<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">L’enthousiasme et la ferveur populaire lors de la révolution 2011 ont cédé la place à un sentiment de mécontentement, de pessimisme et d’indifférence. Le laxisme du discours d’Ennahdha et ses alliés (la Troïka), son incapacité à gouverner le pays aussi bien à l’échelle économique que sécuritaire, l’absence de projet en synergie avec la révolution expliquent le désenchantement et l’irritation de l’opinion publique. Parallèlement, le manque de consensus national et l’acharnement politique contre le gouvernement d’Ennahdha, les assassinats politiques, ont contribué à le décrédibiliser aux yeux de l’opinion locale et internationale. La conjonction entre ces facteurs a accentué le malaise du citoyen et a entrainé une déstructuration de son champ psychologique pour le rendre plus vulnérable. Cette situation a facilité la tâche des médias (généralement hostiles au gouvernement d’Ennahdha) pour infléchir l’opinion publique et persuader une bonne partie de la population à se tourner vers un régime contre lequel elle s’est révoltée.</p></r2r:ml>