<p><strong>VARIA</strong></p> <p><strong>1. Introduction</strong></p> <p><strong>2. Une organisation des soins hospitalo-centr&eacute;e&nbsp;; l&rsquo;histoire d&rsquo;une mise en distance des liens inter-individuels des soignants aux soign&eacute;s</strong></p> <p><strong>2.1. Rappel historique de l&rsquo;organisation de l&rsquo;offre des soins&nbsp;: Un maillage de territoire hospitalo-centr&eacute;</strong></p> <p><strong>2.2. Les droits des patients r&eacute;affirm&eacute;s</strong></p> <p><strong>3. La m&eacute;decine du XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle</strong></p> <p><strong>4. Le m&eacute;decin du XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle</strong></p> <p><strong>5. Le malade du XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle confront&eacute; au gouffre &laquo;&nbsp;de l&rsquo;absence&nbsp;&raquo; dans le soin</strong></p> <p><strong>6. La notion de &laquo;&nbsp;Pr&eacute;sence &agrave; l&rsquo;autre&nbsp;&raquo; ou l&rsquo;existence d&rsquo;une anthropologie ternaire</strong></p> <h1 dir="ltr" id="heading1">1. Introduction</h1> <p class="texte" dir="ltr">La psychologie politique est par nature au c&oelig;ur de la vision qu&rsquo;il est urgent de savoir revisiter dans le cadre des orientations strat&eacute;giques &agrave; venir en &laquo;&nbsp;politique de sant&eacute;&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Il y a, en effet, un v&eacute;ritable enjeu de psychologie politique &agrave; savoir mieux penser notre rapport &agrave; la sant&eacute;, &agrave; l&rsquo;homme et &agrave; la politique de sant&eacute; en tant que telle.</p> <p class="texte" dir="ltr">En effet, la sant&eacute; est un enjeu politique majeur du fait de la conception qu&rsquo;on veut bien lui donner, avec ses influences imm&eacute;diates sur la pratique m&eacute;dicale qui refl&egrave;te alors une conception de l&rsquo;homme, une anthropologie bien identifi&eacute;e et donc pour le moins un projet politique faute d&rsquo;une r&eacute;elle vision.</p> <p class="texte" dir="ltr">Du fait de cette conception, l&rsquo;orientation sera humaine, experte ou &laquo;&nbsp;machinique&nbsp;&raquo; vis-&agrave;-vis des malades.</p> <p class="texte" dir="ltr">A la lecture de l&rsquo;article publi&eacute; dans les cahiers de Psychologique Politique de juillet 2016&nbsp;(1), il &eacute;tait fait un &eacute;tat historique de l&rsquo;envahissement de la m&eacute;decine par les technosciences. Une atteinte profonde &eacute;tait port&eacute;e &agrave; la qualit&eacute; de la relation entre le soignant et le soign&eacute; du fait de &laquo;&nbsp;la transparence du corps&nbsp;&raquo; qui en &eacute;tait le r&eacute;sultat.</p> <p class="texte" dir="ltr">&laquo;&nbsp;La transparence du corps&nbsp;&raquo; d&eacute;nonc&eacute;e en effet dans cet article risquait de rendre la pratique du soin exclusivement limit&eacute;e &agrave; une vision anthropologique unitaire du malade, c&rsquo;est-&agrave;-dire centr&eacute;e de fa&ccedil;on exclusive sur le corps. Nous avions eu l&rsquo;occasion de signaler ce danger, en particulier celui de la perte de reconnaissance de la composante psycho-&eacute;motionnelle de tout individu en ce qu&rsquo;il compose son cadre d&rsquo;existence personnelle, et ceci dans un sch&eacute;ma du soin ayant &agrave; respecter l&rsquo;anthropologie binaire de la dynamique &laquo;&nbsp;corps-&acirc;me&nbsp;&raquo;. Il est utile de pr&eacute;ciser que l&rsquo;&acirc;me est consid&eacute;r&eacute;e ici dans les limites strictes de ses fonctions psychiques &eacute;motionnelles, cognitives et relationnelles selon l&rsquo;&eacute;clairage apport&eacute;e par l&rsquo;anthropologie ternaire, comme le pr&eacute;cise Michel Fromaget&nbsp;[2].</p> <p class="texte" dir="ltr">Le bouleversement qui est en train de s&rsquo;imposer &agrave; notre soci&eacute;t&eacute; du fait de la pyramide des &acirc;ges invers&eacute;e, passant ainsi en une g&eacute;n&eacute;ration du baby-boom au papy-boom, vient renverser la pertinence du mod&egrave;le d&rsquo;offre des soins qui s&rsquo;impose &agrave; nous aujourd&rsquo;hui. En effet, en plus d&rsquo;effacer les liens th&eacute;rapeutiques qui existaient entre les soignants et les malades, les techno-sciences m&eacute;dicales sont venues imposer une vision hospitalo-centr&eacute;e &agrave; la nouvelle organisation des soins, priorisant la recherche diagnostique et les prescriptions th&eacute;rapeutiques prioritairement r&eacute;serv&eacute;es aux &eacute;pisodes des pathologiques aigus. La n&eacute;cessit&eacute; de pouvoir justifier d&rsquo;une sp&eacute;cialisation m&eacute;dicale de plus en plus pouss&eacute;e, la volont&eacute; de rentrer dans un processus de carri&egrave;re m&eacute;dicale d&eacute;pendant des publications m&eacute;dicales scientifiques sur des sujets de plus en plus pointus vont augmenter le clivage entre deux types de pratiques m&eacute;dicales. L&rsquo;une, innovante, brillante et &eacute;litiste, celle qui colle aux exigences du monde actuel de la techno-science. L&rsquo;autre, cette m&eacute;decine qui colle aux r&eacute;alit&eacute;s des demandes d&rsquo;une population en proximit&eacute;, confront&eacute;e aux complexit&eacute;s des intrications m&eacute;dico-psycho-sociales en &eacute;cho aux besoins d&rsquo;une partie grandissante de la population actuelle, en particulier les personnes vieillissante le plus souvent victimes de poly-pathologies chroniques.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les personnes vieillissantes n&eacute;cessitent en effet une prise en charge de proximit&eacute; adapt&eacute;e aux contextes de vies complexes. Elles d&eacute;pendent d&rsquo;une politique de maintien &agrave; domicile, d&rsquo;une politique de coordination m&eacute;dico-psycho-sociale de terrain, ceci afin de savoir r&eacute;pondre aux n&eacute;cessit&eacute;s li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un projet de vie personnalis&eacute; adapt&eacute; en fonction de l&rsquo;&eacute;volution de la situation et non pas d&rsquo;un projet de soin en tant qu&rsquo;il est pratiqu&eacute; pour une pathologie aigue.</p> <p class="texte" dir="ltr">Nous concluions, dans l&rsquo;article pr&eacute;c&eacute;dent&nbsp;[1], que ce contexte de r&eacute;alit&eacute; d&eacute;mographique devait r&eacute;veiller les consciences m&eacute;dicales des d&eacute;cideurs et r&eacute;&eacute;quilibrer dans l&rsquo;urgence l&rsquo;organisation territoriale de l&rsquo;offre des soins. Retrouver la bonne pratique d&rsquo;une m&eacute;decine de proximit&eacute; exige de retrouver un juste &eacute;quilibre par rapport &agrave; celle qui s&rsquo;impose aujourd&rsquo;hui, privil&eacute;giant actuellement un syst&egrave;me bien trop hospitalo centr&eacute;e. Nous verrons que si &laquo;&nbsp;une nouvelle organisation des soins&nbsp;&raquo; s&rsquo;impose d&eacute;j&agrave; par nature des faits, retrouver la subtilit&eacute; de &laquo;&nbsp;la pr&eacute;sence au soin&nbsp;&raquo; v&eacute;cue entre le soignant et le soign&eacute; est encore plus urgent.</p> <h1 dir="ltr" id="heading2">2. Une organisation des soins hospitalo-centr&eacute;e&nbsp;; l&rsquo;histoire d&rsquo;une mise en distance des liens inter-individuels des soignants aux soign&eacute;s</h1> <h2 dir="ltr" id="heading3">2.1. Rappel historique de l&rsquo;organisation de l&rsquo;offre des soins&nbsp;: Un maillage de territoire hospitalo-centr&eacute;</h2> <p class="texte" dir="ltr">Le XX<sup>e</sup> si&egrave;cle est celui qui a connu les plus grands bouleversements et les plus importants changements dans l&rsquo;organisation et l&rsquo;activit&eacute; hospitali&egrave;re. Les longues listes de donateurs et des bienfaiteurs qui couvraient les murs hospitaliers se sont quelque peu taries &agrave; la fin des ann&eacute;es 30 avec l&rsquo;apparition des assurances sociales&nbsp;[3]. Quinze ans apr&egrave;s, apparaissent les premi&egrave;res tentatives d&rsquo;organisation de l&rsquo;h&ocirc;pital moderne et la confirmation de sa m&eacute;dicalisation.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les ordonnances du 30 d&eacute;cembre 1958 (r&eacute;forme Debr&eacute;) sont venues mettre un peu d&rsquo;ordre dans le syst&egrave;me de l&rsquo;&eacute;poque caract&eacute;ris&eacute; par la libert&eacute; d&rsquo;initiative laiss&eacute;e aux promoteurs publics et priv&eacute;s. Une coordination de planification de territoire a &eacute;t&eacute; impos&eacute;e par le minist&egrave;re de la Sant&eacute;, en particulier reposant sur la cr&eacute;ation des centres hospitalo-universitaires (CHU), v&eacute;ritables sommets territoriaux de la hi&eacute;rarchie hospitali&egrave;re et universitaire de r&eacute;f&eacute;rences en enseignements, recherches et prises en charges des maladies, alors essentiellement aigues et complexes.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les CHU vont alors venir constituer la colonne vert&eacute;brale de notre syst&egrave;me de Sant&eacute; &agrave; l&rsquo;image de l&rsquo;Etat providence et r&eacute;gulateur de l&rsquo;&eacute;poque.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les petits h&ocirc;pitaux de proximit&eacute; gardaient les fonctions de r&eacute;gulation pour les soins ne n&eacute;cessitant pas l&rsquo;utilisation d&rsquo;un plateau technique complexe.</p> <p class="texte" dir="ltr">La loi du 31 d&eacute;cembre 1970 est venue consacrer cette nouvelle organisation de l&rsquo;offre hospitali&egrave;re, faisant de l&lsquo;h&ocirc;pital le pivot central du syst&egrave;me de sant&eacute; comme &eacute;tant ni plus ni moins d&rsquo;une &laquo;&nbsp;ardente obligation&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Mais il n&rsquo;&eacute;tait pas n&eacute;cessaire d&rsquo;&ecirc;tre grand visionnaire pour entrevoir que cette loi de l&rsquo;expansion, l&rsquo;&eacute;mergence des notions de service public hospitalier, l&rsquo;&eacute;laboration de la carte sanitaire en planification toutes r&eacute;unies avaient un co&ucirc;t cumul&eacute;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les premi&egrave;res difficult&eacute;s &eacute;conomiques se sont confirm&eacute;es dans le milieu des ann&eacute;es 1970, venant transformer progressivement les outils mis en place par la loi du 31 d&eacute;cembre 1970 en v&eacute;ritables instruments de ma&icirc;trise de l&rsquo;offre de soins.</p> <p class="texte" dir="ltr">La grande bascule de l&rsquo;offre des soins &agrave; la contrainte &eacute;conomique des soins &eacute;tait n&eacute;e.</p> <p class="texte" dir="ltr">Devant l&rsquo;inflation du &laquo;&nbsp;prix de journ&eacute;e&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital comme celle de la masse des actes produits, la loi du 4 janvier 1978 est venue &laquo;&nbsp;exp&eacute;rimenter&nbsp;&raquo; le budget global et le prix de journ&eacute;e &eacute;clat&eacute;, s&eacute;parant les tarifications de l&rsquo;h&eacute;bergement, des soins courants et des prestations co&ucirc;teuses&nbsp;[3].</p> <p class="texte" dir="ltr">Concluant sur les exp&eacute;rimentations, le gouvernement opta pour le budget global institu&eacute; par la loi du 19 janvier 1983 et instaura le principe d&rsquo;une responsabilit&eacute; interne &agrave; chaque &eacute;tablissement (participation du corps m&eacute;dical, cr&eacute;ation des centres de responsabilit&eacute;, contr&ocirc;le de gestion renforc&eacute;), permettant de fixer la participation de l&rsquo;assurance maladie au fonctionnement de l&rsquo;h&ocirc;pital.</p> <p class="texte" dir="ltr">Un Programme de m&eacute;dicalisation du syst&egrave;me d&rsquo;information (PMSI) exp&eacute;rimental sera confirm&eacute; par la r&eacute;forme hospitali&egrave;re de 1991, subordonnant l&rsquo;attribution des cr&eacute;dits &agrave; la production des informations m&eacute;dicalis&eacute;es. M&ecirc;me si l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;esprit de la loi de 1970 &eacute;tait conserv&eacute;, il n&rsquo;en &eacute;tait pas moins &eacute;vident que nous assistions aux codifications d&rsquo;une l&eacute;gislation hospitali&egrave;re largement tourn&eacute;e vers la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une maitrise m&eacute;dicalis&eacute;e des d&eacute;penses.</p> <p class="texte" dir="ltr">Mais l&rsquo;hospitalisation dans ce contexte pouvait-elle &eacute;chapper &agrave; la r&eacute;forme alors que 50&nbsp;% des d&eacute;penses de sant&eacute; lui revenait&nbsp;? L&rsquo;impact &eacute;conomique des activit&eacute;s de sant&eacute; &eacute;tait unanimement reconnu d&rsquo;autant plus dans un contexte de crise &eacute;conomique d&eacute;bouchant sur des probl&egrave;mes financiers aigus&nbsp;[3].</p> <p class="texte" dir="ltr">L&rsquo;ordonnance hospitali&egrave;re du 24 avril 1996 va s&rsquo;inscrire dans le fil de la r&eacute;forme de 1991, mais va s&rsquo;ouvrir sur des axes de progr&egrave;s innovants, tels que recherche de la qualit&eacute;, &eacute;valuation, accr&eacute;ditation, formation, responsabilisation sous l&rsquo;autorit&eacute; d&rsquo;un organisme r&eacute;gional (Agence r&eacute;gionale de l&rsquo;hospitalisation). L&rsquo;int&eacute;gration de l&rsquo;h&ocirc;pital cherche &agrave; se faire alors dans son environnement avec l&rsquo;ouverture de l&rsquo;h&ocirc;pital sur la ville &agrave; travers des r&eacute;seaux de soins, la coop&eacute;ration inter-hospitali&egrave;re public-priv&eacute;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Les pr&eacute;occupations avanc&eacute;es ici, nous le voyons bien &agrave; cette &eacute;poque, sont rest&eacute;es particuli&egrave;rement focalis&eacute;es sur l&rsquo;organisation hospitali&egrave;re de l&rsquo;offre des soins confront&eacute;e aux contraintes &eacute;conomiques qui venaient peser sur les d&eacute;cisions.</p> <p class="texte" dir="ltr">L&rsquo;Etat qui en assure la gestion directe ne parvient pas &agrave; r&eacute;former son fonctionnement en profondeur. L&rsquo;h&ocirc;pital a d&rsquo;autant plus de mal &agrave; s&rsquo;ouvrir qu&rsquo;il appara&icirc;t souvent comme un lieu de cloisonnement et de luttes cat&eacute;gorielles&nbsp;[4].</p> <p class="texte" dir="ltr">Les ann&eacute;es 1991-2005 sont celles des r&eacute;formes et du pilotage r&eacute;gional. Des strat&eacute;gies de mutualisations et d&rsquo;ouvertures vont voir le jour (groupements de coop&eacute;ration sanitaire, r&eacute;seaux de soins, hospitalisation &agrave; domicile).</p> <p class="texte" dir="ltr">Les plans &laquo;&nbsp;h&ocirc;pital 2007et 2012&nbsp;&raquo; vont pr&eacute;parer et r&eacute;gionaliser la gestion de la sant&eacute;, regrouper les enveloppes des d&eacute;penses du sanitaire et du m&eacute;dical avec le m&eacute;dico-social sous une nouvelle autorit&eacute; unique r&eacute;gionale en d&eacute;l&eacute;gation des politiques de l&rsquo;Etat (Agence r&eacute;gionale de Sant&eacute;).</p> <p class="texte" dir="ltr">Cette nouvelle gouvernance reposant sur la loi dite &laquo;&nbsp;HPST&nbsp;&raquo; de juillet 2009 actuellement en place a rendu encore plus complexe la gestion des r&eacute;gions au point que certains ont voulu remettre en cause la capacit&eacute; r&eacute;elle des ARS &agrave; porter aux succ&egrave;s les missions dont elles ont la charge.</p> <p class="texte" dir="ltr">Mais en tout cela, quand parle-t-on du malade, et qu&rsquo;en est-il de sa relation au soignant&nbsp;?</p> <h2 dir="ltr" id="heading4">2.2. Les droits des patients r&eacute;affirm&eacute;s</h2> <p class="texte" dir="ltr">Le titre premier de l&rsquo;ordonnance hospitali&egrave;re du 24 avril 1996 est relatif aux droits des malades en effet. Il est fait &eacute;tat de l&rsquo;obligation des &eacute;tablissements hospitaliers d&rsquo;effectuer des &eacute;valuations r&eacute;guli&egrave;res pour mesurer la qualit&eacute; de l&rsquo;accueil du malade, de son s&eacute;jour et de sa prise en charge. Un livret d&rsquo;accueil est remis au malade d&egrave;s son admission et une &laquo;&nbsp;commission de conciliation&nbsp;&raquo; est cr&eacute;&eacute;e afin de g&eacute;rer les conflits.</p> <p class="texte" dir="ltr">Que les droits du malade soient pr&eacute;sent&eacute;s en premier de cette ordonnance n&rsquo;est pas une r&eacute;elle nouveaut&eacute;, mais il est remarquable que ce rappel assez symbolique vient confirmer en r&eacute;alit&eacute; l&rsquo;illustration d&rsquo;un v&eacute;ritable doutes sur le sujet et d&eacute;montre clairement de la grande difficult&eacute; de l&rsquo;&eacute;poque de passer des &laquo;&nbsp;beaux principes&nbsp;&raquo; aux actes. La situation du moment vis-&agrave;-vis des patients &eacute;tait donc tellement d&eacute;grad&eacute;e qu&rsquo;il a fallu l&eacute;gif&eacute;rer pour que la reconnaissance des droits des malades devienne une condition reconnue&hellip;et impos&eacute;e dans le fonctionnement de l&rsquo;h&ocirc;pital. N&rsquo;est-ce pas un comble, alors que nous sommes au c&oelig;ur de la vuln&eacute;rabilit&eacute;&nbsp;?</p> <p class="texte" dir="ltr">La mention du droit des malades &eacute;taient d&eacute;j&agrave; inscrite dans les lois du 31 d&eacute;cembre 1970 et du 31 juillet 1991. Pour certains&nbsp;[4] ces mentions n&rsquo;avaient en r&eacute;alit&eacute; rien de banalisant ou de d&eacute;magogique, c&rsquo;&eacute;tait au contraire un rappel s&eacute;v&egrave;re du droit du malade devant la marque d&rsquo;un doute remarquable devant les pratiques relationnelles et &eacute;conomiques d&eacute;j&agrave; d&eacute;voy&eacute;es.</p> <p class="texte" dir="ltr">&laquo;&nbsp;Affirmer les droits du malade est aujourd&rsquo;hui plus que n&eacute;cessaire. La formule selon laquelle le malade est au c&oelig;ur de l&rsquo;action hospitali&egrave;re peut para&icirc;tre superf&eacute;tatoire&nbsp;; il n&rsquo;en est rien, comme l&rsquo;a parfaitement illustr&eacute; le rapport pr&eacute;sent&eacute; par M.C.Evin devant le Conseil Economique et Social les 11 et 12 juin 1996, repris dans son petit dictionnaire des droits des malades. Le doute s&rsquo;est progressivement introduit dans la relation m&eacute;decin-patients, remettant en question la confiance pourtant si n&eacute;cessaire &agrave; la r&eacute;ussite th&eacute;rapeutique&nbsp;&raquo;&nbsp;[4].</p> <p class="texte" dir="ltr">L&rsquo;affirmation des droits des malades est pass&eacute; par les rappels de la sph&egrave;re de la morale aux obligations de la sph&egrave;re du droit, paradoxe et confirmation d&rsquo;une prise de position autoritaire du l&eacute;gislateur devant une lacune m&eacute;dicale parfaitement condamnable.</p> <p class="texte" dir="ltr">Pour m&eacute;moire, Mme Simone Veil, alors ministre de la Sant&eacute;, avait d&eacute;j&agrave; publi&eacute; le 20 septembre 1974 la &laquo;&nbsp;Charte du malade hospitalis&eacute;&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;&eacute;poque o&ugrave; il &eacute;tait d&eacute;j&agrave; question de l&rsquo;humanisation des h&ocirc;pitaux. Ce n&rsquo;est que vingt ans plus tard que le m&ecirc;me ministre signera la circulaire 95-22 du 6 mai 1995, texte qui se verra alors inscrit dans la loi afin d&rsquo;imposer le respect de la charte du malade.</p> <p class="texte" dir="ltr">Un foss&eacute; existe donc depuis bien longtemps entre les attentes du malade et la r&eacute;ponse qu&rsquo;il lui est donn&eacute;, en particulier lorsqu&rsquo;il existe un conflit entre les familles et les &eacute;quipes m&eacute;dicales et soignantes.</p> <p class="texte" dir="ltr">La r&eacute;alit&eacute; des plaintes est pourtant l&agrave; pour montrer que le nombre de conflits ou de proc&eacute;dures pourraient &ecirc;tre &eacute;vit&eacute; par un dialogue pr&eacute;ventif. Un bon exemple en est donn&eacute; par le scandale du manque de soulagement de la douleur. Le l&eacute;gislateur a d&ucirc; intervenir un peu clandestinement en 1995 par la technique des lois fourre-tout que sont les lois portant diverses dispositions d&rsquo;ordre social (DDOS) pour venir imposer aux m&eacute;decins l&rsquo;obligation de soulager la douleur d&rsquo;un malade qui le demandait. Cette loi du 4 f&eacute;vrier 1995 a oblig&eacute; l&rsquo;Ordre National des M&eacute;decins &agrave; modifier son code de d&eacute;ontologie en mentionnant l&rsquo;obligation de prendre en compte le soulagement de la douleur.</p> <p class="texte" dir="ltr">Dans un article de presse nationale&nbsp;[5], votre serviteur, un des m&eacute;decins fran&ccedil;ais, pionniers de l&rsquo;&eacute;poque dans la lutte contre la douleur chronique, venait enfoncer le clou en posant frontalement la question de savoir s&rsquo;il ne fallait pas aller jusqu&rsquo;&agrave; sanctionner l&rsquo;indiff&eacute;rence &agrave; la douleur des autres par la voie d&rsquo;une &laquo;&nbsp;non-assistance &agrave; personne en souffrance&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Bruno Fantino et G&eacute;rard Ropert&nbsp;[6] confirment que &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;volution de la relation m&eacute;decin patient dans le cadre d&rsquo;un colloque devenu pluriel implique d&rsquo;aller vers d&rsquo;autres r&eacute;f&eacute;rents culturels pour concilier progr&egrave;s m&eacute;dical et progr&egrave;s social&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Selon Catherine Le Borgne (site internet m&eacute;dical EGORA du 24 mai 2018), Paul Frapp&eacute; et David Dahan&nbsp;[7] d&eacute;montrent r&eacute;cemment dans cet ouvrage l&rsquo;urgence qu&rsquo;il y a &agrave; &eacute;clairer les m&eacute;decins g&eacute;n&eacute;ralistes sur les diff&eacute;rentes pratiquent qui peuvent &ecirc;tre habituelles chez les patients &laquo;&nbsp;pour une prise en charge adapt&eacute;e au contexte de vie de chacun&nbsp;&raquo;. Ils estiment tr&egrave;s clairement qu&rsquo;il y a &laquo;&nbsp;un manque&nbsp;&raquo; aussi bien dans la formation que dans l&rsquo;exercice des m&eacute;decins d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&hellip;</p> <p class="texte" dir="ltr">Le Dr Jean-Guilhem Xerri&nbsp;[8] &eacute;voque avec force que &laquo;&nbsp;notre soci&eacute;t&eacute; se trouve devant une alternative&nbsp;: un soin soumis &agrave; la seule logique &eacute;conomique et technique, ou bien un soin qui assume pleinement ses diff&eacute;rentes dimensions technique, relationnelle et spirituelle. Notre humanit&eacute; occidentale doit inventer une forme de soin qui ne soit pas r&eacute;gie que par l&rsquo;&eacute;conomie, le juridique et le technique. Il est en r&eacute;alit&eacute; impossible maintenant de nous soustraire &agrave; un choix audacieux sous risque d&rsquo;un appauvrissement majeur, impactant les b&eacute;n&eacute;ficiaires du soin, ses acteurs et, par voie de cons&eacute;quence, toute la soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;. Et si, la r&eacute;flexion sur le soin permettait de r&eacute;introduire l&rsquo;anthropologie et la spiritualit&eacute; dans le d&eacute;bat public, dit-il. Cette r&eacute;flexion aura atteint son objectif s&rsquo;il apparait que le soin est &agrave; la fois de l&rsquo;ordre du sensible et de la politique, de la comp&eacute;tence et du spirituel, de la technique et du relationnel. J-G Xerri en appel ici &agrave; une v&eacute;ritable transformation urgente, personnelle et collective.</p> <p class="texte" dir="ltr">Jean-Paul Thomas&nbsp;[9] nous interpelle&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le bon sens rend-il st&eacute;rile la r&eacute;flexion en nous pla&ccedil;ant devant une alternative imparable&nbsp;: ou bien reconnaitre l&rsquo;efficacit&eacute; de la m&eacute;decine scientifique et accorder une place subsidiaire aux critiques dont elle fait l&rsquo;objet, ou bien la vouer aux g&eacute;monies et pr&ocirc;ner le retour &agrave; la m&eacute;decine d&rsquo;antan ou aux m&eacute;decines douces. Comme il n&rsquo;est gu&egrave;re raisonnable de contester l&rsquo;efficacit&eacute; de la m&eacute;decine moderne, il ne resterait en fait qu&rsquo;&agrave; taire toute r&eacute;serve, quitte &agrave; pr&ocirc;ner, &agrave; titre de suppl&eacute;ment d&rsquo;&acirc;me, une meilleur relation m&eacute;decin-patient&nbsp;&raquo;&hellip;&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Paradoxalement, la d&eacute;sacralisation interminable de la m&eacute;decine confirme ici sa sacralit&eacute;.</p> <h1 dir="ltr" id="heading5">3. La m&eacute;decine du XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle</h1> <p class="texte" dir="ltr">En moins d&rsquo;une cinquantaine d&rsquo;ann&eacute;e, les principes et les m&eacute;thodes de la m&eacute;decine ont connu un v&eacute;ritable s&eacute;isme &eacute;pist&eacute;mologique qui a boulevers&eacute; les relations que les m&eacute;decins entretiennent avec leurs malades&nbsp;[9].</p> <p class="texte" dir="ltr">Alors que l&rsquo;on compte aujourd&rsquo;hui plus de cent cinquante pratiques m&eacute;dicales diff&eacute;rentes, identifi&eacute;es et enseign&eacute;es, comment peut-on continuer &agrave; parler de &laquo;&nbsp;la m&eacute;decine&nbsp;&raquo; du troisi&egrave;me mill&eacute;naire. Qu&rsquo;est-ce qu&rsquo;il y a de commun entre la pratique d&rsquo;un m&eacute;decin g&eacute;n&eacute;raliste, celles hautement diversifi&eacute;es des sp&eacute;cialit&eacute;s chirurgicales ou m&eacute;dicales, de la m&eacute;decine pr&eacute;dictive ou g&eacute;nomique, de la m&eacute;decine mol&eacute;culaire ou atomique, de la m&eacute;decine biologique ou de l&rsquo;imagerie m&eacute;dicale, du pr&eacute;ventif au curatif, du curatif au palliatif, du robotique au num&eacute;rique&nbsp;?</p> <p class="texte" dir="ltr">&laquo;&nbsp;Tout semble d&eacute;courager les efforts pour discerner l&rsquo;&eacute;ventuelle unit&eacute; de la m&eacute;decine&nbsp;&raquo; nous dit Jean-Paul Thomas&nbsp;[9]. Et pourtant, &laquo;&nbsp;Il demeure vrai qu&rsquo;&agrave; la source de toute intervention, de la plus humble &agrave; la plus technique, il faut bien supposer un &ecirc;tre humain qui se sent mal, qui souffre, qui per&ccedil;oit son insuffisance &agrave; faire face seul aux obstacles que son environnement rec&egrave;le. Sans cette ant&eacute;riorit&eacute; de la souffrance, la m&eacute;decine ne serait pas&nbsp;&raquo;&nbsp;[9].</p> <p class="texte" dir="ltr">Comme nous le disait Georges Canguilhem&nbsp;[10], &laquo;&nbsp;C&rsquo;est donc d&rsquo;abord parce que les hommes se sentent malades qu&rsquo;il y a une m&eacute;decine&nbsp;&raquo;.</p> <h1 dir="ltr" id="heading6">4. Le m&eacute;decin du XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle</h1> <p class="texte" dir="ltr">Georges Canguilhem&nbsp;[11] a relev&eacute; les traits essentiels qui relatent du bouleversement des relations entre les m&eacute;decins et les malades en usant d&rsquo;une formule bien &agrave; lui&nbsp;: &laquo;&nbsp;La mise en parenth&egrave;se de l&rsquo;individu malade&nbsp;&raquo;.</p> <p class="texte" dir="ltr">En effet, aujourd&rsquo;hui, le m&eacute;decin ne doit prendre en consid&eacute;ration le cas d&rsquo;un de ses malades que pour le comparer de fa&ccedil;on chiffr&eacute;e &agrave; d&rsquo;autres cas d&rsquo;une maladie &eacute;quivalente. L&rsquo;&eacute;tude des donn&eacute;es m&eacute;dicales renforcent l&rsquo;&eacute;laboration des r&egrave;gles de bonnes pratiques qui doivent s&rsquo;appliquer d&rsquo;une fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale, comme si la statistique g&eacute;n&eacute;rale d&rsquo;une population correspondait &agrave; chaque membre qui la constitue. Pour soigner actuellement le malade, il faut &laquo;&nbsp;savoir&nbsp;&raquo; s&rsquo;en d&eacute;tacher, ignorer sa singularit&eacute;, en faire abstraction quitte &agrave; y revenir ult&eacute;rieurement&nbsp;[9].</p> <h1 dir="ltr" id="heading7">5. Le malade du XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle confront&eacute; au gouffre &laquo;&nbsp;de l&rsquo;absence&nbsp;&raquo; dans le soin</h1> <p class="texte" dir="ltr">Le d&eacute;ni de la compassion, lorsqu&rsquo;elle se drape dans sa pr&eacute;tendue toute-puissance, engage une mise &agrave; distance de l&rsquo;autre, une absence de fraternit&eacute; qui renvoie &agrave; une sorte de coupure radicale entre chacun d&rsquo;entre nous. Christian Bobin nous dit alors que &laquo;&nbsp;La terre se couvre d&rsquo;une nouvelle race d&rsquo;hommes, &agrave; la fois instruits et analphab&egrave;tes, ma&icirc;trisant les ordinateurs et ne comprenant rien aux &acirc;mes, oubliant m&ecirc;me ce que tel mot a pu jadis signifier&nbsp;&raquo;.</p> <h1 dir="ltr" id="heading8">6. La notion de &laquo;&nbsp;Pr&eacute;sence &agrave; l&rsquo;autre&nbsp;&raquo; ou l&rsquo;existence d&rsquo;une anthropologie ternaire</h1> <p class="texte" dir="ltr">Schopenhauer serait-il notre directeur de conscience lorsqu&rsquo;il nous enseigne comment reconnaitre une valeur morale, enseignement tir&eacute; de son &oelig;uvre de r&eacute;f&eacute;rence, &laquo;&nbsp;Le monde comme volont&eacute; et comme repr&eacute;sentation&nbsp;&raquo;&nbsp;[12]&nbsp;?</p> <p class="texte" dir="ltr">Il rappelle qu&rsquo;on reconnait ordinairement une valeur morale &agrave; une action exempte d&rsquo;&eacute;go&iuml;sme, telle que la piti&eacute; nous en inspire, et que l&rsquo;on tient pour bon un homme qui, loin de faire obstacle aux d&eacute;sirs d&rsquo;autrui, &laquo;&nbsp;y concours selon son pouvoir&nbsp;&raquo;. Pour lui, le caract&egrave;re propre de l&rsquo;homme bon est de ne pas faire de diff&eacute;rence marqu&eacute;e entre lui-m&ecirc;me et les autres. Alors qu&rsquo;un &eacute;go&iuml;ste, sans &eacute;prouver de la jouissance &agrave; la vue de la souffrance d&rsquo;autrui, &laquo;&nbsp;n&rsquo;h&eacute;site pas, en vue d&rsquo;un avantage m&ecirc;me l&eacute;ger &agrave; conqu&eacute;rir, &agrave; se servir de la douleur des &ecirc;tres comme d&rsquo;un moyen&nbsp;&raquo;, l&rsquo;homme bon semble abolir les limites qui s&eacute;parent sa propre personne du reste de l&rsquo;univers, son &laquo;&nbsp;moi&nbsp;&raquo; du &laquo;&nbsp;moi&nbsp;&raquo; des autres. L&rsquo;homme bon, qui agit comme si les fronti&egrave;res entre lui-m&ecirc;me et autrui n&rsquo;existaient pas, n&rsquo;est pas la vertueuse victime d&rsquo;une illusion&nbsp;: il rejoint dans l&rsquo;action l&rsquo;intuition fondamentale de son Ma&icirc;tre &agrave; penser, Schopenhauer, selon laquelle le principe d&rsquo;individualisation (distinction des individus dans le temps et dans l&rsquo;espace) rel&egrave;ve de l&rsquo;apparence. La multiplicit&eacute; apparente des individus masque ainsi l&rsquo;essentielle unit&eacute; du vouloir-vivre universel&nbsp;[9].</p> <p class="texte" dir="ltr">Et si des changements anthropologiques de ce type venaient en son fr&eacute;missement bouleverser la renaissance d&rsquo;une culture m&eacute;dicale plus humaniste dans le soin au sein de laquelle l&rsquo;&ecirc;tre humain est premier&nbsp;?</p> <p class="texte" dir="ltr">Philon d&rsquo;Alexandrie nous disait bien que &laquo;&nbsp;pour les th&eacute;rapeutes, les malades ne sont pas des patients mais des h&ocirc;tes qu&rsquo;ils doivent respecter non seulement dans leur humanit&eacute; mais aussi dans la pr&eacute;sence myst&eacute;rieuse qui les habite.</p> <p class="texte" dir="ltr">Il ne fait aucun doute ici que nous touchons &agrave; la question qui f&acirc;che la modernit&eacute; de notre monde contemporain mais qui sauve, il faut oser le dire, le malade au c&oelig;ur m&ecirc;me de son ultime vuln&eacute;rabilit&eacute;.</p> <p class="texte" dir="ltr">Cette &laquo;&nbsp;pr&eacute;sence&nbsp;&raquo; est inscrite dans le soin, qu&rsquo;on le veuille ou pas, car elle a un effet th&eacute;rapeutique constant et majeur. Le nier ne serait-il pas risquer de d&eacute;nature la nature du soin et ne pas apporter au malade ce qu&rsquo;il en attend, consciemment ou non. Nous serions alors fautifs &laquo;&nbsp;d&rsquo;un manque de chance&nbsp;&raquo; dans le soin, caract&egrave;re p&eacute;nalement r&eacute;pr&eacute;hensif pour la pratique m&eacute;dicale.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[1] &laquo;&nbsp;L&rsquo;homme rendu transparent par la techno-m&eacute;decine ou la mort programm&eacute;e de la m&eacute;decine&nbsp;&raquo; Vincent Fouques Duparc. Les cahiers de psychologie Politique, N&deg;&nbsp;29. Juillet 2016. Disponible sur : <a href="http://irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=3335">http://irevues.inist.fr/cahierspsychologiepolitique/index.php?id=3335</a></p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[2] Corps-&acirc;me-Esprit, introduction &agrave; l&rsquo;anthropologie ternaire. Michel Fromaget. Editions Almora</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[3] La r&eacute;forme de l&rsquo;hospitalisation publique et priv&eacute;e. Jean-Michel Budet et Fran&ccedil;oise Blondel. Editions Berger-Levrault.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[4] L&rsquo;Audit &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital. Jean-Louis Fessler&nbsp;; Louis-Ren&eacute; Geffroy. Editions ESF</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[5] &laquo;&nbsp;Faut-il imposer une loi contre la souffrance&nbsp;?&nbsp;&raquo; Vincent Fouques Duparc. L&rsquo;Express du 09 mai 1996.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[6] Le syst&egrave;me de Sant&eacute; en France. Diagnostic et propositions. Bruno Fantino&nbsp;; G&eacute;rard Ropert. Editions Dunod.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[7] Traditions et cultures religieuses en m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rales. Rep&egrave;res pratiques. Paul Frapp&eacute;&nbsp;;David Dahau. Editions Global Media Sant&eacute;.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[8] &laquo;&nbsp;Le soin dans tous ses &eacute;tats&nbsp;&raquo; Jean-Guilhem Xerri. Editions DDB.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[9] &laquo;&nbsp;La m&eacute;decine, nouvelle religion&nbsp;&raquo; Jean-Paul Thomas. Fran&ccedil;ois Bourdin Editeur</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[10] &laquo;&nbsp;Le normal et le pathologique&nbsp;&raquo; Georges Canguilhem. Paris. PUF.</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[11] George Canguilhem. &laquo;&nbsp;Le statut &eacute;pist&eacute;mologique de la m&eacute;decine&nbsp;&raquo;. Etudes d&rsquo;histoire et de philosophie des sciences concernant les vivants et la vie (Vrin, 1989).</p> <p class="bibliographie" dir="ltr">[12] Alain Deniau, Alexandre Dorna, Pierre-Antoine Pontoizeau. &laquo;&nbsp;Le monde comme volont&eacute; et comme repr&eacute;sentation. Arthur Schopenhauer. PUF. 1978</p>