<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">Dans cette étude, nous émettons l’hypothèse que Ségoléne Royal en tant que « femme prétendante au pouvoir suprême » n’a pas pu l’obtenir du fait de son statut de « femme féminine ». Nous pensons ici, à l’instar d’autres chercheurs (Lorenzi-Cioldi, 2005, Eagly, 2004) que seules les femmes changeant de groupe d’appartenance, en s’attribuant des qualités masculines, peuvent être reconnues comme pouvant accéder à un poste de pouvoir typé historiquement masculin, et ce d’autant plus que ce poste est haut placé (Sidanius & Pratto, 1999)<br />La femme politique « féminine » semble pâtir d’une image encore plus défavorable qu’une femme « non féminine ». Cette attitude proviendrait d’une idéologie sexiste pro homme (Doutre, 2006 ; Eagly & Karau, 2002). En conséquence, cette femme politique féminine n’est pas plus ménagée par ses consœurs femmes que par les hommes.<br />Pour vérifier notre hypothèse, nous avons étudié les représentations sociales de 1050 électeurs en trois fois : 350 femmes et hommes ont répondu à un questionnaire de centralité sur la femme politique et ont donné leur opinion sur Ségolène Royal au moment des résultats des primaires du parti Socialiste (G1). 350 autres électeurs ont répondu à des questions d’évocation sur la femme politique et Ségolène Royal au moment du deuxième tour (G2) et 350 autres personnes ont répondu au questionnaire de centralité utilisé au départ (G3) après la victoire de N. Sarkozy. Les personnes étaient interrogées dans la rue et les groupes étaient comparables <span style="font-size:8.0pt;">(α = .200, ns)</span></p></r2r:ml>