<r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">La Constitution fédérale de 1988 a établi la gestion participative au Brésil comme un moyen de décentraliser et de démocratiser l’accès à la gestion publique nationale. Depuis cette date, les espaces consultatifs et délibératifs pour la participation citoyenne ont augmenté, soutenus par des instruments juridiques au niveau municipal, étatique et fédéral. Dans le domaine de l’environnement sont notamment créés les conseils d’administrations des aires protégées qui sont des organismes participatifs pour la gestion d’un territoire. Ces aires correspondent, au total, à 17 % de la surface du Brésil. Cet article présente les résultats de ma thèse en Psychologie à l’Université de Caen Normandie, qui se situe dans ce scénario et vise à identifier et analyser les subjectivités inhérentes à la gestion des aires protégées au Brésil, en cherchant à comprendre les significations qu’en donnent les acteurs concernés par la participation à ce processus. Nous avons également cherché à enquêter à partir d’une pratique communicative développée avec les membres du Conseil d’administration d’une aire protégée, sur le rôle du dialogue dans l’espace collégiale face aux défis de la gestion participative des aires protégées et de la potentialité du Conseil d´administration comme un dispositif de parole démocratique. Pour atteindre ces objectifs proposés, nous avons développé une recherche-action participative au Conseil d´Administration du Monument Naturel des Monts de Pain de Sucre et d´Urca à Rio de Janeiro. Après l´analyse des données, nous avons identifié que les participants attribuent de l’importance au processus collégial pour le renforcement de la démocratie, ils comprennent la participation au conseil comme une action politique, néanmoins, il y a un processus d’intériorisation des limites de la participation au niveau informationnel et une faible volonté de s’engager dans les processus de gestion collégiale. Sur le dialogue, nous avons identifié que les conseillers reconnaissent l’importance d’écouter l´autrui pour le processus, cependant la priorité est de construire un argument qui soit convaincant et non d’entreprendre une construction collective et coopérative d’une opinion / décision / action. Pour les conseillers qui ont participé à l´action de communication, le dialogue a pris une signification plus coopérative et collective, cependant nous avons identifié que certaines limites intériorisées de la participation n´ont pas été surmontées.</p></r2r:ml>