<p class="texte" dir="ltr">Le livre « L’Europe qui sombre », que viennent de publier Alain Bournazel et Jean-Christophe Lévêque, arrive au bon moment ; il sort alors que la campagne présidentielle s’accélère et doit aider à placer la question européenne au cœur du débat puisque c’est d’elle que beaucoup dépend, pour ne pas dire tout. Or, précisément, la lamentable odyssée de la <em>stratégie de Lisbonne</em>, dont les auteurs ont fait le centre de leur étude, démontre par l’absurde le fiasco européen. Bruxelles ambitionnait d’asseoir sa crédibilité par cette opération qui devait stimuler la croissance au sein de l’U.E. et la porter au niveau des Etats-Unis. Six ans après son lancement, force est de constater avec Alain Bournazel et Jean-Christophe Lévêque, que cette stratégie n’est déjà plus qu’un « vaisseau fantôme ». La grande leçon de cette affaire est que cet échec trouve son origine, non dans les carences des Etats, comme la Commission voudrait le faire accroire, mais dans les vices mêmes du système (catastrophe de l’euro, méfait du marché unique). Bref, l’échec de <em>la stratégie de Lisbonne</em> étale au grand jour l’inefficacité congénitale de l’U.E. et met en lumière la nécessité de revoir le système de fond en comble.</p>