<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">Depuis les années 60, les populations du nord Mali sont confrontées à un véritable problème identitaire lié à la génétique de leur peuplement. Cette situation s’est progressivement aggravée ces dernières années du fait de la mauvaise gouvernance politique et économique et a fini par créer un climat anxiogène générateur de violence, d’insécurité et de psychose caractérisé par une logique d’affrontements inconciliables. En effet, l’étude montre que la guerre au Mali, se présente plutôt comme une thérapie de groupe reposant sur une divergence systémique entre une société traditionnelle malienne du nord, caractérisée par des particularismes ethniques et des loyautés qui s’expriment au-delà des frontières et l’Etat moderne malien caractérisé par l’unicité et l’universalité. Dans cette confrontation, la montée du terrorisme, des attentats, et de l'extrémisme violent organisés par des groupes islamistes, djihadistes ou salafistes, trouvent leur justification non seulement dans la discordance entre les frontières territoriales et les frontières sociales, mais aussi dans la « dissonance cognitive » que vivent les populations touaregs. Si la situation post-conflit semble avoir trouvé momentanément un consensus politique entre les parties en conflit avec la récente élection présidentielle au Mali, il n’est pas sûr que les « styles psychologiques » qui caractérisent les rebelles effacent à terme, la divergence systémique et les traumatismes des populations du nord Mali. La reconstruction de l’Etat malien doit tenir compte de cette dimension pour s’inscrire dans la durée.</p></r2r:ml><r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">Since the 1960s, the populations in northern Mali are confronted with a real identity problem with the genetics of their stand’s. This situation gradually worsened due to poor economic and political governance in recent years and ended up creating a generator anxiogenic climate of violence, insecurity and psychosis characterized by logic of irreconcilable clashes. Indeed, the study shows that the war in Mali looks rather like a therapy group based on a systemic difference between a Malian traditional North society, characterized by ethnic particularities and loyalties that speak across borders and the Malian modern State characterized by uniqueness and universality. In this confrontation, the rise of terrorism, attacks and violent extremism, organized by Islamist groups, jihadis or Salafi, find their justification not only in the mismatch between the territorial boundaries and social boundaries, but also in the "cognitive dissonance" Tuareg populations live. If the post-conflict situation seems to have momentarily found a political consensus between the parties in conflict with the recent presidential election in Mali, it is not sure that "psychological styles" that characterize the rebels erase long-term systemic divergence and the traumas of the populations of northern Mali. The reconstruction of the Malian State must take account of this dimension to register in time.</p></r2r:ml>