<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">Nous voulons documenter une double critique de la théorie de Lewin. Nous commencerons par une première très épistémologique, à l’instar de celles menées à propos de la théorie de la pensée de groupe de Janis ou de la théorie de la soumission de Milgram dans des articles précédents. Ensuite, nous souhaitons aller plus loin que la proposition de Lewin, en considérant que ces travaux sont une pièce incomplète, dans un processus plus complexe ; celui du désir de la construction du monde par le leader. Ce désir imposerait son image de soi à la façon d’un modèle nécessairement pertinent. Il légitimerait de construire le monde à la façon d’un prolongement de soi. Et ce rêve de l’extension de soi, c’est alors négativement, le refus de l’altérité comme force d’opposition à ce possible règne impérial du soi. Ce sera notre hypothèse. Le leader ne renonce jamais à l’influence de soi sur autrui.</span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">De ce fait, cet article se divise en deux parties, celle consacrée à la critique épistémologique des insuffisances de la théorie du leadership, celle consacrée à l’examen de ce processus de construction du monde à l’image de soi. Nous nous appuierons sur l’anthropologie philosophique de Scheler, sans oublier peut-être quelques autres auteurs dont Levinas sur l’altérité ou Maritain sur l’homme intégral et Binswanger dont l’œuvre : <i>Formes fondamentales et connaissance de l’existence humaine</i> ouvre d’autres perspectives, plus phénoménologiques, dans la compréhension de l’expérience humaine.</span></span></span></span></p>
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