<p style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="color:black"><span style="font-size:10.0pt">Nous proposons dans cet article une écoute attentive des enseignements variés à propos de l'égoïsme, sans pour autant nier la part de l’enseignement économique. Il y a certes des enseignements économiques mais d’autres sociologiques ou psychologiques, voire historiques ou anthropologiques, d’où l’intérêt de leur articulation par complémentarité dans une composition plus complexe de leurs conclusions par combinaison des perspectives . Articuler des points de vue au-delà des limites de son savoir personnel, c’est prendre en considération le savoir de l’autre : attitude altruiste s’il en est. Cet article a pour objectif d’étudier comment concilier ces théories qui participent d’une description et d’une explication des phénomènes observés. C’est tout l’intérêt de ces sciences composées dont la psychologie politique, en position de carrefour, qui contribuent à ce jeu des mises en perspective. Nous commencerons par un examen critique de l’apologie de l’égoïsme rationnel du passager clandestin chez deux économistes influents : Mancur Olson et Gary Becker faisant l’hypothèse que la théorie classique fait une impasse excessive concernant ces autres réalités : psychologiques et sociales. Nous verrons que la clandestinité est un phénomène social qui dépasse le choix égoïste avec comme résultat la production d’une contre-société régressive dans ses interactions sociales et sa représentation du chef. Et, nous poursuivrons par l’étude de quelques exemples d’altruisme bien réels, dont le sacrifice possible des sauveteurs en mer, le bénévolat associatif et le sacrifice militaire avant de conclure sur l’enjeu politique d’une telle apologie des clandestins de toutes sortes.</span></span></span></span></p>