<p class="PreformattedText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span liberation="" mono="" style="font-family:"><span style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">L&rsquo;identit&eacute; est une notion pi&eacute;g&eacute;e. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, elle renvoie &agrave; la singularit&eacute; de chaque existence, &agrave; sa marque propre, &agrave; son style&nbsp;; d&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, elle renvoie &agrave; des cat&eacute;gories g&eacute;n&eacute;rales, &agrave; des entit&eacute;s collectives d&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;individu se d&eacute;finirait &agrave; y appartenir ou pas. La politique n&rsquo;existe, comme rapports de force et exercice des pouvoirs, que pour autant que les individus se d&eacute;finissent par leurs appartenances. Elle se nourrit de la confusion entre l&rsquo;identit&eacute; et l&rsquo;appartenance et elle n&rsquo;accorde pas de valeur particuli&egrave;re aux identit&eacute;s singuli&egrave;res, &agrave; la personnalit&eacute; des personnes. Elle individualise par le jeu des appartenances.</span></span></span></span></span></p> <p class="PreformattedText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span liberation="" mono="" style="font-family:"><span style="font-size:14.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">Mais si la politique r&eacute;ussit toujours &agrave; le faire, si l&rsquo;identit&eacute; par appartenance des individus l&rsquo;emporte le plus souvent sur l&rsquo;identit&eacute; singuli&egrave;re, c&rsquo;est qu&rsquo;elle peut s&rsquo;appuyer sur des ressorts psychiques profonds et m&ecirc;me archa&iuml;ques en l&rsquo;&ecirc;tre humain. La psychologie politique, ou plut&ocirc;t la psychanalyse politique peut les &eacute;clairer.</span></span></span></span></span></p>