<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">On observe une volonté de certains politiques, « penseurs », médias d’imposer des nouveaux référents radicaux, arbitraires à la société. Les nouveaux dieux sont people, stars, politiques, financiers, grands patrons, ou icônes des nouvelles technologies. Ils symbolisent le pouvoir, le luxe, la popularité, des marques des trusts : une nouvelle utopie politico-people est née où les produits et les marchandises sont désormais les supports de leurs nouveaux appareils idéologiques. Les politiques imitent les people et ont en commun de rechercher l’idolâtrie de leurs contemporains et pour ce faire, ils utilisent des stratégies de manipulation des foules. Ils placent les individus dans des situations de conformisme généralisé. Ils tentent de remplir les idéaux lacunaires de l’utopie de « l’homme nouveau » par la personnification et le fétichisme de l’objet dans un processus obsolescent de consommation de masse, vaste comédie spectacularisée. L’utopie politico-people insuffle la déstructuration de l’univers de référence de l’individu et propose à celui-ci de nouveaux rites, dont les mythes et leurs symboles vidés de leur sens, engendrent des psychopathologies inhérentes à la montée des angoisses et de la souffrance et plus particulièrement chez les adolescent(e)s les plus vulnérables. Les objets portés par les politico-people sont personnifiés telle une extension de leur moi, et quant à leur apparence physique idolâtrée, celle-ci engendre chez les adolescent(es) des processus identificatoires et ce, jusqu’à l’obsession et l’aliénation. Ceux-ci sont la manifestation de mécanismes de défense d’une génération d’adolescents perdue dans les limbes de la vacuité et de la redéfinition incessante du concept de soi.</p></r2r:ml><r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">The risks of mirage engendered by the new politico-people utopia: manipulators of crowds, preachers of merchandise fetishism.<br />We can observe how certain politicians, « thinkers » and media are looking to impose radical, arbitrary new reference figures on society. Among the new Gods are the press people, stars, politicians, financiers, heads of large companies or icons of the new technologies. They symbolize power, luxury, popularity, tokens of trust : a newly born political-people utopia in which, henceforth, products and merchandise will support the new ideological machinery. The politicians imitate the press people both of whom look to be idolized by their contemporaries, using crowd manipulation strategies to achieve this end. They place individuals in situations characterized by general conformism. They attempt to patch over the deficient ideologies peculiar to the utopia of the “new man” by personifying and fetishizing objects in an obsolescent process of mass consumerism, a vast comedy of spectacle. The politico-people utopia blows away the individual universe of reference while proposing new rites. The myths and symbols belonging to these rites have been stripped of meaning and this engenders psychopathologies which are inherent in increasing levels of suffering and anxiety, in particular among the most vulnerable adolescents. Those objects worn by the politico-people are personified as though they were an extension of the self. Their idolized physical appearance sets off identification processes within male and female adolescents which even can go so far as to become obsessive and alienating. Such processes are the manifestation of defense mechanisms peculiar to adolescents lost in a limbo defined by vacuum and the unceasing redefinition of the concept of self.</p></r2r:ml>