<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">La grève historique d’octobre-novembre 2023, portée par les syndicats, démontre le passage d’une classe en soi à pour soi de la classe travailleuse du Bangladesh. Néanmoins, </span></span></span><span lang="FR-BE" style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">les défis pour le développement d’une identité de classe parmi les ouvrières du Bangladesh restent nombreux, et les enjeux sont grands. Le développement d’une identité de classe se construit de manière contre-hégémonique, par le bas, c’est-à-dire à partir des vécus des ouvrièr.e.s, et dans l’opposition, c’est-à-dire contre la manière dont la classe dominante les définit. Pour ce faire, cet article suggère au mouvement syndical et à ceux qui s’y intéressent de cultiver une fierté de classe, propre à celle-ci. Les syndicats, telle une école, forment politiquement leurs membres via les intellectuels dits « organiques ». Cependant, plusieurs défis se heurtent à cette configuration, le premier étant le risque que les syndicats deviennent les médiateurs entre les capitalistes, l’État bourgeois et les travailleur.se.s. L’autre défi est le manque d’agentivité laissé aux ouvrières et enfin, le manque de représentation de celles-ci, dans la société de manière générale mais aussi dans les syndicats. Enfin, pour les femmes de la classe travailleuse, il s’agit de développer une identité de genre, au sein de leur identité de classe.</span></span></span></span></span></p>