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<p style="text-align:justify; text-indent:1cm; margin-right:4px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Jacques Ellul (1912-1994) n’était pas seulement un universitaire enfermé dans sa discipline académique mais un penseur engagé dans tous les combats intellectuels et politiques de son temps. Avec son ami <st1:personname productid="Bernard Charbonneau" w:st="on">Bernard Charbonneau</st1:personname> (1910-1996), il anima dans les années 1930 une composante « gasconne » --à la fois girondine, régionaliste, européenne, antiproductiviste et libertaire-- au sein du mouvement personnaliste et ouvrit la voie à l’écologie politique. La traduction de son maître livre <i>La Technique ou l’enjeu du siècle</i> (1954) lui valut une grande notoriété sur les campus américains du milieu des années 1960 aux années 1980. Historien du droit de formation, Jacques Ellul considérait le facteur technique co<st1:personname w:st="on">mm</st1:personname>e la clé de notre modernité, l’élément central et explicatif des sociétés modernes.</span></span></span> <span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Cambria, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Parmi ce qu’Ellul appelait dans <i>La Technique ou l’enjeu du siècle</i> [1954] les techniques de l’homme (relations publiques, pédagogie, ressources humaines, publicité, psychologie, etc.), la propagande a très tôt retenu son attention puisqu’il s’y intéressait déjà durant l’entre-deux guerres [Ellul, 1937]. Outre la direction à l’université de Bordeaux, dans les années 1950, d’un centre d’études sur la propagande, il y consacre deux articles substantiels dans des revues de référence [1952, 1957] et deux livres : <i>Propagandes</i> [1962] et <i>Histoire de la propagande</i> [1967] auxquels on pourrait ajouter <i>La Parole humiliée</i> [1981] qui traite le sujet de façon oblique.</span></span></span></p>
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