<p style="text-align: justify;">La pand&eacute;mie du coronavirus montre l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;un rapprochement entre la psychologie politique et l&rsquo;&eacute;tude des relations internationales.Plusieurs raisons l&rsquo;expliquent&nbsp;: le caract&egrave;re global de le crise sanitaire qu&rsquo;elle provoque, la&nbsp;&nbsp;grande diversit&eacute; des acteurs &eacute;tatiques et non &eacute;tatiques concern&eacute;s, un contexte caract&eacute;ris&eacute; par la mondialisation des &eacute;changes, le d&eacute;veloppement des relations transnationales, le poids de l&rsquo;interd&eacute;pendance mais aussi l&rsquo;entr&eacute;e sur la sc&egrave;ne mondiale de l&rsquo;individu en tant qu&rsquo;intervenant. Ainsi, l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la propagande se d&eacute;mocratise. Par ailleurs, les Relations internationales et la propagande ont en commun de s&rsquo;appuyer sur la relation ami-ennemi. L&rsquo;image de l&rsquo;autre structure cette relation. L&rsquo;image de soi, &eacute;galement. Pour construire ces images, la propagande est un instrument privil&eacute;gi&eacute;.&nbsp;&nbsp;Avec la pand&eacute;mie de la Covid-19, les concepts-cl&eacute;s des Relations internationales sont, au prisme de l&rsquo;image, revisit&eacute;s&nbsp;: l&rsquo;usage de mots tels guerre, crise, s&eacute;curit&eacute;, arme, ami-ennemi, diplomatie, soft power&hellip; est banalis&eacute;. Un bref rappel historique de l&rsquo;&eacute;volution de la propagande permet de discerner ses ancrages et ses glissements. La mobilisation de la propagande durant cette pand&eacute;mie compar&eacute;e aux pr&eacute;c&eacute;dentes op&egrave;re un tournant. L&rsquo;arriv&eacute;e soudaine du coronavirus offre une fen&ecirc;tre d&rsquo;opportunit&eacute; au profit de la propagande saisie comme instrument mis au service du r&eacute;alisme politique des Etats et comme moyen d&rsquo;influence par les divers acteurs non-&eacute;tatiques. Les objectifs sanitaires sont d&eacute;vi&eacute;s pour rencontrer des fins de nature politique et id&eacute;ologique. La pand&eacute;mie que nous connaissons r&eacute;veille bien des tensions anciennes ou latentes. Elle am&egrave;ne une plan&egrave;te toute en fractures internes et externes alors qu&rsquo;en raison de sa dimension mondiale la coh&eacute;sion et la solidarit&eacute; devraient d&rsquo;un point de vue rationnel pouvoir s&rsquo;imposer. La pand&eacute;mie du coronavirus est accompagn&eacute;e de la militarisation du discours des hommes politiques et des media. L&rsquo;id&eacute;e de guerre dont le sens a chang&eacute; est sans cesse diffus&eacute;e. La propagande, au vu de sa prolif&eacute;ration assist&eacute;e par le d&eacute;ploiement d&rsquo;une large palette de moyens de communication et d&rsquo;information de plus en plus sophistiqu&eacute;s et dot&eacute;s d&rsquo;une force de frappe capable d&rsquo;une grande pr&eacute;cision, est promise &agrave; un avenir assur&eacute;. Se dessinent toutefois quelques lignes de d&eacute;fense r&eacute;sultant d&rsquo;un ph&eacute;nom&egrave;ne montant de politisation provenant du bas.&nbsp;&nbsp;</p>