<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Phénomène linguistique naturel propre à tous les peuples du monde entier, l’emprunt se présente comme l’intégration dans une langue de mots étrangers. Il vient renforcer un système de communication ou combler un besoin de communication. Le brassage et l’interaction des populations ivoiriennes avec celles des autres pays, les échanges commerciaux et culturels qui s’établissent entre les différents habitants de ces pays et ceux de la Côte d’Ivoire vont favoriser des emprunts de part et d’autre. Ainsi, des objets, des causes et des réalités d’autres pays, autrefois méconnus en Côte d’Ivoire vont y être désormais connus, et ce, de façon réciproque. Ainsi, tandis que des pays étrangers inscrivent des réalités et des mots nouveaux comme « alloko », « akwaba », « attiéké », « awoulaba », dans leurs habitudes culturelles, les Ivoiriens, eux, vont considérer des signes linguistiques et leurs référents tels que « black », « boubou », « boy », « gari », « rumba », « tiébou diène » comme faisant dorénavant partie de leur vie quotidienne. En Côte d’Ivoire, cette réalité linguistique est donc tributaire de la présence des ressortissants étrangers sur le sol ivoirien. Cette présence de ressortissants des pays étrangers est, elle aussi, sous-tendue par des raisons diverses. Nous nous employons, dans le présent article, d’en révéler trois.</span></span></p>