<p><b>VARIA</b></p> <p>Nous sommes &eacute;duqu&eacute;s &agrave; pr&eacute;f&eacute;rer une attitude en retrait qui est la condition de l&rsquo;objectivit&eacute; scientifique. Du juge au chercheur, toute la pens&eacute;e moderne nous a conditionn&eacute;s en ce sens. Il faut se d&eacute;partir de ses &eacute;motions, s&rsquo;interdire des consid&eacute;rations morales, construire une repr&eacute;sentation d&eacute;barrass&eacute;e des biais de perception, s&rsquo;&eacute;carter des pi&egrave;ges de la passion ou d&rsquo;une empathie trompeuse &agrave; l&rsquo;attention de l&rsquo;objet d&rsquo;&eacute;tude. L&rsquo;apathie est un principe actif de l&rsquo;attitude scientifique. Il pr&eacute;vaut si l&rsquo;on veut pr&eacute;tendre &agrave; l&rsquo;abstraction, &agrave; la g&eacute;n&eacute;ralisation, voire &agrave; l&rsquo;universalisation d&rsquo;une connaissance. Il fait ainsi l&rsquo;apologie d&rsquo;une attitude impassible, indiff&eacute;rente aux &eacute;motions. Mais cette apathie n&rsquo;est pas loin de l&rsquo;aphasie qui d&eacute;tourne du go&ucirc;t, non par d&eacute;go&ucirc;t, mais par crainte des s&eacute;ductions trompeuses du go&ucirc;t. Tout en &eacute;tant cette vertu de l&rsquo;attitude scientifique, elle est aussi le sympt&ocirc;me de quelques troubles psychologiques qui ont &agrave; voir avec une forme de d&eacute;pression, voire de schizophr&eacute;nie dissociant la vie du corps de celle de l&rsquo;esprit, s&eacute;parant le mental et le sentimental jusqu&rsquo;&agrave; faire vivre conjointement des &laquo;&nbsp;&ecirc;tres&nbsp;&raquo; dissoci&eacute;s en une personne.</p>