettes journali&egrave;res est continue depuis la fondation de la compagnie, les registres de d&eacute;penses s&rsquo;interrompent en 1776, tandis que les registres de feux, r&eacute;dig&eacute;s de 1765 &agrave; 1776, ne couvrent qu&rsquo;une courte p&eacute;riode. Par cons&eacute;quent, la d&eacute;cennie 1765-1776 pourrait constituer un terrain d&rsquo;exploration tr&egrave;s propice pour mettre au jour de possibles corr&eacute;lations entre ces diff&eacute;rents types d&rsquo;informations. Le croisement des donn&eacute;es des registres de recettes, de d&eacute;penses et de feux est essentiel pour comprendre le fonctionnement administratif et comptable du th&eacute;&acirc;tre, mais aussi pour faire appara&icirc;tre les traces d&rsquo;une proto-politique culturelle&nbsp;: quand et &agrave; quelles conditions les pi&egrave;ces qui co&ucirc;tent le plus cher sont-elles aussi celles qui rapportent le plus&nbsp;? Quelles pi&egrave;ces, quels genres sont concern&eacute;s&nbsp;? Dans quels cas la troupe investit-elle dans des mises en sc&egrave;ne co&ucirc;teuses&nbsp;? Comment r&eacute;agit-elle aux s&eacute;ances th&eacute;&acirc;trales qui g&eacute;n&egrave;rent des recettes peu &eacute;lev&eacute;es&nbsp;? Comment envisage-t-elle l&rsquo;&eacute;quilibre budg&eacute;taire&nbsp;? Comment ajuste-t-elle le r&eacute;pertoire et comment d&eacute;finit-elle la distribution au gr&eacute; des fluctuations de l&rsquo;affluence du public&nbsp;? Pour l&rsquo;heure, les r&eacute;ponses &agrave; ces questions sont loin d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;videntes, les bases de recettes et de d&eacute;penses n&rsquo;&eacute;tant pas encore solidaires. Mais afin que puissent &ecirc;tre r&eacute;solus les probl&egrave;mes d&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute;s synchronique et diachronique &eacute;voqu&eacute;s, l&rsquo;&eacute;laboration de la base de d&eacute;penses s&rsquo;est accompagn&eacute;e de la cr&eacute;ation d&rsquo;un d&eacute;p&ocirc;t RDF.</span></span></span></span></span></span></span></p> <h3><em><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black">Le d&eacute;p&ocirc;t RDF</span></span></span></span></span></span></em></h3> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal">Le programme RCF s&rsquo;&eacute;toffant, il fallait</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-style:normal"> que les donn&eacute;es issues des diff&eacute;rentes bases de recettes existantes (RCF17-18 et RCF19) soient converties dans un langage commun, le langage RDF. Un d&eacute;p&ocirc;t RDF des jeux de donn&eacute;es a donc vu le jour au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2022, gr&acirc;ce &agrave; la concertation d&rsquo;ing&eacute;nieurs informaticiens et de chercheurs. L&rsquo;alignement de l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es a &eacute;t&eacute; rendu possible par la pr&eacute;sence d&rsquo;une information r&eacute;currente et commune &agrave; toutes les bases&nbsp;: la date de repr&eacute;sentation, qui constitue donc l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment pivot autour duquel a &eacute;t&eacute; con&ccedil;ue l&rsquo;ontologie g&eacute;n&eacute;rale. N&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;export des donn&eacute;es en RDF, l&rsquo;ontologie d&eacute;signe le mod&egrave;le de donn&eacute;es : elle d&eacute;crit avec pr&eacute;cision les relations qu&rsquo;entretiennent les donn&eacute;es entre elles. Par exemple, &agrave; telle date sont associ&eacute;es une, deux, trois ou quatre pi&egrave;ces repr&eacute;sent&eacute;es ce jour-l&agrave;, qui ont rapport&eacute; telles recettes, auxquelles correspondent tels acteurs et telles actrices associ&eacute;s &agrave; tel r&ocirc;le.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:11pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:gray"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="color:black"><span style="font-style:normal">De nombreuses difficult&eacute;s continuent de se poser n&eacute;anmoins. Sur le plan technique, les bases ainsi fusionn&eacute;es ne peuvent &ecirc;tre interrog&eacute;es qu&rsquo;en langage SPARQL, que fort peu de chercheurs en humanit&eacute;s ma&icirc;trisent&nbsp;: il nous faut donc soit penser une interface d&rsquo;interrogation des donn&eacute;es ais&eacute;ment consultable par tout utilisateur, soit imaginer une initiation des utilisateurs au langage SPARQL &ndash; deux solutions qui sont malais&eacute;es &agrave; mettre en place. Sur le plan scientifique, les probl&egrave;mes ne sont pas moins grands, d&rsquo;une part parce que certaines donn&eacute;es font d&eacute;faut (par exemple, les feux avant l&rsquo;ann&eacute;e 1765), d&rsquo;autre part parce que la mutualisation des bases ouvre sans contredit de nouveaux questionnements sur la politique du r&eacute;pertoire, les logiques institutionnelles ou encore l&rsquo;&eacute;volution des genres dramatiques (de nouvelles cat&eacute;gories apparaissant au cours du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, tandis que d&rsquo;autres disparaissent). </span></span></span></span></span></span></span></p> <p align="left" class="Instructions" style="text-align:justify; margin-left:24px">&nbsp;</p> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><span arial="" style="font-family:">D&rsquo;autres chantiers ont r&eacute;cemment &eacute;t&eacute; lanc&eacute;s dans le cadre du programme RCF, afin de concilier les approches qualitative et quantitative. L&rsquo;</span><a href="https://www.cfregisters.org/#!/encyclopedie" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:">Encyclop&eacute;die RCF</span></a><span arial="" style="font-family:"> se donne pour ambition de r&eacute;pertorier l&rsquo;ensemble des termes utilis&eacute;s dans les registres des XVII<sup>e</sup>, XVIII<sup>e</sup> et XIX<sup>e</sup> si&egrave;cles (recettes, d&eacute;penses, feux, assembl&eacute;es et comit&eacute;s)&nbsp;: &agrave; ce jour, environ 180 d&eacute;finitions contextualis&eacute;es et nourries d&rsquo;exemples concrets tir&eacute;s des registres la composent. Par ailleurs, la future base de donn&eacute;es d&eacute;di&eacute;e &agrave; la critique th&eacute;&acirc;trale proposera la transcription d&rsquo;un choix de p&eacute;riodiques sp&eacute;cialis&eacute;s, tels le </span><a href="https://www.cfregisters.org/#!/critique/mercure-de-france" style="color:blue; text-decoration:underline"><i><span arial="" style="font-family:">Mercure de France</span></i></a><span arial="" style="font-family:">, </span><a href="https://www.cfregisters.org/#!/critique/annee-litteraire" style="color:blue; text-decoration:underline"><i><span arial="" style="font-family:">L&rsquo;Ann&eacute;e litt&eacute;raire</span></i></a><span arial="" style="font-family:"> ou </span><a href="https://www.cfregisters.org/#!/critique/observateur-des-spectacles" style="color:blue; text-decoration:underline"><i><span arial="" style="font-family:">L&rsquo;Observateur des spectacles</span></i></a><span arial="" style="font-family:">. Dans les deux cas, il s&rsquo;agit d&rsquo;approcher au plus pr&egrave;s la r&eacute;alit&eacute; historique des conditions mat&eacute;rielles de repr&eacute;sentation des spectacles et de leur r&eacute;ception &agrave; la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise en mobilisant des sources et des m&eacute;thodes vari&eacute;es. <span style="color:black">En tout &eacute;tat de cause, le mouvement g&eacute;n&eacute;ral qui caract&eacute;rise le programme des Registres de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise est celui d&rsquo;une expansion, dont la poursuite n&rsquo;est pas sans soulever plusieurs difficult&eacute;s d&rsquo;ordre technique et scientifique&nbsp;: quelles bornes donner &agrave; ce programme&nbsp;? &nbsp;&Agrave; partir de quels crit&egrave;res fixer de telles limites&nbsp;? Comme parvenir &agrave; diffuser et &agrave; exploiter de mani&egrave;re crois&eacute;e l&rsquo;ensemble des donn&eacute;es qui sont d&eacute;j&agrave; disponibles&nbsp;? Comment concilier la n&eacute;cessaire interop&eacute;rabilit&eacute; des diff&eacute;rentes branches RCF avec l&rsquo;ouverture, tout aussi souhaitable, &agrave; d&rsquo;autre bases calendaires existantes, d&eacute;di&eacute;es &agrave; la vie des th&eacute;&acirc;tres&nbsp;? Les projets en humanit&eacute;s num&eacute;riques et en &eacute;tudes th&eacute;&acirc;trales connaissent en effet une tr&egrave;s grande vitalit&eacute;<sub><a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"><span style="vertical-align:baseline">[4]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub>, en particulier ceux qui visent &agrave; nourrir une connaissance globale des spectacles et de la programmation th&eacute;&acirc;trale des si&egrave;cles pass&eacute;s, &agrave; l&rsquo;exemple de </span></span><a href="https://dezede.org/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:">Dez&egrave;de</span></a><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, </span></span><a href="http://recital.univ-nantes.fr/#/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:">RECITAL</span></a><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">, </span></span><a href="http://www.theaville.org/kitesite/index.php" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:">Theaville</span></a><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"> ou encore </span></span><a href="https://obtic.sorbonne-universite.fr/projet/revolutionary-opera-comique/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span arial="" style="font-family:">Revolutionary Opera Comique</span></a><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">. Le dialogue avec ces programmes devrait &ecirc;tre approfondi lors de prochains colloques ou journ&eacute;es d&rsquo;&eacute;tude<sub><a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"><span style="vertical-align:baseline">[5]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub>. </span></span><span arial="" style="font-family:">Les enjeux d&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; se posent donc &agrave; un double niveau interne et externe et constituent &agrave; l&rsquo;&eacute;vidence, avec les questions de p&eacute;rennit&eacute; des bases et des outils num&eacute;riques, l&rsquo;un des principaux d&eacute;fis que RCF devra relever dans les prochaines ann&eacute;es.</span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[1]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span arial="" style="font-family:"> Le projet a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un premier financement ANR, pilot&eacute; par plusieurs chercheurs des universit&eacute;s partenaires&nbsp;: Christian Biet et Tiphaine Karsenti (Paris Nanterre), Sylvaine Guyot (Harvard), Sara Harvey (Victoria), Jeff Ravel (MIT) et Agathe Sanjuan (conservatrice-archiviste de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise). </span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[2]</span></span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> RCF19, port&eacute; par Florence Naugrette, a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de deux ann&eacute;es de financement &Eacute;mergence, issu de l&rsquo;Alliance Sorbonne Universit&eacute;, ainsi que du soutien mat&eacute;riel, financier et humain de l&rsquo;Obvil/Obtic. Les premiers r&eacute;sultats sont pour le moment consultables &agrave; cette adresse&nbsp;: </span></span><a href="https://obvil.huma-num.fr/rcf/consultation/#/explore" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">https://obvil.huma-num.fr/rcf/consultation/#/explore</span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">. </span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[3]</span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span arial="" style="font-family:"> On ne joue alors qu&rsquo;une partie ou qu&rsquo;un acte de la troisi&egrave;me et/ou de la quatri&egrave;me pi&egrave;ce.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span style="color:#0033ff;"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial=""><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial=""><span style="vertical-align:baseline">[4]</span></span></span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black"> &Agrave; ce sujet, voir notamment </span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#222222">Ioana Galleron, &laquo;&nbsp;&Eacute;tudes th&eacute;&acirc;trales et humanit&eacute;s num&eacute;riques&nbsp;: une introduction&nbsp;&raquo;,&nbsp;<i>Revue d&rsquo;Historiographie du Th&eacute;&acirc;tre</i>&nbsp;num&eacute;ro&nbsp;4 [en ligne], consult&eacute; le 28 f&eacute;vrier 2023, URL&nbsp;:&nbsp;</span></span></span><span style="color:black"><a href="https://sht.asso.fr/etudes-theatrales-et-humanites-numeriques-une-introduction/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">https://sht.asso.fr/etudes-theatrales-et-humanites-numeriques-une-introduction/</span></span></a></span><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#222222">. </span></span></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p><span style="font-size:12pt"><span calibri="" style="font-family:"><sub><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="vertical-align:baseline">[5]</span></span></span></span></span></span></span></span></a></sub><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"> <span style="color:black">Le colloque, &laquo;&nbsp;Des archives aux donn&eacute;es&nbsp;: bilan et perspectives du programme des Registres de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo; (Paris, juin 2023) a permis d&#39; aborder </span>l&rsquo;interop&eacute;rabilit&eacute; sous tous ses aspects. <span style="color:black">Signalons aussi la journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Explorer les manuscrits de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise autour des programmes RCF et </span></span></span><a href="https://eman-archives.org/Ecume/ecume/presentation-du-projet" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">ECuMe</span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:black">&nbsp;&raquo; (Rouen, avril 2023). ECuMe est un projet &eacute;mergent </span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span arial="" style="font-family:">port&eacute; par Laurence Mac&eacute; qui tire profit de la num&eacute;risation des fonds manuscrits de la Com&eacute;die-Fran&ccedil;aise et, en l&rsquo;occurrence, de celle <span style="color:black">des manuscrits de censure. C</span>ette journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude rouennaise a permis d&rsquo;interroger la sp&eacute;cificit&eacute; des objets et des m&eacute;thodes de RCF et d&#39;ECuMe&nbsp;: ces deux programmes, qui ont &eacute;t&eacute; pens&eacute;s et &eacute;labor&eacute;s s&eacute;par&eacute;ment, ont opt&eacute; pour des formes et des structures diff&eacute;rentes&nbsp;: bases de donn&eacute;es relationnelles pour RCF, biblioth&egrave;que num&eacute;rique pour ECuMe. </span></span></span></span></p> <p>&nbsp;</p> </div> </div>