<p class="Default" style="text-align:justify; text-indent:21.3pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L’expérience de Milgram fait partie de ces quelques expériences scientifiques emblématiques auxquelles l’on attribue communément un pouvoir de démonstration dont les conclusions sont jugées véridiques de manière définitive. Assez étonnamment, ces expériences semblent échapper au principe de démarcation de Popper selon lequel, un savoir scientifique est falsifiable, au moins partiellement, et cela pour une bonne raison. La connaissance scientifique se distingue de la foi du fait d’une validité toujours limitée à un contexte qui en détermine les bornes au-delà desquelles ses conclusions deviennent incomplètes, voire erronées. </span></span></span></span></span><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Or, cette expérience décrit une relation de subordination dont l’hypothèse, la construction du protocole puis la formalisation des résultats constituent une très belle histoire : parfaite, fluide, à laquelle le lecteur adhère sans même exercer un quelconque esprit critique.</span></span></span></span></span></p>