<p style="border:none; text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cherchant à résister à une contestation sociale et à se construire une légitimité politique, le régime au pouvoir en Haïti organise une propagande du bouc émissaire et de la double faute. Cette propagande procède par un usage de figures imprécises et diffuses pour désigner des forces politiques adverses, s’évertuant à se déresponsabiliser des performances médiocres de sa gouvernance en mettant en avant des héritages négatifs et des barrières érigées par ses adversaires et à faire accepter ce qui est vu comme « mauvais » par rapport à ce qui est présenté comme « pire ». Une telle propagande s’étaye sur des perceptions et significations imaginaires dévalorisantes du politique en les renforçant en retour au point de produire des incidences négatives sur un élan de participation citoyenne au contrôle des ressources publiques.</span></span></span></span></span></span></p>