<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">Éclaircir la logique institutionnelle, c’est faire sens avec ce qui fait l’ordre et le désordre du monde, les conflits, les mouvements sociaux, les « faits divers », le rituel de la loi. Durant ces dernières années, rappelle A. Dorna, de nombreux travaux de psychologie politique se sont intéressés au discours politique mais « <em>l'ensemble de ces travaux fait du discours seulement le lieu d'articulation entre la langue et les conditions (sociologiques) de la production discursive. </em>Il y manque aussi, ce qui interroge le lien et le sens, ou plus exactement la casuistique du lien, point nodal d’une analyse psychopathologique du langage de l’État face au sujet. <br />La psychopathologie en se référant à la dualité signifiant/signifié comme toute clinique, permet de développer selon le modèle de la casuistique, une discussion jusqu’au bout des arguments – non pas en théologien résolvant les cas de conscience, mais en discutant la valeur <span style="text-decoration:underline;">référentielle</span> des contradictions : chaque sujet, isolément et en tant que partie d’une foule, est lié/délié à l’humain (humanisé/déshumanisé) dans des processus analysable du point de vu de la langue politique celle qui au nom même du discours démocratique lie le sujet à sa condition de citoyen solidaire du pouvoir qu’il contribue à mettre en place. D’où cette question centrale : en quoi l’État manie par le langage le lien individu-société (ou sujet-groupe social) comme un outil pour d’un coté contenir les pulsions individuelles parricides ou filicides, et de l’autre réguler et normer les familles pour qu’elles produisent « du » sujet qui rejette autant que possible la déviance – c'est-à-dire un langage qui ne serait pas politiquement adapté. La culture de la précaution et de la réparation qui est devenu étatique et moderne conduit à faire du discours psychologique non une ressource mais un instrument idéologique.</p></r2r:ml>