<p class="texte" dir="ltr">L&rsquo;id&eacute;e de proposer un dossier sur l&rsquo;inconscient collectif nous est venue de mani&egrave;re contradictoire et m&ecirc;me provocatrice, puis doucement s&rsquo;est pos&eacute;e la question de la concr&eacute;tiser. Une longue p&eacute;riode de pr&eacute;paration fut n&eacute;cessaire, &agrave; la fois en termes &eacute;pist&eacute;mologiques (est-il s&eacute;rieux de postuler&nbsp;cette notion sans le prouver empiriquement ?) et en rapport &agrave; la praxis (est-il pertinent de la m&ecirc;ler &agrave; la question politique&nbsp;?), au point que, de fil en aiguille&nbsp;; nous avons eu le sentiment de marcher sur la pointe des pieds pour ne pas trop r&eacute;veiller les z&eacute;lateurs de temples. Ainsi, reprendre une notion qui n&rsquo;est pas encore en odeur de saintet&eacute; dans les milieux &laquo;&nbsp;scientifiques&nbsp;&raquo; et universitaires m&eacute;rite prudence et une certaine dose d&rsquo;optimisme. Heureusement, les discussions dans le cadre du comit&eacute; de r&eacute;daction des CPP, et l&rsquo;enthousiasme des coll&egrave;gues nous ont encourag&eacute;s &agrave; traverser le Rubicon symbolique afin de proposer ce dossier.</p> <p class="texte" dir="ltr">Certes, un sujet aussi controvers&eacute; sollicite &agrave; la fois&nbsp;: la contemplation th&eacute;orique (au sens &eacute;tymologique), la clarification de l&#39;usage, et la recherche de ses multiples significations. Cela demande un dialogue transdisciplinaire, jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent biais&eacute; et esquiv&eacute; par les diff&eacute;rentes disciplines qui peuvent s&#39;en r&eacute;clamer&nbsp;: psychologie, sociologie, anthropologie, psychanalyse voire linguistique. Rien de moins facile quand les diverses &laquo;&nbsp;chapelles&nbsp;&raquo; refusent de retrouver les liens conceptuels pour r&eacute;utiliser ce concept de mani&egrave;re tol&eacute;rante. Et, bien entendu, cela n&rsquo;est pas sans relation avec l&rsquo;impasse &eacute;pist&eacute;mologique qui fige les postures en chien de fa&iuml;ence.</p> <p class="texte" dir="ltr">En cons&eacute;quence, nous avons souhait&eacute; ouvrir un espace de dialogue et de d&eacute;bat libre de pr&eacute;jug&eacute;s. Le but &eacute;tant de retrouver des arguments et des pistes transversales pour mieux saisir le concept et envisager ses heuristiques. Ainsi, nous avons fait un appel en communication ouverte &agrave; toutes les positions, d&rsquo;autant que, gr&acirc;ce &agrave; la vocation de revue ind&eacute;pendante, interactive et pluraliste que repr&eacute;sentent <strong>Les Cahiers de psychologie politique, </strong>cela est plausible et cr&eacute;dible.</p> <p class="texte" dir="ltr">Nous avons &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris par le nombre et la qualit&eacute; des propositions qui nous ont &eacute;t&eacute; adress&eacute;es au point d&rsquo;envisager, pour r&eacute;pondre &agrave; une telle demande, la programmation d&rsquo;un second dossier &agrave; publier dans le n&deg; 19 du mois de juillet 2011. Et, probablement, nous tenterons la publication d&rsquo;un ouvrage <em>ad hoc</em>.</p>