<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="background:white"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:9.0pt"><span style="color:#222222">Notre étude propose une analyse d’une des maladies langagière du pouvoir : la langue de bois. Le pouvoir ‒ tout pouvoir ‒ ne peut pas se détacher de cette tendance de dire devant l’auditoire ce qu’il veut entendre. En ces conditions, le discours du pouvoir devient plusieurs fois ‒ en totalité ou en certaines de ses séquences ‒ un bavardage vide de contenu réel, abondant et souvent répétitif, qui fait un grand plaisir à l’auditoire mais qui ne dit rien. Quelques traits sont importants pour dévoiler l’identité de la langue de bois : capter l’intérêt et l’attention du récepteur, dissimuler les pensées et les intentions réelles du pouvoir, mélanger d’une façon intéressée les preuves, combiner convenablement les techniques d’argumenter. La coopération “productive” de ces stratégies par un homme politique qui a des habiletés oratoires peut donner à son discours une puissante force persuasive.</span></span></span></span></span></p>